Histoires Des Invités

 

La Carotte Nantaise 16

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 16: SEVICES A LA CARTE.


L'horloge de l'église sonna la demie. Je regardai ma montre, mais Juliette me devança :
- " Oh ! Mais il est déjà Onze heures et demie ! Avec tout ça, je n'ai pas vu le temps passer. " Un frisson me parcourut l'échine, brûlante à cause des coups de martinets :
- " Bon sang*, je dois partir ! Il faut que je passe chercher une de mes maîtresses à Nemours ! " Elle rit en secouant la tête :
- " Dis donc, tu es un vrai coq ! Avec une bien jolie basse-cour ! "
- " Oh, je fais aussi la poule, mais vous l'avez vu sur la cassette... J'aurais bien fait de vous ma maîtresse d'honneur, mais je respecte votre couple. Cela dit, si un jour, ça vous tente, on pourrait faire l'amour devant votre mari attaché au pied du lit… " Elle gloussa, mais je voyais bien que cette idée la troublait au plus haut point. J'allais la quitter quand un détail me sauta à l'esprit :
- " Ah, mais ça ne va plus ! J'ai complètement oublié que Carole avait pris la voiture. Ça m'embêterait d'y aller en scooter… " Elle comprit ce que je lui demandais avec mes yeux de chien battu et me fit en souriant :
- " Ça va, j'ai compris… Tiens, voilà les clés et les papiers de ma trottinette. Ne la casse pas, elle est vieille, comme moi… " Je lui fis la bise :
- " Mais elle a encore un bon moteur, comme vous ! Vous mangez seule, au fait ? " Elle regarda le sol en le frottant du pied :
- " Oh ! Tu sais, à mon âge, on picore… "
- " Ça vous dirait de manger avec nous ? " Son visage s'illumina :
- " Ah ? Oh oui, mais je ne voudrais pas gêner… "
- " Au contraire. Et je crois que vous verriez plein de choses intéressantes. Je peux appeler Diane ? Je dois manger chez elle… " Juliette me désigna le téléphone, dans l'entrée. Diane décrocha après quelques sonneries :
- " Oui ? "
- " Salut ma chérie, c'est Luc. Tu vas bien ? "
- " Oh oui… Denis n'arrête pas de me sauter. Je commence à y prendre goût, on dirait… C'est Luc, mon chéri… " Elle parlait à Denis. Je mis le haut-parleur pour que Juliette profite de notre conversation :
- " Denis m'a fait essayer le reste de ma lingerie, et depuis ce matin, je me balade en porte-jarretelles, bas résille et en soutien-gorge. Heureusement, on est sortis faire des courses au marché, sinon… Ohhh ! Chéri ! " Denis devait encore lui faire des misères. La pauvre risquait un arrêt cardiaque :
- " Dis-lui de se réserver un peu pour Alicia ! Dis, je me suis permis d'inviter deux dames à manger… "
- " Ah ? Qui donc ? "
- " Chloé, la fille que j'ai séduite au " Lolitas " -la serveuse, d'ailleurs- et notre chère voisine Juliette… "
- " Juliette ? Elle ne risque pas d'être un peu choquée ? J'ai pas envie de changer nos nouvelles habitudes… " Sa voix était un peu hachée et oppressée. Denis devait la travailler au corps.
- " N'aie pas peur, je viens de la convertir à l'instant. C'est justement pour lui faire découvrir nos pratiques que je me suis permis de l'inviter… " Diane rit, entre deux hoquets :
- " Ohhh… Alors… D'accord, il y… aura assez pour tout le monde… " Elle raccrocha brutalement. Denis avait passé la vitesse supérieure. J'espérais qu'il n'allait pas me la tuer…

