Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 11

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 11: DESSOUS DE TABLE.

Nous marchions blottis l'un contre l'autre. Huit heures venaient de sonner, pourtant on aurait cru que la nuit allait tomber. Il ne pleuvait plus pour l'instant, mais le vent glacé nous avait poussés à ressortir nos gros manteaux. Heureusement, nous étions attendus -Ô combien- et nous nous engouffrâmes dans le hall d'entrée. Denis, qui apparemment nous guettait, nous ouvrit la porte en faisant une grimace:
- " Hé ben! Quel temps! Vous nous apportez pas le soleil! "

Il était très élégant, en costume noir qui évoquait le smoking. Il nous débarrassa de nos pelisses hors saison et nous fit la bise en nous serrant dans ses bras, puis nous pilota vers le canapé où il s'en était déjà passé de belles. Je le regardais sous toutes les coutures pour essayer d'y trouver des " souvenirs ", ce qui fit sourire Denis. Il nous installa confortablement, face à la grande cheminée, allumée. Le grand miroir, un peu piqué, était toujours là, à côté… Le salon était bien éclairé par une multitude de chandeliers et photophores. Nous sommes restés seuls pendant quelques instants: nous devions être un petit peu en avance, et ils n'avaient pas fini leurs préparatifs, on pouvait entendre des bruits de vaisselle et des échanges assez tendus. Je criai à leur adresse:
- " Ne vous angoissez pas! On a le temps! " Diane me répondit, sur le même ton:
- " On arrive! On a quasiment fini! Je mets un plat au four et c'est bon! "

En effet. Elle avait à peine fini sa phrase qu'elle apparut, précédée de Denis qui portait un plateau lourdement chargé de verres, biscuits apéritifs et autres fioritures du même genre. Elle était superbe: elle avait quasiment la même tenue de cheval qu'à mon baptême, excepté qu'elle n'avait pas de bottes -remplacées par de jolis escarpins couleur cuir- et pas de chapeau. Ses cheveux étaient tirés en arrière en un chignon très sévère. Son maquillage, très sombre, y compris le rouge à lèvre renforçait son caractère dominateur. Et elle avait sa cravache à la main… Elle fit la bise à Carole et commençait à deviser joyeusement avec elle. Carole était intriguée:
- " Tu dis pas bonjour à Luc? " Diane perdit aussitôt son sourire:
- " C'est normal. Tu vas voir comment on le traite. " Elle eut un petit sourire cruel en me caressant la joue avec la cravache. Carole n'était pas d'accord:
- " Ben, ça va pas être rigolo si mon petit bichon ne peut pas en placer une… "
- " Comme tu voudras. Tu es l'invitée, c'est toi qui décides. J'espère que tu nous laisseras quand même nous amuser un peu avec notre esclave… Tu verras, il est très distrayant… "
- " Ouais, mais pas trop quand même. J'aime pas trop la violence. " Diane eut un rire cristallin:
- " Mais non, tu verras! On peut être très cruelle sans trop de violence… C'est même bien plus plaisant… " Elle me caressa le sexe avec sa cravache. Carole la regardait d'un sale œil: Diane attaquait un peu fort...

Denis détendit un peu l'atmosphère en servant les apéritifs. Je pris un vermouth bien tassé, je sentais que j'allais en avoir besoin. J'étais relevé de ma consigne de silence, j'en profitais pour faire quelques mondanités. Je n'avais pas pu dire à Diane ce que je pensais de sa mise:
- " J'adore ta tenue. Elle est très jolie, et très sévère aussi. Je te trouve très désirable comme ça. Ça me donne très envie de t'obéir. " Elle sourit et dit à Carole:
- " Tu vois? Là, c'est pas moi qui le force. Il aime que je le domine. Ne nous prive pas d'un plaisir partagé… Au fait, Luc a fini les vidéos. Tu verras, c'est très instructif. " Nous avions fini l'apéritif et nous sommes passés à table. J'étais assis en face de Denis, Carole en face de Diane. Par chance, je mangeais comme tout le monde. L'entrée était composée comme une assiette anglaise, avec de la charcuterie et des crudités. C'était très bon et très joli.

Diane avait déposé sa cravache sur la table. Carole, éternelle gosse incorrigible, joua avec, mais elle était plus habituée à la baguette de noisetier dont elle se sert pour guider les bêtes. Elle fouetta l'air avec, puis m'en mit un coup violent sur le bas du dos -sous le dossier de ma chaise- qui me fit réagir. Un peu trop vivement, j'en conviens, pour un esclave intérimaire:
- " Ouaille!!! Putain! T'es tarée! " Diane se leva d'un bond, furieuse. L'occasion était trop belle. Elle me cria:
- " Debout! À poil! Tout de suite! " Je m'exécutai, les yeux baissés, en silence. Je tremblai de peur, comme un enfant pris en faute. Et de froid, aussi. Elle fit la morale à Carole:
- " Tu vois ce qu'il donne, ton laxisme? " À moi:
- " À quatre pattes! Là! " Carole était interdite. Elle avait l'impression d'avoir déclenché une catastrophe. Diane lui tendit la cravache:
- " Tiens! À toi l'honneur! Tu as un bon coup de poignet… Je te regarde. "

Carole prit la cravache et commença à me frapper, avec réticence au début, puis de plus en plus fort. Je criais en en rajoutant un peu, et fis mes excuses sans qu'elles ne me l'aient demandé:
- " Pardon, mes maîtresses! Je ne voulais pas vous offenser! Pardon! " Carole avait l'air d'apprécier son nouveau jeu. Elle arrêta brusquement après une quinzaine de coups:
- " Je crois qu'il a eu son compte pour l'instant " Elle tendit la cravache à Diane qui n'était pas de cet avis:
- " Laisse-moi conclure sa punition. Je suis sa maîtresse, c'est moi la responsable de sa conduite et de son éducation. " Elle m'enjamba lentement, à l'envers, et enserra ma taille de ses genoux. Elle me frappa l'entrejambe, à coups espacés. Cinq coups. Pas trop fort, heureusement, car je criai déjà vraiment de douleur. C'est très sensible, cet endroit, et elle le savait.

