Chapitre 1: leçon de politesse
- Pas encore!
Un excès de colère emporta Sophie. Le fait en soi était
plutôt mineur. Une voisine du palier au-dessus avait pris sa place
de stationnement. Et encore, Sophie avait aménagé dans ce
triplex il y a seulement un mois alors que sa voisine était là
depuis au moins un an. C'était en théorie sa place mais,
comme l'ancienne locatrice du logement de Sophie n'avait pas d'auto, Brigitte,
la voisine, avait obtenu l'autorisation d'utiliser son stationnement qui
était juste à côté de la porte.
Dans cette colère se trouvait
plus que le simple fait d'avoir à faire quelques pas de plus. Sa
journée de travail avait été remplie de petites contrariétés
et, depuis ses débuts dans ce logement, elle n'avait pas apprécié
qu'une plus jeune lui prenne ce qu'elle estimait être son dû.
Il était temps que ça cesse. Elle avait déjà
abordé cette question avec sa voisine mais cette dernière
considérait ce stationnement comme sien et qu'elle n'avait pas
l'intention de changer. Ce que coup-ci, se dit Sophie, il n'y aura pas
de politesse. Je m'impose et je n'accepterais rien de moins qu'un retrait
immédiat de son auto.
Elle ne prit même pas la peine
de lui dire "bonjour". Dès l'instant où Brigitte
ouvrit la porte, elle l'apostropha.
- Ton auto est encore à Ma place de stationnement. Je paye pour.
J'aimerais en profiter. On va arrêter le petit jeu ici. Ok?
Pendant quelques secondes Brigitte resta muette. Observant Sophie comme
on observerait un animal étrange.
- Ok
Mais pas avant que tu aies eu une petite leçon de politesse!
Avant que Sophie n'ait eu le temps de mesurer la portée de la phrase,
Brigitte l'empoigna par le bras et la jeta littéralement dans son
appartement. Surprise par le geste et la vitesse d'exécution, cette
dernière se retrouva à terre, interloquée de la tournure
des évènements. Un sentiment de peur s'insinua en elle lorsqu'elle
nota que Brigitte venait de fermer sa porte à clé.
Physiquement, Brigitte était
légèrement plus grande que Sophie mais c'est sa musculature
et forme physique qui lui donnaient un clair avantage. Comprenant qu'elle
n'aurait pas l'avantage sur ce terrain et désireuse de sortir au
plus vite d'un guêpier où elle sentait qu'elle s'était
mise les pieds, elle se releva rapidement et contre-attaqua Brigitte sur
le terrain où elle avait le sentiment qu'elle pouvait avoir le
dessus: l'attaque verbale.
- ÇA VA PAS NON?? Écoute gamine, je n'ai pas de temps à
perdre. Pousse-toi de la porte et va changer ton auto de place avant que
je ne me fâche et que tu ne reçoives ce que tu mérites.
En jouant sur la dominance de l'âge, elle devait en avoir une dizaine
de plus que Brigitte, Sophie se sentait en confiance de remporter ce duel.
Collée à la porte, Brigitte l'avait écoutée
avec un sourire narquois. Les commentaires de Sophie la firent réagir.
- Ah?? Et qu'est-ce que je mérite??
Sophie n'avait pas vraiment pensé aux détails! Continuant
sur sa logique, elle affronta le regard de Brigitte et lui dit:
- Tu mérites un bonne gifle!! Et si tu ne te pousses pas de là
dans deux secondes, c'est ce que tu vas avoir!
- Une gifle???
mhmmm
Bonne idée!
Elle fut magistrale. Sophie n'eut pas
plus le temps de réagir que précédemment. Elle se
retrouva à nouveau au sol mais, cette fois, avec une violente douleur
à la joue gauche. La peur était cette fois le seul sentiment
chez Sophie. Elle devait sauver sa peau. Elle ne pouvait rivaliser physiquement.
Au diable la place de stationnement! Ramassant ce qui lui rester de courage,
et surtout d'orgueil, elle se releva et alla se placer face à Brigitte
qui était toujours accotée à la porte.
- T'es vraiment folle. Garde le stationnement.
Je ne suis pas prête à frapper quelqu'un pour du goudron.
Mais, touche-moi encore une fois, et je porte plainte.
- Voyez-vous ça!! Répondit narquoisement Brigitte.
- Tu n'as eu que ce que tu méritais, enchaîna-t-elle plus
sérieusement. Tu as été irrespectueuse et condescendante
envers moi depuis que tu as emménagé. Aujourd'hui, tu as
atteint un sommet et j'ai bien l'intention de faire en sorte que tu sortes
de cet appartement avec une autre attitude.
Elles s'observèrent en silence quelques secondes. Brigitte semblant
se demander comment agir pour la suite des choses et Sophie essayant de
mesurer la portée de ses paroles.
