Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 24

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 24: PLOMBIER, C'EST UN BEAU METIER... (Extraits)


Ce matin-là, je fus réveillé par une sensation désagréable, comme bien souvent. Je me frottai le nez nerveusement, taquiné par ce que je croyais être une mouche opiniâtre. En ouvrant les yeux, je vis ma tendre épouse qui me souriait dans un halo flou, une mèche de ses cheveux roux entre deux doigts:
- " Quand même, tu te réveilles, ma marmotte adorée! Qu'est-ce que tu roupilles! On dirait pas que c'est moi qui ai fait le plus gros du boulot, cette nuit! " Ah ! Oui, cette nuit... Notre folle orgie, nus à table, nous donnant la becquée mutuellement en faisant l'amour, elle, assise sur moi... Puis notre partie de cache-cache dans le jardin, ma capture par ma sauvageonne assoiffée qui m'a violé et abandonné au pied d'un arbre... Enfin, notre nuit d'amour à ne plus finir... J'étais claqué.

Carole, elle, était en pleine forme et cria, les mains sur les volets qu'elle tenait grands ouverts:
- " Encore une belle journée à s'aimer, mon trombidion* de velours! " J'émergeai péniblement, assis sur le bord du lit en me grattant mollement le bas du dos, déchiffrant avec peine l'afficheur du radio réveil:
- " Il est sept heures à peine passées... Tu aurais pu me laisser récupérer un peu, quand même! " Pour toute réponse, elle me fit un plaquage musclé et me fit rouler sur le lit:
- " Je ne veux pas perdre une heure sans pouvoir te dire combien je t'aime, petit crétin! " En me débattant, je l'entraînai avec moi au pied du lit, sur le tapis moelleux, où nous nous sommes embrassés dans un fou rire. Elle se calma et me fit, sérieuse:
- " Tu sais, je te trouve très sexy en fille. Au début, ça me gênait un peu que tu fasses le travelo, mais je t'ai trouvé si convaincant, hier, sur les genoux de Germain... Tu me ferais presque virer lesbienne... " Comme je lui adressai un sourire entendu, elle rajouta en riant:
- " Presque!... Tu sais, moi, les filles... " Je complétai en lui resservant sa réplique devenue culte entre nous, toujours sur le même ton scandalisé:
- " Mais je ne suis pas gouiiine!… Au fait, on dirait que tu as tapé dans l'oeil de Linette... Elle non plus ne crache pas sur la chose, tu sais..." Elle semblait embarrassée et coupa là la discussion en me laissant étalé les bras en croix sur la descente de lit:
- " Je vais faire le déjeuner. Fais le ménage sous le lit, en attendant, il doit y avoir plein de minous avec tous les poils de chat que Ouissecasse perd en ce moment! Et je ne te parle même pas des poils de chatte, c'est le défilé depuis quelques jours! "

Je touillai pensivement mon chocolat chaud pour le faire refroidir un peu. Carole n'a pas évoqué ses ébats avec nos voisins: je lui ai bien tendu la perche deux ou trois fois, mais elle a ignoré mes questions en détournant le regard avec un sourire timide. Je n'ai pas insisté…

Mon épouse, qui me connaissait si bien, s'inquiéta:
- " À quoi tu penses, mon mildiou des îles? À voir ta tête, pas à ce qu'on a fait cette nuit, en tout cas! " J'étais un livre ouvert pour elle. Je me risquai à lui dévoiler mes projets:
- " Ce matin, je me suis réveillé avec une folle envie de faire de la plomberie. Je n'ai toujours pas changé la vanne sous l'évier... " Elle s'empourpra, ce qui est très mauvais signe chez elle:
- " Ah non! Pas d'accord! Tu te rappelles pas de la dernière fois? Je veux plus revivre ça! "

Deux jours sans eau, ce n'était pas si terrible, après tout... J'avais voulu changer le robinet de l'évier qui était usé, vieux et moche, ce qui, en principe, est à la portée du premier -ou de la première- venue. Ça a commencé par la vanne d'arrêt sous l'évier qui ne voulait pas se fermer, grippée par un trop long sommeil. J'ai dû couper l'eau au compteur pour pouvoir démonter le robinet. Seulement, mon démontage s'est mal passé et j'ai cassé le tuyau d'arrivée, sous le robinet que je voulais changer. J'ai dû faire appel -à la demande expresse de mon épouse excédée- à un professionnel de l'art qui n'a pas tari d'éloges sur ma prestation, remerciant le ciel de lui envoyer des clients si maladroits qui lui donnaient le double du travail que nécessaire. J'étais couvert de honte, mais au moins, j'avais essayé...

Je ne voulais pas rester sur un échec, de plus, j'avais une autre idée derrière la tête:
- " Fais-moi confiance, ma chérie... Tu sais, c'est pas bon pour ma virilité que tu remettes mes initiatives en question. J'ai bien appris la leçon, je te promets qu'il n'y aura pas de problèmes. " Elle poussa un soupir, fataliste:
- " Si c'est pour favoriser ta virilité, alors je m'incline. Tu en as grandement besoin, je trouve. Même moi, je suis obligée de te sauter... "

[…]

J'embrassai ma supportrice sans un sourire:
- " Ouais, merci. Je prends ma douche et j'y vais. Tu vas être surprise par mon efficacité." Elle se mordit les lèvres, pensive:
- " Ouais, c'est bien ce qui me fait peur: la surprise!" Je ne pris pas la peine de répondre.

[…]

J'ai trouvé assez facilement le rayon plomberie. Il y en avait trois, en fait: un pour la plomberie proprement dite, un pour les sanitaires et un pour les tuyaux divers et variés. Je découvris ma gentille petite Corinne au rayon sanitaire, faisant l'article pour une cabine de douche à un couple de personnes assez âgées que je trouvais plutôt obtuses. Et quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer sa crevette au rayon voisin, un tuyau d'évacuation de machine à laver à la main… Elle ne m'avait pas vu arriver, trop absorbée par la contemplation d'autres tuyaux gris, et j'en profitai pour l'embrasser dans le cou. Mélanie se laissa faire sans bouger et dit:
- " Bon, celui-là fait un mètre quarante. Tu crois vraiment que ça suffira? " Je lui susurrai à l'oreille:
- " C'est largement suffisant vu la profondeur de ton vagin, petite gourmande!" Elle sursauta dans mes bras, électrisée, et se retourna brusquement:
- " Ah le con! Tu m'as fait peur! Je me disais aussi que Corinne était revenue bien rapidement! Mais qu'est-ce que tu fous là? Tu ne bricoles jamais, toi!" Elle me fit tout de même la bise, et je la serrai affectueusement contre moi. Je commençais vraiment à l'aimer beaucoup depuis ses performances avec Carole:

- " Je suis venu acheter un robinet, et je voulais revoir Corinne dans son milieu naturel. Je l'admire, elle a l'air très à l'aise dans son bric-à-brac…" Mélanie était enthousiaste:
- " Oh oui! C'est dingue comme elle s'y connaît! Et quelle amante infatigable… Elle me tue! Et tu sais qu'elle me pose plein de questions sur toi? Il paraît que tu es retourné comme ça au " Lolitas " et que tu y as fait sensation. Elle regrette vraiment de t'avoir loupé... Moi, je m'en fous assez, depuis le temps que tu m'imposes ton physique d'ado attardé et ton humour débile…" Je réalisai en effet que ma petite eurasienne ne m'avait pas encore vu au naturel:
- " Mais oui, c'est vrai! Ne dis rien, je vais faire comme si je ne la connaissais pas." J'attendis quelques minutes à distance raisonnable qu'elle réapparaisse pour épier leur conversation, malheureusement, plutôt technique.