Elles retournèrent à table, et Diane reprit son air enjoué:
- " Viens, Carole, finissons notre entrée. " Carole me regardait d'un air triste:
- " Et Luc? Il ne mange pas? " Diane lui prit la main:
- " T'inquiètes pas pour lui. On va le laisser un peu comme ça… " Elles finirent leurs assiettes, et Diane m'appela:
- " Prends ton assiette et viens à mes pieds. " Je m'assis en tailleur devant ses jambes et finissais mon entrée. Diane profitait de ma présence pour se réchauffer en insinuant ses pieds nus et glacés entre mes cuisses:
- " Mmm… C'est agréable, un esclave, quand on a froid aux pieds… " Carole se sentait concerné:
- " M'en parle pas… Moi, j'ai toujours froid aux pieds. "
- " Tu sais ce qu'on dit… Pieds froids, coeur chaud! " À moi:
- " Allonge-toi, qu'on puisse se réchauffer toute les deux! " Denis, qui avait fait le mort jusque-là, et qui s'était contenté de jouir du spectacle, se manifesta:
- " Tous les trois! "

Je m'allongeai sur le grand tapis froid. Heureusement, dessous, c'était du plancher, pas du carrelage. Ils s'empressèrent de poser leurs pieds sur mon corps, en poussant des soupirs de contentement. J'aime me rendre utile... Diane et Carole avaient leurs pieds sur mon ventre, Denis s'immisçait entre mes cuisses, contre mon sexe, qu'il caressait d'ailleurs d'un orteil joueur. Elles parlaient cuisine, Carole voulait à tout prix savoir ce qu'ils avaient mangés lors de mon " baptême ". J'écoutais d'une oreille distraite, me laissant glisser dans un monde froid, sombre et peuplé d'orteils. Je leur caressais les jambes du bout des doigts, regardant le ballet de séduction de leurs pieds sur mon ventre. Ceux de Diane avançaient doucement, à toucher ceux de Carole. Les siens firent un petit bond en arrière, puis revinrent timidement au contact. Diane les caressait maintenant sans retenue, et elle remontait le plus haut possible sous sa robe. Elle pensa à moi et releva sa longue jupe de tweed pour que je profite de son anatomie, jusqu'en haut de ses bas.

Je frissonnais de plus en plus. Carole, qui me connaît bien, s'en rendit compte et s'en alarma:
- " Luc commence à avoir froid. Il tremble comme une feuille… " Diane eut un petit rire hautain:
- " Tu as raison… Il ne faudrait pas qu'il tombe malade, il ne me servirait plus à rien. " J'avais bien expliqué à Carole Que les paroles de Diane étaient à prendre au second degré et qu'elle se souciait beaucoup de ma santé, mais elle n'écouta que son coeur. Elle se jeta sous la table pour m'embrasser:
- " Mon pauvre chéri! Qu'est-ce qu'on te fait subir! " Elle tomba en arrêt sur les jambes gainées de noir de Diane, fascinée. Elle semblait pleine de désir. Diane laissa retomber sa lourde jupe et dit, d'un ton solennel:
- " La place d'une esclave est sous la table, comme les chiens. Tu es une esclave, Carole? " Elle resta figée pendant de longues secondes, puis se releva, confuse... et troublée. Diane me donna une bourrade du pied:
- " Debout, souillon! " Je me relevai, en m'enserrant le corps de mes bras. Elle dit à Denis:
- " Je vais l'habiller un peu. Va lui montrer ce qu'on a préparé pour le dîner, elle est tellement curieuse... Et il fait plus chaud dans la cuisine. On ne dirait pas qu'on a rallumé le chauffage, la maison est longue à se réchauffer. "

Elle me poussa avec sa cravache qu'elle m'enfonça dans le dos, et me fit monter dans ma chambre, qui m'était maintenant réservée, et aussi, bien équipée en conséquence. Diane referma la porte et m'embrassa furieusement:
- " Si tu savais comme j'en avais envie! Je suis si heureuse! Tout se passe bien mieux que dans mes rêves les plus fous. Tu es génial. Et Carole est plutôt réceptive. Je me demande si elle serait meilleure en maîtresse ou en esclave… On dirait qu'elle est douée pour les deux… "
- " Bah… Laissez venir, Maîtresse. La nuit sera longue… " Elle m'embrassa de nouveau, les yeux humides:
- " Je t'aime, tu m'as manqué énormément. J'espère être une bonne maîtresse pour toi. "
- " Vous n'avez même pas à vous poser cette question. Faites selon votre coeur, pourquoi vous soucier de moi? " Elle sourit en caressant mes petits seins de sa cravache:
- " Oui, tu as raison. Je suis une bonne maîtresse. Comment aurai-je mérité un esclave si dévoué, sinon? " Elle rajouta, avec un sourire vicieux:
- " Et surtout, n'hésite pas à te rebeller, j'adore ça. Tu sais que je suis obligée de sévir... "
- " Je le sais, maîtresse, c'est pour ça que je le fais, pour vous être agréable. Je ne me permettrais pas, sinon. "

Diane me tourna le dos et embrassa du regard le monticule de cartons et d'objets inquiétants qui jonchaient la pièce. Elle fouilla dans le carton sur le lit, et en sortit une pelote de cuir et de chaînes rouillées, ainsi qu'un genre de short en cuir:
- " J'ai repéré ça, j'espère que ça va t'aller. Mon oncle ne le met plus, ça lui faisait trop mal… " J'examinai la culotte en cuir. Mais pas de ce cuir noir et souple, non, du gros cuir raide bon à faire les ceintures, les chaussures ou les colliers de chiens. D'ailleurs, elle comportait deux sangles, et une fente horizontale au niveau du sexe. Diane m'expliqua pourquoi:
- " C'est l'oeuvre de ma tante Gisèle. Elle s'est abîmé les doigts pour faire ça. C'est un travail d'esclave… Il y a une ceinture horizontale, classique, et une autre, verticale, qui permet de te le faire rentrer dans la chair, à la fantaisie de la maîtresse qui l'utilise. La fente sert juste à faire coulisser les deux surfaces du cuir. Il est trop raide pour se plier. Bien sûr, toi, tu n'as pas le droit d'y toucher… " Je regardais à l'intérieur: les coutures, grossières, dépassaient de cinq bons millimètres, et des traces de frottement prolongés, causées par l'intimité de tonton serge, étaient parfaitement visibles. Des clous dorés avaient été rajoutés pour donner un côté plus " festif ". Dommage que les rivets dépassaient de l'autre côté… La charmante culotte avait été soigneusement nettoyée, mais on n'était pas venu à bout de quelques taches de sang rebelles. Comme je les grattais avec l'ongle, Diane me rassura:
- " Tata Gisèle n'est pas tendre... Bien moins que moi… Elle voudrait que tu viennes faire un stage chez elle pour… Comment elle m'a dit ça?… T'assouplir! "
- " J'en frémis d'avance. " Elle rit:
- " Elle a des dizaines d'années d'expérience…Elle sait jouer de toutes les ficelles… La douleur, l'humiliation, les privations, le froid, le chaud, les faveurs sexuelles, les injustices, les récompenses, les farces cruelles… Je crois que j'en oublie. À oui, en effet, j'oubliais le meilleur… La " formation " se termine par un " stage en entreprise… " Je ne te dirais pas ce que c'est, c'est une surprise. Toi qui aimes faire la pute, tu devrais adorer. " Je fis une moue dubitative:
- " Eh bien… J'en ai l'eau à la bouche… "

