Histoires Des Invités
Un Steak Pour Le Diner
Par toran's soft
Traduit par Rose Mimbo
Elle est là, debout, calme, les mains croisées dans le dos, la tête
baissée, et elle regarde par en-dessous son Maître qui rentre du travail.
Lorsqu’il met la clé dans la serrure, elle se tient immobile, dans la
position qu’il lui a ordonnée de prendre pour l’accueillir. Il ouvre
lentement la porte et pousse un petit soupir en la voyant, toujours
respectueuse de ses enseignements. Elle est là, elle l’attend sans bouger,
nue à part une petite robe de soie crème qui cache à peine ses appas des
regards curieux. Il s’approche d’elle, lui tapote doucement le derrière
(comme toujours) et lui pose un léger baiser sur la joue. Lorsqu’il
s’éloigne, elle lève légèrement la tête et la penche de côté, gênée par sa
salutation froide, en tout cas sans enthousiasme. Elle se demande ce qui le
trouble.
Elle patiente quelques instants, sans bruit, en attendant qu’il lui dise de
venir le rejoindre. Il ne le fait pas. Il s’éloigne, l’esprit absent, et à
nouveau, elle se demande la raison de ce silence. Elle tend la main,
referme la porte et la verrouille silencieusement avant de se retourner
pour le suivre. Discrètement, elle se déplace avec grâce sur ses pieds nus,
sans faire de bruit, et marche derrière lui dans la maison, jusqu’à la
chambre.
Là, il lève les mains pour retirer sa cravate ; elle se met rapidement
devant lui pour l’aider à se dévêtir. Il semble enfin la remarquer, il
l’écarte doucement, l’examine, soupire à nouveau, et continue de se
déshabiller. Elle se demande ce qu’elle a fait qui ait pu lui déplaire et
l’interroge :
« Y a-t-il quelque chose qui ne va pas, Monsieur ?
- Ma chère petite, tu n’as rien fait de mal, répond-il calmement.
- Oh, alors…
- Il me semble que ces derniers temps, bien que tu me plaises encore
beaucoup, une partie de "l’excitation" du retour à la maison pour m’y faire
servir par toi ait disparu. »
Il poursuit :
« Ce n’est pas que je ne t’aime plus. Ce n’est pas non plus que je doute de
ta soumission ou de ton amour pour moi. Et certainement pas que je
n’apprécie pas nos jeux, nos relations sexuelles, nos mises en scène, notre
temps… »
Sa voix s’éteint. Elle inspire à fond, des larmes lui piquent les yeux et
menacent de couler, elle redoute ce qui va suivre. En attendant, des
pensées sur ce qui pourrait venir lui traversent l’esprit.
Il se retourne, s’assoit sur le lit et l’attire sur ses genoux en réalisant
que ses paroles sont plutôt surprenantes pour elle et qu’elles lui font
mal.
« En fait, arriver à la maison et savoir que tu as tout préparé et que tu
attends, est devenu ordinaire. Rentrer à la maison est prévisible. »
De la main, il lui prend le menton et soulève sa tête pour essayer de lire
dans ses doux yeux.
« Est-ce que tu comprends, mon amour ? »
Elle tremble sur ses genoux, sa lèvre inférieure frémit tandis qu’elle
s’efforce de réprimer les larmes qui menacent de sortir. Puis elle soupire
et acquiesce car elle sait ce qu’il veut dire et qu’il a raison. La routine
est en train de s’installer. Dîner à six heures dans la salle à manger du
lundi au jeudi. Le vendredi, c’est pizza au lit. Le samedi se passe à faire
le ménage, puis un temps de réflexion, suivi de la cuisine pour un groupe
de ses amis « doms » à lui, et du repas qu’elle sert tandis que les
soumises sont tranquillement installées et bavardent à une autre table. Et
ça recommence. La même chose, semaine après semaine. Il reprend :
« Un jour, j’aimerais rentrer et trouver la maison en désordre ! »
Il rit sous cape :
« Imagine l’excitation qu’ajouterait une petite punition ! »
Elle opine et lui sourit:
« Oui, Monsieur, je vois ce que vous voulez dire. Mais je ne sais pas
vraiment quoi faire. Comment faire changer les choses.
- Oh, mon amour, ce n’est pas ta faute. Je ne te blâme pas de cette
situation, ni n’attends de toi que tu changes les choses. Non… »
Il secoue la tête.
« … Tu as fait tout ce que je t’ai demandé. »
Il la serre contre lui et l’embrasse tendrement, puis baisse la tête pour
mordiller un de ses tétons impertinents.