Ce fut Brigitte qui rompit le silence.
Sur un ton décidé, elle lança:
- Tu es vraiment due pour une bonne fessée! Ça va te remettre
les idées à la bonne place.
Ne voulant pas croire que Brigitte était vraiment sérieuse,
Sophie commença cependant à s'éloigner. Décidée,
Brigitte s'avançait vers elle de façon à ce que l'espace
entre elles ne s'agrandisse pas. L'espace vers la porte se libérant,
la stratégie de retraite devenait inutile. Sophie laissa Brigitte
s'approcher tout en évaluant la meilleure façon de se rendre
à la porte
et sortir de ce qu'elle considérait être
en train de devenir une histoire de fous. Brigitte la tira de ses réflexions
avec un ordre qui la fit sursauter.
- Enlève ta culotte.
- Pardon??
- Écoute. Je ne blague pas. Tu ne sortiras pas d'ici avant que
je ne t'ai donné une fessée
déculottée
naturellement. Plus tu résisteras. Plus elle sera sévère.
Elles étaient à quelques centimètres l'une de l'autre.
Sophie, quoique incrédule, réalisait que sa voisine était
sérieuse. Aussi fou que cela puisse paraître.
La tentative était désespérée
et télégraphiée. Profitant que la porte était
libérée, Sophie sauta dans sa direction pour être
"harponnée" en vol par Brigitte. Elle se retrouva projetée
sur le sofa, de l'autre côté du salon. Nouvelle tentative.
Cette fois, Brigitte ne se contenta pas de la repousser. Elle lui infligea
une nouvelle gifle qui ramena Sophie au sol. Un timide "À
l'aide!" sortie des cordes vocales de Sophie. Cela n'alla pas plus
loin. Brigitte avait à nouveau levé sa main.
- Essaie de crier une nouvelle fois et je te jure que je t'en ferais passer
l'envie! Sophie tenta de se faufiler à quatre pattes. Ce coup-ci,
elle ne fut pas renvoyée par en arrière
mais pas le
haut!
Brigitte lui avait pris les jambes
et, les montant contre son corps, Sophie se retrouvait la tête en
bas, totalement à la merci de Brigitte. Elle était incapable
de bouger les jambes. Elle était dans une position où ses
bras ne lui servaient à rien
sinon essayer de faire en sorte
que sa jupe recouvre sa culotte. Peine perdue! Quand elle sentie la main
de Brigitte se glisser sous sa culotte pour la lui retirer, elle se débattit
avec l'énergie du désespoir. Toutefois, Brigitte la remonta
encore un peu de façon à ce quelle ne touchait presque plus
le sol.
La culotte glissa aux cuisses.
-NONN!
Dans un sursaut d'énergie, Sophie bougea les jambes de telle façon
que l'emprise de Brigitte se desserra. Cette dernière s'adapta
rapidement à la situation en laissant glisser Sophie sur le sol,
la culotte à la main. Lorsque ses pieds touchèrent à
nouveau le sol, Sophie avait la culotte aux chevilles. Ce ne fut pas un
bon réflexe mais le résultat aurait été le
même. Alors qu'elle cherchait à remonter sa culotte, Brigitte
l'agrippa violemment pas les cheveux et l'entraîna face première
dans le sofa. Sophie eut à peine le temps de se retourner qu'elle
reçue une nouvelle gifle qui la remis dos à Brigitte. Celle-ci
en profita pour finir de retirer la culotte. Ayant essayé d'écarter
les jambes pour la conserver, elle fut entraînée sur le plancher
face première. Brigitte la reprit alors à nouveau par les
cheveux. Cette fois, cependant, elle manuvra de façon à
s'asseoir sur le sofa, Sophie sur ses cuisses.
Brigitte essaya de relever sa jupe
mais Sophie luttait désespérément en allongeant ses
bras. Brigitte la laissa soudainement tomber à terre tout en la
retournant. Surprise, Sophie ne put éviter la nouvelle gifle que
lui infligea Brigitte.
Ç'en était trop. Elle
n'avait plus d'énergie pour se défendre quand Brigitte la
reprit par les cheveux pour la replacer sur ses cuisses et remonter sa
jupe jusqu'à la taille. Ses mains étaient dans son visage
à essuyer ses larmes. La première fessée la fit sursauter.
Elle ne chercha pas à éviter les suivantes. Cette acceptation
de son humiliation lui enleva ses dernières résistances.
Elle se mit à pleurer sans retenue. Insensible, Brigitte continuait
à lui administrer les fessées à un rythme régulier.
Quoiqu'elle voulait éviter tout
geste qui aurait pu lui mériter une autre gifle, Sophie ne pu s'empêcher
de chercher à protéger ses fesses de ses mains alors quelles
étaient devenues très rouges et sensibles. À sa surprise,
Brigitte arrêta et la laissa doucement glisser sur le sol et la
laissa continuer à pleurer.