J'enfilai la culotte. C'était vraiment raide. Diane me l'ajusta: c'était un horrible carcan qui m'écrasait le sexe et qui me coupait la peau. Et je n'avais pas encore senti les rivets… Elle détricota les chaînes rouillées. C'était un genre de menottes en cuir, reliés par un collier. J'aimais un peu plus ça. Elle m'installa mon attirail, mes mains étaient maintenues à la hauteur de l'estomac, suspendues à mon cou. Je fis part de mon impression à Diane:
- " J'ai déjà vu ça quelque part. C'est pas le même truc qu'il y a dans " Histoire d'O "? "
- " Possible. Je ne sais pas si je l'ai vu. " Moi, ça m'avait marqué. Je savais que je l'avais vu.
- " Je t'ai rapporté plein de vêtements que tu vas sûrement adorer: des tenues de soubrette, de cuisinière, d'infirmière, de collégienne… Complètes. " Elle me prit pas les épaules et me sourit:
- " Tu as noté que je te traites comme un, et pas comme une esclave…Tu vois, je respecte tes souhaits. Mais pas trop longtemps. Il me tarde d'avoir une fille soumise à mon service… Et à celui de Denis, aussi. Il m'a tout raconté, que tu t'es laissé faire docilement, bien que je ne sois pas là. C'est très bien. "
- " Je vous remercie infiniment, maîtresse. Je sais que c'est une grande faveur que vous me faites là. Je sais combien cela doit vous coûter. Il me tarde peut-être plus que vous qu'Alicia entre à votre service. J'ai pu juger de l'effet qu'elle a sur la gent féminine, et masculine aussi, bien sûr. Elle saura vous remercier au centuple pour votre magnanimité. " Elle aimait bien la façon dont je m'exprimais. J'avais fait du théâtre, et je n'aurais jamais cru que cela m'aurait servi à ça… Elle me caressa les seins:
- " Oui, j'ai terriblement envie d'elle… Comment trouve-tu ta petite tenue? " Je me regardais dans la grande armoire à glace:
- " Tout à fait… Ravissante! " Elle rit:
- " Tu as de ces expressions… Je n'aurais pas dit ça... " Diane me mit un coup de cravache sonnant sur les cuisses:
- " Allez! On va rejoindre nos époux respectifs. J'espère qu'ils n'ont pas tout mangé. "

Mon accoutrement ne me tenait pas spécialement chaud, mais je n'étais plus par terre, et les escaliers et les coups de cravache avaient stimulé ma circulation.

Il n'y avait personne dans le salon, mais on entendait des murmures et des bruits de vaisselle dans la cuisine. Nous étions un peu surpris en entrant: Carole faisait une fellation à Denis. Il était debout, appuyé contre la cuisinière, et Carole tenait une cuillère à la main: elle s'expliqua, le rouge aux joues:
- " Denis m'a montré tous tes petits pots de sauce, et je me demandais laquelle allait mieux avec la viande… " Diane et moi avons éclaté de rire. Enfin, moi, c'était intérieur. Je n'y étais pas autorisé. Quelle gourmande! Et qu'est-ce qu'elle ne va pas inventer… Denis était un peu déçu qu'on soit revenu avant la fin de la dégustation. Il aurait bien rajouté sa note personnelle, si on lui avait laissé le temps…
Diane frappa dans ses mains:
- " Allez, à table! Luc, tu fais le service. "

C'était très peu pratique avec mes menottes. Surtout pour sortir les assiettes du four: j'ai failli me friser les moustaches. Enfin, si j'en avais eu... Je servis mes maîtres, puis moi. Ce n'est qu'en m'asseyant que je pris connaissance de toutes les facettes amusantes de ma culotte de peau. J'étais littéralement pris dans un étau, et je pouvais compter tous les rivets. Je grimaçais de douleur et souffrais en silence. Diane, qui me regardait du coin de l'oeil, eut un petit sourire satisfait. Je me maintenais les mains jointes au-dessus de mon assiette, les yeux baissés.

Carole avait attaqué depuis un moment et ne tarissait pas d'éloges envers la cuisinière. Diane buvait ses compliments en la caressant du regard. Denis, lui, la regardait plutôt d'un air concupiscent… Il s'imaginait sans doute encore dans la cuisine… Carole avait l'air tout à fait à l'aise. Elle ne faisait même plus attention à moi, ni à mon nouvel uniforme. Il faut dire que Diane la faisait boire beaucoup. Elle daigna quand même se préoccuper de moi:
- " Et Luc, il mange pas? Il peut pas, avec ses trucs? " Diane sourit:
- " Je ne lui ai pas donné la permission. Attends, je vais te lire ses commandements. Je les ai juste là… " Elle attrapa la feuille qu'elle tenait lors de mon Baptême, et la lut à Carole. Elle était pensive:
- " Hé ben! On dirait le règlement intérieur d'un couvent. Le sexe en plus. Ça doit être bien d'avoir quelqu'un à sa botte. Quelqu'un de consentant, bien sûr. Je ne suis pas une malade. " Diane était heureuse:
- " Oui, je suis contente que tu nous comprennes enfin. Tu voudrais essayer? Luc est tout disposé à t'obéir. "
- " Ça, c'est pas nouveau. C'est un vrai toutou. "
- " Je m'en doute, mais à mon avis, tu peux aller plus loin. Tu peux lui faire faire des choses contre nature, ou le frapper, lui faire donner du plaisir sans en prendre, à toi ou à quiconque… "

Le regard de Carole s'illumina:
- " Oui! je vais lui faire regarder " Les enfants du destin ou Dominique à la poursuite du bonheur, " lui faire faire la vaisselle et l'envoyer en pension chez ma mère! " Pitié, Maîtresse! Envoyez-moi plutôt chez tata Gisèle! Diane la recadra un peu. Carole était peut-être un peu trop gamine:
- " Tu peux lui donner des ordres… Il faudrait juste que tu sois un peu plus sérieuse. Comme je te l'ai dit, il doit obéir à toute personne dans cette maison. Sauf à un autre esclave, mais je n'en ai pas d'autre en ce moment… " Elle la fixait d'un regard appuyé, pour qu'elle saisisse bien le message: on recrute… Carole se tourna vers moi, et me parla très sèchement. Je l'ai très rarement entendu s'adresser à moi comme ça, comme la fois où elle s'était promenée toute la journée avec un poisson d'avril dans le dos. Il faut dire que j'avais rajouté dessus " Je suis une morue, et je sens fort du… " Je n'avais pas eu la place de rajouter la suite, mais ce n'était pas très flatteur.

