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Chapitre 1
Introduction
Élien, petite planète
de la constellation de Sappho, à des millions d'années-lumière
de la Terre, a une masse équivalant à environ un centième
de celle-ci. Elle jouit d'un climat tropical ou quasi tropical exceptionnellement
clément, sans extrêmes et sans cataclysmes, et elle se distingue
par de magnifiques paysages à la topographie variée. La
température moyenne en tout temps de l'année est de vingt-deux
degrés Celsius. L'économie planétaire repose sur
le commerce, le tourisme, toutes les formes d'agriculture, l'élevage,
la chasse et la pêche. Les ressources naturelles abondent. La population
s'élève à environ deux millions d'habitants. Depuis
bientôt un siècle, elle est entièrement dominée
par le peuple des Femmes, une érothéocratie centrée
exclusivement sur le culte à la Déesse Gynée (du
grec gynos : femme).
Il y aura bientôt cent ans, ce
peuple féminin est parvenu à conquérir la cinquième
et dernière nation non encore vaincue de la planète, une
nation composée en grande majorité d'hommes masochistes.
Cette dernière victoire fut plutôt facile, car les adversaires
des Femmes, en ce cas, n'étaient que peu rompus à l'art
de la guerre. Ils passaient le plus clair de leur temps à se soumettre
à leurs compatriotes de sexe féminin en toutes choses, tant
dans la vie courante que sur le plan sexuel, si bien que la nation était
peu productive et sans structures solides. Après un conflit d'une
brièveté record, d'environ deux mois, les Femmes imposèrent
Leurs conditions pour l'armistice. Conditions que les hommes étaient
même heureux d'accepter, désireux de se soumettre à
une nouvelle ethnie de Femmes. Depuis, le peuple des Femmes règne
en maître sur ce dernier territoire et, dès lors, sur l'ensemble
de la planète.
Désormais, les Femmes régissent
Élien d'un pôle à l'autre. Les anciens territoires
des cinq nations conquises sont devenus autant de provinces, chacune sous
la direction d'une Prêtresse-Gouverneure, Qui est subordonnée
à la Grande Prêtresse, Alpha. Celle-ci a Son palais à
Gynépolis, grande ville de 800 000 habitants, esclaves compris,
et capitale du Royaume planétaire, dans la grande enceinte du Temple
de la Déesse Gynée, humaine et mortelle. Tout sur la planète
Élien est centré sur le culte voué à Gynée,
un culte cruel et sadique basé sur la suprématie des Femmes
sur les hommes, qui ne sont qu'une quantité négligeable
dans l'échelle des êtres vivants, au plus bas. Pour les Femmes,
les Gynéennes, l'homme ne sert que d'esclave, pour le travail comme
pour le plaisir.
Sur Élien, la structure sociale
comprend, sous la Déesse Gynée - l'Être suprême
de Laquelle tout dépend et à Laquelle tout est subordonné
- quatre strates, la plus élevée étant le clergé,
lui-même divisé en deux sous-strates : le haut-clergé
et le bas-clergé. Le haut-clergé, sous l'autorité
de la Grande Prêtresse Alpha, comprend les Prêtresses, au
nombre de vingt, dont quinze résident et officient au Grand Temple
à Gynépolis et cinq dans les capitales des cinq provinces,
où se trouve un Temple. Le bas-clergé est constitué
de deux communautés religieuses : les Contemplatives adoratrices,
Qui sont cloîtrées, et les servantes. La communauté
des servantes est le seul groupe du clergé auquel sont admis des
hommes, dans un régime d'esclavage, tout comme les servantes, à
la différence que celles-ci sont volontaires - souvent à
l'instigation de leurs familles, qui espèrent les voir admises
un jour chez les Complatives adoratrices et, qui sait, peut-être
chez les Prêtresses. Les trois autres strates sociales sont la noblesse,
la bourgeoisie et la plèbe, cette dernière exclusivement
composée d'esclaves mâles.
Le régime politique s'appuie
en tout sur un fondement religieux omniprésent. Les décisions
gouvernementales et les agissements des citoyens sont basés en
toutes choses sur les Dix Commandements de la Déesse Gynée,
que font appliquer strictement la Grande Prêtresse et les Prêtresses,
Qui constituent respectivement la Première ministre et les ministres
de l'État. Les Prêtresses-Gouverneures des provinces sont
chargées de faire appliquer la Loi de Gynée et les édits
émanant du Sénat sacerdotal, qui siège au Grand Temple
de Gynépolis. Les Dix Commandements de la Déesse Gynée
s'appuient sur quatre grands piliers : la soumission complète aux
Femmes de tous les mâles, sans exception, le culte érotico-religieux,
les perversions et le sadomasochisme, dans l'adoration de la Déesse.
Depuis la dernière conquête
décisive, il y a près de cent ans, le Régime gynéen
sait faire fonctionner très efficacement en parallèle les
dimensions gyné-érotico-théologique et économique,
si bien que la population vit dans la paix et la prospérité
grâce aux ressources naturelles abondantes et à l'intelligence
des Femmes au pouvoir.