Mélanie fit mine de s'intéresser à un autre modèle de tuyau et j'attirai l'attention de Corinne qui me demanda assez gentiment:
- " Oui? Vous désirez un renseignement?" Je bombai le torse et laissai tomber, très fier:
- " Je voudrais un robinet d'arrêt, s'il vous plait, Mademoiselle…"
- " Oui, de quel type? " Je perdis rapidement de ma superbe et fis, pitoyable:
- " Ben… Un qui se ferme, quoi… " Elle avait flairé le spécialiste et me décocha ses banderilles du haut de toute sa supériorité technique:
- " À vis? À boisseau?"
- " …?"
- " En laiton? Nickelé? Mâle? Femelle? Quel diamètre?" Je commençais à croire que j'aurais dû écouter mon épouse:
- " Ben, il est à peu près comme ça, avec un truc qui se tourne, Un boulon en haut et en bas. C'est un métal jaune, il doit être en laiton. Mais si je le voyais, je le reconnaîtrais, c'est sûr !" Elle soupira en souriant à sa compagne qui s'amusait de mon humiliation, d'un air de lui dire " Tu vois les engins que je me coltine toute la journée " et m'entraîna au rayon voisin, devant une série de casiers comportant une foule de robinets divers. Je finis par saisir un modèle qui ressemblait étrangement à l'original. Je comparai le diamètre à celui de mon alliance que j'avais pris comme point de repère et lui déclarai:
- " Ça doit être ça, mais il n'y a pas les petits boulons aux bouts. " Elle m'expliqua bien lentement pour que je comprenne:
- " Les écrous sont sur les tuyaux, en principe. C'est du trois huitièmes, ça." Devant mes sourcils froncés, elle rajouta:
- " Trois huitièmes de pouce. La plomberie est donnée en pouce." Cela me rappela une discussion animée avec Henri et sa famille dans laquelle je vantais le système métrique -créé par la France, alors en pleine gloire- et me moquais de leur système archaïque en donnant les mensurations de mon épouse en pieds, pouces, phalanges et ongles de caribou… Je fus surpris d'apprendre par la suite que le Canada avait adopté le système métrique depuis le dix-neuvième siècle… Apparemment, nombre de ses habitants n'étaient toujours pas au courant.

Devant mon air toujours perplexe -je me demandais tout de même si j'avais vraiment choisi le bon modèle- elle me rassura:
- " Vous pouvez toujours le rapporter, si ça ne va pas… Il ne vous faut rien d'autre?" Je lui fis mon plus beau sourire charmeur:
- " Non, merci, ma petite Corinne, tu as été très gentille…" Par réflexe, elle jeta un oeil sur son badge affichant son prénom et me fit d'un air soupçonneux, prête à repousser un admirateur trop entreprenant:
- " On se connaît? Je ne me souviens pas de vous avoir déjà vu…" Je gardai mon petit sourire mielleux, impassible:
- " Tu as partagé les toilettes du " Lolitas" avec moi et tu ne t'en souviens pas?" Son joli minois s'illumina et elle me prit les mains, le robinet compris:
- " Alicia?! C'est toi?! C'est vrai que tu es mignon, en mec! Heu... C'est comment, ton nom, au fait?" Mélanie, qui faisait jusqu'à présent mine d'attendre son tour nous avait rejoints -un tuyau dans chaque main cette fois- et lui répondit:
- " C'est Luc, le petit trou du cul prétentieux! C'est un peu grâce à lui si nous sommes ensemble..." Nous avons évoqué brièvement mes frasques dans la boîte, puis j'ai pris congé d'elle. Elle semblait toujours amoureuse de moi, du moins, plutôt intéressée.

- Je faisais la queue aux caisses, en compagnie de Mélanie, et profitais de ce moment d'intimité relative pour la questionner:
- " Alors, tu as trouvé le grand amour?" Les caresses qu'elles se faisaient du bout des yeux ne m'avaient pas échappées.
- " Tu peux pas savoir... Je revis, et elle me fait mourir toutes les nuits! On pourrait penser que nous avons une trop grande différence d'âge, et pourtant... Je suis un peu sa maman, elle est un peu ma fille, mais nous sommes beaucoup amantes! Je ne sais pas si tu peux saisir l'intensité et la complexité de nos rapports, mais nous sommes mordues, et sérieusement. Ce week-end, Paul est venu avec sa nouvelle femme -enfin, celle qui me remplace- nous nous sommes amusés, tu peux pas savoir! La nuit, on a fait le concours de celui -ou plutôt de celle- qui beuglerait le plus fort. Je suis si contente d'avoir retrouvé mon Paulo! On s'aime encore beaucoup, tu sais..." J'étais plutôt surpris:
- " J'ai cru comprendre que Corinne n'aimait pas trop les partouzes... Quoiqu'elle voulait coucher entre nous deux, si je me souviens bien... Oufff!" Elle me mit un coup de coude assez brutal dans le ventre qui me coupa net la respiration et la parole:
- " T'es bête! J'ai pas dit qu'on couchait tous ensemble! Paulo et moi, on fait toujours chambre à part." Une fois sur le parking, je la pris dans mes bras et l'embrassai. À ma plus grande surprise, elle se laissa faire avec bonheur. Je la laissai, rêveuse, appuyée contre la portière de sa voiture:
- " J'espère que la proposition de Corinne tient toujours, J'ai très envie de vous, mes petites coquines!"

Je lui avais à peine tourné le dos qu'elle m'attrapa par le cou avec son tuyau coudé:
- " Quand tu veux, mon lapin! On en a déjà trop parlé, toutes les deux!" Je me dégageai et lui adressai mon sourire le plus ravageur. J'avais très envie d'elles, depuis que je les ai vues ensemble pour la première fois, et surtout depuis les propositions de Corinne...

[…]

La camionnette du plombier arriva à deux heures et quart, nous venions juste de finir de manger. Par la fenêtre du salon, nous le regardions descendre de son véhicule en consultant une liasse de papier. Carole me secoua par les épaules:
- " Chouette! C'est encore lui, mon bel apollon! Je file me changer!"

L'Apollon en question était le fils du " Rodriguez et Fils " peint en rouge sur le côté du véhicule, plombiers forts reconnus, originaires du sud de la France. Je suspectai la conduite licencieuse de mon épouse lors de sa dernière visite d'être à l'origine de la rapidité fulgurante de son intervention...

C'était un beau brun, comme les aime Carole: La trentaine, mince et élancé, le type espagnol, on l'aurait bien imaginé en torero -bien que je ne sois pas fan du trouage de vaches vivantes, mais j'aime bien le petit cul nerveux de ces bouchers… Il est gentil et efficace, par contre je n'apprécie pas trop sa faconde méridionale et ses expressions imagées et inconnues sous nos latitudes: il m'a demandé plusieurs fois " si je le prenais pour un jambon " (?) et il m'a assuré, la dernière fois que je voulais renégocier le contrat d'entretien de la chaudière, que " j'avais un foie de baleine " (???). Carole le dévore toujours des yeux, et elle adore sa manie de m'humilier. Lui aussi sait que je suis une bille en ce qui concerne… Eh bien, à peu près tout, hélas…

Je venais à peine de lui montrer la fuite en racontant mes malheurs que Carole revint, tout sourire, nue sous son peignoir transparent. Elle exagère, quand même! Je ne voulais pas contrarier ses projets, ni me faire rabaisser de nouveau, aussi, je tirai ma révérence:
- " Je vous laisse, vous connaissez votre travail mieux que moi. D'ailleurs, je vais travailler aussi. À tout à l'heure!"

