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CHAPITRE 12: REQUIEM POUR UNE SERVANTE.
Pour une fois, Carole était
encore au lit ce matin-là. Quand j'ouvris un oeil, elle était
appuyée sur un coude et me souriait. La cause de mon réveil
était encore Ouissecasse qui frottait sa tête sur mon nez
en ronronnant. Elle me l'enleva et se le colla sur la poitrine:
- " Heureusement qu'il est là pour te tirer des bras de cette
salope de Morphée dont tu me rebats les oreilles
Tu as bien
dormi, mon petit phimosis printanier? " Je m'étirai. Il me
fallait quelques instants pour reprendre pied avec la réalité.
Quelques douleurs, ici et là, me la rappelaient: quelle soirée
Je renonçais à lui confier que Morphée était
un homme -fils de dieu, plutôt, elle aurait pu en déduire
que j'avais des penchants homosexuels
En préambule à
ma réponse, je l'embrassai tendrement. Nous n'avions pas trop mauvaise
haleine
Ah! Romantisme, quand tu nous tiens
- " Merveilleusement bien. Et si tu n'avais pas frotté ton
irrésistible popotin sur mon pauvre bigorneau qui dormait sagement
au fond de sa coquille, je n'aurais pas été obligé
de t'honorer nuitamment. Mais j'y suis hélas tenu par contrat,
signé par et devant Monsieur le maire. " Elle sourit:
- " Oui, et tu me dois également fidélité, assistance
et dix mille balles. Me dis pas que je t'ai forcé la " main
", quand même. Et ton bigorneau avachi ressemblait plutôt
à un homard frétillant. Tu m'as donné beaucoup de
plaisir, encore une fois. " Je pris un air sérieux:
- " Excuse-moi de remettre ça une fois de plus sur le tapis,
mais comment je peux te donner tant de plaisir? Depuis que j'ai vu le
sexe de Denis emplir ta bouche, j'ai du mal à y croire
"
- " Je t'ai dit que je peux pas te l'expliquer. C'est comme si ta
zigounette avait été faite spécialement pour moi.
J'aime bien les grosses queues qui me remplissent, mais c'est pas pareil.
C'est plus
Bestial. Avec toi, c'est tout en finesse, elle me caresse
exactement aux endroits qui me font le plus chavirer
Je ne peux
pas te dire mieux. Toi, je ne sais pas si tu as rencontré une fille
plus étroite que moi
"
- " Eh bien si, justement. Très étroite, même.
Enfin, normale, mais elle arrive à se contracter à volonté
et même à me faire mal. Ce n'était pas le but, mais
c'est pour dire que ce n'est pas un problème de taille. Je voudrais
bien qu'elle t'apprenne sa technique... Par contre, pour les pipes, c'est
pas le pied. Je l'ai corrigée un peu, c'était un peu mieux
après ça: au début, j'avais l'impression de me faire
sucer par une machine à coudre
Mais c'est comme pour toi:
c'est bien, mais je n'arrive pas à vibrer comme quand je te fais
l'amour. " Elle était intriguée. Un peu jalouse aussi,
sans doute:
- " Et je la connais, cette merveille? "
- " Tu l'as certainement déjà vue. Je t'en dirais plus
tout à l'heure. " Elle soupira, l'air las:
- " Encore tes énigmes à la con
T'es chiant. "
Elle se leva d'un pied décidé:
- " J'en ai marre. Je vais faire le déjeuner. Je reviendrai
te chercher, à moins que tu aies daigné bouger ton gros
cul accueillant d'ici là
" Je me levai. J'avais envie
d'aller aux toilettes et je devais préparer mon matériel
vidéo avant de l'avoir dans les pattes
Pour la surprise.
Je l'ai rejointe dans la cuisine, le
soleil était revenu et inondait la pièce. Elle avait quasiment
fini, et je beurrais nos tartines. La boulangère faisait sa tournée
matinale et nous laissait toujours deux baguettes, conformément
aux indications que Carole laissait avec le sac à pain, au portail.
Plus du pain sec, aujourd'hui. Carlos adore ça, mais lui, on ne
lui beurre pas, Dieu merci.
Carole était d'humeur morose,
ce matin: elle ne chantait pas. Elle m'invita à manger, nous étions
servis et je lui caressai la main:
- " Ça va pas, ma bizounette? Je ne te sens pas dans ton assiette
Et quand tu n'es pas dans ton assiette, c'est que ça va vraiment
pas. " Elle marqua une pause et soupira, visiblement préoccupée:
- " Ça m'étonne que tu ne m'aies toujours pas parlé
de notre soirée d'hier. J'ai honte
Qu'est-ce qui m'a pris?
Je n'oserai plus aller les voir! J'ai vraiment déconné...
En plus, je souviens vaguement, me suis barrée comme une voleuse.
" Elle regardait fixement son bol. Je lui pris le visage dans le
creux de ma main pour le relever:
- " Tu as honte de quoi? De ta conduite incongrue ou de tes prestations
de dominante? "
- " Ben
Les deux. Je crois que Diane avait préparé
des
activités pour meubler une longue soirée. J'ai
tout gâché
Même avec toi, j'y suis allée
un peu fort. Pourtant, je voulais pas, au début
"
- " N'aie pas peur
Je vais aller les voir. Ils étaient
un peu déçus qu'on s'en aille, mais pour le reste, je crois
qu'ils ont adoré. Surtout Diane. Elle a goûté au statut
de maîtresse et à celui d'esclave. Mais je ne l'ai pas trouvée
trop soumise
À mon avis, elle pensait plutôt que tu
allais prendre l'autre bout de la cravache
Quant au traitement que
tu m'as fait subir, je trouve que tu as été parfaite. À
tout point de vue. "
- " Merci de me remonter le moral, ma raviole truffée. J'espère
qu'ils m'en veulent pas trop quand même. Je vais attendre ton retour
avec impatience. " Elle retrouva un petit sourire:
- " Dis, tu pourrais me ramener la cassette? J'ai terriblement envie
de la revoir
"
- " Figure-toi que j'en ai une copie ici même. " Elle
me fit son sourire coquin, celui que je préfère:
- " Ouaiiis !
Dis, j'ai tout raconté -enfin presque-
à Mélanie. Elle est vachement intéressée.
Tu crois que je pourrais lui montrer? " Je me levais pour l'embrasser:
- " Mais bien sûr! Invite-la pour cet après-midi. Je
serais curieux de voir sa réaction. Au fait, la cassette n'était
pas finie. Il y a ma cérémonie officielle, plus quelques
réjouissances supplémentaires dont je t'ai déjà
parlé
" Elle était ravie. Moi aussi, elle avait
retrouvé sa joie de vivre. Une journée sans soleil, d'accord,
mais sans mon soleil, jamais.
Je fis ma toilette et me mis au travail.
D'habitude, je suis un peu plus assidu, et je commençais à
prendre du retard. Je m'occupais des demandes de mes fidèles clients
en priorité, mais j'avais un peu négligé le suivi
de leurs actifs et de mes placements -ainsi que la gestion des capitaux
de tous ceux qui m'honoraient de leur confiance. Ce matin, nous étions
trois en ligne: moi, bien sûr, Hiroshi -lui, c'est normal, c'est
sa vie- et Soumyakanti, un Indien de Haidarabad*. Son icône représentait
le dieu à tête d'éléphant, Ganesh. Pour Carole,
c'était Babar. Soumyakanti, l'icône, le dieu Ganesh, tout
le monde, c'était Babar: elle ne se compliquait pas la vie
Il était très gentil,
et adorait -lui aussi- les photos de Carole. Il avait convaincu son épouse
Goroshana -Célestine pour ma moitié- de se prêter
au même jeu. Enfin, bien moins dévêtue. Ils sont assez
coincés, au pays du Kama-Sutra. Et assez bizarres. J'ai des amis
tout autour de la planète, auxquels je peux parler librement de
tout et de rien, mais avec Soumyakanti, ce n'est pas pareil. Quand il
me parle, j'ai toujours l'impression qu'il est surveillé par la
censure et qu'il choisit ses mots et les sujets à ne pas aborder
ou à éluder. Cela dit, Goroshana était très
belle sur ses photos, enveloppée dans des voiles vaporeux. J'en
avais fait de grands posters qui ornaient nos murs. Un temps limité,
car Carole commençait à en être jalouse. Elle la trouvait
quand même très à son goût, elle adore les peaux
mates. J'en ai gardé un dans la chambre à coucher, en face
de celui de mon épouse adorée. Nue, bien sûr.
Carole était partie voir ses
bestioles, et je voulais la saluer avant d'aller rendre visite à
nos chers voisins. L'été semblant être revenu, je
m'habillai en conséquence. Je passais par la cuisine et vis le
sac de pain sec à côté de la porte: elle l'avait oublié
Elle était vraiment perturbée.
Avec mon chargement, j'attirais les foules : à peine passé
le petit portail qui séparait le jardin de notre parc zoologique,
une grappe d'admirateurs désintéressés se jeta sur
moi: Rosita et Perdita, Carlos -qui ne me broutait pas les seins pour
une fois- les poules, les canards et ces saloperies d'oies qui terrorisaient
tout le monde en gueulant. En plus, elles m'ont déjà becqueté
les couilles plusieurs fois. Saloperies
Tout ça pour dire
que je les adore.
Carole, attirée par le tapage,
sortit de la réserve avec une fourche:
- " C'est gentil, mon chéri! Je me suis rendu compte que j'avais
oublié le pain, et j'avais la flemme de revenir le chercher. Ça
fait une trotte!
" Je me débarrassai avec soulagement
de l'objet de toutes les convoitises: je ne me sentais pas de taille à
lutter contre une armée surentraînée. Carole s'en
empara prestement et distribua des croûtons autour d'elle en riant.