Donc, elle me dit:
- " Mange! Tout de suite! " Pour un premier ordre, ça allait. J'avais eu peur qu'elle me demande de lui donner mon assiette. Quoique…
- " Donne-moi ta viande! Une larve comme toi n'en mérite pas. " J'allais faire glisser ma succulente pièce de viande rôtie à peine entamée dans son assiette quand elle m'arrêta en me piquant de sa fourchette:
- " Pas comme ça, connard! avec les doigts, dans ma bouche. Coupe des morceaux. " Je préférais les insultes de Diane, mais son jeu était bien: je lui présentais un petit morceau de viande devant sa bouche et elle me léchait et me mordait avant d'avaler tous mes doigts. C'était terriblement sensuel. Comme elle était à côté de moi, je devais me tourner sur ma chaise, ce qui empirait mon supplice. Le cuir - ou les rivets? - me cisaillait à chaque mouvement. Diane semblait très excitée. Elle avait une main sous la table…

Denis proposa ses services:
- " Si tu veux choisir ta sauce pour la viande, je suis ton homme! " Ils rirent. Carole avait une autre idée:
- " Désolé, Denis, mais je n'ai plus envie, j'ai trouvé mieux à me mettre sous la dent. Si tu veux, fais-toi sucer par Luc. C'est la routine, pour lui … Si Diane est d'accord, bien sûr… " Diane hocha la tête en souriant, et Denis défit son pantalon. Carole me releva et me fit mettre à genoux:
- " Tu as de la chance, moi, j'ai dû ouvrir son pantalon moi-même, tout à l'heure. Toi, tu n'as plus qu'à sucer. " Carole s'accroupit à côté de moi:
- " Travaille bien, je te surveille. Je t'ai jamais vu faire, ça m'intéresse. " À genoux, à moitié penché, la culotte était encore plus inconfortable, et c'était un euphémisme.

Carole se releva un instant: quand elle revint à mon niveau, elle me frappa sans relâche avec la cravache, sur toutes les parties de mon corps qu'elle pouvait atteindre. Elle promettait d'être une redoutable maîtresse. Surtout si elle mettait ses premières menaces à exécution… Denis jouit assez rapidement, il avait pris un peu d'avance, tout à l'heure. J'allais me retirer, mais Carole m'en empêcha d'un coup supplémentaire:
- " Je ne t'ai pas dit d'arrêter. Reste là, et garde-le au chaud dans ta bouche. Il aura peut-être encore envie, plus tard. " Elle se rassit, et au bruit, devait finir mon assiette.

Diane était admirative:
- " Eh bien, tu m'as sciée! Je crois que je ne m'en serais pas mieux sortie. Félicitations! " Carole finissait d'avaler une bouchée:
- " Mmm… Je préfère dominer les femmes. Elles font de plus belles victimes. J'en ai violentée une, il y a quelques jours. Je l'ai même fait saillir par son chien. J'ai adoré. " Diane était vraiment sous le charme:
- " Tu m'intéresses de plus en plus. Qu'est-ce que tu crois que ça donnerait, deux mantes religieuses comme nous? " Sa voix était chargée d'une excitation contenue.
- " Quelque chose de torride. L'une de nous deux prendrait le dessus sur l'autre, c'est sûr. Je n'ai pas envie d'une confrontation. Mais si tu as envie d'un petit câlin, après manger… " Le sexe de Denis se redéployait lentement dans ma bouche. Les paroles de nos épouses y étaient pour quelque chose... Son esclave et son époux étant pour l'instant indisponible, Diane fit le service et alla chercher le fromage. Ils mangèrent tous les trois, en se demandant comment m'utiliser au mieux de mes " compétences ".

On allait passer au dessert. Carole eut un sursaut:
- " Putain! Quelle conne! Avec ce temps de merde, j'ai oublié le gâteau! J'y retourne. À tout de suite. Et toi, Luc, n'en profite pas pour t'endormir. À croire que tu n'as plus faim… " Denis retenait mes mouvements. Il voulait juste être dans ma bouche, et le plus profond possible. Diane profita de l'absence fortuite de Carole pour s'inquiéter de mon confort et me féliciter:
- " Mon Dieu, Quelle femme tu as! Tu n'as pas trop mal, dans cette culotte? Tu peux parler librement. " Je me relevais:
- " C'est un supplice. Je dois saigner de partout, et je ne sens plus mon sexe. J'ai mal au ventre tellement j'ai les testicules écrasés. "
- " Viens, je vais te libérer. J'aurais voulu que tu aies le temps de l'essayer avant… Mais comme je te disais, je préfèrerais t'habiller en femme… " Moi aussi. Je ne goûtais pas trop la mode moyenâgeuse.

Diane m'installa sur le canapé, m'ôta mes menottes et ma culotte. Je n'avais pas grand-chose, quelques griffures et traces rouges. Diane, qui avait une grande envie de mon corps blessé, s'est mise à embrasser mon sexe et à le sucer.

Carole revint à ce moment précis. Elle avait dû courir... Sans un mot, elle laissa tomber son gâteau sur la table, saisit la cravache au passage et se dirigea vers moi d'un pas assuré. Elle criait des menaces et des jurons. Elle était terrifiante avec son grand manteau ouvert sur sa robe noire, sa poitrine bondissant de sa lingerie, sa chevelure rousse en bataille, les joues rouges, son air furieux et décidé… Bon, dit comme ça, ça fait pas très peur, mais si vous l'aviez vue, on aurait dit une walkyrie.

