Histoires Des Invitées
Carole Et Monsieur
Cartoon
UNE RENCONTRE:
Je m'appelle Carole, j'ai maintenant 36 ans. Je ne suis pas très grande,
mais fine, et mes cheveux châtain clair tombent dans mon dos. Il m'arrive
de les faire un peu onduler. L'on me dit parfois jolie. Ma réussite
professionnelle naissante est prometteuse.
Mais assez parlé de moi. J’étais alors étudiante en architecture. J'avais
des copains d'occasion et il arrivait que nous fassions l'amour, c'était
très agréable. Mais, sur mes quinze ans, j'étais tombée sur un exemplaire
ancien et passablement défraichi d' « Histoire d'O », le livre de Pauline
Réage et j'en étais restée bouleversée, d'autant que « Retour à Roissy »
qui détruit le rêve, finit très mal. Je restais dans un indéfinissable état
de manque, traversée par l'impression que je passais à coté de quelque
chose.
Et puis, j'ai rencontré Monsieur. Il enseignait à l'école, il faut le dire
avec un certain brio, une matière assez obscure. Il était vieux à mes yeux,
plus de cinquante ans, mais n'avait visiblement jamais été enceint de
triplés. Son corps pas très grand dégageait au contraire une impression de
puissance physique, dont j'ai pu constater par la suite qu'elle n'était pas
feinte. Il portait une éternelle expression sévère que traversait parfois
un sourire ironique ou attendri.
Un jour, en cours, nos regards se sont croisés et il m'a semblé que nous
appartenions, d'une manière ou d'une autre, au même monde, un monde dont
les autres étaient exclus. Je l'ai soudain mieux regardé et j'ai eu droit
en retour à un « déshabillage en règle » tout à fait scandaleux, et pour
tout dire inattendu.
Le soir, dans ma chambre d'étudiante, j'y ai repensé et j'ai du m'avouer
que j'en avais été troublée.
La semaine suivante, lors de son cours je n'ai pu me retenir de l'observer
à nouveau et j'ai immédiatement subi à nouveau ce regard scrutateur et
ironique, en fait carrément obscène. Les souvenirs de mes vieilles lectures
sont revenus au galop. En attendant son cours suivant, j’ai passé une
semaine plus agitée encore, d'autant que j'avais eu la surprise, à la fin
du cours, de sentir un léger parfum que je connaissais fort bien, j'étais
humide.
J'ai décidé, en jeune femme adulte, de crever l'abcès et, à la fin de son
cours suivant, je l'ai abordé.
Je lui ai d'abord exprimé des excuses confuses à propos d'explications
nécessaires sur un point de son cours. Je ne devais pas être très
convaincante. Quand à ma motivation, incontestablement, quant à mes
motivations, visiblement beaucoup moins. Monsieur m'a fixé, avec un regard
moitié attendri moitié ironique, et m'a donné rendez vous pour le
lendemain, dans une brasserie connue. Il a ajouté avant de me congédier
écarlate : je ne te demande pas de venir sans culotte, c'est banal et très
inconfortable avec un jean. Mais j'apprécierais que tu oublies de mettre un
soutien gorge. On peut dire qu'il m'avait percée à jour, à moins qu'il n'ai
pris le risque de trancher dans le vif afin d'éviter tout débat stérile.
Toujours est il que, le lendemain, j'étais au rendez vous, un peu en
avance, avec un pantalon et une chemise, mais les seins libres. Au moins,
les choses seraient claires. J'avais déjà omis de porter un soutien gorge.
Mais je devais m'avouer que ce n'avait jamais encore été sur ordre. Les
pointes de mes seins s'en érigeaient d'autant plus au contact de la
chemise. Monsieur, s'est levé pour m'accueillir, et chose nouvelle pour
moi, m'a guidée vers ma chaise qu'il a reculée avant de la ré avancer
lorsque je m'asseyais. C'était des images qui me restaient de vieux films
en noir et blanc. Il m'a fixée un long moment, dans un silence qui devenait
assourdissant. Lorsqu'il a repris la parole, j'ai regretté le silence. Je
vois que tu as obéi et que tu as les seins libres. Déboutonne les quatre
premiers boutons de ta chemise ou va t'en. J'ai hésité entre déboutonner ma
chemise et m'enfuir. Et puis j'ai déboutonné ma chemise. J'ai débuté un
timide « je » mais me suis vue couper : S'il te plait, écoutes moi. Pour des
raisons que je te conterai peu être un jour, je cherche une nouvelle
esclave. Si tu crois pouvoir être celle là, tu as rendez vous demain, même
heure, même lieu, mais en jupe et sans culotte. Pour toi, je serai
Monsieur. Tu peux t'en aller, à demain.