Elle appelait ses bestioles " mes amours ". Elle caressait même
le cou des oies. Moi, j'aurais plutôt fait un nud avec. Saletés
- " Chérie, je vais chez les Dédés. Je reviendrai
avant midi. " Elle était ailleurs:
- " Oui, amuse-toi bien
Doucement, mon cur! Laisse manger
aussi les petits canards! " Elle préférait parler à
son bourricot. Je la laissais seule à son bonheur
J'entrai chez nos voisins. Je fus attiré
par un bruit de grincements dans une dépendance: c'était
l'atelier de Diane. Elle était en train de retaper un meuble, en
bleu de travail. Je m'approchai sans bruit dans son dos, la saisis par
les hanches et lui embrassai le cou. Elle se laissa faire mais eut un
sursaut:
- " Ah! c'est toi
Je croyais que c'était Denis
"
- " Déçue? " Elle avait une mine sombre:
- " Idiot! Bien au contraire. Je ne croyais pas te revoir de sitôt
après ma conduite déplorable. Tu parles d'une maîtresse
" Je lui enlevai ses gants et lui embrassai la main:
- " Mais non! Tu es toujours ma maîtresse, et je te respecte
toujours autant. Même si Carole te rabaisse, je serais toujours
en dessous de toi. D'ailleurs, elle est très mal à l'aise,
ce matin, et elle s'en veut terriblement de s'être conduite comme
elle l'a fait. " Elle s'emporta:
- " Ah mais non! Surtout pas! Elle était absolument divine!
"
- " Elle a quasiment tout oublié de ce qu'elle t'a fait. Tu
pourras lui faire gober n'importe quoi, si ça peut servir tes intérêts.
" Elle eut un sourire rêveur:
- " Je lui dirai qu'elle m'a sodomisée avec un concombre
On l'aurait bien gardé plus longtemps, c'est sûr, mais tu
pourras lui dire que je lui ai obéi. Je me suis donnée toute
la nuit à Denis, comme elle me l'a ordonné. Je l'ai laissé
me prendre comme il aime. Sauf pour la fellation et la sodomie:. pour
ça, je n'ai pas changé d'avis. " J'étais perplexe:
- " Heu
Et il reste quoi? " Elle me fit sur le ton de
la confidence:
- " Son truc, c'est qu'il adore me sauter sans que je réagisse,
comme s'il baisait une morte. Je ne bouge pas une oreille, je ne pousse
pas un soupir -c'est le plus dur, je m'emmerde un peu- et je ne crie pas
non plus. Pour ça, ça va, je ne prends pas vraiment mon
pied. Mais il aime tant ça, et ça m'avait horrifié
la première fois qu'il avait voulu me faire l'amour de cette façon.
Ça faisait très longtemps qu'il y avait renoncé.
Je lui ai proposé hier, à défaut d'autre chose
"
- " Il ne serait pas un peu nécrophile, ton homme? Fais gaffe
qu'il ne tourne pas autour des cimetières
Cela dit, il m'a
baisée en Alicia comme ça avant-hier. Trois fois, presque
sans débander. J'ai aimé assez, la première surprise
passée. " Elle regardait son meuble: il avait une drôle
d'allure, même démonté:
- " Tant mieux si tu aimes
Je le pousserai dans les bras d'Alicia
Si Carole veut encore de moi. Tu as vu cette merveille que je suis en
train de retaper? C'est l'uvre de Serge. " À y regarder
de plus près, ça ressemblait plus à une machine médiévale
qu'à un meuble. Elle m'expliqua:
- " C'est un chevalet de torture. Il est réglable en hauteur,
devant et derrière, avec les manivelles que tu vois là,
par terre. Ça permet de mettre le sujet au niveau idéal
selon ce qu'on veut lui faire
Tonton m'a montré, ça
m'a émoustillée. Il s'en est fait un plus moderne, électrique.
Ça casse l'ambiance, je trouve. Tu verras quand il sera remonté
: il me tarde de l'essayer. "
- " Moi aussi, maîtresse. Ce sera mieux que la table du salon.
" Elle rit:
- " Je l'ai livrée hier matin, à une comtesse pur sucre,
genre balai dans le cul. Elle m'a fait des compliments sur la façon
dont je l'avais restaurée. J'avais envie de lui dire de se faire
tringler dessus pour entretenir la patine!
Allez, viens, je vais
te faire essayer tes tenues. "
- " Chouette! " Je fis un bond de cabri en la précédant,
ce qui la fit rire.
Nous sommes montés dans la chambre,
Denis était sorti pour son travail. Diane m'embrassa tendrement,
sans la fougue d'hier. Je lui tendis un compact disc que j'avais emporté,
elle en lut le titre avec curiosité:
- " C'est quoi?... " Ma carotte nantaise "
Qu'est
ce que c'est que ce truc? "
- " Ce sont des photos de Carole. Je les ai classées par genre.
Mes préférées sont dans la nature et en lingerie
fine. Il y aussi les poses suggestives
Enfin, tu verras. "
- "Ah oui, c'est gentil. Ça me fait très plaisir. Je
pourrais en envoyer à Tante Gisèle? "
- " Bien sûr. C'est un peu pour ça que je te l'ai apporté.
"
- " Mais c'est quoi, ce titre? C'est un code secret pour dissimuler
tes cochonneries? " J'étais un peu vexé:
- " C'est pas des cochonneries. " Je lui expliquai la raison
qui m'avait poussée à lui donner ce titre, et elle secoua
la tête:
- " Oui, tu es vraiment tordu !... " Elle posa le disque sur
le meuble de toilette et sortit une tenue d'un premier carton:
- " Oncle serge est très ordonné: il a rangé
ses tenues une par une. Les chaussures sont dans une autre boite, c'est
du quarante-deux: j'espère que ça ira... " Je me jetai
sur la tenue d'infirmière comme un pique-assiette sur le buffet.
Elle était propre et bien pliée, mais on pouvait deviner
qu'elle a déjà eu une vie agitée...
En un clin d'il, j'étais
dedans. À part un léger flottement aux épaules et
un resserrement au popotin - j'ai des formes assez féminines, je
me permets de le rappeler - c'était impeccable. J'essayais les
escarpins, une taille de plus que ma pointure. Ils étaient un peu
grands: un tampon de coton enfoncé au bout résolut le problème.
Je n'étais de toute façon pas destinée à marcher
beaucoup... Malheureusement, je dus reprendre les mêmes sous vêtements
et lingerie. Je me maquillai -avec l'aide bienveillante de Diane. Je ne
lui avais pas encore demandé son avis, et elle me confia:
- " Oui, c'est pas mal
Mais mets moins de crayon à tes
yeux, plus de fard, et étire bien ton sourcil. Là, tu l'as
pas assez estompé
Voilà, comme ça. Pareil pour
le menton et les ailes du nez
Mais c'est parfait! " Elle ne
m'a pas fouettée pour avoir dû m'aider.
Je mis une perruque brune, assez courte,
qui était avec la tenue. Restaient les bas blancs, la petite culotte
et le petit chapeau, et je pouvais m'admirer dans la glace:
- " Oh Maîtresse! Quelle belle infirmière vous avez
là! Elle va se prêter à tous vos soins corporels
Qu'allez-vous lui demander? " Diane ne souriait plus. Elle me fit
d'un ton sec:
- " D'abord de te taire et de baisser les yeux. Tu oublies vite.
" Elle me sourit quand même:
- " Ensuite de me faire l'amour. Je n'ai pas encore couché
avec toi, Alicia
J'espère pour toi que tu es bonne
" Elle était debout, bras écartés. Elle attendait
que je fasse sauter son bleu -en fait, vert, à l'effigie de la
boîte de cochonneries agricoles de Denis. C'était plutôt
incongru dans une chambre
Je n'ai pas eu de difficultés,
c'était un modèle avec deux grandes fermetures qui le parcourait
de haut en bas. Le papa de Carole a la même tenue. Non, je ne l'ai
jamais violé, si c'est ce que vous pensez
Je lui enlevais son T-shirt et son
short. Diane frissonna et m'entraîna par la main:
- " Viens, il fait meilleur dans ma chambre. " Je la suivis,
les yeux fixés sur sa petite culotte. On pouvait voir des zébrures
rouges en dépasser. Et même des bleues. Je n'aurais jamais
cru que ma douce Carole ait pu être si cruelle
Elle s'assit sur le lit en réprimant un petit cri. Elle fit quand
même une grimace:
- " J'avais oublié. Ça m'oblige à penser à
ma maîtresse. Mais tu sais ça, Alicia
" Diane
s'allongea sur le ventre, et je lui retirai sa culotte. Sa chair était
profondément marquée. Elle me déstabilisait: elle
était ma maîtresse, mais je la voyais plutôt comme
une esclave brisée. J'avais besoin de ses ordres clairs qui ne
me laissent pas douter d'elle. Je pris le parti d'attendre, debout, sans
bouger, ce qui l'a replacée dans son rôle de dominante:
- " Soulage mes douleurs. Embrasse-moi. "
Un si gros cul pour moi toute seule,
c'était de la gourmandise! Je la caressais du bout des doigts,
de mes lèvres et de ma langue, en suivant les marques infâmantes.
Je ne sais pas si je la soulageais vraiment, mais elle appréciait
beaucoup. Quand elle en eût assez, elle se retourna laborieusement
et je l'assistai avec empressement et sollicitude. Elle écarta
les cuisses et émit un nouveau gémissement. Je l'attirai
délicatement au bord du lit et posai ses pieds sur mon dos pour
la soulager. Elle appréciait beaucoup mes initiatives
Si
elle m'y avait autorisée, je l'aurais consolée en lui parlant
et en la flattant beaucoup. On ne peut pas dire qu'elle soit très
belle ni bien faite, mais tout m'attire chez elle. J'admirai longtemps
son pubis en le caressant du bout des doigts.