« Je crois que ce que je veux dire est qu’une fois, un jour, j’aimerais un
steak pour le dîner, au lieu de rôti. »
En parlant, il la fait se lever de ses genoux en regardant son joli visage.
Il adore lorsqu’elle lève les yeux vers lui et il sourit à nouveau. Il
essuie une larme perdue qui a coulé sur sa joue et lui dit :
« Maintenant, viens. Allons dîner et parler de notre journée. »
Le lendemain, le surlendemain et le jour d’après, elle repense à ce qui
s’est passé et y réfléchit. À ce que son « Monsieur » lui a dit : « Un
steak pour le dîner… ». Hmmm… Elle sourit intérieurement car une idée
commence à prendre forme dans son esprit. À haute voix, bien qu’il n’y ait
personne à qui s’adresser car elle est seule à la maison, elle dit :
« Si c’est un steak qu’il veut, il aura un steak. À mes frais »
Toute contente, elle pouffe de rire et sort pour acheter le précieux steak.
Elle ne surveille pas son arrivée ce soir-là, elle n’attend pas près de la
porte ; elle sait exactement à quelle heure il va rentrer. Elle entend le
clic rassurant de la clé qui tourne dans la serrure et sourit
intérieurement en fredonnant un de ses airs favoris. À sa grande surprise,
elle n’est pas là lorsqu’il ouvre la porte. Il ferme la porte derrière lui
et la verrouille, et se met à traverser la maison.
"Pourquoi ne m’attend-elle pas ?", se demande-t-il en la cherchant. Il
s’écrie :
« Bon sang, où est cette fille ! »
Son caractère commence à s’enflammer car il ne la trouve nulle part dans la
maison. Il l’appelle mais elle ne répond pas. Sa colère laisse la place à
l’inquiétude, puis se transforme à nouveau en colère car il est inquiet. Il
regarde par les portes vitrées qui donnent dans leur jardin japonais et n’y
voit rien. Alors qu’il détourne la tête, quelque chose attire son regard,
un éclair de couleur ou un léger mouvement, et il regarde mieux. Il exhale
:
« Mon dieu ! »
Elle est là, dans le jardin, allongée dans SA chaise longue. Elle prend un
bain de soleil toute nue, dans le jardin ! Et cette satanée barrière qui
est ouverte ! De telle façon que les regards de tous les passants peuvent
profiter de la beauté de son trésor ! Il ouvre la porte, et d’un ton pas
vraiment doux, lui ordonne :
« Rentre immédiatement dans la maison ! »
Elle lève la tête en essayant de cacher son sourire, elle n’hésite qu’un
instant puis bondit sur ses pieds et rentre dans la maison où elle se place
devant lui. Sa tête est baissée et il ne peut voir le scintillement de ses
yeux, mais il a perçu le sourire qui persiste sur ses lèvres, ce qui
augmente sa colère à l’encontre de sa conduite. Il interroge :
« Qu’est-ce que tu fabriques ? Ne t’ai-je pas déjà dit de ne JAMAIS, JAMAIS
aller dehors toute nue !? »
Elle ne dit rien.
“Tu ne te souviens pas que je t’ai dit qu’il n’y a que moi qui décide avec
qui je te partage !? »
Elle reste silencieuse. Il continue de la réprimander :
« Prendre un bain de soleil toute nue est une chose, mais laisser exprès la
grille ouverte en est une autre ! Cette fois, vilaine, tu vas être punie. »
Là-dessus, il fait rapidement se retourner et se pencher sur la table de la
salle à manger, il retire sa ceinture de son pantalon et lui donne trois,
non, cinq coups sur ses jolies petites rondeurs de derrière avant de la
relâcher et de s’en aller. En partant, il dit calmement :
« Maintenant, va préparer le dîner et fais ça vite.
- Oui Monsieur. »
Elle répond humblement tandis qu’il se retire et elle s’en va en fredonnant
intérieurement, le laissant s’interroger sur quelle mouche a bien pu la
piquer. Il poursuit :
« Je le prendrai dans le salon. Seul. »
Il s’assoit dans son fauteuil et lit le journal. Son estomac commence à
gronder et lui rappelle qu’il a faim. Il regarde sa montre et se demande :
"Qu’est-ce qu’elle fricote ? Il y a presque deux heures que nous avons
quitté la salle à manger. »
Il appelle :
« Où es-tu ? Pourquoi est-ce si long ? »
Il attend que sa soumise apparaisse pour le servir ; il attend son dîner
cinq longues minutes supplémentaires. Pas de réponse.