Sa cravache s'abattit violement. Sur Diane:
- " Je m'en doutais! Tu remets mon autorité en question! Tu vas me le payer, salope! " Diane fut foudroyée, comme si elle avait reçu une balle en plein coeur. Carole lui avait fouetté la croupe d'un coup cinglant, malgré sa jupe épaisse. Elle la releva par le chignon -elle était toujours au-dessus de mon sexe- pour pouvoir me frapper plus à son aise et m'administra quelques coups bien appuyés sur le haut des cuisses. Mon sexe serrait les dents…
- " Descends de là, pédale! laisse la place à ta …Maîtresse! " Elle avait prononcé ce dernier mot avec dédain. Elle tenait toujours Diane par les cheveux -son chignon défait par la poigne brutale de Carole- et l'obligea à s'allonger sur le ventre, sur le canapé. Elle releva négligemment l'épaisse jupe en tweed du bout de sa cravache. Carole s'adressa encore à moi:
- " Dégage son gros cul et enlève sa culotte. " Je m'exécutai avec un plaisir que j'avais du mal à déguiser en respect. Diane me jeta un regard non loin de l'extase.

Je relevai sa longue jupe avec difficulté: elle ne m'aidait pas beaucoup... Je finis pas découvrir ses bas entièrement, le haut de ses cuisses puis ses fesses. Elle n'avait pas de culotte… Un bruit attira mon regard. Denis avait tiré le gâteau à lui pour le humer avec délice, tout en savourant la scène avec un plaisir non dissimulé. Ça devait faire un moment qu'il attendait ça. Diane est une femme de tête.

Carole détaillait la croupe et les cuisses de ma maîtresse avec gourmandise, la parcourant un long moment du bout de sa cravache. Le premier coup, violent, tomba sans prévenir. Diane poussa un cri déchirant. Carole se plaignit:
- " Tu gueules trop fort… Toi, bâillonne-la avec ta queue. Si ta maîtresse t'aime toujours autant, elle te mordra peut-être… Allez, écarte. " Elle insinua la cravache entre ses cuisses et la força à ouvrir un peu les jambes, en les laissant toutefois sur le canapé. Carole caressa le sexe de Diane avec insistance du plat de la cravache et la ressortit bien luisante. Elle ne lui donna qu'une dizaine de coups, mais très espacés. Elle s'arrêtait pour la parcourir de sa cravache, ou même embrasser sa croupe et caresser ses cuisses. Carole s'amusait de voir ses fesses se contracter quand elle croyait qu'un coup allait tomber, mais ce n'était jamais quand elle s'y attendait. Diane sanglotait doucement, entre deux cris étouffés. J'avais une érection terrible, et j'ai dû me faire violence pour ne pas aller et venir dans sa bouche. Elle l'aurait peut-être souhaité, mais Carole…

Elle jeta enfin la cravache à terre, me tira délicatement en arrière et s'agenouilla devant le visage rougi de Diane. Elle lui caressait tendrement le visage pour la consoler:
- " Je ne joue plus, j'en ai assez. J'ai envie de tendresse, maintenant. " Elle serra la tête de Diane contre sa poitrine en lui caressant les cheveux jusqu'à ce qu'elle arrête de sangloter. Denis, qui semblait délaissé mais qui était le seul pour l'instant à avoir pris du plaisir -Moi, je n'en avais pas été loin- s'était approché pour mieux assister à l'humiliation de son épouse.

Diane s'était enfin calmée. Elle se releva en se rajustant et affichait un sourire apaisé. Carole la prit par la main et la raccompagna tendrement à sa place:
- " Viens. Je t'ai fait un bon gâteau pour te consoler. "

Elle était très maternelle. Elle se comportait comme ça avec moi après nos -très rares- disputes. Après, ça dégénère toujours et nous finissons sur le lit -ou la table, selon l'urgence. Denis la débarrassa de son manteau -elle l'avait toujours sur elle et commençait à avoir chaud.

Diane étouffa un petit cri en s'asseyant. Carole restait la maîtresse implacable qu'elle venait d'être: elle avait frappé très fort. Elle lui prit la main et lui demanda doucement d'un air inquiet:
- " Tu as encore très mal, j'espère? Je t'ai corrigée du mieux que j'ai pu. " Diane hocha la tête. Ses larmes revenaient. Carole attira le gâteau à elle -il était un peu disloqué suite à son atterrissage brutal- et le plaça devant ma maîtresse. Elle se tenait debout derrière elle, et plongea ses doigts dans la crème:
- " Mon chéri, Denis, vous pouvez faire le service? Je m'occupe de ma pauvre Diane… "

Diane léchait ses doigts avec avidité, et une grande sensualité. Elle semblait adorer le gâteau, ainsi que la cuillère… Tout en lui donnant la becquée, Carole avait plongé sa main droite dans le strict corsage à jabot de Diane et lui malaxait le sein gauche. Elle aussi y prenait un grand plaisir. Elle devait lui faire assez mal… Carole s'arrêta quand elle fut servie à son tour. Elle fit la bise à Diane et finit de se lécher les doigts. C'était moi qui servais les parts, moins généreuses que celles que faisait Carole. Je donnais à Diane le morceau qu'elle avait " entamé ", Et bien sûr, son gâteau était très bon, très goûteux. Carole avait repris son rang d'invitée bien élevée:
- " Alors, Diane, que penses-tu de mon gâteau? " Ma maîtresse lui prit la main, immobilisant sa cuillère qui frappait bruyamment son assiette et nous agaçait tous:
- " Il est divin! Et encore meilleur au bout de tes doigts… Tu as tous les dons… " Elle lui avait dit ça comme elle lui aurait dit: " Arrache ma culotte et prends-moi sur la table. " Mais bon, elle n'en avait pas. Carole minaudait:
- " Oh! Tu sais, j'ai que ça à faire… Et je suis tellement gourmande… Au fait, c'est quoi, cette excellente viande que tu nous as servis? Luc a tellement aimé qu'il s'est tout goinfré… " Ben voyons… Nous nous sommes mis à rire. Moi y compris, quand même. Diane avait retrouvé toute sa jovialité, faisant tout de même quelques grimaces de douleur par moments:
- " C'est du pavé d'autruche. Tu n'en avais jamais mangé? Je nous en avais d'ailleurs déjà servi avant-hier soir. "
- " Ah tiens… De l'autruche… "

Carole se rendit compte que j'étais encore nu, et elle eut pitié de moi:
- " Rhabille-toi, mon petit staphylocoque doré, tu me donnes froid comme ça. Et moi, je te vois toujours à poil, j'ai l'impression d'être à la maison. " Ses expressions fleuries avaient ramené un peu de bonne humeur, après toute cette tension. Comme je finissais de me rhabiller, Denis rapporta le café de la cuisine:
- " Il n'est pas aussi bon que le tien, Carole. Pourtant, Dieu sait si on suit tous tes conseils à la lettre. " En fait, je le trouvais très bon. C'est Carole, la spécialiste incontestée, qui trancha:
- " Mais il est excellent, ton café! c'est vrai qu'il est un peu différent du mien, mais il est très bon quand même. Tu peux oublier tes complexes! "
- " Tant mieux. Vous prendrez bien un petit digestif, après ça? "
- " Ah oui! Avec plaisir! un cognac? Tu as? " Diane et Denis firent le même choix. Moi, je préfère les fruits. Je savais qu'ils avaient une excellente poire. Denis aimait bien avoir un " accompagnement " avec son verre, mais personne n'y fit allusion. Moi, j'aurais été prêt à me dévouer, pour toute la tablée s'il l'avait fallu. Mon épouse comprise.