Elle attira mon visage contre son sexe
que j'embrassai amoureusement et avec fougue. Elle gloussa:
- " Eh bien, on dirait que tu aimes ta maîtresse
Tu sais,
hier, quand Denis me baisait sauvagement devant Carole, j'avais terriblement
envie que tu me fourres ta queue dans la bouche, comme tu l'avais fait
avant. Si l'occasion se représente, n'hésite pas à
m'humilier davantage devant Carole. Prends ça comme un service
que tu me dois. " Je la léchais consciencieusement, me laissant
guider par ses mains sur ma tête, jusqu'à ce qu'elle me repousse.
Je reposais délicatement ses pieds sur le sol: elle me regardait
d'un air concupiscent, et me fit d'une voix altérée par
l'excitation:
- " Ouvre ta blouse
Enlève ta culotte
Je ne t'excite
pas plus que ça? " Elle fixait mon sexe: je n'étais
pas en érection. Je la désirais terriblement, mais mon statut
d'esclave m'interdisait de " concrétiser " ces pensées
impures. Elle se dressa sur ses coudes pour mieux me regarder:
- " Caresse-toi. Tu ne vois pas que tu me fais attendre? " Heureusement,
malgré la pression, mon sexe répondit au quart de tour.
Elle se traîna jusqu'au milieu du lit et m'invita à l'honorer
en ouvrant ses grosses cuisses en grand:
- " Allez, viens me donner du plaisir. Mais attention! Ne te laisse
pas aller à me souiller. Tu le regretterais amèrement. Je
te jure que je suis prête à aller jusqu'à te faire
vraiment saigner. Tu as compris, salope? "
- " Oui, maîtresse. C'est déjà une très
belle faveur que vous m'accordez là. "
Je me mis à quatre pattes au-dessus
d'elle et embrassais ses seins. Je crois bien que c'était la première
fois que j'y avais accès
Leur vie en liberté les avait
rendus un peu flasques, mais je les pétrissais tendrement en lui
suçant les tétons. Carole adorait ça, et Diane aussi,
visiblement. Elle me prit par les aisselles et me força à
me coucher sur elle pour m'embrasser. Je la laissais enfoncer brutalement
sa langue dans ma bouche et mimer la pénétration.
Les mouvements de sa langue me donnaient
involontairement une vague idée de la façon dont je devais
la satisfaire. Elle prit mon petit sexe dans son poing et me le serra
très fort, à me faire gémir. Elle avait toujours
sa langue en moi, mais je pouvais deviner qu'elle souriait. Elle se caressait
la vulve avec mon membre, comme si c'était un vulgaire godemiché,
poussant le vice à le présenter devant son petit trou. Elle
retira sa langue et me fit d'une voix sourde:
-" N'y pense penses même pas, petite salope
Tu tiens
vraiment à ce que je me fâche? Si tu fais ça, je me
ferais un plaisir de t'enfoncer mon bras
Tu n'aimerais pas, je me
trompe? " Je répondis d'une voix honteuse:
- " Oh non, maîtresse
Je vous prie de pardonner mon audace.
" Elle sourit:
- " À la bonne heure. Agite ta petite queue, ma chienne docile!
" Elle me planta dans son sexe. Elle était très bonne,
j'avais eu peur d'être un peu perdue
Elle réagissait
très bien à mes mouvements: sa langue n'avait pas menti...
Mes vieux cours de psychologie comportementale me servaient encore assez
souvent.
Je la pénétrais à
fond, lentement, en faisant de larges mouvements du bassin. Seulement,
elle n'était pas la seule à profiter de ce traitement. Même
en imaginant en boucle le sort qui m'attendait si je flanchais, mon envie
de décharger en elle était de plus en plus vive. D'autant
plus qu'en se laissant aller au plaisir, elle commençait à
ressembler à l'esclave humiliée de la veille. J'ai quand
même réussi à tenir bon jusqu'au bout.
La montée de son orgasme a été
assez longue. Je me demandais si j'allais tenir encore longtemps - j'ai
du mal à résister au plaisir féminin - quand elle
se mit à hurler, comme elle l'avait si bien fait le lendemain matin
de ma " première fois " dans les bras de Denis. Elle
me poussait en elle en enfonçant ses ongles courts dans mes fesses
et en me mordant cruellement le cou entre deux cris. J'avais l'impression
d'être le mâle d'une mante religieuse
Diane retomba sur le lit, inerte, secouée
par quelques spasmes. Elle sanglotait doucement. Elle me fixait avec ses
yeux pleins larmes, et d'amour. Elle me caressait le visage et avait du
mal à reprendre une contenance. J'étais toujours planté
en elle et menaçais d'exploser au moindre mouvement.
Ses larmes se tarirent rapidement et
elle me repoussa brutalement en arrière. Elle me poussa même
avec ses pieds pour que je me relève. Je n'ai pas joui, mais j'ai
adoré: je crains même que cela ait été meilleur
qu'avec Carole. Elle avait toujours les cuisses écartées,
et son sexe offert et luisant m'attirait comme un aimant. Elle avait du
mal à reprendre sa voix de maîtresse sûre d'elle. Moi-même
n'y croyais pas, mais je m'appliquais à jouer mon rôle d'esclave,
par amour pour elle:
- " Ça va, tu m'as bien baisée. C'est pas mal, pour
un début. Tu vois, tu sous-estimes ta maîtresse: j'ai quand
même réussi à tirer quelque chose de ton petit ustensile.
" Elle voyait que je louchais sur son sexe:
- " Tu en as encore envie, cochonne? "
- " Oh oui, maîtresse! Vous êtes si bonne
"
Elle rit:
- " Allez! Tu l'as bien mérité
Viens me nettoyer.
" Elle devait s'imaginer que j'aurais voulu la pénétrer
à nouveau pour m'abandonner en elle, mais pourtant c'était
exactement ce que je désirais: me repaître de sa délicieuse
liqueur. Mon petit plaisir pouvait attendre: pas le sien. Je lui donnais
un nouvel orgasme.
Je lui fis sa toilette intime sur le
lit, sans qu'elle me le demande. J'avais rapporté tout le nécessaire
le temps qu'elle savoure son plaisir. Je la tamponnais doucement avec
un gant de toilette, et malgré ma douceur, elle poussait encore
quelques soupirs et gémissements. Je la surveillais du coin de
l'il: elle était aux anges. Je la rhabillai avec douceur,
en embrassant son corps avant de le couvrir de ses vêtements.
Quand elle se leva, elle m'embrassa
tendrement:
- " Va te changer. Tu peux rester encore un peu si tu veux, pour
regarder le reste de tes surprises. Moi, je dois préparer le repas.
" Je m'étais douché, changé et regardais les
traces de mon cou: encore une fois, je m'étais monté le
bourrichon, je n'avais que quelques traces rouges. Elle m'avait juste
tiré un peu la peau avec ses dents.
Après avoir fait un rapide inventaire
des tenues de tonton Serge, je descendis et trouvai Diane qui m'attendait
avec un paquet dans les bras. Elle me fit un sourire de collégienne
amoureuse:
- " Tiens, c'est pour toi. " Je déballais son cadeau.
Il provenait d'un sex-shop. C'était un genre de poire, muni d'un
tuyau et d'une petite pompe à main. Je m'enquis de l'usage de mon
présent:
- " Ça sert à quoi, maîtresse? À déboucher
les chiottes? " Elle rit franchement, les yeux brillants:
- " On peut dire que tu n'es pas tombé loin! C'est ton plug.
" Je considérais mon outil de plombier d'un autre il:
- " Ah, c'est ça
Comment ça marche? " Elle
reprit sa voix autoritaire:
- " C'est simple, tu n'as rien à faire: JE te l'enfonce dans
ton petit cul, JE te le gonfle à ma convenance, JE le débranche
et TU en profites. On te l'enlève quand on a envie de toi. Si on
a envie
Moi, ce n'est pas mon truc. Enfin, je ne crois pas, pour
l'instant du moins, je n'en retire pas grand chose, à part tes
cris. J'en parlerai à ma tante Gisèle, elle a des jouets
qui pourraient me donner du plaisir
Par contre, elle m'a confié
qu'elle adorait ramoner les culs soumis qui tombent entre ses griffes.
Elle m'a montré les accessoires qu'elle utilise, j'en ai eu froid
dans le dos. Mais tu la connaîtras bientôt... Au fait, c'est
elle qui m'a acheté le plug. Elle s'y connaît mieux que moi,
et je n'avais pas le temps. Comme tu peux le constater, je ne t'ai pas
menti: c'est un grand modèle
Je lui ai demandé de
prévoir aussi pas mal de lubrifiant, le tube que j'ai acheté
en urgence à la pharmacie pour ton baptême est déjà
presque vide. Je te raconte pas la tête de la pharmacienne à
qui j'avais demandé un lubrifiant pour des rapports anaux
Elle me connaît bien et me regardait d'un drôle d'air. "
Comme je n'avais pas l'air de réaliser
ce qu'elle projetait de m'enfourner, elle rajouta:
- " Là, il est dégonflé, là
"
Elle me le reprit et le posa sur la table basse du salon. Elle s'était
radoucie:
- " Mais ce sera pour plus tard. Tu m'as fait l'amour divinement.
Je comprends que Carole soit tant amoureuse de toi: tu es un vrai dieu.
Tu te plains de ton sexe, mais tu t'en sers merveilleusement bien. Bien
mieux que certains qui ont un manche de pioche dans le slip. " Je
voyais de qui elle parlait. " Quant à ta façon de me
caresser ou de me faire jouir avec ta bouche
" Elle ferma les
yeux en souriant béatement, la tête en arrière.