Sophie n'osait pas se lever. Jetant
un coup d'il furtif vers Brigitte, celle-ci lui sourit et lui dit:
- Tu peux te lever
mais nue.
Sophie n'essaya même pas de penser à argumenter. À
genou, elle retira sa jupe, chemise et brassière. Ses souliers
avaient déjà disparu dans la mêlée.
- Mets tes mains sur la nuque et place toi devant moi.
Obtempérant, Sophie se retrouva dans une situation qu'elle n'avait
jamais vécue. Elle s'exhibait nue devant une autre femme qui la
dévorait du regard. Elle sursauta lorsque Brigitte posa sa main
sur sa cuisse.
- Écarte tes jambes.
Elle s'exécuta, laissa libre passage à la main de Brigitte
qui remonta doucement le long de sa cuisse. Avant qu'elle n'atteigne son
sexe, elle ferma les yeux. Elle n'avait jamais été touchée
par une autre femme. Quoique c'était une expérience à
laquelle elle n'aurait pas automatiquement dit non, ce n'était
certainement pas les circonstances qu'elle aurait imaginées. La
main de Brigitte se posa, tout en douceur, sur son sexe. Elle n'eut aucune
réaction. Elle avait cessé de pleurer et avait abandonné
tout idée de s'enfuir. Elle voulait juste rentrer chez elle.
Lorsque Brigitte commença à
caresser son sexe, elle prit conscience d'un fait qui l'embarrassa au
plus haut point: son sexe était mouillé! "Non!"
se dit-elle. "Je ne suis pas excitée!". Elle ne l'était
pas. Toutefois, la douceur des gestes de Brigitte, contrastant avec la
violence qui avait créé cette situation, amenait son corps
à se détendre contre son gré. Il avait besoin de
plaisir. Brigitte prit le temps d'explorer ses lèvres gorgées
de désir. Quoique Sophie fermait toujours les yeux, elle pouvait
sentir le sourire, l'amusement de Brigitte. Elle émit un petit
gémissement de plaisir lorsque l'index de Brigitte se posa sur
son clitoris. Le doigt entama des mouvements circulaires. Même si
c'était contre sa volonté, son corps réclamait du
plaisir. Les jambes commencèrent à bouger. Sa respiration
se fit plus courte. Un orgasme lui ferait le plus grand bien.
La main se retira. À la frustration
de Sophie qui était prête à s'abandonner. Le doigt
se dirigea doucement à l'entrée de sa vulve. Il se posa
sur ses petites lèvres. Ouvertes et prêtes à céder
le passage. De nouveaux de petits cercles délicats. "STP!"
se retint de dire Sophie. Elle avait honte de sa situation; du fait qu'elle
désirait un orgasme; mais elle gardait sa fierté de ne pas
l'avouer ouvertement à Brigitte, même si tout son corps l'exprimait
pleinement.
Le doigt se retira.
- Tourne-toi.
Sitôt fait, elle sentit les mains de Brigitte sur ses fesses. Elle
sursauta mais pas tant de surprise que dû à la sensibilité
de ses fesses.
- Reste-là. Je reviens dans un instant.
Quelques instants plus tard, Brigitte revenait avec un tube de crème
qu'elle appliqua délicatement sur les fesses de Sophie. La fraîcheur
de la crème la fit légèrement réagir mais
elle fut reconnaissante de l'effet bénéfique qu'elle eut.
- Retourne-toi.
Sophie avait réouvert ses yeux mais fixait le sol.
- Regarde-moi.
Sophie croisa le regard de Brigitte moins d'une seconde. Elle n'avait
plus d'énergie à se battre.
- Bon
Je pense que l'on a une nouvelle attitude
Donc, pour
revenir à notre petite affaire, je garde naturellement le stationnement.
On s'entend là-dessus?
Un "oui" à peine audible sortit de la bouche de Sophie.
- Pardon? Répète plus fort, que je t'entende bien.
- Oui.
- Bon
Mais maintenant, tu va le répéter mais en me
regardant et en disant "Oui, Madame Brigitte".
Sophie émit un soupir. Elle réunit ce qui lui restait d'énergie,
regarda Brigitte dans yeux, et déclara:
- Oui, Madame Brigitte.
- Très bien! Nous nous comprenons. Je pense que nous avons établi
les bases d'un bon voisinage.
À sa surprise, Sophie s'apercevait
qu'elle était de plus en plus détendue. Les gestes et le
ton de Brigitte étaient amicaux. Les gifles et la fessée
étaient loin. Comme si tout cela s'était passé il
y a des semaines ou des mois. Elle en oubliait presque qu'elle était
nue. Elle sentait aussi que son calvaire touchait à sa fin. Elle
pensait à son chez-soi.