Juliette était plutôt gênée, elle l'avait parfaitement entendue :
- " Ils faisaient l'amour ? "
- " On peut appeler ça comme ça, mais je crois plutôt qu'elle se faisait baiser. " À part la vulgarité, elle ne voyait pas la différence :
- " Ah… Dis, j'ai cru t'entendre parler d'une autre fille… "
- " Alicia ? Vous la verrez aussi. "
- " Mais on va être nombreux ! " Je lui fis un sourire malicieux :
- " Oh ! moins que vous croyez… Bien, je vais y aller, Chloé va encore déprimer. Vous voudriez m'accompagner ? "
- " J'aurais bien voulu, mais il faut que je me change et que je me pomponne un peu… "
- " Mais non, restez comme vous êtes ! Remettez votre robe austère, un coup de brosse, et hop ! " Elle me sourit et s'exécuta, mais semblait préoccupée par son apparence un peu rébarbative. Je la rassurai :
- " C'est au naturel que je vous trouve la plus jolie… "

Juliette me laissait conduire. Elle savait que j'étais prudent, et je ménageais sa vieille Renault cinq. De plus, comme Mélanie, elle n'était pas à l'aise en ville. Il était midi dix quand je me suis arrêté devant la boulangerie. Je croyais trouver Chloé devant, à m'attendre sur le trottoir… Elle sortit et se pendit à mon cou quand je posai la main sur la porte de son échoppe, vêtue d'une jolie robe d'été très échancrée sur son décolleté ravageur. J'avais l'impression qu'elle avait toujours le même soutien-gorge...

Elle devait me guetter :
- " Ah ! Mon chéri ! Comme il me tardait de te voir arriver… Je guettais ta grosse voiture, je ne savais pas que tu allais venir dans un tas de boue… Tiens, tu es venu avec ta mère ? " Je ris :
- " Non, c'est une voisine qui m'a aimablement prêté " son tas de boue " comme tu dis, et à qui j'ai offert de m'accompagner. Mon épouse est partie avec notre bagnole, et ma mère est en Australie. D'ailleurs, ma grosse voiture, c'est celle de mon charmant " mari." Elle poussa un gros soupir :
- " Oufff… Quelle histoire… Tu m'emmènes au restau ? Il faut que je repasse à la maison pour me changer. "
- " Non. On mange chez ma maîtresse et son mari. Ils pourront te juger, comme ça. " Elle se rembrunit :
- " Je croyais cette histoire terminée, et qu'on pouvait s'aimer comme avant… " Je l'embrassai :
- " Ne t'inquiètes pas : quoiqu'il se passe, je t'aimerai encore. " J'allai reprendre le volant, mais Juliette descendit en me faisant en aparté:
- " Montez derrière, je vais conduire. Vous pourrez parler tranquillement, comme ça… Bien que ça me choque un peu que tu fricotes avec une autre femme que la tienne… " Je lui fis d'un air goguenard :
- " Parce que vous ne fricotez pas avec un homme marié, vous ? " Elle n'a plus rien dit.

Chloé me serra dans ses bras en poussant un gros soupir, l'air préoccupé : mes agissements étaient un peu trop complexes pour son petit cœur, et elle ne savait plus quoi penser. Je lui fis un gros baiser d'amour pour dissiper ses craintes. Elle me sourit et me dit en ouvrant son sac :
- " Dis, j'ai jeté un œil sur les papiers que tu m'as donnés. Je n'ai pas tout compris, mais ça a l'air fichtrement intéressant. Ce qui me gêne, c'est que tu te trimballes dans une vieille Renault cinq, conduite par ta voisine. Avec tout ce que tu dois gagner, tu devrais te balader en Rolls ! " Je ris :
- " Tu as raison, sauf sur un point : tu dis que je devrais, moi, je dis que je pourrais. C'est pas pareil... J'ai pris le parti de vivre modestement, de ne pas faire de vagues pour attirer la convoitise ou les soupçons. Je travaille très peu, et je mets beaucoup d'argent de côté pour mes vieux et mauvais jours. Mais je te montrerai où et comment je travaille. Et aussi ma maison et mes bêtes. " Elle cria presque :
- " Tu as des bêtes ?! J'adore les animaux ! Quoi comme bêtes ? " J'espérai qu'elle aimait traire les chèvres…
- " On a un âne, deux chèvres et une basse-cour avec poules, canards, oies… D'ailleurs, si tu veux emporter une ou deux oies pour mettre dans ton appart, je crois que tes voisins seraient heureux… " Elle pouffa :
- " Tu parles… Déjà qu'ils aiment modérément qu'on fasse l'amour… C'est marrant, parce que dans la journée, quand je les croise, ils sont très sympas et ne me disent jamais rien… Ou alors je me trompe de voisins ! Enfin, il me tarde de voir ton élevage. "

Juliette se gara chez elle. Comme il était midi et demi, je l'invitai à passer une robe un peu plus glamour, et emmenai Chloé dans notre nid conjugal.