Elle me prit les mains, me fixa de
ses grands yeux et me fit d'une voix sensuelle:
- " Tu as encore envie de me faire l'amour? "
- " Et bien, maîtresse, je n'ai pas pris mon plaisir, mais
ce n'est pas grave. Je tâcherai de vous honorer à nouveau
dignement, si vous le souhaitez. Sans vous souiller, bien sûr "
Elle me fit d'une voix douce et amoureuse:
- " Je me fiche de ton plaisir sexuel. Ton seul plaisir doit être
le mien. Moi, je n'ai plus envie, tu m'as épuisée. Je te
demande juste: veux-tu me faire encore l'amour, oui ou non? " Je
ne voyais pas du tout où elle voulait en venir. Je me demandais
même si elle le savait elle-même:
- " Puisque vous semblez vous soucier des souhaits de votre esclave,
la réponse est oui. Mille fois oui. Je vous désire terriblement.
" Elle afficha un sourire radieux, mais avec un éclat cruel
dans le regard:
- " Tu sais que ce n'est pas bien de désirer sa maîtresse
comme n'importe quelle esclave comme toi
Je ne peux pas laisser
passer ça. Tu comprends, j'espère? " Là, j'avais
compris où elle voulait m'amener. Si j'avais dit non, sa réponse
aurait sûrement été à peu près la même,
mais pour une raison opposée. Elle n'avait besoin d'aucune raison
pour me punir, mais invoquer un motif inique était bien plus esthétique.
Elle avait toujours la voix douce et câline:
- " Baisse ton pantalon et allonge-toi sur la table. Sur le ventre,
bien sûr " Elle s'éclipsa dans la cuisine comme je débarrassai
la table et baissai mon pantalon. Je baissai également mon slip,
ça allait de soi, et m'allongeai sur la table. Elle était
trop courte et m'obligeait à me maintenir en équilibre à
bout de bras. J'entendais ma maîtresse chantonner dans la cuisine
en s'affairant aux fourneaux: on aurait dit Carole
C'est moi qui
rends les femmes si joyeuses? Ce serait bien
J'attendais. Je suivais des yeux un
insecte qui se promenait sur le plancher. Diane reparut après un
bon moment et je fus tiré de mon safari entomologique par un coup
violent sur mes fesses: je reconnaissais le bruit et la morsure de la
cravache. À chaque nouvelle punition, j'avais l'impression qu'elle
appuyait un peu plus ses coups. Elle m'en infligea une vingtaine, puis
elle s'agenouilla derrière moi. Elle me caressa la croupe et embrassa
mes marques, exactement comme je lui avais fait. C'est vrai que c'était
très bon
Après l'effort, le réconfort
Elle glissa sa main entre mes cuisses
et me masturba quelques instants, doucement. Mais elle serrait sa main
très fort et me faisait assez mal, à me faire gémir.
Elle termina par un baiser sur mes fesses meurtries et se releva:
- " Je vais te mettre ton plug à présent. Avant, je
vais te montrer comment l'enlever. Tu ne dois pas y toucher toi-même,
sauf en cas d'urgence. Je compte sur ta loyauté pour ne pas en
abuser. De toute façon, tu n'as rien pour le regonfler, et je te
punirai à chaque fois que tu l'auras enlevé. Sauf si je
t'en donne l'autorisation, ou Denis, bien sûr. Je verrais avec Carole
si elle veut bien te surveiller. " Elle me montra la petite valve
à dévisser. Je ne savais pas si j'y arriverais tout seul.
Diane me lubrifia copieusement. Le
plug, même dégonflé, était assez gros tout
compte fait. Elle l'a gonflé par paliers, le temps que j'épouse
sa forme. Pendant ce temps, elle partait chantonner dans sa cuisine. Ça
sentait bon
Arriva un moment où ça devint trop douloureux.
Elle le dégonfla un peu, le débrancha puis me mit une grande
claque sur mes fesses meurtries:
- " Allez, debout! Laisse-moi, je t'ai assez vu. Repasse après
manger pour que je te l'enlève. Denis t'essaiera pour son dessert.
Il n'est pas au courant, ça lui fera une surprise. Tu passeras
par l'office et tu te prépareras pour ne pas qu'il te voie. Tu
mettras la tenue de ton choix, et tu te laisseras prendre sans bouger,
comme il aime. Une dernière chose: si tu t'inquiètes pour
heu
la ventilation naturelle de ta tuyauterie, sache que tout est
prévu. Ton plug est équipé d'un clapet spécial.
Allez, file! " Elle m'embrassa passionnément et me donna une
dernière claque sur les fesses, comme à regrets. Je voyais
bien qu'elle m'aurait bien gardé encore un peu
Je regagnai la maison, et le soleil
au zénith m'assomma. Le plug me faisait un peu tortiller de la
croupe; J'affectais toutefois de conserver une posture mâle et digne,
d'autant plus que je croisais ma voisine d'en face, Juliette Delcausnes,
une brave femme de presque soixante ans. Elle devait revenir de la messe,
bien qu'il fût déjà midi moins le quart. Nous étions
samedi, mais avec la diminution du cheptel évangélique,
il n'y avait pas assez de prêtres pour officier tous les dimanches.
Elle avait revêtu sa panoplie chatoyante de veuve sicilienne: il
faut dire qu'elle est d'origine italienne. Du sud, même.
Son vrai nom est Giulietta Qualguarzini.
Elle est arrivée en France dans les années soixante-dix
avec son fiancé qui l'a quittée pour une blonde au Q.I.
de quatre-vingt-quinze D quelques mois plus tard. Seule, sans argent,
jolie -elle l'est toujours- elle s'est vite fait épouser par un
jeune du pays, Roland, qui ne l'est plus maintenant. Enfin, il est toujours
du pays, mais il n'est plus jeune
Il vit sa vie et la trompe allègrement.
Elle, elle s'est réfugiée dans un bénitier. Je me
souviens, enfant -elle était déjà ma voisine- nous
allions souvent goûter avec quelques camarades chez elle avec son
fils et ses filles. Lui était de mon âge, les filles étaient
beaucoup plus jeunes. Elle nous gâtait, et nous parlait d'une voix
douce, enjolivé par son accent italien. Nous, ingrats, l'avions
surnommé " la mère belle conne " à cause
de son nom, bien sûr. Et aussi parce qu'elle était belle
et passait tout à tout le monde. Elle parlait très bien
le français, sa maman était de Nîmes. Elle a été
mon premier sujet de masturbation: elle me charmait par sa voix angélique,
ses manières douces, sa poitrine et sa croupe généreuses.
J'ai répandu quelques verres de ma semence juvénile en pensant
à elle
Je lui fis un grand geste de la main:
- " Bon giorno, Giulietta! " Elle adorait quand je lui parlais
en italien, bien que venais de débiter la moitié de mon
vocabulaire. Elle me répondit avec un grand sourire:
- " Bon giorno, Lucas! " Je lui fis la bise, comme depuis vingt-cinq
ans. Elle m'aimait bien, j'ai toujours eu des petites attentions pour
elle. C'était ma première amoureuse
Et elle m'avait
sauté au cou quand je suis revenu m'installer ici. Je lui demandais,
inquiet:
- " Dites donc, le curé fait des heures sup, ou il vous a
enfermée dans le confessionnal? " Elle rit. J'adore son rire:
On dirait la cascade d'un ruisseau.
- " Non, j'ai papoté avec des amies. On s'organisait pour
l'entretien des tombes du cimetière. Il y en a beaucoup à
l'abandon, tu sais? "
- " Oui, je sais
La mienne, d'abord. Moi, j'ai horreur des
cimetières. D'ailleurs, je me demande si j'irai à mon enterrement
" Elle rit encore, mais me gronda:
- " C'est pas bien de se moquer des morts. Ils n'ont que nous pour
se distraire. "
- " Bof, pour moi, un mort, c'est mort. Il est recyclé et
sert de terreau pour de nouvelles pousses. "
- " Tu ne crois pas en Dieu, à la vie éternelle? "
- " Ça n'a rien à voir. Dès qu'on est mort,
on cesse d'exister. Sur cette terre, c'est sûr. Après, les
paris sont ouverts. " Elle n'aimait pas que je mette ses croyances
en doute. Elle changea de sujet:
- " Mon mari est parti au banquet des chasseurs. J'ai le temps. Tu
viens boire un petit verre à la maison? J'aurais quelque chose
à te demander. Tu sais tout faire
" C'est sûr,
je suis le roi des bricoleurs. Heureusement que Carole n'était
pas présente, elle aurait bien ri
- " Avec plaisir. Mais pas longtemps, Carole va m'émasculer,
sinon. Elle est jalouse, surtout d'une belle femme comme vous... "
Elle rit en m'ouvrant la porte:
- " Tu exagères! Je ne suis plus aussi belle qu'avant
" Elle me tira une chaise pour que je m'asseye dans sa cuisine. Je
me jetais à ses genoux:
- " Ti amo, ma bella ragazza! " Elle rit de plus belle. Depuis
mes nouvelles expériences, j'avais pris beaucoup d'assurance et
j'étais devenu beaucoup moins timide. Je me laissais même
à lui confesser mes lointains péchés de chair par
contumace à son encontre - bien que les derniers n'étaient
pas si vieux que ça, après tout
Je m'asseyais, comme
elle me servait un petit verre d'une liqueur verte au goût étrange.
Le plug et les coups de cravache se rappelèrent à moi et
je m'efforçai de ne rien en laisser paraître:
- " Il faut que je vous avoue une chose: depuis tout petit, je suis
amoureux de vous. Au risque de vous choquer, je me suis longtemps masturbé
en pensant à vous
" Elle ne riait plus. Je n'aurais
pas dû, j'ai été trop insouciant, et nous étions
gênés tous les deux. Elle brisa le silence, l'air grave:
- " C'est gentil d'avoir pensé à moi, mais pourquoi
tu t'es arrêté? " Elle rit. Quelle comédienne
Elle avait l'air assez coquine, pour une fleur de cimetière
- " J'ai grandi. Et surtout, vos nouvelles activités sont
moins
Heu
appétissantes. Surtout l'uniforme. "
- " Tu sais, j'aime toujours autant l'amour, malgré mon âge
Roland me délaisse. Il a dit qu'il me trouvait fade, sans attrait.