Les mariages ne sont autorisés
qu'entre Femmes. Les unions polygynes sont acceptées; cependant,
la Loi de Gynée oblige la Femme qui a plus d'une Épouse
à veiller à Leur entretien et à Leur subsistance.
En conséquence, ce type d'union se rencontre surtout parmi la population
aisée, surtout dans la noblesse, mais aussi parfois dans la bourgeoisie
en moyens.
La reproduction de la population se
fait par copulation avec des esclaves mâles répondant à
des conditions physiologiques précises. Le respect de ces conditions
est contrôlé partout par des représentantes du Gouvernement
Gynéen planétaire. Par conséquent, chaque fois qu'une
Femme décide d'être enceinte, le choix du père biologique
doit être autorisé par l'État. Le Gouvernement Gynéen
dispose d'un service démographique qui contrôle le niveau
de population. Périodiquement, au besoin, il peut lancer des campagnes
de reproduction ou, à l'inverse, interdire celle-ci quand la population
est trop forte. Des déplacements de population peuvent aussi être
ordonnés pour équilibrer la population sur la planète
en fonction des besoins économiques. Lorsque les Femmes donnent
naissance à des enfants mâles, ceux-ci deviennent automatiquement
esclaves. Il existe une multitude de travaux pour lesquels ceux-ci sont
utilisés, depuis les plus bas travaux courants, comme le nettoyage
des domiciles et l'entretien des biens des Maîtresses, les soins
des chevaux et du bétail, la vie de soldat ou de gardien, etc.
Les esclaves sont autorisés à se reproduire, mais seulement
entre eux, sauf ceux qui sont choisis pour engrosser des Femmes. La Déesse
Gynée ne reçoit la semence de personne en raison de son
état de Sacrée, de sorte qu'Elle n'a pas de descendance.
Ainsi, à Sa mort, Lui succède la Grande Prêtresse,
Qui hérite alors du nom de Gynée et est remplacée
par une Prêtresse par élection à la majorité
des voix du Sénat. Lorsqu'il y a vacance à la dignité
de Prêtresse, les candidatures sont présentées par
des marraines de la haute noblesse. Les élections ont lieu en conclave
selon le régime de la majorité des voix. Une fois qu'Elle
atteint la Divinité, la nouvelle Gynée ne s'occupe plus
des affaires profanes de l'État. Elle ne vit désormais pour
être vénérée et adorée, S'adonner à
Ses plaisirs et perversions, sans aucune limite, et exercer le droit de
vie ou de mort sur tous Ses sujets.
Dans la société gynéenne,
les Femmes haut placées du clergé et de la noblesse manifestent
un goût prononcé pour les esclaves noirs issus du peuple
Nari, dans la région équatorienne, et ce, pour plusieurs
raisons, dont leurs qualités athlétiques exceptionnelles,
la longueur et la grosseur de leur pénis, leur endurance et leur
tempérament masochiste qui en fait des êtres dociles et soumis.
Les reproducteurs, les membres des corps de garde des temples et les soldats
d'élite de l'Armée gynéenne, entre autres, sont choisis
parmi ces esclaves. Certains sont dressés pour servir de chevaux
de trait ou de promenade. Après leur dressage, on les attelle pour
les travaux de la ferme ou pour les déplacements en voiture. Les
Femmes nobles et les autorités du Temple les gardent dans des écuries.
D'autres sont destinés au métier de gladiateur, car les
Gynéennes sont très friandes des jeux violents dans les
arènes.
Chaque année, le jour de l'anniversaire
de naissance de la Déesse et la semaine précédente,
ont lieu les fêtes Gynéennes, qui culminent le dernier jour
par les Jeux du Royaume dans le Colisée de Gynépolis, d'une
capacité de cent mille personnes. L'État, dans sa grande
générosité, fournit gratuitement le boire, le manger
et les divertissements à toutes les Gynépoliennes pendant
toute la durée de ces grandes fêtes. Le jour des Jeux, le
Colisée est rempli à pleine capacité, car c'est le
seul jour de l'année où les Gynépoliennes peuvent
admirer toute la perversité sexuelle du régime et donner
libre cours à leurs vices les plus déviants en public, sous
les yeux de la Déesse Gynée, Qui assiste en personne aux
célébrations, dominant Son peuple depuis la Grande Loge
divine du Colisée.
Chez les Femmes, certaines ont un tempérament
de soumise, ce qui est compris et admis par les autorités, voire
encouragé, car cela est dans l'esprit des Dix Commandements de
la Déesse Gynée. Tandis que d'autres sont dominantes. Ainsi,
il n'est pas rare de voir des couples Dominante/dominée.
Le prochain chapitre racontera justement
une tranche de la vie de deux Épouses qui se complaisent dans le
mode de vie D/s, dans le Royaume de la Déesse Gynée, sur
la planète Élien, dans la constellation de Sappho.
À suivre
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