Diane attendit que je finisse mon verre pour me mette à contribution:
- " Luc, tu peux installer la vidéo? j'ai demandé à Denis, mais il ne s'en sort pas. Il a du toucher quelque chose, depuis, on ne voit plus rien. "
- " Oui, maîtresse. " Moi, je voulais encore jouer à l'esclave. Je me penchais sur le problème, vite réglé: une fiche n'était pas à sa place sur le magnétoscope. Une connexion qui ne sert jamais, en principe. J'en fis part à Denis, qui n'apprécia pas outre mesure:
- " Tu vois, c'est comme avec Diane: il ne faut pas mettre sa petite fiche dans n'importe quel trou. " Elles avaient entendu, ce qui les fit bien rire. Carole en rajouta:
- " On dirait que ces messieurs ont un penchant commun pour nos orifices de secours… " Diane sourit:
- " Ça me rassure. Je croyais être la seule à avoir ce problème. " Carole lui prit la main en la fixant dans les yeux:
- " Ce n'est pas un problème pour moi. Et pour tout dire, j'aimerais assez te voir te faire enculer par Denis. D'après ce que j'ai pu en juger, il en a une pas mal… " Diane ne répondit rien et baissa les yeux. Elle qui comptait sur la solidarité féminine…

Je fis quelques essais rapides, je ne voulais pas que Carole puisse en voir trop. Denis m'aida à tourner le canapé en face de l'écran, à la place des deux fauteuils. Je rameutais ces dames:
- " C'est prêt. Si mes maîtresses veulent bien se donner la peine… " Carole, en princesse invitée, s'installa bien au centre, Diane et Denis de chaque côté. Bien serrés. Moi, aux commandes, me contentais des pieds de mon épouse. Diane donna le départ:
- " Carole, ce que tu vas voir, c'est ce qui s'est passé lors de la fameuse soirée, quand il y a eu cet orage. Malheureusement, tout n'y est pas, c'est pas du cinéma. On ne voit pas toujours bien, et Luc a dû rajouter quelques sous-titrages, car certains passages sont presque inaudibles. Nous, on s'en souvient et on arrive à comprendre… Enfin. Tu jugeras par toi-même. Luc, à toi… "

Je lançais la lecture. Je ne m'en lassais pas. Je n'étais pas fan de films pornos, mais se voir en action -à vrai dire, je n'étais pas le plus actif- est assez jouissif. Et les acteurs étaient assez bons. Je sentais Carole trépigner derrière mon dos. Elle gloussait et faisait plein de commentaires, Surtout à mon sujet. La vue de Diane se soulageant sous un arbre l'a beaucoup amusée, surtout quand elle s'était rendu compte de la présence de Carole, hors champ bien sûr:
- " Oh la coquine! Je t'ai vue, je t'ai vue! " Puis vint l'entrée en scène de Diane dans " l'aire de jeux. " Elle était tout de suite devenue plus sérieuse. Elle me caressait les fesses avec ses pieds, d'une manière assez appuyée, jusqu'à son coup de téléphone. J'avais sous-titré cette scène, en masquant le nom de Mélanie. Elle n'avait pas besoin de ça:
- " Ah! La vache… J'étais loin de me douter que tu étais en train de dilater mon petit mari… Tu cachais bien ton jeu… Et tu as une sacré poigne, aussi. Tu l'as bien maté, le petit saligaud. Mais pourquoi tu lui parles comme si c'était une fille? "

J'avais interrompu la lecture pour qu'elles puissent discuter. Diane lui répondit:
- " Ben… Sur le coup, vu de dos, je croyais que c'en était une. Il a un beau cul, ton homme… Et puis, comme on le traitait comme une petite cochonne, j'avais de plus en plus envie de le voir comme une fille. Moi aussi, j'adore les filles soumises… " Elle posa sa tête dans son cou en disant cela. Carole fit mine d'être indisposée et se leva, me bousculant au passage:
- " Vous me donnez chaud, à me coller comme ça, tous les deux! Si ça vous dérange pas, je vais me mettre à l'aise. " Elle fit glisser sa longue robe et se retrouva en guêpière et bas noirs. Et avec une jolie petite culotte, assez transparente. Elle dégageait une forte odeur de transpiration et d'excitation féminine à laquelle je ne pouvais pas résister. J'étais à la bonne hauteur et enfouis mon visage dans son sexe. Elle rit:
- " Attends, petit gourmand! Je me rassois. " À ses voisins de canapé:
- " J'espère que mon odeur ne vous incommode pas trop… J'ai beau me laver souvent et utiliser du déodorant, il paraît que je sens très fort. C'est le lot des rousses, à ce qu'on dit… " Ils étaient fascinés par son anatomie mise en valeur par la lingerie, humant tous les deux ses aisselles et son décolleté. Denis était totalement sous le charme:
- " Tu plaisantes! Je n'ai jamais rien senti d'aussi excitant que ton parfum… " Il se rattrapa maladroitement: " À part le tien, mon amour! " Diane le reprit:
- " Non, ne te forces pas, Chéri. Cette créature de rêve m'a ensorcelée, moi aussi. "

Ils se shootaient à ses aisselles. Carole en rit:
- " Calmez-vous, les enfants! Laissez maman regarder la télé! Mon choupinet, quand tu veux pour la suite d' " Anus en folie "… "
Je relançais la lecture. Carole avait repris ses commentaires salaces et ses gloussements. Le passage de la fondue l'a moins choquée que je ne l'aurais cru. Je l'avais bien conditionnée, et Diane était à côté. D'ailleurs, Denis et elle soupiraient souvent. Je m'aperçus après un moment que Carole avait une main sur chaque entrejambe et les caressait à travers leurs vêtements. Comme elle vit que je m'en étais rendu compte, et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, elle serra le talon de son escarpin contre mon sexe, me blottissant contre elle. La cassette se terminait sur le dernier verre, et ma promesse. Cela faisait à peu près une demi-heure. J'arrêtais la lecture, la suite ne la concernait pas encore. Nous étions tous tournés vers elle:
- " C'était pas mal. Le film n'était pas génial, mais vu les conditions, je comprends. Par contre, ce que j'ai vu m'a beaucoup plu. J'ai bien aimé la façon dont vous avez abusé de mon bichounet. Mais je vais vous décevoir, je ne vais pas coucher avec vous. Je vous ai bien allumés, mais ça n'ira pas plus loin. C'est mon mari qui va me donner du plaisir. Chéri, enlève ma culotte, comme tu sais si bien le faire: Touuut doucement… " Diane et Denis étaient atterrés et frustrés.