Il préfère aller voir ailleurs. Il paraît -enfin,
c'est sûr- qu'il fricote avec la veuve Chanier. "
- " Vous ne voulez pas le reconquérir? " Elle fit une
moue désabusée:
- " Il n'a pas tort. Je ne me plains jamais, je me laisse marcher
dessus
Il en a marre. La veuve Chanier, c'est autre chose
"
- " Il y a peut-être une solution. Vous avez un magnétoscope?
" Elle eut un sursaut et se leva:
- " Oui! C'est pour ça que je t'ai fait venir. Les couleurs
sont bizarres. Mais pourquoi tu me demandes ça? " Je finis
mon verre, me levai à mon tour et la suivais dans le salon:
- " J'aurais quelque chose à vous montrer... Maintenant que
je sais que vous êtes large d'esprit, ça pourrait vous intéresser.
Et sauver votre couple. "
J'allumais la télé et
le magnétoscope, il manquait la couleur rouge: le câble qui
reliait les deux appareils était partiellement débranché.
Le problème fut vite résolu, et je n'en fis même pas
un commentaire. Je repensais fugacement à l'histoire de la prise
de Denis en souriant
Elle applaudit et me sauta au cou.
J'en profitai pour l'embrasser passionnément en lui caressant les
seins. Elle ne s'est pas débattue, mais dût voir l'enfer
s'entrouvrir. Elle se recula en baissant la tête:
- " Non, il ne faut pas. Je suis mariée. Toi aussi. Ce n'est
pas bien. "
- " N'y voyez pas de mal. J'en avais envie depuis si longtemps! J'ai
appris qu'il ne fallait pas attendre que les choses arrivent, sinon, on
peut attendre longtemps. Vous voyez, vous êtes encore très
désirable. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup que vous me fassiez
une petite gâterie
" J'étais resté sur
ma faim, après l'amour que j'avais fait à Diane. Elle me
gronda:
- " À ton âge? C'est bientôt l'heure de manger!
" Ou elle n'avait pas compris, ou elle jouait la comédie.
Je penchais plutôt pour la deuxième solution: si je lui avais
demandé une pipe, elle m'aurait dit que ce n'était pas bon
pour la santé
Je renonçai, et pris un ton
solennel:
- " Il ne tient qu'à vous de récupérer votre
mari. " Elle tordait ses mains, en proie à un terrible conflit
intérieur.
- " C'est quoi, ta solution miracle? "
- " C'est de changer. Vous changer. C'est ce qui m'est arrivé
il y a quelques jours, et depuis, le bonheur me tombe dessus. Je ne peux
pas vous en dire plus. "
- " Je ne comprends pas tout, mais ça m'intéresse.
" Elle marqua une pause, inquiète: " C'est pas une secte,
au moins? " Je souris:
- "Non, non. C'est tout à fait personnel. Je vais y aller,
maintenant. Je reviendrai avec la cassette, très bientôt.
" Je l'embrassai à nouveau passionnément, et elle se
débattit faiblement. Je sortis rapidement:
- " Ciao, bella! " Elle me fit un petit signe de la main en
souriant. Je venais de lui faire retrouver ses vingt ans, pour quelques
instants d'éternité
Une autre femme chantonnait dans une
autre cuisine: la mienne:
- " Salut ma gallinette des prés! Tu t'en es sortie, avec
tes fauves? " Elle ne m'avait pas entendu arriver:
- " Ah! Te revoilà! Putain, t'as raison, c'est des monstres.
Ils étaient mignons, mais ils se sont énervés parce
que j'allais pas assez vite. Carlos a mordu dans le sac et il est parti
en courant. Tout le monde a suivi et ramassait les morceaux qui tombaient.
T'aurais dû voir ça, c'était tordant: on aurait dit
un match de rugby! " Pour ma part, j'en avais assez vu:
- " Oh, tu sais, moi, le sport
" Elle se rappela qu'elle
m'attendait impatiemment et m'enlaça, d'un air un peu inquiet.
Ses beaux yeux gris, bleus les jours de beau temps, scrutaient mon regard:
- " Alors? " Mon visage se ferma:
- " Alors, c'est la guerre. Diane m'a engueulé et Denis m'a
foutu son poing dans la gueule. " Elle blêmit en s'écartant
de moi, la main sur la bouche:
- " Mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait
" J'éclatai
de rire à la vue de sa mine déconfite. Elle, beaucoup moins:
- " Putain, mais t'es con! Crâne de merde! Ça va pas,
de me faire peur comme ça? " Elle finit par en rire aussi,
mais un peu moins fort, nerveusement. Elle m'implora:
- " Vas-y, sérieux
"
- " Et bien, Diane était malheureuse. Elle a cru que je ne
reviendrai pas parce qu'elle s'était soumise à toi. Ça,
elle a adoré. Elle m'a même demandé d'en rajouter
si tu devais remettre ça. Et elle m'a dit de te faire savoir qu'elle
t'a obéi: elle s'est offerte à Denis toute la nuit. Lui
n'était pas là, mais ils ont bien aimé nos prestations.
Sois rassurée. " Elle l'était:
- " Ouf
Je peux te dire que ça me travaillait pas mal.
Ce matin, au réveil, j'avais le souvenir de m'être bien amusée,
mais petit à petit, tout -enfin, presque tout- me revenait. Là,
c'était les boules
" Elle changea de sujet:
- " Je t'ai vu entrer chez Juliette. Elle avait un problème?
"
- " Oui, des tombes à récurer, un mari à ramener
au bercail, une prise de magnétoscope à renquiller
" Elle rit, les mains sur les hanches:
- " Vache! C'est un boulot pour Superman! T'as fait tout ça?
"
- " Non, tu penses
Juste la prise. Mais j'ai quand même
eu le temps de boire un coup, lui rouler une pelle et lui peloter les
seins
" Elle rit en cassant des ufs:
- " T'es con
" Je la toisai d'un air tout à fait
sérieux:
- " Parole. J'ai fait tout ça. " Elle rit de plus belle:
- " C'est pas vrai! Tu sautes sur tout ce qui bouge! " Je repensais
à Denis:
- " Si ça peut te consoler, il y en a qui sautent surtout
sur ce qui ne bouge pas. " Elle n'avait pas relevé, elle a
dû croire que c'était un jeu de mots fumeux. Elle ne comprend
pas toujours mon humour: C'est dommage, tant de talent perdu pour la postérité
Je me penchais au-dessus des fourneaux pour voir ce que ma géniale
et polyvalente Carole me préparait: Pour toute réponse,
je ne reçus qu'un coup de cuillère en bois entre les deux
yeux:
- " Ouste! Casse-toi! Je t'appellerai. Là, je suis en pleine
création. " Je lui fis un bisou sur la bouche et me retranchais
dans le bureau. Nous étions samedi, aucun de mes collègues
ne travaillait. Je n'avais pas envie de faire exception et allumai mon
simulateur de vol. À nous deux, vilains barbus
Carole m'appela après une mission
réussie -celle avec les pucerons- et deux crashes. Elle se colla
amoureusement sur mon dos, comme à son habitude:
- " C'est prêt, ma petite salmonelle
Excuse-moi de t'avoir
jeté comme ça, mais je voulais te faire une surprise. "
J'éteignis mon ordinateur -j'avais bâclé mon énième
enterrement- l'attirai sur mes genoux et l'embrassai passionnément.
La routine, quoi... Je humai ses odeurs de cuisine sur son tablier et
dans ses beaux cheveux de feu:
- " Ça sent bizarre
On dirait un peu de la cuisine de
fast-food
Non, ça sent la pizza
" Mes yeux s'illuminèrent:
- " Tu as fait de la pizza, ma jolie couperose? " J'adore la
pizza. Je préfère celle de la pizzeria de Nemours où
nous avons nos habitudes, mais la sienne est
mangeable. Elle se
leva en riant:
- " Tu es moins con que d'habitude, mais c'est pas ça
Amène ton gros cul par là, tu verras bien
" Je
la suivis dans la cuisine. Elle me tirait par la main, je ne marchais
pas assez vite à son goût. Ça faisait au moins deux
fois qu'elle me disait que j'avais un gros cul. Je regardais mes fesses
tout en marchant: c'était vrai que j'avais les fesses bien rebondies
pour un garçon
Je m'installai à table, prêt
à me régaler. Quoi que ce fût, ça sentait relativement
bon. Je dis relativement, car il y avait un mélange dissonant d'odeurs
qui irritait mes subtiles narines. Carole me bouchait sciemment la vue
sur ses activités aux fourneaux. Elle se retourna brusquement en
me brandissant une grande poêle sous le nez: l'odeur venait incontestablement
de là. Elle me fit joyeusement, avec une posture de meneuse de
revue -de music-hall, pas de revue cochonne, comme Playboy ou Penthouse:
- " Tadaaa!!! " La poêle contenait une chose rosâtre,
en forme de pancake. Je ne savais pas quoi dire
Ah si:
- " Ohhh! Une pizza Tatin! " Elle rit comme une baleine, c'est-à-dire
avec élégance:
- " Ah! Le gros naze! Tu vois pas que c'est une omelette? Avec le
changement de temps, les poules m'ont fait un paquet d'ufs d'un
coup. C'est tout juste si j'ai pas eu la boîte avec. "
J'aime pas les omelettes
Ça
me soulève le cur. Et je dis ça parce qu'on est à
table
Mais j'aime Carole et je ne veux pas la vexer. Toutefois,
la couleur ne me semblait pas d'origine:
- " Dis donc, elles ont des hémorroïdes, tes poules,
ou quoi? Ça vient d'où, ce rouge? " Pour toute réponse,
elle me servit généreusement. Normalement, donc. Elle se
servit également, goûta avec satisfaction et attendit mon
verdict. Je mâchouillais un bout de sa
chose:
- " Ah ouais, c'est pas mauvais
C'est meilleur que ce que ça
sent
C'est étrange. Vraiment étrange
" Carole
était un peu déçue de ma réaction. Elle avait
cru que j'allais crier au génie, mais c'est toujours comme ça
quand elle se sert de moi comme cobaye: je reste circonspect, c'est plus
fort que moi. J'ai déjà été échaudé
Je continuais ma dégustation.