Je ne comptais pas vraiment travailler en sachant que mon épouse allait se payer du bon temps sans moi, et surtout juste à côté… Je fis le tour par le couloir et m'accoudai discrètement au guichet du passe-plat séparant la salle à manger de la cuisine. Il me tournait le dos, et j'étais dans un angle mort. Carole lui souriait ingénument, et notre plombier avait du mal à quitter sa généreuse poitrine du regard -parfaitement visible à travers le fin tissu. Elle enfonça un doigt langoureux dans son ventre dur:
- " Vous allez me réparer ça, hein? Mon mari est nul, il casse tout et il ne voulait même pas que je vous fasse venir, le gros vilain... Mais heureusement, vous êtes là, mon sauveur! Ça fuit d'où? " Rodriguez-fils avait la gorge nouée et balbutia:
- " Heu… Là, sous l'évier… Au robinet, celui que votre mari a changé…" Elle se mit à quatre pattes sous l'évier pour vérifier ses dires et fit d'une voix caverneuse:
- " Où ça? Je vois rien…" Elle tendait sa croupe offerte, à peine voilée par le fin vêtement.
- " Ben… Au robinet! Vous ne voyez pas? Ça goutte pas mal..." Elle cambra un peu plus les reins en se trémoussant:
- " Non, je ne vois rien…" Notre hidalgo en salopette comprit tout de même le message et lui empoigna les hanches comme s'il s 'était saisi du Saint graal. Carole, la voix toujours caverneuse, poussa un cri:
- " Oh ouiii!!! Ça y est, je vois! Je vous laisse travailler…"

Il releva le peignoir, découvrant les larges fesses blanches de mon épouse, encore marquées d'un trait rouge par la culotte qu'elle venait de quitter précipitamment… Bien sûr, elle était trempée, et elle se laissa boire et laper dans cette position avec délice. Pour y avoir passé quelques moments, je peux assurer que d'avoir la tête sous un évier, avec les odeurs d'égouts, la saleté et l'humidité n'est pas ce qu'il y a de plus excitant, à moins que ce ne soit son fantasme… Toujours est-il que Carole finit par se dégager pour lui faire sauter les boutons de sa salopette et la lui faire tomber à ses genoux. Elle se jeta sur son membre avec avidité pour lui faire une fellation furieuse en le caressant de ses seins; puis elle arracha son peignoir pour se coller le ventre sur la table de la cuisine à peine débarrassée, la croupe épanouie, les mains cramponnées fermement de chaque côté dans l'attente d'une saillie bestiale. Le plombier jetait un regard inquiet vers la porte par laquelle j'étais sorti:
- " Ça craint rien pour votre mari ? " Mon épouse lâcha dans un soupir:
- " Non, il travaille, t'inquiète pas mon bel étalon… Prends-moi vite, j'en peux plus !" Il ne se fit pas prier et la pénétra sauvagement contre la table. Carole criait tout ce qu'elle pouvait, et je devinais que cela angoissait le roi du tuyau qui avait maintenant les yeux constamment fixés sur la porte. Ils prirent rapidement leur plaisir -très bruyamment pour ma fidèle épouse- et Monsieur Rodriguez se rhabilla précipitamment, abandonnant sa victime inerte, les bras en croix sur la table.

Il reboutonnait nerveusement sa salopette quand il sursauta au son de ma voix :
- " Alors, c'est pas grand-chose, non ? " Il se retourna, pétrifié, et balbutia :
- " Vous… Vous êtes là ? " Il roulai des yeux hagards, pressentant un piège ou une vengeance quelconque. Je le rassurai :
- " Ne vous inquiétez pas, nous avons des mœurs assez… libres. Et je travaille à la maison. Alors, cette fuite ? " Il était à peine rassuré :
- " Heu… J'ai pas regardé, encore. Je vais chercher ma caisse à outils. "
Carole, qui était restée affalée la tête sur la table jusqu'à maintenant, se releva en arborant un sourire las et remit son peignoir en traînant les pieds:
- " Vache! Il m'a bien tapé dans la motte… T'as vu ça? " Je lui rendis son sourire :
- " Oui ma chérie. Dommage qu'il se soit stressé comme ça. J'aurais peut-être dû partir de la maison, qu'il soit bien sûr que vous n'êtes que tous les deux, non ? " Elle me rejoignit au guichet et m'embrassa :
- " Mais non, ma cochenille, c'était très bien comme ça : ça a été rapide, sauvage et brutal, en plus tu étais là. "

[…]

Je repris le cours de mes activités professionnelles pendant un peu plus d'une heure, le temps que Carole vaque à ses occupations domestiques et pastorales. Elle ne tarda pas à me rejoindre:
- " Alors, mon ascaris en sucre, ça se passe bien, ta reprise ? " Je tapotai négligemment sur mon clavier en consultant un listing :
- " Ben oui, mes collègues ont bien bossé. Ils sont plus âpres au gain que moi. Mais comme je suis bien plus efficace qu'eux -toute modestie mise à part- je n'ai pas besoin de me démener comme un taré. Je suis comme les canards: en apparence, je suis calme, mais sous l'eau, je pédale comme un malade. " Elle me pinça les hanches, ce qui me fait toujours bondir:
- " Pédale tant que tu veux, du moment que tu ne chies pas partout sur la moquette! Les canards, c'est pas génial en appartement... Dis, je vais faire un saut chez nos voisins, tu veux venir, ou tu as encore du boulot? "

[…]

La maison était calme, on entendait aucun bruit : les enfants étaient partis, et je regrettais la joyeuse pagaille qu'ils semaient. Et leurs câlins aussi, je ne le cache pas…

La lumière brillait dans l'atelier de Diane: elle mettait la dernière main à sa jolie table, la lustrant sans relâche avec un gros tampon de coton imbibé de substance odorante, assez suffocante dans cette atmosphère surchauffée. Ma maîtresse tomba ses gants et nous entraîna vite au-dehors pour nous embrasser à l'ombre d'un grand marronnier:
- " Bonjour mes choux ! C'est gentil de venir voir tata Didine… Whaw ! Carooole ! Dommage que Denis ne soit pas là pour te voir, il adorerait ! Et toi, Luc, tu es remis de tes émotions ? " Je la serrai dans mes bras en faisant attention à ne pas ruiner mes vêtements au contact de son bleu:
- " Très bien, juste un peu de nostalgie... Ma pauvre chérie, tu me fais pitié à respirer tes produits toxiques dans ta fournaise. C'est l'enfer, ton boulot. " Elle me fit un grand sourire :
- " Tu es gentil, mais j'adore mon travail. Et puis, il ne fait pas si chaud que ça, c'est une question d'habitude. Carole t'a raconté ses exploits? Elle a réussi à nous terrasser tous les deux, c'est une vraie Messaline! "
Carole, visiblement gênée, posa son doigt sur la bouche de Diane pour la faire taire, mais elle le lui avala goulûment:
- " Ne dis rien, ma Diane chérie, c'est notre secret à tous les trois. Je ne veux pas qu'il sache. " J'étais perplexe. Carole ne me cache jamais rien, d'habitude… Pourtant, elle m'a déjà confessé bien des choses, dont ses aventures avec Mélanie…

Diane rentra rapidement à l'abri de son atelier pour quitter son bleu, réapparaissant en large short et tee-shirt, ses vieilles baskets toujours aux pieds:
- " Denis est à l'entrepôt, ils profitent des vacances pour le réorganiser. Ils sont en pleine informatisation, et apparemment, ça ne se passe pas très bien avec ses gars... Je vais piquer une tête dans la piscine et boire un coup, ça vous dit? " Elle nous entraîna vers le bassin sans attendre notre réponse, ôta ses vêtements, pris quelques poses suggestives et se laissa tomber à l'eau à la renverse, les bras en croix. Pendant que mon épouse la rejoignait, nue, bien sûr, j'allais chercher quelques rafraîchissements. Je me déshabillai également, posai les verres au bord de la piscine et me jetai sobrement à l'eau.

