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Histoires Des Invitées

Enfin Le Verdict Pour Christeen.

Par Rubberjohn

Christeen émerge de sa rêverie pour entrevoir Slave Karen en face d'elle. Elle lui demande de se lever en lui prenant tendrement la main. Elle lui écarte la capuche de la cape latex, dégageant le visage, serein, et lui sussrre, à l'oreille, lui rappelant son ancien nom "Christeen, c'est l'heure!"

Christeen se lève alors doucement, hésitante. Elle n'est pas encore redevenue The Whore. Puis retrouvant son énergie, déployant les plis de longue cape de latex noir brillante, laissant apparaître la combinaison noire, elle aussi brillante, elle se dresse et dit fortement pour être entendue de toute l'assistance, plongée dans le plus sombre des silences: "Je suis prête à faire face à mon destin! Quel est votre verdict?". Elle est tout à fait redevenue The Whore, celle arborant fièrement sur son crâne lisse son nouvel emblème FTWTD.

Slave Karen déplie alors une feuille de papier et commence à lire:

"The Whore,

Le jury de tes amis s'est réuni pendant plusieurs heures pour analyser les votes. Nous voici au terme de ce processus que tu as planifié avec soin. Nous sommes fiers de toi. Envieux également. Aussi, les débats ont été longs et animés. Chacun de tes scénarios a été examiné avec soin. Nous avons cherché à intégrer, pour chaque scénario, tous les éléments de faisabilité et de durée pour

évaluer tes hypothèses de survie et ta capacité à engager avec fermeté le chemin de souffrance que tu as choisi. Nous avons été stupéfaits par le soin avec lequel tu as défini ces scénarios, tous aussi extrêmes que possibles, mais également réalisables. Nous savons que tu t'es documentée au cours des dernières années pour que ces scénarios puissent être réalistes. Tu as même pris les contacts nécessaires auprès de réseaux de prostitution spécialisés dans le SM le plus intense. Tu as contacté des spécialistes du snuff pour vendre les images de ton histoire au profit d'une fondation caritative pour femmes violées. Cette idée nous a ému et montré l'étendue de ton humanisme et de ta hauteur de vue. Nous avons apprécié, pour chacun de ces scénarios, l'intensité et la rigueur des traitements que tu souhaites te voir infligés.

Ton ancien maître nous a également fait part de vos conversations au cours des dernières années de votre relation. Il nous a raconté quelques épisodes intenses, comme celui de ta pendaison dans la forêt et nous a confié qu'à ce moment il avait été fasciné par ton endurance, ton courage et ton immense capacité de souffrance. Il avait à ce moment là hésité à te laisser pendre au bout de cette corde que tu avais choisie jusqu'à ton ultime orgasme. La violence dont tu es capable pour ton propre corps est communicative. Le spectacle que tu lui as offert à ce moment est à jamais gravé dans son esprit. Mais s'il ne t'a pas laissé mourir alors de ta pendaison volontaire, ce n'est pas par pitié car c'est un terme qui ne s'applique pas à toi, mais par envie de te laisser vivre pour te laisser encore longtemps souffrir. L'intensité de ton désir stimule l'admiration, et, l'admet-il volontiers, flatte ses pulsions les plus sadiques.

Il nous a également raconté ton séjour dans cette maison de correction pour prostituées insoumises où tu as poussé la provocation jusqu'au désir de te faire amputer doigt après doigt comme prix de ton silence. Nous savons que tu as repris contact avec ton tortionnaire en te faisant passer pour ton maquereau pour négocier un scénario de mise à mort où tu aurais été amputée de chaque membre. Puis violée sans relâche par des clients. Il nous a raconté ton désir d'être exécutée par asphyxie et électrocution sur la chaise électrique qui attend dans la pièce d'à-côté et que plusieurs fois, lors de vos séances intenses, tu l'as poussé à accentuer l'intensité du courant jusqu'à perdre connaissance. Nous savons tout de tes désirs, de tes pulsions. Je sais aussi, car tu m'en as souvent parlé lors des séances de tortures auxquelles j'ai eu le bonheur de participer avec toi, à quel point tu redoutes d'être abandonnée seule à ton sort, sans soutien, sans chaleur de tes amis.

