Histoires Des Invités

 

Le Rêve D'Un Travesti

par sylvain (sabine)

 

Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je suis un soumis travesti. Permettez-moi de vous décrire un de mes plus beaux rêves. Et, pour en avoir parlé avec d'autres travestis de ma région, ce rêve est très fréquent.

Mon rêve débute un Samedi matin, aux environs de dix heures. Je suis réveillé depuis six heures parce que j'étais trop nerveux pour continuer à dormir. Voyez-vous, la veille, je suis allé dans un studio d'esthétique pour une épilation complète à la cire des jambes, du torse et du dos, parce que je veux paraître le plus féminine que je peux. La cloche sonne et j'ouvre la porte à quatre amies qui sont tout juste arrivées. Je les attendais. Après les salutations, on m'envoie prendre un bain parfumé. Une de mes amies me savonne, me frotte, me masse les épaules (j'en avais besoin). Elle me rase aussi du plus près possible sans me couper ou me râper la peau. Je ne sais pas comment mais, ce matin, je me retrouve rasé de plus près que je ne l'ai jamais été.

C'est long, mais après une heure passée sous les bons soins de ma copine, je sors de la salle de bain propre, rafraîchi, et sentant bon la lavande et les roses. Pendant ce temps, mes autres amies ont préparé mes vêtements. Et une d'elles est une maquilleuse semi professionnelle…

Nous prenons le repas du midi ensemble, mais il m'est difficile d'avaler plus que quelques bouchées à cause de mon excitation : aujourd'hui, tout tourne autour de moi!

Après le repas, mes amies commencent à me préparer pour ce qui se passera plus tard. Voyez-vous, aujourd'hui je deviens une mariée…

Maintenant, je dois commencer à m'habiller. Parmi les vêtements que je porterai, afin de suivre la tradition, j'y ai inclus : quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d'emprunté et quelque chose de bleu. Des gants aux poignets blancs en dentelle extensible, un porte-jarretelles blanc, un petit chapeau blanc avec un petit voile, et des petites culottes en satin bleu.

Je les enfile, ainsi que le reste. Tout d'abord, pour camoufler ma véritable nature, un cache-sexe serré pour aplanir l'entrejambe. Ensuite, des bas blancs soutenus par le porte-jarretelles. Puis un serre taille en brocarde blanche et or pour m'amincir un peu. J'enfile les culottes et une brassière blanche faite spécialement pour supporter les prothèses mammaires qui me donnent une belle poitrine. Je frissonne un peu car le climatiseur fonctionne à plein depuis plusieurs heures. Mais je ne m'en plains pas, car je sais que j'apprécierai cette fraîcheur plus tard. Et puis, ça donne une bonne excuse à mes amies pour me cajoler et me caresser.

C'est maintenant le temps à mon amie maquilleuse de se mettre au travail. Depuis maintenant plusieurs années, je garde mes sourcils épilés plus finement que la plupart des hommes, mais pas arqués au point de trop attirer l'attention, et ceci aide mon amie à accomplir la transformation. A l'aide de sa palette de couleurs, elle élève un peu mes pommettes, diminue la taille de mon nez et de mon menton, arque mes sourcils un peu plus, agrandit mes yeux, adoucit mon visage… La perruque est installée et ajustée, une belle tignasse de longs cheveux châtains légèrement bouclés qui me donne l'air de sortir tout droit du salon de coiffure. Je regarde dans le miroir, et je n'arrive pas à croire que c'est moi que j'y vois…

Pendant que je me faisais maquiller, mes trois autres amies se préparaient. Elles seront mes demoiselles d'honneur, et leurs robes sont identiques : des robes d'une coupe très simple, d'un rose pâle presque blanc, qui laissent croire qu'elles pourraient être les prochaines à passer un anneau à leur doigt. Elles m'aident à enfiler ma robe : un haut en satin avec un décolleté rond tout en pudeur, des manches en tulle qui descendent jusqu'au coude et des épaules bouffantes, et une jupe en taffetas qui balaie le plancher tout autour de moi, tout en blanc, naturellement. Sous la robe, une crinoline à dix épaisseurs lui fait faire un cercle de six pieds. Au dos, une grande boucle en satin retient une courte traîne. J'enfile les gants, et mon amie maquilleuse, qui termine à peine de se changer elle aussi, met le chapeau et un grand voile sur ma tête. Des escarpins à talons bas en satin blanc complètent l'ensemble.

Je jette un coup d'œil à l'horloge : il est maintenant deux heures moins dix. Mon père est arrivé il y a environ quinze minutes; il m'a toujours appuyé dans mes démarches de découverte de moi-même, et il est plus qu'heureux de m'aider à réaliser mon rêve en montant l'allée avec moi. Dans son tuxedo, il ressemble à un aristocrate. La limousine sera ici dans dix minutes, et nous sommes attendus à une salle louée pour l'occasion à deux heures et demie; là, un ami Dominant de ma région présidera la fausse cérémonie. Le fiancé est un ami bisexuel, et il a promis de me traiter comme une dame durant la cérémonie et la réception qui suivra, et comme une vraie femme pour les trente-six heures qui suivront.

J'ai déjà hâte à la nuit…

 

ŠLE CERCLE BDSM 2006