Je m'exécutais. Ce fut très long. Je la fis descendre par à-coups, de quelques millimètres à chaque fois. Le frottement sur sa peau puis le crissement sur ses bas l'excitaient terriblement. La première fois qu'elle m'avait demandé de faire ça, je n'avais rien compris à ce qu'elle en attendait. Elle était très déçue. La deuxième fois, elle en a eu un orgasme… Elle était aussi fétichiste. Elle aurait sûrement préféré que Diane eût une culotte... Elle m'a expliqué que ça lui faisait comme l'effet du crissement de la craie sur un tableau, mais au niveau du sexe. Je dégageais ses pieds, l'un après l'autre, avec des gestes lents de démineur: elle m'avait déjà explosé dans les mains une fois... Elle prit nos voisins sous ses bras:
- " Allez! Vous pouvez l'assister… Occupez-vous de mes seins! Et toi, mon amour, déshabille-toi. Tout nu. Et viens vite, je t'attends. " Ils ne se firent pas prier, et firent jaillir sa poitrine hors des balconnets. Carole leur caressait la tête pendant qu'ils embrassaient ses seins avec passion. Nourrice généreuse… Encore ce besoin d'enfants… Elle écarta les jambes et les posa sur mon dos nu. Elle se laissait lécher souvent comme ça, mais d'habitude, elle enlevait ses escarpins. Sous l'excitation de nos trois bouches, elle étendit ses pieds, ce qui me faisait sentir ses talons s'enfoncer dans ma chair. C'est ma maîtresse. La maîtresse de ma maîtresse. J'acceptais son offrande avec humilité, et redoublais d'assiduité.

Elle fut longue à venir. Peut-être étions-nous trop empressés, ou alors elle se retenait pour nous faire plaisir… Mais quand elle eut son orgasme ce fut terrible. Pour mon dos, déjà, puis pour nos tympans. Elle se tordit sur le canapé en écrasant Diane et Denis sur ses seins. Elle se laissa enfin tomber à la renverse en un profond soupir. Elle reprit son souffle, rangea ses seins dans leurs étuis et lâcha d'un ton faussement blasé:
- " Ouais, c'était pas mal… Je vous ai pas étouffés, avec mes gros biberons? " Diane et Denis l'embrassèrent en riant:
- " Mais non! C'était très bon… " Moi, je me frottais le dos. Carole se rhabilla, et je lui remis sa culotte, en la faisant crisser le plus possible. Ça marche dans les deux sens...

Elle avait un peu froid, maintenant:
- " Je boirais bien un verre. Mais moi toute seule. C'est possible? " Diane, comme nous, fut interloquée par cette requête insolite:
- " Heu… Oui… Tu bois quoi? "
- " Un cognac. Bien tassé… " Denis s'en occupa. Nous attendions une explication. Elle vint quand elle eut siroté son verre, seule et en silence:
- " Le verre, j'en avais envie, et aussi pour me motiver un peu. Vous, je préfère que vous soyez lucides, se sera plus rigolo. Sauf toi, Luc. Toi, c'est plus simple, tu n'y as pas droit. " Nous n'étions pas beaucoup plus avancés... Elle se leva, les mains sur les hanches et considéra Diane et Denis, toujours assis à la même place:
- " Tout à l'heure, Diane, Je t'ai dit que je voulais te voir te faire enculer par ton mari. C'est le moment de me faire plaisir. " Denis semblait d'accord. Pas Diane:
- " Non… Ne me demande pas ça. Fouette-moi encore si tu veux, mais pas ça. " Carole était un peu contrariée:
- " Allons… Tu ne fais jamais ce plaisir à ton petit mari? Il s'en est plaint à moi, la dernière fois qu'il m'a invitée. Ça doit le travailler… Allez, pour moi… Tu étais plus fière avec ton histoire de fondue… " Diane l'implora:
- " Non… Pitié, je t'en prie, n'insiste pas… " Carole soupira:
- " Bon, bon… Tant pis… Mais tu me déçois, et je n'ai plus envie de t'y forcer. Je crois que j'ai trop bu. Montre-moi ta croupe, au moins. Elle me plait bien. J'aime bien les grosses fesses. " J'ignorais le goût de mon épouse pour les callipyges*. C'est vrai que j'ai des formes un peu généreuses, mais quand même…

Diane se plia un peu à contre coeur à la volonté de Carole. Elle s'allongea à plat ventre sur le canapé, appuyée sur les cuisses de son époux. Elle avait relevé sa jupe au niveau de sa taille. Carole embrassa les fesses zébrées de traces rouges:
- " Tu as un beau gros cul. Je l'aime bien, surtout marqué comme il est. Lève-le, que j'en profite mieux. " Elle s'exécuta, toujours à contre coeur, en se mettant à genoux sur le canapé, la tête toujours sur les cuisses de Denis. Elle se doutait que sa volonté allait être bafouée. Carole admirait son sexe épilé et humide qui bâillait entre ses cuisses. Elle y passa la main, ce qui la fit sursauter, mais Diane se laissa caresser pendant quelques instants avec un plaisir non dissimulé... Mon épouse ressortit sa main humide et tenta d'en lubrifier les fesses de Diane. Elle se rebiffa, toujours sur la défensive:
- " Je t'ai dit non! Tu es têtue! "
- " Oui, je suis bretonne, bien que ce ne soit pas l'avis de tout le monde**. Rassure-toi, je veux juste te tester. Promis, je ne te ferais pas de mal. "
- " N'abuse pas. Ça me gêne terriblement. " Carole la caressa délicatement et avec amour. Elle y prenait un grand plaisir. Elle enfonça à peine un doigt, avec délicatesse. Elle n'insista pas:
- " Tu as raison. Tu n'es vraiment pas réceptive. Luc te dira que je ne suis pas un modèle du genre, mais ça rentre. Je ne t'embêterai pas plus. Par contre, Je veux que vous fassiez l'amour devant moi. Viens, Denis. "

