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Te voilà bien docile, sanglée
sur cette croix, un bandeau sur les yeux. Ce silence reposant, enfin,
après tant de questions, d'objections, de babillages futiles que
j'ai bien dû t'interdire. Tu aimes ça, mes lèvres
sur la pointe de tes seins. Impossible de le cacher. . Bien sûr,
ce ne sont pas ces têtons durcis qui font de toi une salope, c'est
qu'ils durcissent alors même que tu devines ce que je vais te faire.
Ton esprit peut donner le change mais ton corps te trahira toujours.
Les pinces te font grimacer mais tu
ne manques pas de volonté. A peine un gémissement. Pas besoin
de te donner le moindre ordre, tu sais que mon plus grand plaisir quand
tu souffres est de t'embrasser longuement, de recevoir ta langue, de sentir
ton souffle qui s'épuise peu à peu. Tu n'as pas le choix,
il faut que tu t'abandonnes. Mais puisque c'est toi qui, pour une bouffée
d'air, a fini par rompre mon baiser, je te condamne à haute et
douce voix, à cinq coups de cravache. Parfois, je me demande si
tu ne le fais pas exprès : voilà qu'en me priant de t'épargner,
tu romps aussi l'interdiction de parole et me voilà contraint de
doubler ta pénitence. Dix coups, donc. Ils seront fermes, comme
tu finiras par t'y habituer, mais maîtrisés. L'attente du
supplice te rend nerveuse, tes muscles se crispent dans tes liens. Tu
es là, nue, écartelée, en mon pouvoir. Tu te débats
un peu, et c'est comme ça que j'ai le plus envie de toi. Je te
déguste des yeux, tes cuisses charnues, bien musclées, tes
hanches larges, ta peau tendue, tes seins fermes déjà martyrisés.
Ton sexe net, qui appelle en silence celui de ton bourreau.
Tu cries quand le cuir te cingle le
ventre. Je compte mentalement, sans me presser, jusqu'à dix entre
chaque coup. Au quatrième, alors que tu commences à maîtriser
tes cris, je m'arrête. Je m'approche de toi, je détache les
pinces de tes têtons, ce qui te fait grimacer. Mais tu te détends
un peu. Avant que je pose mes lèvres sur les tiennes, tu as le
temps de murmurer un merci. Ta langue est douce, soumise, presque confiante.
Un baiser dans le cou. Mes mains qui se promènent sur tes flancs.
- Ta punition n'est pas terminée, dis-je. Je vais te retourner.
Si je sens ne serait-ce qu'un début de résistance, ce sera
quinze.
Tu ne résistes pas. Tu ne résistes
jamais, d'ailleurs. Peut-être t'aimerais-je plus rebelle, pour te
punir plus durement, mais je ne vais pas me plaindre de ta soumission.
Un jour, tu te lasseras de moi, de ma cruauté, de mon sexe, de
tout. Je me lasserai de ta docilité, de tes bavardages, de ta façon
de jouir la bouche ouverte. Mais là ton cul est à moi, et
je compte à haute voix : 5... 6... 7... J'ai des doutes, j'enlève
ton bandeau et je vois que tu pleures, en effet. Les reins maintenant,
sans te ménager. Quand "10" résonne, tu es en
sanglots.
Te voilà détachée
de cette croix mais mains dans le dos maintenant. Menottes. Lèche-moi
le torse. Encore. Dis-moi merci. Et viens. Je vais te câliner. Je
vais te baiser comme ça, avec les menottes.
Tu sais que je t'aime, salope ?
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