Après avoir sagement siroté nos boissons, Carole entraîna Diane à m'agresser et à me noyer. Cela les amusa pendant un petit moment, surtout parce que je braillais tout ce que je pouvais. Comme je toussais suffisamment à leur goût -je n'aime pas trop l'eau nature, alors celle de la piscine- elles me consolèrent en me caressant. Mon épouse ne donnait pas l'impression d'être responsable de mon état pitoyable:
- " Oh... Mon pauvre petit canard en sucre... Elles étaient méchantes avec toi, les vilaines fifilles, Mmm?... " Sans rien dire, je me resservais égoïstement un grand verre de sirop de menthe pour me passer le goût du chlore et lui répondis, d'un air morne et avec un peu de retard:
- " Oh oui, alors! Heureusement que ma brave épouse est venue me secourir de la noyade... " Elle plongea dans des pensées qui semblaient plutôt agréables et lâcha, les yeux au ciel:
- " C'est dommage que Denis ne soit pas là. Vraiment dommage. " Diane l'avait rejointe dans ses rêves roses:
- " Oh oui, comme c'était bien... En plus, d'habitude il est toujours à la maison, et là, on ne le voit presque plus... Ça tombe mal, les trucs qu'il doit faire en ce moment... " Comme souvent, j'eus une idée de génie -si je ne me jette pas de fleurs, ce n'est pas Carole qui le fera:
- " Et si on allait l'emmerder un peu, Carole et moi? Je me demande la tête qu'il ferait en voyant débarquer deux putes qui le réclament... Oh pardon, chérie, je ne voulais pas te blesser... " Elle rit:
- " Mais non, mon scolopendre argenté, tu ne m'as pas blessée. Du moment que tu fais la deuxième... " Diane s'amusait de notre projet, regrettant de ne pouvoir y participer. Elle se sécha et se rhabilla:
- " Denis m'a raconté le passage d'Alicia à son boulot -son dépannage providentiel également- et il a adoré. Il était excité comme un gosse quand il m'a raconté sa façon de provoquer ses gars en montrant son cul… Ça va être dur de faire mieux, même à deux! "

Nous sommes restés quelques instants à profiter de la piscine. La pauvre Diane ne pouvait pas quitter son travail trop longtemps, elle nous a expliqué qu'elle n'aurait même pas dû s'arrêter en cours comme elle l'a fait. C'est le bagne, son boulot : je ne sais pas comment elle peut aimer ça…

Carole m'accompagna dans ma chambre pour se refaire une beauté, ce qui est une simple formalité pour elle… Pendant que je m'apprêtais, elle jouait avec mon chevalet:
- " C'est chouette, ce truc. Je peux t'avouer que je l'ai essayé pendant ton absence. Je ne te dirais pas ce qu'on a fait, mais c'était bien… " Je reposai bruyamment mon tube de Rimmel:
- " Bon sang! Mais qu'est ce que tu tiens à me cacher, donc? C'est si terrible? " Elle vint me prendre les mains, le visage torturé:
- " Je… Je crois que je suis amoureuse. Vraiment. Et c'est sérieux. " Je lui répondis avec un grand sourire joyeux:
- " Mais ce n'est rien, ma chérie! Moi aussi, je suis amoureux de Denis, Diane, Chloé et de quelques autres… Mais si tu veux garder ton secret, ça ne me dérange pas. Du moment que tu m'aimes… "

J'avais terminé mon changement de sexe et m'admirai dans la glace. Ma tenue de fille de petite vertu amusa Carole:
- " Il faut vraiment que je t'aime, ma petite carpocapse, pour sortir avec une pute. Là, on en dirait vraiment une. T'as même le petit sac à main, dis donc! " Sans un mot, je l'embrassai tendrement puis l'entraînai par la main:
- " Allons nous faire quelques clients. J'espère que je ne vais pas trop me faire remarquer dans cette tenue… C'est l'heure de la sieste, mais quand même… "

Diane nous salua du fond de son atelier en riant:
- " Hé, mes poupées! Vous faites un prix de groupe?! " Carole, tout en finesse, lui rétorqua:
- " Pour toi, ma chérie, ce serait plutôt un prix de gros! " Diane rit franchement, mais moi, j'étais plutôt gênée pour elle. Je me sentis obligée d'aller dire à ma maîtresse:
- " C'est méchant, ça. Tu sais, nous t'aimons beaucoup, et nous adorons tes rondeurs. " Elle me rassura:
- " Mais oui, je sais! Carole aussi m'a fait sa déclaration d'amour. Allez-y, mettez le bordel! Vous êtes équipées pour! "
Mon épouse nous avait entendues et en profita pour rajouter un liseré de dentelle à ses propos peu flatteurs :
- " Ouais, entre nous deux, c'est l'amour avec un grand A***… Et j'ai pas dit avec un gros tas ! " Ma pauvre maitresse lui sourit avec condescendance en secouant la tête.

[…]

Comme nous nous rhabillions toutes les deux, Denis me fit sur un ton détaché:
- " Ma chérie, je ne te toucherai pas aujourd'hui. J'espère que tu ne m'en veux pas… " Je lui souris gentiment, enlacé dans les bras de Carole qui aimait bien les câlins après l'amour :
- " Mais non… D'ailleurs, je crois que Germain m'a abîmé quelque chose. J'ai de drôles de sensations dans le bas-ventre que je n'arrive pas à définir… " Carole me gronda :
- " Et c'est maintenant que tu le dis ? Il faut pas laisser traîner ! Si tu as une déchirure ou un truc comme ça, ça peut devenir permanent ou s'infecter. Allez zou ! Au toubib ! " Je la repris d'un ton docte, le doigt en l'air :
- " Chez le toubib. On dit " aller aux putes " mais on dit " aller chez le toubib." Tu n'auras jamais ton certificat d 'études si tu parles si mal. " Elle rit :
- " C'est bien ce que je disais : on va au toubib ! " Elle faisait allusion à notre doctoresse, un peu plus âgée que nous, mais très ouverte en ce qui concerne le sexe -bien qu'elle risquât de tomber des nues en apprenant nos nouvelles… activités. Elle m'avait même questionné d'un air ingénu, au sujet de Carole allongée à côté de nous sur la table d'examen : " Elle est bonne, non ? " Je n'avais rien répondu, je m'étais contenté de sourire à mon épouse qui avait fait de même…

[…]