Ta vie de soumise masochiste n'a pas été aussi dure que tu le souhaitais, car tu avais pleine confiance en ton maître et tu sentais dans la présence de tes amis la possibilité d'un réconfort. Mais malgré cette angoisse, ou à cause d'elle, tu as choisi de devenir The Whore et d'être seule confrontée à ton destin. Tu as choisi librement d'en mourir. Nous acceptons ce choix désormais quelle que soit notre peine.

Aussi notre débat a surtout porté sur le choix entre une exécution immédiate, ton scénario 1, et celui d'une mort plus lente au terme d'un long chemin de dégradation et de souffrance. Le jury penchait pour la solution immédiate pour que chacun d'entre nous puisse prendre, dans une ultime fête, une part active à l'exécution de tes vœux. Chacun finalement se réjouissait de participer à ton orgasme suprême pour assouvir ses instincts de violence et de désir car ta position au sein de notre communauté SM confère à cet évènement une ampleur exceptionnelle. C’est cette position qui l’a emporté dans nos débats.

Aussi la décision a été prise, à l'unanimité, de te sacrifier dans les prochaines vingt-quatre heures et après d'intenses tortures de t'exécuter sur la chaise électrique en te soumettant pendant des heures à l'alternance de décharges électriques de plus en plus intenses et à une asphyxie progressive."

The Whore, hiératique dans son immense cape recouvrant sa combinaison de latex, irréelle avec son crâne lisse et l'immense tatouage quilui marque à jamais le visage, blémit alors et en dépit de son courage, vacille pour tomber dans les bras de Slave Karen.

Alors Slave Karen la redresse, l'embrasse intensément sur la bouche, dans une étreinte passionnée et reprend la parole:

"Christeen, enfin, The Whore, tu ne m'as pas laissé poursuivre... Certes cette décision a effectivement été prise par le jury. En tant qu'exécuteur testamentaire j'ai pris ensuite la parole pour plaider ta cause. Je sens bien que même si tu peux aspirer également à une délivrance rapide, tu souhaites ardemment continuer l'exploration de ton masochisme ultime. Tu souhaites aller jusqu'au bout de ton chemin et laisser nourrir en toi le courage et l'intensité de ta volonté d'aller toujours plus intensément dans la voie du sacrifice. Les récits de John m'ont émue et convaincue. Tu dois vivre pour jouir encore de ta volonté de souffrance, unique et puissante.

Mais en prenant ainsi la parole j'avais conscience de t'extraire à une mort rapide pour te confier à un sentier noir et plein de flèches acérées, de rencontres sordides, dont tu ne sortirais pas intacte au bout de longues souffrances. Je ne voulais plus être l'agent de cette déchéance. Je ne me sentais plus la force d‘assister impuissante à ce parcours sans retour. En même temps, en te condamnant ainsi à la durée, je privais tes amis d'une fête inouïe, belle, violente, exclusive. Alors, subitement, j'ai proposé une solution. Malgré la stupeur que j'ai provoquée, cette décision a été examinée par John avec un intérêt que je ne soupçonnais pas dans ma réaction impulsive. Je lui ai proposé, The Whore, de prendre ta place sur la chaise électrique et de mourir à ta place au terme des tortures que tous nous avions imaginées pour toi."

Un murmure approbateur s'élève de la salle. "Mes amis, s'il vous plaît, laissez-moi conclure. Je vous dois toute la vérité! Je dois vous avouer que depuis des années je suis moi-même l'esclave de Christeen. John avait souhaité que Christeen puisse également connaître le plaisir de la domination. J'ai nourri une passion exclusive pour Christeen. Je l'ai secondée, assistée au cours des trois dernières années de son contrat dans les épreuves les plus rudes dont elle n'était pas capable par mansuétude de me faire subir le dixième. J'ai été initiée à travers elle aux violentes tortures, j'ai été tatouée et percée comme elle, mais je n'ai jamais atteint l'intensité de sa résistance. Mon amour et mon admiration pour elle n'ont fait que croître au fil des jours. Au cours des dernières années, notre relation s'est ainsi construite entre John, Christeen et moi. Je vous ai menti tout à l'heure sur mon contrat avec John. Il est signé depuis trois ans. Seul l'avenant me condamnant à subir le même sort que ma maîtresse a été signée il y a quelques heures après la déclaration de Christeen. Mais vous comprenez bien que mon amour pour Christeen ne me permet pas de survivre à son départ. Ma proposition de me substituer à Christeen, The Whore pour cet ultime sacrifice a été approuvée par John qui perd ainsi le même soir deux esclaves.