Je commençais à isoler les arômes, assez forts. La
texture était très agréable, très aérée:
- " Bon
Il y a des ufs
" Carole soupira d'un
air las:
- " C'est un bon début
"
- "
des herbes à pizza, de la tomate
concentrée,
des champignons, et ce goût de dessous de bras, ce doit être
du lait de chèvre. Et c'est très bon, la première
surprise passée. " Je remontais dans son estime:
- " Ah mais bravo! Alors là, tu me scies les pattes. Mais
c'est pas de la tomate concentrée, c'est du ketchup. Tu n'en étais
pas loin. D'ailleurs, je vais appeler ça une omelette au ketchup.
" Elle se releva pour servir les pommes de terre rissolées
pendant que je m'occupais de la salade et du vin. En fin de compte, le
temps que mes papilles s'habituent, et le tout ensemble, j'ai trouvé
ça très bon. J'en ai même repris, c'est pour dire...
- " Ma chérie, tu es vraiment une perle, tu me donnes envie
de t'enfiler. " Elle sourit poliment à mon compliment:
- " Je suis désolée, mon amour, mais je crois que tu
me l'as déjà faite, celle-là. " J'étais
consterné:
- " Ah? Ah bon ?... Mon dieu, je vieillis
Je commence à
radoter! "
Ça faisait un petit moment
que j'étais assis, mon plug et mes coups commençaient à
m'indisposer. Inconsciemment, je me trémoussais de plus en plus
sur ma chaise. Carole s'en aperçut:
- " Qu'est ce qu'y a? T'as des vers? " Je la rassurai:
- " Non
des alexandrins, tout au plus
Je me suis pris
encore quelques coups sur les fesses
" Elle était contrariée:
- " Encore! Il va falloir qu'elle se calme, Cruella! " Qu'on
joue avec ton cul, d'accord, mais pas comme ça. Montre. "
Je baissai mon pantalon pour lui dévoiler mes fesses.
- " Ouais, t'es encore bien rouge
Mais c'est quoi ce truc,
encore? " Elle tapotait mon plug du bout du doigt.
- " C'est mon plug, je t'en avais parlé. C'est pour me rendre
plus
accessible. " Elle était songeuse:
- " Ah ouais? Moi, je vois pas l'intérêt. Si j'étais
concernée, je préfèrerais un petit cul bien serré
à un cul visité par un éléphant. Je sais que
ce qui t'excite quand tu me prends par là c'est que tu es obligé
de me forcer un peu pour entrer en moi. Enfin
À moins qu'ils
te rentrent dedans à plusieurs
" Elle n'avait pas tort.
Je me demandais ce qu'allait en penser Denis
J'attrapai une pêche pour mon
dessert:
- " Je finis et j'y retourne. Denis doit être rentré,
il termine à midi. Diane m'a demandé de venir pour le dessert.
" Elle me fit son sourire coquin:
- " Tu vas faire le banana Split? "
- " Presque! Tu n'as qu'à ramener Mélanie, j'essaierai
de revenir assez vite. " Elle prit un air ingénu:
- " Tu n'as qu'à simuler. C'est dingue le temps que je nous
fais gagner quand je simule
"
- " Tu es gentille, mais ça ne marche pas avec eux. "
Un peu, quand même
Je partais rapidement après
avoir embrassé ma chère épouse. Je lui laissais les
corvées culinaires, mais en contrepartie, je faisais le ménage.
Elle faisait ce qu'elle voulait, et si je n'en faisais pas assez à
son goût, elle savait bien me le faire savoir
J'entrais subrepticement par l'office
qui débouchait dans la cuisine. Ils étaient encore à
table, dans la salle à manger attenante au salon. Il fallait que
Denis me laisse le passage: il avait vue sur l'escalier. Heureusement
Diane me vit attendre dans la cuisine: elle débarrassa des assiettes
et vint me retrouver. Elle comprit le problème et attira Denis
dans la cuisine, pendant que je faisais le tour: on avait accès
à l'escalier de deux manières: en passant par la cuisine
ou par un couloir qui menait à son bureau. Je gravis silencieusement
les marches et m'enfermai dans ma chambre. Diane -ou Denis- y avait déjà
monté -mais pas remonté- mon joli petit meuble médiéval.
J'espère qu'ils ne voulaient pas s'en servir tout de suite, j'avais
un programme chargé. J'en avais touché quelques mots à
Diane à son oreille, j'espérais qu'elle aurait compris
Je me plongeais dans les cartons.
Je n'en avais encore pas vu grand-chose. Je jetais mon dévolu sur
la tenue de soubrette, mon plus grand fantasme. Il n'y avait pas de perruque
avec, je pris celle rangée avec la tenue d'infirmière. Malheureusement,
j'avais mes éternels sous vêtements blancs. Ça jurait
trop. Je me rabattais sur la tenue de cuisinière: elle ressemblait
à celle de soubrette, mais blanche à rayures verticales
bleues, une mignonne charlotte remplaçant le petit chapeau blanc.
Je m'apprêtais, mais fis l'économie de ma culotte, de toute
façon plus présentable. Il me fallait de la lingerie d'urgence.
Je tendais l'oreille: ils en étaient
au café. Je descendis doucement. Denis ne me voyait pas, il était
tourné maintenant vers Diane, assis côte à côte.
Je me postais à côté de lui, les mains jointes sur
mon tablier, les yeux baissés. Diane continuait à capter
son attention, d'une voix lascive:
- " Mon chéri, tu as aimé, cette nuit, la façon
dont je me suis offerte à toi, entièrement soumise? "
- " Oh oui, ma zibeline
Bien que j'aurais aimé un peu
plus de fantaisie, et que tu te sois vraiment donnée entièrement.
Tu sais ce dont j'ai vraiment envie
" Eux aussi usaient de
petits noms amusants. Elle raffermit le ton, tout en restant sensuelle:
- " Tu sais qu'il en est hors de question
Essaie de te contenter
de ce que je te donne de bon cur. D'ailleurs, j'ai un cadeau pour
toi. Il t'attend. " Elle donna un coup de menton dans ma direction.
Je ne vis pas la réaction de son époux, je regardais mes
pieds. Par contre, sa voix étranglée par l'excitation ne
trompait pas:
- " Mmm
Qu'elle est sexy, comme ça
"
- " Et toute à toi. Je l'ai préparée pour ton
plaisir. Viens ici, Alicia. " Je me plaçais entre eux et Diane
s'écarta un peu pour me laisser la place. Denis releva mon menton
pour admirer mon visage:
- " Tu es vraiment jolie
" Il m'embrassa en glissant sa
main sous ma robe. Il aimait bien mon sexe, mais ne l'avait encore que
caressé.
Il dégrafa son pantalon. J'allais
m'agenouiller mais Diane retint mes hanches:
- " Non. Penche-toi. " Je m'affairais sur le sexe de Denis.
Elle ouvrit ma croupe pour dégonfler mon plug en un bruit d'air
qui éveilla la curiosité de son mari. J'en éprouvai
un grand soulagement, il commençait à me peser.
Elle vérifia mon état
du bout de ses doigts et me retira de son époux:
- " Va t'allonger sur le canapé. Et fais comme je t'ai dit.
Fais-nous plaisir. " Je suppose qu'elle faisait allusion au penchant
morbide de Denis. Je m'écroulai d'un coup sur le sofa, foudroyée,
le bras droit pendant au sol, la tête sur le côté.
C'était mon meilleur jeu de scène quand je faisais du théâtre:
les morts en tout genre, violentes de préférence. Je ne
sais pas si mon improvisation était la bienvenue, mais Denis tournait
déjà autour de moi comme un vautour. Il prit ma main qui
retomba, inerte. J'avais les yeux fermés, je ne pouvais que deviner
ce qui se passait. Il se débarrassa fébrilement de ses vêtements,
s'agenouilla à côté de moi et m'embrassa, en forçant
le passage avec sa langue. Il me caressa le visage et frotta ma main sur
son sexe bien dur. Je sentais ses doigts pénétrer ma bouche
et écarter mes mâchoires. Je les laissais dans la position
qu'il avait choisie, laissant un filet de salive s'écouler sur
ma joue. Il attira ma tête au bord du canapé et pénétra
ma bouche ouverte. J'essayais de ne pas l'irriter avec mes dents, sans
toutefois esquisser le moindre mouvement, sauf quand je le sentais trop
profondément. Là, je n'y pouvais rien, c'était un
réflexe, mais je ne crois pas qu'il s'en rendait compte. Diane
s'était rapprochée et devait lui caresser les épaules.
Elle n'aimait pas servir de support aux fantasmes de son mari, mais tout
me laissait à penser qu'elle prenait un grand plaisir à
y participer. Ça devenait un peu glauque, mais tant qu'on fait
de mal à personne
- " Je l'ai tuée pour toi.
Elle se refusait à toi, cette mijaurée
Maintenant,
tu peux lui faire les pires outrages, elle ne pourra plus se plaindre.