Carole prit le volant pour le retour, j'ai donc eu droit à ses petites lunettes. Elle semblait sinon inquiète, du moins préoccupée par ma petite santé:
- " Je ne sais pas ce que tu as fait exactement ce week-end, mais tu as dû le sentir passer. Tu n'es pas aussi robuste que moi, petite chose fragile. Fais gaffe ! Allez, on va montrer tout ça à Odile. Elle va se régaler, elle qui aime bien te tripoter… " C'est vrai que notre doctoresse aime bien nous ausculter. On sent bien qu'elle y met du cœur, plus que ne l'exige son serment d'Hippocrate…
- " Ouais, mais ça me gêne de lui parler de ça. Il faudra que je lui raconte tout, et j'ai peur de la choquer. Elle nous connaît depuis si longtemps, elle fait presque partie de la famille… " D'ailleurs, nous nous tutoyions.
- " C'est un médecin avant tout, et si tu as des soucis de santé à cause de ta vie de patachon, c'est la mieux placée pour comprendre, à mon avis. " Je poussai un gros soupir, comme à chaque fois que je me rangeais à l'avis de mon épouse si avisée la plupart du temps :
- " Oui, tu as raison. Avec toutes les personnes à qui j'ai déjà fait part de mes pratiques sexuelles, je ne crains plus grand-chose. Qui sait, ça va peut-être l'intéresser… " Carole fit mine de s'emporter :
- " Ah non! Va pas me la pervertir, elle aussi! Je la regarderais avec méfiance la prochaine fois qu'elle me fera un frottis! "

Nous avons pris une douche en commun, puis nous nous sommes changés. Pas question d'aller voir Odile en minijupe… Carole avait passé une robe d'été légère, à fleurs. Bien sûr, elle était toujours très belle, ses longs cheveux roux encore un peu humides enserrés en une longue tresse.

Comme j'étais perdu dans mes pensées, la fixant à son insu pendant qu'elle apportait la touche finale à son discret maquillage, elle se retourna brusquement vers moi en frappant dans ses mains :
- " Allez ! Hopopop ! Bouge-toi ! Arrête de baver en m'admirant et finis de te préparer. On va être à la bourre. " Je pris un air pincé:
- " Alors là, n'importe quoi. D'abord, je ne t'admirais pas, je comptais tes bourrelets. Ensuite, je suis prêt, et c'est moi qui t'attends! " Elle prit son sac et m'en infligea un coup sur les fesses en se mordant la lèvre inférieure :
- " P'tit con… Allez, tu conduis. Ça te fera les pieds. "

Carole avait été bien inspirée de me presser. Notre doctoresse, résidant au bourg voisin, recevait en consultation jusqu'à dix-huit heures, et il était moins le quart. Le tout était de mettre le pied dans la salle d'attente, après, elle fermait la porte. Un homme d'une soixantaine d'année, visiblement ennuyé par une toux persistante nous précédait. Une demi-heure plus tard, nous étions assis devant le bureau de notre doctoresse, après lui avoir fait la bise.

Odile est une solide fille d'une petite cinquantaine d'années, sportive -elle adore le parachutisme- aux allures de campagnarde, plutôt jolie, les cheveux auburn, toujours en robe, mais aussi en baskets. Elle est très drôle et adore mon humour caustique qui ne la ménage pas. J'adore lui faire du charme, voire du rentre-dedans -au second degré bien sûr, et toujours en présence de mon épouse qui pousse les hauts cris.

- " Alors, les amoureux, qu'est-ce qui vous amène? " Carole prit la parole, comme à chaque fois:
- " J'ai une masse suspecte dans le sein gauche. Je ne me souviens pas l'avoir déjà sentie. " Tiens, elle ne m'en a pas parlé… Serai-ce pour gagner du temps ? Ou le plaisir de se faire peloter ?

Odile la fit s'allonger sur la table d'examen et lui palpa les deux seins simultanément d'un air pensif:
- " Je ne sens rien d'anormal… Tu as les seins un peu gonflés, tu as tes règles? "
- " Non, mais je les aurai demain, normalement. " Odile m'adressa un sourire coquin:
- " Le pauvre, il va s'ennuyer!... Tu dois te faire des idées, tout est normal. Ton mari a de la chance d'avoir de si beaux jouets! " Elle me sourit de plus belle, caressant brièvement les seins de Carole comme j'aurais pu le faire…

Mon épouse se rhabilla et tapota la table d'examen:
- " Allez, votre flatulence, en piste! " Odile sourit:
- " Toi aussi, tu veux te faire palper les seins? Ils sont petits, mais très mignons! " Je lui répondis en m'asseyant:
- " Ce serait avec plaisir, un plaisir partagé je suppose, mais non: J'ai une drôle de sensation dans le bas-ventre, comme une lourdeur, c'est difficile à définir… " Elle agita son index en ma direction:
- " Je crois que tu es en train de payer ta sexualité à outrance ! Ta prostate commence à te jouer des tours, à mon avis… D'ailleurs, le dernier frottis de Carole est inexploitable, tu as cru bon de lui retapisser les muqueuses avant qu'elle vienne me voir: Le gars du laboratoire m'a demandé en plaisantant si c'était pas plutôt un spermogramme qu'il devait faire! "
- " Je suis désolé, Carole avait oublié qu'elle devait passer un examen quelques heures plus tard. Et puis, la nature m'a plus gâté à l'intérieur qu'a l'extérieur… " Elle n'avait pas encore vu mon sexe.
- " Ah bon ? Par contre, je crois que je vais devoir te faire un toucher rectal. Je sais que ce genre d'examen est très gênant, surtout pour un homme, aussi, je vais te demander de sortir, Carole… "

J'avais accompagné mon épouse à son premier frottis -en me régalant à l'avance du spectacle de voir Carole se faire tripoter par une femme- mais malheureusement j'ai dû attendre à côté. Quand je suis revenu, elles étaient plutôt gaies. Ma moitié m'a raconté qu'elle lui aurait dit: " Ne dites pas que c'est désagréable… " sur un ton plutôt équivoque…

Je m'interposai quand Carole se leva pour sortir:
- " Moi, ça ne me gêne pas que Carole reste! On partage tout, tu sais… " Après un bref échange, il s'avéra que la plus gênée était Odile, mais elle accepta à la condition que mon épouse nous tourne le dos.

Je me plaçai rapidement en position le temps qu'Odile attrape un gant d'examen, la croupe offerte, ce qui la fit rire nerveusement:
- " Eh bien! Tu as fait ça toute ta vie, on dirait ! Attention, j'y vais. Tu risques d'avoir un peu mal si tu te contractes. " Son index ganté entra en moi comme dans du beurre : " Eh bien ! J'ai l'impression de ne pas être la première à passer par là, je me trompe ? "
- " Non, désolé de vous gâcher le plaisir… Je crois que c'est d'ailleurs la cause de mon problème. " Odile vint me parler en face, visiblement troublée:
- " Avec quoi Carole te pénètre ainsi ? Rien de dangereux, j'espère? "
- " Ce n'est pas Carole. " Mon épouse poussa un cri déchirant:
- " Comment ?! Tu me trompes, saligaud ?! " Odile était profondément gênée, ce qui nous fit bien rire:
- " On vous charrie… Nous avons tous deux des partenaires des deux sexes. De plus, je suis masochiste et je me fais maltraiter régulièrement. J'ai été mis à la disposition d'un homme particulièrement bien membré ce week-end. " Odile poussa un grand soupir:
- " Eh bien eh bien… C'est ça, les marques sur tes fesses? Je savais que vous étiez très chauds et que vous aviez quelques aventures, mais là… " Carole lui annonça fièrement:
- " En plus, il se travestit en fille. Il est très sexy, on en dirait vraiment une. Même moi qui le connais sur les bouts de mes doigts, je me suis fait avoir. " Odile rit et me pinça la joue:
- " Vraiment ? Je suis curieuse de te voir en fille. Tu dois être bien mignonne, en effet, tu as les traits si fins… " Je lui fis, pince sans rire :
- " Un jour, je viendrai vous voir pour un frottis, et votre laborantin vous demandera encore si ce ne serait pas plutôt pour un spermogramme… "