« Mais qu’est-ce qui se passe ici ? »
Perplexe, il sort de son fauteuil et laisse tomber par terre son journal
ouvert. Il appelle à nouveau. Pas de réponse. Sa colère est en train de se
rallumer. Ceci ne s’est encore jamais produit et il commence vraiment à se
demander ce qui ne va pas chez elle. Est-ce qu’elle le teste ? Est-ce
qu’elle essaie délibérément de le mettre en colère ? Elle ne s’est jamais
conduite ainsi.
Il sort de son repaire et se met à réfléchir à la punition adaptée à ce
dernier acte. Tandis qu’il erre dans la maison, son nez le conduit à la
salle à manger. En entrant, il dit :
« Je croyais avoir dit que je voulais être servi dans le… »
Il s’arrête au milieu de sa phrase, les yeux écarquillés.
« Eh bien… ! »
Il sourit au spectacle qui s’offre à lui. Elle est là, allongée nue sur la
table de la salle à manger. Et son dîner : une grosse entrecôte grillée,
juteuse et persillée, étalée sur son ventre plat. Sur son sein gauche, une
bonne quantité de crème aigre, l’autre porte du beurre à l’ail et du beurre
doux. Entre les deux, un petit pain évidé. Une bouteille de bière fraîche
est tenue soigneusement entre ses cuisses, ainsi qu’une pomme de terre
rôtie fumante, brûlante, posée sur son sexe proprement épilé. Dans la main
droite, elle tient une serviette, dans la gauche, un couteau à viande bien
aiguisé et sa fourchette. Ses yeux furètent dans la pièce lorsqu’il
découvre qu’elle a disposé avec soin ses jouets favoris – menottes pinces,
fouet, martinet, etc. Elle dit doucement :
« Le dîner de Monsieur est servi. »
Il ne parvient pas à masquer le sourire sur son visage tandis qu’il
s’avance pour lui prendre les couverts et la serviette, il se penche pour
prendre les menottes lorsqu’il passe près de sa tête. Il s’empare de ses
poignets et les attache aux pieds de la table, au-delà de sa tête, en
admirant la manière dont ses seins se dressent lorsque ses bras sont tirés
en arrière. Revenant à l’autre bout de la table, il prend sa bière et en
avale une grande rasade, puis il se penche et passe sa langue refroidie le
long d’une jambe tout en entravant successivement les chevilles aux autres
pieds de la table.
Satisfait qu’elle soit attachée, il l’aveugle avec un bandeau, la gratifie
d’un gros baiser sur la bouche et s’assoit pour dîner. Veillant à ne pas la
couper avec le couteau très tranchant, il dessine des motifs sur sa peau
avec la pointe de la lame et regarde la chair de poule qui apparaît sur sa
peau. Tout en dessinant sur son ventre avec son couteau, il glisse ses
doigts dans son sexe et joue tendrement avec, en coupant la pomme de terre
avec précautions. Il la coupe en morceaux de la taille de bouchées, les
laisse refroidir un peu et abaisse sa bouche pour mordre son mont de Vénus
et apprécier son clitoris qui gonfle déjà.
Il déplace sa chaise sur le côté de la table et coupe avec le même soin son
steak en petits morceaux. Puis, baissant la tête vers le ventre de sa
soumise, ses dents saisissent une bouchée de la viande parfaitement cuite
et il la mange. Il profite lentement du goût de la viande. Alors qu’il
choisit un autre morceau de viande, ses dents mordent fort son ventre et
elle gémit doucement.
De sa place, il tend la main et prend un morceau de pomme de terre avec les
doigts, le tâte pour s’assurer qu’il n’est pas trop chaud et le place
délicatement entre les lèvres de son sexe. Avec sa fourchette, il ratisse
son corps et ramasse un peu de crème aigre, et taquine un moment son
mamelon. Puis il ajoute la crème à la pomme de terre qui est dans son sexe
et retire enfin le tout avec ses lèvres à lui.
Avec son couteau, il prend du beurre et l’étale sur le pain. Il la regarde
attentivement et remarque qu’elle frémit légèrement à chaque fois qu’il la
touche. Il se rassoit un instant et sourit à sa jeune femme si
merveilleusement intelligente en se disant qu’elle ne sait quoi inventer
pour lui faire plaisir.