" Diane soupirait profondément. Elle était plutôt
émoustillée par notre jeu. La connaissant, elle devait se
caresser
Denis sembla apprécier la participation de son épouse
dévouée: Il jouit brutalement en moi et se retira assez
rapidement. Je restais la bouche ouverte, bavant abondamment sur le canapé
en cuir. Je n'avalai pas, bien sûr
Diane fut séduite
par la scène que j'offrais et me pris en photo. Elle nettoya ensuite
et me plaça une serviette de table sous la joue.
Je laissais un peu de lumière
filtrer entre mes paupières. Je voulais quand même voir ce
qu'ils faisaient autour de moi. Elle embrassa son homme ave passion:
- " Alors, mon chéri, c'était bon, comme ça?
" Denis était éperdu d'amour:
- " Oh oui, ma chérie! C'est le plus beau cadeau que tu m'aies
fait, après la nuit dernière, bien sûr. Je croyais
que mon vice te choquait
"
- " Disons que je n'apprécie pas la place du mort. Tu pourras
me faire la même chose quand je serais raide. Ce sera mon cadeau
d'adieu. " Il rit:
- " Je ne crois pas que j'aurais le cur à ça
Et puis, je ne suis pas pressé. Dis, c'est quoi, le truc que tu
lui as enlevé? C'est ça, ton plug dont tu me parlais? "
- " Oui. Je lui ai mise ce matin. Je me suis dit qu'une morte ne
devait pas opposer trop de résistance... Tu devrais rentrer dedans
comme dans du beurre. Dès que tu en auras de nouveau envie, bien
sûr
" Il semblait un peu déçu:
- " J'aime bien forcer un peu mon passage, quand même. Du moment
qu'elle ne bouge pas
" Diane embrassa de nouveau Denis en caressant
fiévreusement son sexe humide, et rapidement revenu en érection.
Il avait d'étonnantes facilités pour récupérer,
d'après ce que j'ai pu en voir jusqu'à présent...
Et un solide appétit. Il releva ma robe courte et caressa mes fesses.
Je sentais qu'il parcourait du doigt les marques rouges qui les zébraient.
Diane commenta:
- " Oui, elle m'a encore obligée à la punir. Elle a
avoué qu'elle me désirait et qu'elle voulait me faire l'amour
Quelle effrontée
" Denis ne partageait pas trop les
goûts de son épouse:
- " Vas-y doucement, tout de même. Un coup par-ci par-là,
d'accord, mais pas trop souvent. Je sais que tu prends ton pied comme
ça, mais ralentit un peu. Moi, je la veux surtout pour le sexe.
" Elle fit de la petite voix d'une fillette prise en faute:
- " D'accord, je le ferais plus. Enfin, moins souvent. Moi aussi,
j'adore le sexe avec elle, tu sais... " Denis s'allongea sur moi
et me pénétra très facilement. Trop facilement. Il
ressortit après une dizaine d'allées et venues et en fit
part à Diane:
- " Elle est trop ouverte, c'est trop facile. La prochaine fois,
ce sera pas la peine. Je l'ai forcée, avant-hier, j'ai adoré.
" Diane était triste et déçue:
- " Je suis désolée, j'ai tout fait rater
"
Il l'embrassa:
- " Mais non! C'est bon quand même
Et ton geste me touche
beaucoup. Si tu veux, on va faire l'amour. Ça m'a donné
très envie de toi, tu sais... Mais cette fois, pour te montrer
que je t'aime et pour te remercier de tout ce que tu as fait pour moi,
c'est toi qui diriges. " Elle semblait enchantée:
- " Oh oui! Moi aussi, j'en ai très envie! Mais va te laver
avant. Je ne veux pas passer après elle. Surtout avec ce que tu
lui as fait.. " Denis s'étant absenté, Diane en profita
pour refaire quelques clichés avec mes fesses dénudées.
J'étais toujours morte... Elle me glissa à l'oreille:
- " Tu ne bouges pas d'un cheveu jusqu'à ce qu'on redescende.
J'essaierai de faire vite. J'ai appelé une copine qui tient une
boutique de lingerie, elle nous attend à trois heures et demie.
À tout de suite
" Denis était sorti de la salle
de bain, à l'étage. Elle courut le rejoindre en montant
les escaliers comme une dératée, une vraie gamine. L'amour
donne des ailes
J'étais heureuse de servir de ciment à
leur couple.
Je repensais à Carole: je lui
avais dit que je rentrais tôt, je crois que c'était raté.
Je commençais à somnoler quand j'entendis l'orgasme tonitruant
de Diane. Celui de Denis portait moins, sa voix étant plus grave.
Quelques minutes plus tard, ils étaient redescendus, enlacés,
et m'admiraient, figée dans une mort provisoire. Denis était
sous le charme. Il faut être un peu pété du casque
pour s'émouvoir devant un corps profané de la sorte, mais
enfin, c'était son trip, et j'avoue que ce nouveau rôle ne
me déplaisait pas. Au moins, ce n'était pas fatigant. Diane
commentait:
- " Tu vois, elle est restée comme tu l'as laissée,
ouverte et soumise. Elle a encore la bouche pleine de ta semence
" Denis eut un frisson:
- " Arrête, chérie, je crois que je vais encore en avoir
envie. " Il me tapota les fesses, rabattit ma robe et me caressa
la joue:
- " C'est bon, Alicia, c'est terminé, tu as merveilleusement
bien joué ton rôle. Je t'aurais bien prise, mais je ne te
sentais pas assez à mon goût. J'espère que tu ne m'en
veux pas pour ça
" Je me relevai et ravalai ma salive
-entre autres - et repris ma posture soumise.
- " Non, maître, je suis heureuse de vous avoir satisfait.
" Il me toucha l'épaule:
- " C'est bon, tu peux aller te changer " Diane l'arrêta:
- " Pas tout à fait. Essaye de t'habiller décemment,
je t'emmène en ville. On va faire du shopping. Et dépêche
toi. " Je montais me changer. Après un brin de toilette, je
remis les vêtements que je portais lors de ma première sortie
au " Lolitas ", ma culotte brodée, mon soutien-gorge
rembourré et les escarpins noirs. Je gardai la perruque noire.
Je retouchai mon maquillage -Diane
ne m'a plus fait de remarque à ce sujet, je devais me débrouiller
suffisamment bien à son goût. J'allais redescendre mais elle
fit son entrée:
- " Dis, au sujet de nos achats
Ça me gêne de
te demander ça, mais j'attends une rentrée d'argent. Ça
te dérange pas de m'en avancer un peu, en attendant? " Je
la pris par la taille:
- " Tu plaisantes, c'est pour moi, je paye. C'est déjà
bien que tu t'en occupes avec moi
" Elle regarda ma tenue:
- " C'est gentil
Tu es pas mal, comme ça, les jambes
nues
Je vais te donner une veste en lin, ça fera plus habillé.
J'espère qu'elle t'ira
"
- " À vrai dire, je te l'ai déjà piquée,
quand je suis sortie. J'espère que tu ne m'en veux pas
"
Elle rit:
- " Mais non, tu as bien fait! Allez, on y va
" Elle attrapa
sa veste et me la tendit. Je lui donnai mes papiers, je n'avais pas mon
sac à main.
J'avais failli oublier Carole:
- " Il faut que j'appelle mon épouse, elle va m'attendre.
Je peux? "
- " Bien sûr! Je t'attends dans la voiture. " J'appelai
donc Carole:
- " Désolé, chérie, mais je ne serais là
que vers cinq heures
"
- " T'inquiètes pas, j'ai eu Mélanie, elle est à
fond dans son ménage et elle était en pleine discussion
avec Paul. Elle est vachement intéressée et elle m'a dit
qu'elle viendrait vers quatre heures et demie. Moi, je dois préparer
mes affaires pour demain matin. Te biles pas, et amuse-toi bien. Et fais-nous
d'autres films rigolos! "
- " Je suis en plein tournage. Je fais la nature morte
Je t'expliquerai.
Bisous! Je t'aime
"
- " Moi aussi je t'aime, mon choupinou
Beaucoup. Bisous
"
Diane conduisait l'Audi, vite et mal. Elle me faisait un peu peur
Elle m'expliqua ce qu'elle avait projeté:
- " Quand j'avais ma petite échoppe d'antiquaire, en ville,
j'avais pris l'habitude de manger avec une voisine commerçante,
qui, elle, faisait dans la lingerie. Nous nous sommes liées d'amitié,
mais depuis, je ne l'ai pas revue. Il faut dire que je ne suis pas une
cliente assidue de ce genre de boutique, tu as pu t'en rendre compte
Je me suis souvenue d'elle, et je l'ai rappelée. Je lui ai exposé
notre problème, elle m'a dit qu'elle était fermée,
en vacances, que c'était calme en ce moment, mais qu'elle voulait
bien nous recevoir quand même. C'est pour ça que je me dépêche,
je ne voudrais pas la faire attendre. "
- " Tu avais une boutique en ville? "
- " Oui, jusqu'à l'année dernière, à
peu près. Mais j'étouffais, entre mes bibelots. Ma nouvelle
activité est bien plus lucrative, et plus plaisante. De toute façon,
je n'avais plus la patience d'attendre les clients. Je préfère
leur sauter dessus. " Je la regardais d'un air amusé. Elle
se justifia, se rendant compte de l'ambiguïté de ses propos:
- " C'est une image
Toi, tu n'es pas une cliente
"
Nous arrivions, juste à l'heure: ce n'était pas la peine
de tutoyer les fossés... Avant de descendre, Diane posa la main
sur ma cuisse:
- " Maintenant, fais-moi honneur. Reprends ton rôle d 'esclave
devant mon amie. Je lui ai expliqué qui tu étais vraiment,
et le rôle que tu jouais. Tu l'appelleras " madame ",
lui répondras, mais sans plus. Si elle t'importune trop, je serai
là. Allons-y, c'est encore à cinq cents mètres. "
Dans la rue, je pris une allure relativement normale. Pas question de
marcher les yeux baissés, les mains jointes
La boutique de
lingerie -Sulfura, tout un programme- était fermée.