Ma doctoresse, pour toute réponse, retourna enfourner son index sans ménagement dans mon fondement pour l'explorer plus en détail :
- " Enfin, pour revenir à ton problème… La prostate a une taille normale… Oui, donc, ce doit être une irritation provoquant un engorgement des tissus. Je préconise un repos de ton garage à b… Enfin, pas de rapport anal pendant au moins une semaine. Si tu ne ressens pas d'amélioration ou une aggravation de tes symptômes, reviens vite me voir, c'est que c'était plus grave que prévu. " Elle crût bon d'ajouter avec son petit sourire salace : " Quand je parle de rapport anal, ça ne concerne pas ce que tu fais avec Carole. Avec elle, c'est à volonté. " Mon épouse s'insurgea :
- " Oh ! Je t'ai dit qu'il me faisait ça de temps en temps, mais ne l'encourage pas trop quand même. C'est sûr que je vais bientôt y avoir droit, j'ai mes règles qui vont arriver. " Odile fronça les sourcils :
- " Eh bien, Carole, tu n'aimes plus ça ? "
- " Ben si, mais je ne prends pas de plaisir. " Elle se rappela ses expériences récentes : " Enfin, pas souvent. " Odile lui fit le sourire de celle qui sait:
- " Tu verras qu'en prenant de l'âge, tu aimeras de plus en plus. Peut-être même que tu préfèreras cette voie à l'autre... "

Je m'en étais plutôt bien sorti, avec une ordonnance pour une boite de suppositoires effervescents pour calmer ma migraine intestinale et une autre pour sodomiser mon épouse matin, midi et soir, avec la bénédiction de l'académie de médecine…

Une fois dans la voiture, je m'enquis de la suite des festivités :
- " Tu as quelque chose en vue pour ce soir, ma vésicule marbrée ? "
- " Ben oui, on a prévu d'aller tous au " Lolitas ", Diane a tanné Denis pour qu'elle l'y emmène. " Je fis un peu la tête :
- " Tu aurais pu m'en parler… Et vous avez décidé ça quand ? " Elle me gratifia de son air ingénu :
- " Ben, ce week-end, et on en a reparlé tout à l'heure, dans la piscine… " Je la fixai avec étonnement quelques secondes :
- " Ah bon ? " Carole haussa les épaules pour souligner cette évidence :
- " Ben ouais, tu pouvais pas entendre, tu avais la tête sous l'eau ou tu toussais… " Je la fixai quelques instants d'un œil noir. " Tu peux y aller en fille, si tu veux. Je commence à bien t'aimer, en fille. Je crois que ça te va mieux que quand tu es en garçon. Surtout quand tes petits seins pointent sous ta chemise ! " Je poussai un profond soupir, pensif :
- " C'est vrai que nous n'en avons pas encore beaucoup parlé… Tu sais, ça fait de nombreuses années que j'explore mon côté féminin, à ton insu… " Carole éclata de rire:
- " Tu parles! Tu crois que je n'ai pas vu que tu tripotais mes fringues, ma lingerie et mon maquillage quand j'avais le dos tourné? J'ai bien vu ton air satisfait la fois que je t'avais mis mon porte-jarretelles et mes bas pour rigoler. " Je posai ma main sur la sienne, ému:
- " Ma chérie! Pendant toutes ces années, tu savais, tu n'as rien dit ? "
- " Ben non… Je trouvais ça rigolo. Je me suis dit que si je t'en parlais, je risquais de briser le charme, te couper l'envie, je sais pas, moi… "
- " Mon amour, c'est très gentil ce que tu viens de me dire là. Mais il faut que je t'avoue que depuis ce week-end, je me sens vraiment une fille. "
- " Ne t'inquiète pas pour ça, mon rollmops huppé, je t'aime en garçon et en fille. Et puisqu'on est dans les confidences, moi aussi j'ai essayé de changer de sexe. " Je haussai le sourcil :
- " Comment ça ? " Mon épouse ménagea ses effets, le temps que je double un tracteur et sa remorque chargée de ballots de foin. Elle lâcha, pensive :
- " Oh, rien de spectaculaire… Quand j'étais une jeune ado, je me mettais des choses dans ma culotte, des prunes, des mouchoirs, des trucs comme ça… Et puis je chipais de belles carottes à ma mère que je me coinçais entre les cuisses. Je me regardais dans la glace de ma chambre, admirant mon beau membre bien dressé… Je m'amusais même à me branler comme si j'étais un garçon, et les frottements me faisaient des choses… " Elle s'arrêta net et me fixa du regard :
- " C'est con, hein ? On fait de ces trucs, quand on est gosse…" Je lui souris amoureusement en lui tapotant le genou:
- " Mais non, mon amour, je trouve ça très mignon… Dis-moi, tu as fait autre chose avec tes carottes, hmm? " Elle baissa rapidement les yeux :
- " Boâh… Un peu, mais ça faisait trop mal. J'ai préféré me garder pour toi. Que ce soit toi, mon petit amoureux d'alors, qui cueille ma fleur… " Je souris :
- " C'est gentil, mon cœur, et c'est joliment dit. On ne dirait pas que tu m'as violé sauvagement ! " Carole étreignit ma main sur le levier de vitesses:
- " Je sais, j'ai été un peu brutale… Mais j'en avais tellement envie ! C'est vrai que j'avais vu ça différemment… Je m'imaginais dans une belle robe de mariée, allongée sur mon lit de noces, me faisant pénétrer doucement par mon jeune époux attentionné, en smoking… " En réalité, tout s'est passé en quelques minutes dans sa chambre de jeune fille, par un après-midi d'orage, après un chahut qui a dégénéré en corps à corps … J'ai adoré, et ce doux souvenir ne me quitte pas.

L'épisode des carottes me rappela les propos de Juliette. Je fis timidement à ma tendre épouse:
- " Et… Quand tu te mettais une carotte entre les cuisses et que tu la prenais dans ta main, tu n'avais pas envie de… de la mettre quelque part ? Faire l'amour comme un garçon, quoi ? " Carole me considérait d'un œil amusé. Elle savait d'expérience que lorsque je bafouillais comme l'adolescent timide que j'avais été, c'est que j'avais une chose rigolote à lui demander. En général, elle ne me facilitait pas la tâche et ne se privait pas de rajouter à ma confusion:
- " Si, j'aurais bien voulu, mais je ne pensais qu'à la sensation de puissance d'avoir une queue raide entre les jambes. Je… à vrai dire, je pensais à une de mes petites copines, Estelle, une petite brunette assez ronde, très mignonne. Mais c'était confus, je m'imaginais juste dans la peau d'un garçon. Et même, je dirais: dans la tienne. Pourquoi, tu voulais me faire dire quelque chose de précis ? "
- " Ben… Oui. Je me demandais si tu voulais bien faire l'amour à Alicia. Comme un homme. " Elle rit :
- " Ah ouais, je m'en doutais ! Mais je ne crois pas que je pourrais faire ça avec une carotte, et je ne crois pas non plus que j'en profiterais beaucoup… "
- " Tu en parleras à Diane. Sa tante est bien équipée, et il paraît qu'elle en retire un grand plaisir. Et son oncle aussi, du reste… " Elle semblait dubitative, et pour le moins peu enthousiaste:
- " Ouais, on verra. Si tu veux, tu peux te déguiser en fille pour me faire l'amour, ça me dérange pas. Ça m'exciterait plutôt, d'ailleurs… "