Il poursuit son repas, il lui faut une grande heure pour le finir. Il ne se
soucie pas qu’il soit froid à la fin. À chaque bouchée, chaque morceau de
viande, il prend aussi un morceau d’elle. Son plaisir à l’entendre gémir,
sachant qu’un contact de ses doigts dans son sexe doux et chaud
l’humidifie, ajoute à la satisfaction que lui procure ce repas.
Lorsque le repas est achevé, il s’assoit tranquillement pour réfléchir un
moment, la bière à la main. Soudain, il se lève rapidement et quitte la
table. Et la pièce.
Il revient vite, silencieusement, avec les cordes à suspension dans la main
gauche, et se place à côté d’elle. Il dispose le harnais autour de sa
taille et de ses hanches et l’attache aux cordages. Puis il fixe ces
derniers aux anneaux scellés dans le plafond et dissimulés comme des
éléments de fer forgé des candélabres espagnols, et soulève légèrement ses
hanches en tirant dessus.
Il libère ses chevilles de leurs entraves et les attache avec les cordes
qui tiennent ses hanches et ses jambes au-dessus de la table. Il recule et
la regarde qui pend sans bouger, sans émettre un son, et sourit de plaisir
en commençant à verser sa bière dans son sexe chaud. Elle hoquète lorsque
le liquide froid entre en contact avec sa propre chaleur.
Il incline ses hanches de manière à pouvoir boire à son sexe. Le goût amer
de la bière mélangé à son goût sucré à elle forme un ensemble parfait qui
l’enflamme. Il boit lentement et elle est stupéfaite du temps qu’il lui
faut pour finir sa bière. Son désir de lui s’accroît, tout comme ses
gémissements, dont elle n’a même pas conscience.
Puis il cesse. Il se rappelle de sa conduite antérieure et de la punition
qu’il s’est juré de lui donner. Il regarde autour et voit la ceinture qu’il
avait laissé négligemment tomber après l’avoir fouettée, et il la ramasse.
Il l’admire entre ses mains, la retourne en tous sens puis la plie en deux.
C’est une épaisse ceinture en cuir naturel tanné. Il l’a achetée dans une
boutique indienne du Montana et elle est richement décorée de symboles. Il
la porte beaucoup car c’est sa ceinture préférée, elle a une tête de loup
brillante sur la boucle.
"Oui", se dit-il, "elle va très bien convenir".
Puis il s’empare d’un vibrateur sur le buffet et le lui enfonce sans
prévenir. Elle a un hoquet de surprise puis, lorsqu’il le met en marche,
elle se met à gémir et à se balancer en essayant involontairement de
l’enfoncer plus profondément dans son sexe. Il regarde pendant un moment,
amusé par ses balancements impuissants tandis que le vibrateur la travaille
de l’intérieur. Elle le supplie de la libérer, l’implore de la laisser
jouir. Il ordonne :
« Non. Pas tant que je ne le permets pas. »
Sa voix est calme malgré les passions qui grandissent en lui. Il tend la
main et la retourne dans son harnais, de manière à avoir un libre accès à
son cul. Il lève la main et la frappe rudement avec sa ceinture, une fois,
deux fois, trois fois. Chaque coup est plus fort que le précédent.
Il continue de lui frapper le derrière avec sa ceinture, admirant les
marques rouges qui apparaissent, et prend plaisir à l’entendre gémir et le
supplier de la libérer. Il tend la main par en-dessous et saisit ses seins
pleins pour la retourner à nouveau sur le dos. Il retire le vibrateur et
d’un geste prompt, le remplace par sa queue qu’il enfonce durement en elle.
Il la ramone tant et plus, ses gémissements à elle grandissent et ajoutent
à son désir et son besoin de se libérer. Aucun des deux ne va tenir
longtemps et il le sait. Cela semble durer une éternité mais enfin, elle
l’entend ordonner :
« Jouis, maintenant ! »
Ils jouissent ensemble. Il reste un moment entre ses cuisses, toujours
enfoncé en elle, le temps de reprendre son souffle.
Puis il libère ses chevilles de leurs liens et la descend de l’endroit où
elle était suspendue au-dessus de la table en chêne. Il l’allonge dessus et
la berce dans ses bras, il caresse sa longue chevelure jusqu’à ce qu’elle
s’endorme. Il la porte à son lit où elle se réveille lorsqu’il l’y installe
; elle lui sourit. Il lui dit chaleureusement à l’oreille :
« Merci, mon amour. Merci pour le meilleur steak que j’aie jamais eu pour
dîner ! »
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