J'ai appris par la suite que Monsieur avait la fâcheuse habitude de placer
les gens dans des situations de choix instantané. Comme le dit la chanson :
« tu veux ou tu veux pas ».
Le lendemain, un Monsieur tout aussi prévenant n’a même pas pris la peine
de vérifier qu'il avait été obéi. Il est vrai que j'étais revenue et que ma
poitrine menue flottait libre sous une chemise largement ouverte,. Il m'a
demandé de lui raconter ma vie, mes études passées, mes copains et puis...
mes fantasmes. De quoi rêvais je le soir en m'endormant ? Avais je des
lectures érotiques ! La référence à Histoire d’O a semblé réellement le
toucher.
L'entretien était fini. Monsieur m'a simplement dit : Carole, debout,
approche et ouvres toi. Et là, en pleine brasserie, il a glissé une main
entre mes cuisses entr'ouvertes et a passé sa main à plat du haut en bas de
ma fente qui s'est avérée sérieusement humide. J'avais trouvé un maitre qui
me convenait.
Monsieur m'a donné dans les premiers jours de notre liaison la carte d'un
institut de beauté réputé, avec la mention d'un rendez vous. Je m'y suis
rendue en me doutant qu'il s'agissait d'une épilation. J'ai quand même des
lettres. Mais me retrouver le sexe nu m'a étrangement émue.
Monsieur m'a aussi inscrite dans un club de remise en forme. La demande
implicite était suffisamment claire pour de pas justifier d'explication. Je
n'avais alors nul besoin de « remise en forme » ou de remise en formes »,
mais Monsieur voulait me conserver un corps fin et musclé, attention qui
n'était pas désagréable.
Ceci faisait un mois, ou plus, que nous nous rencontrions régulièrement.
J'avais déjà appris beaucoup de choses. J'avais appris à ne plus effleurer
une poignée de porte en sa présence, à attendre qu'il ouvre et referme pour
moi la portière de son automobile ou de la miènne comme à le laisser
reculer ma chaise et m'aider à m'assoir à la meilleure place aux tables de
restaurant. J'avais été initiée à ce sport d'équipe qui se pratique à deux
et qui consiste à ne boire que dans le verre que l'on vous tend, en me
gardant d'avancer la tète ou les levres, mais au contraire en me penchant
légèrement en arrière, la lèvre inférieure lovée sous la coupe, laissant à
Monsieur la responsabilité, car c'en est une, de doser exactement la
boisson qui glissait dans ma gorge, au risque de taches ou d'un étouffement
ridicule. C'est certainement cette habitude innocente qui nous a procuré,
dans des restaurants chic ou des pizzérias, le plus de regards surpris,
attendris, ou consternés. J'avais admis que je ne devais porter ni
pantalons ni collants, et bien sur ni culotte ni soutiens gorge. Ceci m'a
d'ailleurs valu mon unique punition de cette période.
J'avais omis, oubli ou provocation, d'ôter ma culotte pour aller le
rejoindre. J'en portais encore une dans les intervalles de nos rencontres
et Monsieur s'en doutait d'ailleurs probablement.
Mais là, j'ai oublié. Alors qu'il m'avait assise dans sa voiture et que
nous entrions sur l'autoroute dans les premières lueurs de l'aube, la main
de Monsieur s'est glissée entre mes cuisses et a découvert, au lieu de mon
sexe épilé, un tout petit string. Il s'est alors passé une chose tout à
fait étonnante. Monsieur a allumé les feux de détresse et s'est garé sur la
bande d'arrêt d'urgence, si, si! Il est sorti, m'a ouvert la portière de
droite, m'a courbée sur le capot et m'a troussée. Il n'a plus eu qu'à me
cravacher à toute volée, plusieurs fois, jusqu'à ce que je crie et pleure.
Il m'a alors relevée et demandé « d'enlever ça »Il m'a regardé me
déculotter, jeter mon string au delà de la barrière, opportunément nommée «
de sécurité », il m'a reconduite à ma place et a refermé ma portière sur
une Carole furieuse, meurtrie
|