[…]

Nous nous préparions pour la sortie au " Lolitas et mentalos ". Il était convenu qu'on se rejoigne tous là-bas, Carole ayant horreur d'arriver " en troupeau " comme elle dit. Elle se fit une joie de me prêter quelques vêtements, dont un chemisier transparent, bleu roi, très ample, et une jupe assez courte. Je mis ma lingerie et mes escarpins que j'avais gardés à la maison, bien que Carole m'assura que j'allais être la seule en bas. Je lui rétorquai que je me sentais plus femme comme ça et elle n'insista pas, se contentant de secouer la tête en souriant. Elle n'était pas encore vraiment habituée à ma nouvelle existence…

Elle, elle était sublime, bien sûr. Mon épouse avait revêtu une robe noire très moulante, généreusement décolletée, laissant apparaître largement son soutien-gorge rouge à balconnets. Je fixai avec attention son pubis et lui fis:
- " Dis, tu ne dois pas avoir tes règles, demain ? Tu ne mets pas tes super couches troisième âge, au cas où ? " Elle secoua la tête :
- " Tss tss tss… Ma pauvre fille, elles ont un peu évolué depuis les années soixante***** ! D'abord, ça ne te regarde pas, c'est intime, ces choses là... Ça y est, tu es prête ? Ça me fait quand même drôle de te voir te maquiller à côté de moi… "
- " Oui ma chérie, je suis prête. A vrai dire, ça me fait bizarre aussi. C'est la première fois que je sors avec toi, en fille. À part cet après-midi, bien sûr, mais ça ne comptait pas. On y va ? " Elle me fit un rapide bisou sur la bouche :
- " On y va, Mademoiselle. C'est moi qui conduis. "

[…]

Nous nous sommes installées à une table assez reculée, dans l'angle du mur. Diane et Denis ne tardèrent pas à nous rejoindre. Elle poussa un cri en voyant Chloé et lui tomba dans les bras. Elles semblaient plutôt heureuses de se revoir…

Diane était sublime dans sa belle robe noire moulante, plutôt courte, ses bas et ses talons hauts. Bien sûr, il faut aimer les filles rondes, mais elle dégageait un tel flot de sensualité, comme toutes les filles qui adorent l'amour, que j'avais très envie d'elle, là, tout de suite… Elle dut se rendre compte de mon émoi car elle me fixa d'un air amusé et flatté:
- " Eh bien… On dirait que c'est la première fois que tu me vois! Je te fais encore de l'effet, apparemment… " Je hochais lentement la tête, sans un mot, subjugué par l'aura que dégageai ma maîtresse. Je lui soufflai tout de même à l'oreille :
- " Vous êtes absolument sublime, maîtresse. Je suis très fière d'être à vous. " Pour toute réponse, elle se contenta de me sourire et de me tapoter les fesses pour m'inviter à me rasseoir. Carole, enlacée dans les bras de Denis, lui murmurait langoureusement à l'oreille quelques mots visiblement enflammés. Ça avait l'air de lui plaire car il l'embrassa goulûment.

Carole et moi racontions en détail notre passage au dépôt de Denis à une Diane follement amusée -Denis avait dû, comme à son habitude, expédier laconiquement son récit- lorsque Caroline et Stéphanie se joignirent à nous. Elles étaient un peu circonspectes envers Carole, et surtout envers Denis qu'elles avaient jugés un peu vite. Il fit preuve de beaucoup de tact, pour une fois:
- " Mesdemoiselles, je vous présente mes excuses pour le numéro de la dernière fois. C'était une idée d'Alicia, mais je tiens à m'excuser personnellement pour les horreurs que je vous ai dites. Je ne les pensais pas du tout. Encore pardon. " Caro, suivi de Steph, lui fit la bise :
- " C'est gentil. Je peux t'avouer qu'on a bien ri de votre numéro quelques temps après, et de toute façon, nous avons l'habitude de nous faire insulter par des gros cons dans ton genre… " Elle se rattrapa après coup, consciente de ce qu'elle venait de dire: " Enfin, je parlais du rôle de salaud que tu jouais, bien sûr… " Les filles sympathisèrent rapidement avec Carole en lui disant ouvertement ce qu'elles avaient pensé d'elle, ainsi qu'avec Diane, très à l'aise, et lui racontèrent -encore une fois mais sous un autre jour- les frasques du mari d'Alicia et sa conduite ignoble.

Elles en avaient terminé quand Corinne et Mélanie firent leur apparition. Ma chère voisine faisait bien dix ans de moins au bras de sa jeune compagne qu'elle accompagnait fièrement. Je profitai que Corinne me fit la bise pour l'enlacer de près afin d'éprouver ses sentiments pour moi. Elle répondit favorablement et me demanda en souriant narquoisement:
- " Je ne t'ai pas revue au magasin… Tu t'en es sortie, avec ton robinet ? " Je détournai les yeux et éludai la question :
- " Oui, oui… " Carole avait entendu et lança à la cantonade:
- " Tu penses! Je sais pas pourquoi il a voulu se lancer là-dedans, il est absolument nul. On a dû faire venir le plombier! " Je lui répondis, un peu amer qu'elle révèle mon incompétence publiquement:
- " Ouais, mais t'étais pas obligée de te faire ramoner dans la foulée… " J'explicitai mes propos pour la tablée : " Oui, Madame s'est crue obligée de se taper le plombier… " Mon épouse a voulu clore l'échange:
- " Pour les problèmes de robinet, il faut toujours faire appel à un pro. Tous les robinets. "

Chloé s'approcha de moi et me fit en considérant mon épouse avec inquiétude:
- " Dis, c'est l'heure de ma pause... tu viens me tenir compagnie? " Carole lui témoigna sa sympathie par un sourire bienveillant, et je me levai pour suivre ma serveuse.

[…]

Je me dirigeai vers les toilettes à grands pas. J'y étais en train de me remaquiller en compagnie de deux filles qui papotaient bruyamment quand Corinne me rejoignit:
- " Tu es bien longue, donc! Je t'ai vu descendre, et j'ai eu du mal à convaincre Mélanie de me laisser venir te voir. "
- " Elle est encore jalouse? " Elle sourit en secouant la tête:
- " Elle a peur de me perdre. Si elle savait comme je l'aime! Elle me prend pour un jouet, je le sais bien : un joli et bien jeune jouet... Comme je voudrais compter vraiment à ses yeux! "
- " Pour ça, ne t'inquiète pas, elle m'a avoué ce matin qu'elle était dingue de toi. Et c'est en venant me draguer dans les toilettes que tu compte la rassurer? " Elle baissa la tête:
- " Ben... À vrai dire... On a beaucoup parlé de toi. On se demandait si tu... Heu... si tu voulais passer un moment avec nous. Voilà. " Je sentis une vague de désir fondre sur mes reins:
- " Vous voulez coucher avec moi, toutes les deux? " Elle hocha la tête en se mordant les lèvres, et dit après un moment:
- " Oui. Tu sais, je suis encore vierge… J'ai toujours refusé que l'on me pénètre, avec quoi que ce soit. Mais avec toi, j'ai envie. J'en ai parlé à Mélanie, elle est d'accord. Tu sais, elle a plein de machins de toute sorte et elle meurt d'envie de s'en servir sur moi… Bon, elle m'a déjà mis des trucs qui vibrent, mais c'est tout. Par contre, elle, elle adore ça. J'aime bien lui donner du plaisir comme ça, ça me... " Elle se referma subitement, avec l'impression d'en avoir trop dit sur leur vie privée à toutes les deux.

