Histoires
Des Invités
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La Carotte Nantaise Claude D'Eon
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Avertissements:
Ceci est un ouvrage à caractère
pornographique. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains. La
gauche pour les droitiers(ères), la droite pour les gauchers(ères).
Ceci ne s'applique pas aux personnes ambidextres.
Je m'appelle Luc. Luc Gardinot. J'aime
bien mon prénom, il se lit dans les deux sens. Certes, Jean-Luc
eût été encore plus rigolo. Enfin. Ma mère
a choisi le nom de son apôtre préféré, mais
en tant qu'apôtre, j'ai quelques lacunes. Disons que j'en suis un
drôle, qui porte la parole de sa maîtresse. Je suis un garçon
de presque trente cinq ans, taille moyenne, châtain clair, un peu
boudiné-je traîne une légère obésité
depuis mon enfance -, des jolis seins de préadolescente, un peu
de poils sur le torse. J'ai les traits fins pour un homme. Pour vous fixer
les idées, je ressemble un peu à l'acteur qui faisait T.J.
dans " Les têtes brûlées ". Enfin, je suis
le seul à trouver que je lui ressemble, ça ne nous avance
pas beaucoup. J'habite dans un village à la campagne avec ma femme
Carole que j'aime, et nous formons un couple uni depuis une dizaine d'années.
Mes passions sont - dans l'ordre - mon épouse Carole, mon travail
et mes collègues-amis, les jeux vidéo, la photo, la nature
et les animaux. Je mettrais les trois derniers dans des ordres différents
selon les périodes. Vous verrez plus tard qu'il manque une autre
des mes activités, mais je ne sais vraiment ni où la mettre
ni comment la décrire. Je travaille dans la finance. C'est...
compliqué, je vais prendre par le début. Après des
études plutôt ternes, rehaussé par un goût assez
inhabituel pour le théâtre, les lettres et les matières
incertaines, j'entrais dans une société de courtage à
Paris. C'était une boîte qui fonctionnait à l'américaine,
où le moindre coursier pouvait, à force de travail et de
talent, gravir les échelons rapidement. Ce fut mon cas. Non pas
que je brillais par des compétences exceptionnelles, mais j'ai
su faire montre de ténacité, de flair et... d'opportunisme,
n'hésitant pas à m'attirer des mérites qui ne me
revenaient pas vraiment. Mais ça, c'était au tout début
de ma carrière d'agent de change. Par la suite, j'ai réussi
à m'attirer une clientèle fidèle qui ne jurait que
par moi, car j'ai le talent assez rare de pouvoir prédire l'avenir,
enfin en ce qui concerne les placements, sauf catastrophe majeure bien
sûr. D'ailleurs, avec quelques collègues à travers
le monde, j'avais anticipé l'éclatement de la bulle Internet
et l'effondrement de l'économie mondiale. A vrai dire, ce n'est
pas un grand prodige, il est même étonnant qu'on ait pu spéculer
autant sur du vent. Nous avions réussi à épargner
nos meilleurs clients, et même à faire de jolis bénéfices,
tout en faisant encore fructifier nos capitaux personnels. Ma société
a fait faillite, enfin disons que mon patron m'a licencié pour
faute grave, surtout parce lui avait tout perdu et m'en voulait plutôt.
J'ai racheté la maison de mon enfance pour m'y installer avec Carole,
nous vivions une vie de dingue à Paris. Je perdais pied avec la
réalité et Carole s'étiolait : c'est une fille de
la campagne, et la capitale, ce n'est pas son biotope idéal. Maintenant
je travaille à la maison, quand j'en ai envie ou si j'ai besoin
d'un peu de sous... Carole S'occupe de la maison, du jardin et de quelques
petites bêtes. Avec mes ex-collègues à travers le
monde, nous avons mis sur pied un réseau mondial de surveillance
économique. Il faut dire que ce sont - moi compris - tous des petits
génies dans leur domaine. Nous sommes reliés en permanence
et nous échangeons toutes nos informations en temps réel.
Chaque transaction effectuée par l'un de nous bénéficie
à chacun, au prorata de son implication dans l'affaire plus un
seuil minimum. Nous sommes une poignée d'acariens sur le dos du
gros serpent monétaire mondial
Lorsque nous n'étions
encore que cinq, je nous avais appelé " Le club des cinq ",
que Carole s'était empressée de rebaptiser " le club
des singes ". Comme nous allions bientôt passer à six,
j'ai dit à Carole : Nous n'avons pas d'enfants. Nous avons
attendu de quitter notre mansarde pour nous pencher sur la question. Après
deux ans de tentatives infructueuses, il s'est avéré que
nous étions stériles. Tous les deux. Carole a été
victime d'une infection mal soignée dans son enfance -elle l'avait
cachée à ses parents, par honte - et moi, d'un déficit
d'hormones, ce qui explique mes formes assez androgynes. Nous n'en souffrons
pas trop, pas au point d'essayer d'en avoir à tout prix ou d'en
adopter. La compagnie des enfants de nos amis, ceux du village, ou de
nos quelques neveux qui adorent jouer avec nos animaux comblent beaucoup
ce manque. Notre petite vie bien huilée s'écoulait ainsi paisiblement, jusqu'à cette soirée d'été... La Carotte Nantaise, chapitre 1
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ŠLE CERCLE BDSM 2007
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