Nous poireautions depuis dix bonnes
minutes quand une femme d'une quarantaine d'année, genre Bobi -bourgeoise
bimbo- arriva sur nous. Elle était très snob et maniérée,
on aurait dit un travelo de boulevard
Beurk. Elle fit la bise à
Diane, en essayant de ne pas se salir. On aurait pu croire qu'elle faisait
la bise à un éboueur maghrébin* venu pour les étrennes.
Quelle copine
Je l'aurais bien envoyée chez Tata Gisèle
pour une rééducation anale intensive
Elle s'appelait Hélène.
Elle jeta un il curieux sur moi, et fit d'un air dédaigneux
et supérieur -à vrai dire, le seul que je lui aurais connu:
- " C'est ça, ta
chose à habiller? " J'avais
déjà envie de claquer cette connasse. La retourner contre
le mur et lui composter l'opercule. Mais je suis une Gentlewoman
Diane me présenta:
- " Oui, elle s'appelle Alicia. Elle a besoin de lingerie. Beaucoup
de lingerie. " La requine sourit de toutes ses dents et se dit qu'elle
ne s'était pas dérangée pour rien: elle pourrait
rester une semaine de plus à Saint Barth
Elle devint tout de suite plus sympathique,
à titre commercial, bien sûr. Elle ouvrit le rideau de fer
au minimum pour bien signifier que ce n'était pas vraiment ouvert,
alluma la lumière et referma la porte à clé. Comme
beaucoup de boutiques de ce genre, la vitrine ne laissait pas apparaître
l'intérieur de la pièce, juste quelques modèles exposés.
D'ailleurs, ils avaient tous étés retirés pendant
la fermeture. Je me tenais en position d'attente, comme me l'avait enseignée
ma maîtresse. Hélène s'enquit de mes goûts:
- " Qu'est ce que mademoiselle recherche exactement? " Diane
répondit pour moi:
- " Je voudrais deux collections identiques, une en noir et une en
blanc. Il nous faudrait donc une guêpière, un porte-jarretelles,
des bas - plusieurs modèles, des culottes, des soutiens-gorge sexy,
à balconnets, rembourrés si possible. Elle a une petite
poitrine, on peut la rembourrer beaucoup? " Eh bien, je comprends
pourquoi elle m'avait demandé une avance
- " J'ai des prothèses en silicone à placer sous les
seins, c'est ce qu'on fait de mieux dans le genre, question sensations
et discrétion. On peut gagner deux bonnets, mais si je puis me
permettre, mademoiselle a déjà de jolis seins
"
Diane ne me laissa pas longtemps profiter du compliment:
- " Ils sont déjà rembourrés. "
- " Ah
Il faudrait que mademoiselle se déshabille pour
que je prenne ses mensurations
" Son obséquiosité
de croquemort commençait à me taper sur les nerfs
Je me déshabillai complètement, et me tenais nue devant
elle. Elle avait arboré un sourire moqueur en lorgnant le cur
brodé sur ma culotte, mais il s'était figé quand
elle en vit le relief et ce qu'il signifiait. Diane n'avait pas dû
tout lui dire, à mon avis, et sa courroie de transmission patinait:
- " Ah! Mais
Mais
Je vois que vous êtes un homme!
Ça ne va pas du tout! Ce
Ce n'est pas une maison de pervers,
ici! " Diane s'énerva:
- " Sers-nous, et ne fait pas ta chaisière outragée!
Ne regarde pas entre ses jambes. Avec les horreurs que tu m'as racontées,
ça te va bien! " Chouette! Des secrets graveleux! J'adore!
Hélène prit mes mesures
-en détournant les yeux de mon sexe monstrueux- et nous guida vers
plusieurs modèles, après m'avoir laissé me rhabiller
avec soulagement. Elle avait une grande collection, et Diane me laissa
choisir. Ce fut assez long, mais nous avions fini par faire notre choix:
nous avions les mêmes goûts. Je sortis de ma réserve
pour demander à Hélène:
- " Vous auriez la même chose pour Diane? En noir, uniquement.
" Diane cria:
- " Mais non, t'es fou! Tu vas te ruiner! "
- " Pas fou. Folle. Ça me fait plaisir. Pense à Carole,
comme elle était désirable dans sa guêpière.
Pense aussi au plaisir de Denis, quand il te verra dans ta tenue sexy
" Hélène reprit son sourire moqueur. Elle devait imaginer
ma grosse maîtresse boudinée dans sa belle lingerie
Diane céda. Elle n'avait pas trop lutté, quand même.
Elle devait en avoir un peu envie:
- " Bon, d'accord, mais c'est une folie. "
Diane se retrouva en culotte, seins
nus -elle n'avait toujours pas de soutien-gorge. Hélène
prit ses mensurations -elle avait tiqué en voyant les marques bleues
qui dépassaient de son slip, et partit en réserve chercher
notre bonheur : les tailles peu usitées n'étaient pas en
rayon. Elle revint, les bras chargés de paquets:
- " J'ai tout, mais pas les bas classiques, je suis en rupture. Je
te mets des coutures à la place? " Je répondis à
la place de Diane:
- " Oh oui! J'adore ça! C'est diablement sexy, les bas coutures!
Mettez m'en aussi, mais que des noirs. " Hélène me
fit un sourire mi-amusé, mi-dédaigneux, d'un air de dire
" n'importe quoi
" Tu penseras à nous quand tu
te feras griller les miches sous les tropiques, conasse
Ce coup-ci, on avait tout. Hélène
nous fit un prix d'amie. Heureusement, ce n'est pas donné, ces
petites choses. Il y en avait pour mille deux cent soixante-quatorze euros.
Avec la remise, je m'en suis sorti à mille cent soixante euros.
Hélène me fit la bise, et s'excusa. Cela aurait été
dommage de froisser une si bonne cliente
Après tout, c'est
moi qui ai payé. Elle était même agréable:
- " Excuse ma réaction -je peux te tutoyer? - mais j'étais
loin de me douter que tu étais un garçon. Tu es vraiment
très jolie. Tu peux passer quand tu veux, pour jeter un il
sur les nouveautés. Je fais aussi des défilés de
lingerie pour mes meilleures clientes. N'hésite pas! Rappelle-moi
en septembre, j'en ai un de prévu. C'est très sympa. Bien
sûr, tu pourras venir aussi, Diane
"
Malgré
ton gros cul.
Nous laissions là Hélène
à son rideau de fer, et regagnions la voiture, chargées
de paquets. Ce n'était pas bien lourd, d'autant plus que j'avais
été soulagé de plusieurs centaines d'euros. Une fois
dans l'Audi, Diane m'embrassa passionnément. Un passant se retourna
en nous voyant et manqua de se manger un réverbère.
- " Merci, mon amour
Je saurais te récompenser. Je te
dirai tout à la maison. "
Elle roulait encore plus vite, mais
aussi mal. Il était cinq heures moins le quart: le temps passe
vite quand on s'amuse
Je brûlais de questionner Diane sur
son amie:
- " Dis-moi, c'est quoi, son secret rigolo, à la belle Hélène?
" Elle serra nerveusement son volant :
- " C'est pas joli-joli. Rien d'officiel, mais il y a quelque temps,
je ne sais pas si tu t'en souviens, il y a eu un scandale ici. Une histoire
de ballets roses. "
- " Non, je ne m'en souviens pas. Je ne devais pas être déjà
là. "
- " Eh bien, elle aurait reçu des messieurs, et même
des dames avec des petites filles dans sa boutique. Elle s'occupait de
leur trouver de la lingerie fine. Pauvres gamines
À mon avis,
elle n'y voyait que le côté financier. Elle faisait payer
le prix fort, vu les tailles. Elle s'était vantée d'avoir
amassé un joli pactole. Je ne l'ai plus entendue après la
publication du scandale, mais elle n'a pas été inquiétée.
Je ne crois pas que le fait de vendre de la lingerie à des enfants
soit répréhensible. À part ça, comment tu
la trouves, ma copine Hélène? " Je lui fis un sourire
en coin:
- " Je peux être grossière? " Elle rit:
- " C'est à ce point? "
- " Assez, oui. Moi, j'étais un travelo pathétique
jusqu'à ce que je sorte ma carte bancaire, et toi, sans vouloir
te vexer, une grosse qui se croit et veut être sexy. " Je n'aurais
pas dû dire ça. Elle me demanda tristement:
- " C'est ce que tu penses aussi? "
- " Mais non, bien sûr que non! Denis et moi adorons tes formes
épanouies! Et j'oubliais Carole. Elle est carrément dingue
de toi. " Là, je m'avançais peut-être un peu...
Elle était rassurée:
- " Ah bon
Parce que je suis pas un canon. Je serais même
plutôt du genre boulet
"
- " Arrête de te rabaisser. Pense à l'amour que je t'ai
fait ce matin. J'en ai encore tout mon désir pour toi dans les
bourses. " Elle me caressa le genou:
- " C'est vrai que tu n'as pas joui
Je m'occupe de toi en rentrant.
"
- " Ce n'est pas la peine. Seul votre plaisir compte pour moi, maîtresse.
" Elle me caressa avec plus de fougue:
- " Quand je t'ai embrassée, je t'ai dit que j'allais te récompenser.
Tu verras. Maintenant, tu te tais jusqu'à la maison. Obéis.
" Ce n'était pas plus mal ainsi: Elle aurait une chance de
rester concentrée et d'éviter les platanes.
À suivre dans "
La carotte Nantaise 13: Surprise sur prise. "
* En Inde. Ne pas confondre avec la ville homonyme du Pakistan.
** Contrairement à elle, j'ai
un immense respect pour tous ces humbles travailleurs.
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