Corinne me prit les mains:
- " Alors? Tu veux bien? Ta femme te laisserait faire? " Je la serrai dans mes bras:
- " Avec un immense plaisir, et mon épouse a autre chose en tête apparemment. J'ai envie de toi depuis que tu m'as fait entrer au " Lolitas ". Et aussi de Mélanie, bien qu'on s'accroche assez souvent toutes les deux... " Elle rit:
- " Oui, elle m'a raconté ! Je ne devrais pas te le dire, mais elle ne peut pas parler de toi sans t'insulter. Enfin, Luc, pas Alicia… Il paraît que vous êtes deux personnes différentes... "
- " Je n'en suis pas surprise… Je suis si bien dans la peau d'une fille!... Pour revenir à notre... rencontre à trois, ce soir, si vous le voulez bien, je suis libre. Enfin, à ma connaissance. " Corinne bondit de joie et m'entraîna par la main:
- " Chouette! Viens, on va dire ça à Mélanie! "

J'avais craint qu'elle ne l'annonce à l'assemblée, mais non, elle lui a juste murmuré à l'oreille. Mélanie me fit un petit sourire carnassier: elle avait l'intention de se venger de tous les affronts que je -Luc- lui avait faits...

J'informai mon épouse que je l'abandonnais pour la nuit, ce qui ne sembla pas la chagriner outre mesure: elle guettait l'entrée de sa chère Aïcha qui finissait sa cigarette devant la boite. Celle-ci entra et balaya du regard la salle faiblement éclairée, à la recherche d'une connaissance. Son doux visage mat s'illumina quand elle aperçut Carole qui lui faisait signe et elle accourut vers nous. Elle ne m'avait pas oubliée et me glissa en me faisant la bise:
- " Salut ma beauté! Ma proposition tient toujours, tu sais... " Elle eut à peine fini sa phrase que Carole l'attira de force sur ses genoux et l'embrassa goulûment, malgré ses cris amusés.

Profitant de l'animation, Mélanie se leva et prit congé:
- " Excusez-nous, il est tard, et nous avons quelques projets... Vous venez? " Elle avait demandé ça à Corinne et à moi. Je fis la bise à la tablée, et j'étais rassurée de ne manquer à personne: Carole, Diane et Denis n'avaient d'yeux que pour la nouvelle venue. Je pris tout de même le temps de saluer Chloé, un peu dépitée de me voir partir. Elle me fit, un peu triste :
- " Bonne soirée, ma chérie. J'aurais bien passé un peu plus de temps avec toi, mais on se revoit vendredi... Je t'aime, en attendant. " Elle m'embrassa et lâcha ma main à regret.

Corinne conduisait sa voiture, une petite citadine japonaise trois portes. Je les écoutais discuter avec amusement, assise sur la banquette arrière: elles ne cessaient de se quereller, de s'envoyer des piques et des remontrances. Malgré tout, on pouvait sentir un profond respect réciproque, et beaucoup d'amour. Un vieux couple, déjà... Je finis par lancer, exaspérée par un échange qui tournait en rond au sujet de la machine à laver de Mélanie:
- " Oh, les filles! Vous allez vous calmer, ou je saute en marche! " Mélanie me menaça de son doigt tendu:
- " Toi, tu te calmes. D'abord, tu pourrais pas sauter, tu n'as pas de portière. Ensuite, profite de tes derniers instants à vivre: On va se relayer jusqu'à ce que tu tombes dans les pommes. On va t'essorer, tu vas voir! "

Une fois chez elle, Mélanie redevint une maîtresse de maison tout à fait respectable. Elle nous fit nous asseoir dans le canapé et nous offrit un verre. Le temps qu'elle nous laissa seules pour chercher des verres et des glaçons, Corinne me regarda timidement du coin de l'oeil en souriant nerveusement.

J'avais risqué une main sur son genou lorsque Mélanie réapparut. Corinne me l'enleva précipitamment en riant:
- " Ciel! Mon mari! " Mélanie en rajouta:
- " Ah! Les truies infâmes! J'ai à peine tourné le dos que déjà, vous vous roulez dans la luxure! " Je me redressai, droite et fière:
- " Comme tu y vas... Au fait, en parlant de bête, il n'est pas là, Jikka? " Mélanie m'apporta mon vermouth et m'en caressa les seins tout en me répondant:
- " Et non, dommage... Je t'en aurais fait profiter avec plaisir ! Paul l'a emmené avec lui, il en a la garde alternée. Et peut-être que sa copine s'en sert, elle, qui sait? " Comme je fixais Corinne en me demandant si elle était au courant de ses pratiques, cette dernière m'avoua:
- " Elle m'a tout dit, et aussi pourquoi tu avais sorti cette histoire de chien la première fois qu'on s'est vus... "
- " Alors? Tu en penses quoi? "
- " Bof... Moi, ça me branche pas du tout, et je ne veux pas qu'elle fasse ça quand je suis là. Après, elle fait ce qu'elle veut. " Comme Mélanie continuait à parcourir mon corps d'une main fiévreuse -l'autre étant prise par son verre de tequila, je tins à la prévenir:
- " Je vais peut-être vous décevoir, mais mon petit cul est indisponible pour quelques temps: il en a trop vu, ces jours-ci... " Mélanie me serra brutalement le poignet:
- " Alors là, on s'en tape! C'est toi qui va t'occuper de nous, et les deux en même temps! Il est hors de question que l'une de nous s'ennuie pendant que l'autre s'amuse! " Là dessus, elle me prit mon verre -que j'avais presque fini- et me traîna par la main jusqu'à son lit.

Elle avait déjà organisé la soirée, visiblement, et tous ses jouets étaient soigneusement alignés sur la commode. Elle me fit m'allonger sur le lit:
- " Mais avant, j'ai envie de jouer avec toi. Viens, ma chérie. " Elle avait attiré Corinne contre elle pour qu'elle assiste à ses expériences.

Mélanie releva ma jupe et retira à grand peine ma culotte très serrée, puis elle dégagea mes petits seins en retirant mon soutien-gorge et en ouvrant largement mon chemisier. Elle entreprit ensuite de me lier les bras et les jambes au barreau du lit avec ses précieux carrés de soie " Herpès ". Je ne crois pas qu'ils aient apprécié le traitement...

[…]

Nous nous sommes recouchées, pour dormir cette fois. Bien sûr notre sommeil fut assez agité… Corinne se contentait de quelques baisers et caresses, mais Mélanie était plus exigeante: au petit matin, lorsqu'elle se leva pour aller travailler, Corinne, amusée et heureuse, nous surprit étroitement enlacées et poussant de petits gémissements discrets, moi allongée sur le dos de son amie, berçant sa croupe étroite de profonds coups de reins…

Oui, Mélanie, au-delà de son caractère exécrable et de son bagout, gagnait à être connue: Elle était délicieuse, à consommer de toute les façons. D'elle aussi, j'étais à présent très amoureux…

À suivre dans " La carotte Nantaise 26: Bienvenue en enfer. "

(Il n'y a pas de chapître 25, décision de l'auteur.)


* Petit acarien rouge dont la larve est l'aoutat.

*** Faire la liaison, sinon, ce n'est pas drôle…

***** voir le chapitre 7 : sexe, mensonges et vidéo.

Retrouvez l'intégralité du livre tiré de cette édifiante histoire sur le blog de l'auteur,
http://fr.netlog.com/Claude_Deon/blog

 

ŠLE CERCLE BDSM 2011