Il se dégagea de son épouse et se plaça derrière elle, guidé par Carole. Elle mit Diane à bonne hauteur en lui faisant plier un peu les genoux. Elle masturba un peu Denis pour lui procurer une bonne érection: il était excité mais un peu gêné par la situation. Carole, elle, était à l'aise. Ce n'était pas les premiers mammifères dont elle supervisait l'accouplement... Elle tira Denis par le sexe et le présenta devant le vagin de son épouse:
- " Allez! Vous n'avez pas besoin de préliminaires… " Il s'enfonça d'un coup dans Diane qui poussa un cri de plaisir. Elle devait attendre ça depuis un moment. Carole parcourait son corps encore vêtu, lui caressant les seins qui s'agitaient sous le corsage -elle n'avait pas de soutien-gorge non plus- embrassant ses reins découverts et son visage. Diane poussait des petits cris stridents, assez désagréables pour Carole, mais que je trouvais pour ma part charmants. D'ailleurs, Carole la bâillonna en lui enfonçant sa langue dans la bouche, le temps qu'elle parvienne à son orgasme. Quand elle le sentit monter, elle se releva et me poussa brutalement à sa place pour que je la remplace. Je lui aurais bien donné mon sexe, mais c'était un peu tard. Je me contentais d'embrasser et de caresser ses joues et sa bouche, sans l'entraver.

Carole était retournée caresser sa croupe, et elle attendit le début de son violent orgasme pour lui enfoncer son pouce à fond entre les fesses. Denis suivit immédiatement, en se faisant embrasser par Carole qui tournait son doigt en un large mouvement circulaire. Elle l'enleva quelques instants après, lorsque Denis se dégagea. Il débandait rapidement, comme le taureau de sa ferme. Diane se laissa tomber sur le ventre, silencieuse. Bien sûr, l'intervention de Carole a décuplé son plaisir, mais elle n'aimait pas ça. Elle se sentait salie, violée. Et trahie aussi, mais ça, elle s'y attendait. C'est pour ça qu'elle refusait " la levrette " et toutes les positions, comme " les petites cuillères ", qui autorisaient des " erreurs de lieu ", comme l'exprime si joliment le langage des haras. Mais moi, j'avais bien aimé le regard plein de détresse et d'impuissance qu'elle m'avait adressé à ce moment-là, en plein orgasme. J'étais fier de mon épouse. Et de ma maîtresse, qui savait aussi se montrer obéissante.

Carole ramassa mes vêtements:
- " Rhabille-toi, mon chéri, on y va. Denis, tu peux aller chercher nos manteaux, s'il te plait? " Nous étions quelque peu interloqués. Elle savait ce qu'elle voulait. Diane s'était rassise, triste et contrariée:
- " Tu t'en vas parce que je ne me suis pas laissé faire? Enfin, pas comme tu aurais voulu? " Carole s'agenouilla sur le canapé, à cheval sur ses cuisses. Elle l'enlaça et l'embrassa tendrement sur la joue:
- " Mais non, petite sotte! Tu m'en as donné suffisamment. Mais nous avons mieux à faire, chacune de notre côté. Donne-toi à ton homme. C'est un ordre. " Elle se leva, fit la bise à nos hôtes et s'en alla précipitamment, m'entraînant par la main:
- " Merci pour votre accueil! Je me suis bien amusée! N'oubliez pas le reste du gâteau. À bientôt! "

Ils nous regardaient partir, interdits. Quelle curieuse conduite… Elle qui a du mal d'habitude à quitter des amis, et qui trouve toujours le dernier sujet de conversation sur le pas de la porte… Je n'ai même pas eu le temps de les saluer et je leur envoyais des baisers du bout de mes doigts. Nous étions rapidement rentrés à la maison: il faisait encore plus froid, et j'avais été bien inspiré d'avoir remis le chauffage en route avant de partir…

Elle m'a violé sur la table de la cuisine, toute habillée. Elle n'avait même pas retiré son manteau, ni sa culotte, se contentant de l'écarter. Carole n'avait jamais été aussi brutale ni égoïste. Elle m'a fait très mal, m'écrasant et me blessant avec ses talons. Elle a joui très rapidement, et, pour la première fois, s'est retirée avant que je vienne moi aussi. J'étais pourtant juste au seuil…

Elle partit se déshabiller et se laver les dents. Je l'ai imitée, et nous nous sommes couchés. Nous sommes restés allongés l'un à côté de l'autre, sans nous toucher. Nous n'avions pas échangé un mot depuis que nous étions partis de chez nos tendres voisins. Elle était vraiment bizarre: il fallait que je surveille sa boisson…

Elle se redressa sur un coude et me fit d'une voix sensuelle:
- " Je crois que je t'ai fait assez poireauter… Tu dois être à point, maintenant… " Ah, la délicieuse crapule! Je l'avais mal jugée… Carole me tortura encore longtemps. Elle me caressait pas petites touches: avec ses seins magnifiques et ses tétons durcis, son bout de langue, ses joues, ses lèvres, ses dents -pas à la manière de Chloé- en faisant de longues pauses pour venir m'embrasser et m'émoustiller par des propos salaces et orduriers:
- " Ta maîtresse est une vraie chienne en chaleur. Tu as vu comme je l'ai fait saillir par son étalon? J'aurais bien aimé qu'elle se fasse enculer sous tes yeux pour te montrer à quel point c'est une vraie salope… En tout cas, je lui ai bien ravagé son gros cul avec sa cravache. Bien plus que ce qu'elle t'a fait. " Je caressais ses seins opulents et murmurai en un souffle d'agonie:
- " Je me suis trompé sur toi, ma chérie, depuis le début. J'ai toujours cru que tu étais une déesse de l'amour, mais je me rends compte qu'en fait, tu es un affreux démon pervers. Emporte-moi dans ton enfer, je t'en supplie… " Elle m'enjamba et s'empala brutalement sur mon sexe bien dur:
- " Tu y es déjà, mon amour. Tu y es déjà… " Je hurlais bientôt comme un damné, sous son regard satisfait et bienveillant.


À suivre dans la deuxième partie, " La carotte Nantaise 12: Requiem pour une servante".



* Beautés antiques à la croupe généreuse.

** Allusion à une controverse quant à l'appartenance du pays nantais à la Bretagne. Les bretons sont réputés pour être têtus, mais c'est plutôt de la force de caractère.

 

Fin de la première partie.

 

ŠLE CERCLE BDSM 2008