Je vous avoue être libérée par cette décision. J'en suis fière. Je suis encore jeune et je n'aurais jamais pu connaître une telle aventure que celle que j'ai vécu avec Christeen, mon amour, et John, notre maître. Comprenez et approuvez cette décision! Ma seule requête est de tout subir, sans pitié ni exception, des supplices que vous aviez commencés à programmer pour l'exécution de The Whore. Certes je ne suis pas, je ne pourrai jamais y être aussi préparée qu'elle. Mais je vous dois, à vous et à elle, de ne vous frustrer d'aucun des plaisirs que vous en attendiez... et il y va aussi, je l'avoue, de mon plaisir car je suis, comme elle et grâce à elle, destinée à être suppliciée. Mon corps le redoute autant qu’il le désire"

La salle reste muette devant ce coup de théâtre. Puis une jeune femme applaudit, déclenchant un communicatif tonnerre d'applaudissements. Les couples s'embrassent. Des vocations secrètes naissent. Les hommes ne cachent plus leur intense excitation. John lui même se précipite vers Christeen et Karen pour les embrasser... Une jeune esclave vacille et s'effondre en pleurs.

Alors Slave Karen reprend la parole dans le brouhaha, qui soudain se calme.

"The Whore,

Le jury a accepté mon sacrifice. Tu ne seras donc pas exécutée demain matin. Je le serai à ta place. Tu assisteras à mon exécution, mais sans pouvoir te caresser... En effet tu es condamnée au plus dur de tes scénarios, le cinq."

A ce moment, deux hommes en latex noir, portant chacun un masque à gaz sinistre, entrent sur la scène en poussant un grand objet, haut et étroit, tendu de noir.

"The Whore, compte tenu pour ton goût immodéré pour la prostitution, tu seras selon tes désirs lâchée librement dans les faubourgs d'une ville d'Asie, habillée en permanence en latex, et confiée à une organisation locale de prostitution spécialisée dans l'abattage. Nous avons avec le jury validé ce scénario, et immédiatement pris contact avec un réseau spécialisé qui te prendra en charge dans deux semaines. En effet, tu seras préalablement amputée du clitoris et des grandes et petites lèvres selon tes souhaits et cette opération aura lieu dans quarante-huit heures dans une clinique tunisienne spécialisée, avant d’être définitivement cousue, ce qui te laissera deux semaines pour te remettre de cette opération qui te privera à jamais du plaisir vaginal et clitoridien. Mais tu avais un autre souhait intense Nous avons décidé de le satisfaire également. Tu vas être amputée ici même dans quelques instants de tes deux mains." C'est alors que les deux hommes retirent le voile qui dissimulait l'objet qu'ils avaient poussé sur la scène. Une guillotine apparaît, en acier inoxydable, haute de deux mètres.

The Whore jusqu'alors droite et sombre, austère dans la dignité, se met à frissonner. Un tremblement la saisit, elle ne peut plus se tenir debout, l'intensité de la condamnation est trop intense, trop subite. Elle s'était certes préparée. Mais savoir que dans quelques instants, elle belle et fière, deviendrait un corps sans grâce, privée de ses mains dont elle est si fière, incapable d'être autonome dans ses besoins les plus basiques, manger, se laver, ouvrir une porte, l'achève. Sa détermination pourtant si forte laquitte. Elle se prend à aspirer à un sort plus brutal et plus définitif que cette descente aux enfers qu'elle s'est elle-même infligée. Les deux hommes l'empoignent et la soutiennent. Slave Karen reprend la parole.

"Voici, The Whore, notre verdict. Je t'aime passionnément et je suis fière pour toi, pour nous, fière que notre histoire s'achève ainsi. Il ne pouvait en être autrement tant nous avons connu l'intensité du désir. Je marche au supplice avec anxiété mais détermination. Je suis heureuse que mon sacrifice puisse te permettre de laisser s'exprimer tes pulsions les plus intenses. Je vais assister avec joie à ton amputation, cette scène me fait chavirer d'angoisse mais aussi d'une pulsion étrange et cruelle. Puis nos chemins se sépareront à jamais. Je sais que nos amis m'accompagneront vers le plus beau et le plus intense des orgasmes. Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Je t'aime".