De fait, Brigitte se leva, alla ramasser
la petite sacoche de Sophie et lui tendit en disant:
- C'est beau. Puisque nous nous entendons, tu peux rentrer chez toi.
Un poids de soulagement tomba des épaules de Sophie. Elle se penchait
pour ramasser son linge lorsque Brigitte l'interrompit:
- Qu'est-ce que je t'ai dit.
Hésitant un instant, Sophie finit par dire:
- De rentrer chez moi??
- "Madame Brigitte" ajouta cette dernière.
- De rentrer chez moi, Madame Brigitte, s'empressa de se reprendre Sophie.
- Oui, c'est bien ça. Tu peux rentrer chez toi
Je ne t'ai
cependant pas dit de t'habiller.
Le stress qui avait quitté Sophie se ré-empara de sa personne.
Elle regarda un instant Brigitte, suppliant des yeux que ce ne pouvait
être vrai. Peine perdue.
- Tu as 5 minutes. Je dois quitter. Si tu n'es pas partie d'ici là,
je te mets dehors.
Sophie employa les secondes qui suivirent
à contrôler sa respiration et à recommencer à
réfléchir. Son appartement se trouvait un étage plus
bas en face. Il y avait deux escaliers à descendre séparés
par un palier. Un palier vitré. Et son logement était au
premier étage. Où il y avait les portes principales.
Sophie prit quelques grosses respiration et s'approcha de la porte. Des
gens montaient. Alors qu'elle fouillait dans sa sacoche pour prendre ses
clés, elle fut consciente que Brigitte préparait son départ.
Remarqua l'attention de Sophie, elle lui lança, avec humour:
- 4 minutes!
Sophie ne put s'empêcher de vérifier l'horloge. Au moins
un soulagement: les personnes qui étaient en train de monter venaient
de dépasser le palier de Brigitte. Elle en profita pour jeter un
coup d'il à l'extérieur. Par la baie vitrée,
elle aperçut arriver ses voisins d'au-dessus. Juste en face de
chez Brigitte. "Plus vite!!" se dit-elle. Prenant leur temps,
tout naturellement, le couple arriva en face le logement de Brigitte et
se mirent à chercher leur clé.
- 2 minutes et demie!
Sophie se retourna. Brigitte était prête à partir.
À l'évidence, elle n'attendait que son "invitée"
n'en fasse autant
quitte "à l'aider"!
Finalement, ayant retrouvé leur
clé, les voisins décidèrent de rentrer dans leur
logement pour continuer leur petite discussions sur leur journée
respective.
- 1 minute et demie!
Brigitte se rapprochait de Sophie. Implorer ne servirait à rien.
Elle jeta un nouveau coup d'il à l'extérieur. La voie
semblait libre. Elle ne pouvait plus hésiter. S'assurant qu'elle
avait les bonnes clés et quelles soient prêtes à servir,
Sophie s'élança en dehors de l'appartement de Brigitte avec
pour seul "habillement" sa sacoche. Les marches carrelées
étaient froides mais elle ne s'y attarda pas. Elle osa un coup
d'il par la baie vitrée. Elle donnait sur une grande cour
de stationnement partagée par plusieurs logements. Il y avait un
peu d'activité mais, personne, a priori, ne regardait dans sa direction
au moment où elle passait. Elle ne s'arrêta pas pour vérifier!
Elle dévala les dernières marches menant à son logement,
s'efforça de contrôler sa respiration au moment de mettre
les clés dans ses deux serrures, et s'engouffra littéralement
dans son appartement en refermant violemment sa porte qu'elle barra immédiatement.
Les rideaux de son salon offraient une bonne protection contre le regard
des curieux sans toutefois être totalement opaque. Elle s'empressa
de baisser les stores. Par un réflexe désespéré,
elle courut se prendre un couteau et se recroquevilla sur son sofa en
fixant sa porte.
Brigitte semblait avoir attendu que
Sophie atteigne son appartement avant de quitter. C'est recroquevillée
sur son sofa qu'elle entendit Brigitte fermer sa porte et descendre en
passant devant sa porte. Elle fit une pause de quelques secondes. Sophie
fixait sa porte. Prête à bondir avec son couteau. Les pas
reprirent et, bientôt, elle entendit Brigitte sortir et partir avec
son auto.
Ce n'est que lorsque les bruits de
l'auto furent hors de portée que sa respiration reprit progressivement
un rythme normal. Sa main arrêta de se crisper sur le couteau qu'elle
déposa. Elle allongea ses jambes et glissa sa main entre ses cuisses.
L'orgasme fut rapide. Son corps en entier commença alors à
se détendre. Quelles allaient être les suites de cette aventure?
Elle espérait qu'il n'y en aurait pas et qu'elle l'oublierait.
Son intuition lui disait cependant le contraire.
(À SUIVRE
.)
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