Elle marche doucement vers The Whore, et l'embrasse avec fougue. Puis The Whore reprend la parole:

"Slave Karen,

Aucun terme ne permettra jamais d'exprimer ma gratitude à ton égard. Mon amour total pour toi ne pouvait imaginer une telle issue, un tel sens du sacrifice. Tu es jeune et belle, tu peux encore vivre longtemps dans le chemin que tu as choisi. Je ne te souhaite pas ta mort, prématurée, injuste. Non, qu'importe l'injustice, je suis jalouse! C'est à moi, à moi seule, que revenait cette place dans la chaise électrique que j'ai souvent fréquentée avec un immense désir d'en mourir. Mais je respecte ton choix comme tu as soutenu le mien. Je ne souhaite qu'une chose, c'est l'ultime clémence de nos amis au moment de l'intensité fatale.

Quant à moi, je me plie avec ferveur au scénario que vous avez choisi. Je me projette dans cette nouvelle vie avec impatience. Je n'en ai pas peur. Je ne sais pas combien de temps j'y survivrai. Vous pourrez suivre mon destin grâce à la puce qui sera injectée dans mon corps. Quelques mois, quelques années. Mais à tout moment mes pensées iront vers vous, vers John qui a révélé en moi cet immense abîme où je me jette librement aujourd'hui. Je l'en remercie. Je suis aussi contente de ne plus pouvoir dans quelques jours connaître le plaisir. Cette désexualisation est pour moi une étape majeure que je souhaite depuis plusieurs années. Mon corps ne m'appartiendra plus, je ne serai qu'un objet de plaisir pour les autres, ouverte analement, prise nuit et jour comme un objet que je vais devenir, comme j'ai toujours souhaité l'être. Je revendique aussi hautement la barbarie qui va me priver de mes mains dans quelques instants. C'est un choix mûri, délibéré. Il me fait intensément peur, au-delà de l'immense excitation que cela me procure. Ne plus jamais pouvoir me toucher, me caresser, sentir la fermeté de mes seins, la moiteur de mon sexe, faire monter en moi cette jouissance sauvage qui m'a toujours accompagnée. Je serai ainsi dépendante des mes bourreaux et de mes maîtres pour ma vie quotidienne. Quoi de plus décisif quand on a décidé de n'être qu'une pute vouée au plaisir des autres, et destinée à en mourir. Je veux devenir cette pute sordide qu'une partie de mon être rationnel refuse encore. Je veux commettre l'irréversible et pousser définitivement mes dernières inhibitions. Aidez-moi à vaincre mes ultimes peurs! Bourreaux, je suis à vous, je vous tends les bras"

Les deux hommes la conduisent fermement vers la guillotine et la forcent brutalement à s'agenouiller. Ils mettent la main gauche dans une encoche prévue dans le métal et referment avec un cadenas la pièce métallique qui emprisonne son poignet gauche. Ils attachent ensuite le poignet droit dans le dos avec une chaîne qui emprisonne également ses genoux et ses chevilles. Ils lui remettent la cagoule latex puis un masque à gaz dont ils ferment totalement l'arrivée d'air.

Un silence lourd se répand dans la salle. Une horloge lumineuse égrène les secondes. Le temps passe. The Whore commence à rechercher l'air qui lui faut défaut. Une minute s'est écoulée. Elle cherche à aspirer mais seul le caoutchouc du masque se plaque contre la cagoule. Sa respiration devient haletante, son torse se soulève frénétiquement. Deux minutes. Elle vacille. Le bourreau appuie sur un bouton, la lame glisse dans la rainure métallique soigneusement huilée. Le temps n'existe plus. Puis la lame acérée tranche sans bruit le poignet de la suppliciée qui perd connaissance sous le double effet de l'intense douleur et du manque d'oxygène. On lui retire son masque et un médecin applique immédiatement un pansement sur la plaie pour stopper l'hémorragie. Sa main amputée git, inutile et dérisoire, sur le sol. Les deux bourreaux prennent The Whore dans les bras, l'étendent sur le sol et la ramènent à la vie. Un des deux se libère de son masque et tout le monde reconnait John.

Mais l'opération n'est pas terminée. Alors Slave Karen se précipite vers John. ..

 

Fin de partie pour Christeen. Epilogue

 

 

© THE BDSM CIRCLE - LE CERCLE BDSM 2013