Avec Ouissecasse, ce fut le coup de foudre : ils se ruèrent l'un sur l'autre; Lui, ronronnait comme un fou et elle lui roucoulait un flot ininterrompu de mots d'amour. Je lui fis faire le tour du propriétaire, terminant par la chambre à coucher. J'avais laissé la fenêtre ouverte pour aérer -c'était pas du luxe- et le lit dans l'état où on l'avait laissé. Chloé fit d'un air rêveur :
- " On dirait un champ de bataille… Heureusement que tu n'étais pas là, tu aurais pu te faire tuer… "
- " Je suis arrivé juste à temps pour achever les blessées… Elles en voulaient encore, les gourmandes. " Elle admirait le portrait en pied de Carole suspendu au mur, entièrement nue, figée dans une pose lascive :
- " Mon dieu, c'est vrai, c'est ta femme... Qu'elle est belle !… Je suis désolée pour les horreurs que j'ai dites sur elle : je suis terriblement jalouse… Elle a absolument tout pour elle. Même un mari génial. " Je lui fis une confidence :
- " Tu sais, elle m'a parlé de toi, spontanément, quand elle a vu les croissants que j'avais achetés chez ta patronne. Elle te trouve très sexy. Elle aussi a flashé sur ton décolleté... À mon avis, tu as une chance avec elle. " Elle sourit, l'air satisfait. Je crois qu'elle ne serait pas contre une nuit entre nous deux… Elle en embrassa W dans le cou : elle l'avait toujours dans les bras.

L'heure approchait. Nous nous sommes refait une beauté dans la salle de bain et une fois dans la rue, je fis signe à Juliette qui nous guettait derrière ses rideaux. Elle avait mis une jolie robe à fleurs et s'était maquillée discrètement. C'est assez rare à son âge : les vieilles dames pensent souvent compenser leurs rides par un maquillage tapageur, des kilos de bijoux clinquants et trois litres de parfum…

Denis nous accueillit en tenue plutôt décontractée, polo, bermuda et sandales. Moi, j'avais fait l'effort de mettre un pantalon de toile. Il nous salua chaleureusement et nous fit la bise dans une égale bonne humeur, puis nous installa dans le canapé. Diane vint nous saluer : elle avait passé une robe de chambre vaporeuse sur sa lingerie, et avait tout de même mis une culotte. À peine les présentations faites, elle me dit d'une voix langoureuse :
- " Mon chéri, tu vas voir si Alicia veut descendre ? " Chloé n'a pas apprécié sa façon de m'appeler " mon chéri ". Elle verrait sûrement pire… Je m'excusai et montai me changer. Je mis tout de même un bon quart d'heure à me préparer et à me maquiller.

Alicia la soubrette descendit les escaliers et se présenta dans le salon :
- " Me voici, maîtresse... " Diane m'accueillit sèchement :
- " Ah ! Quand même ! Fais le service. Nous avons du monde. " Elle prit les commandes pour moi, et je revins avec les bouteilles et les verres. Comme je servais les apéritifs, Juliette s'inquiéta :
- " Et Luc ? Il ne revient pas ? " Ils rirent tous, et Chloé lui fit :
- " Luc, c'est elle. Moi, j'ai mis très longtemps à réaliser que c'était un homme. Pourtant, il avait tenté de me convaincre plusieurs fois de mon erreur… " Diane rajouta :
- " Oui, j'en suis assez satisfaite. Elle est plutôt empotée et maladroite, mais très docile. " En disant cela, elle passa la main sous ma robe et pétrissait mes fesses. Denis fit aux filles, d'un air salace :
- " En plus, c'est une vraie petite vicieuse qui me laisse tout faire avec elle. Et elle en redemanderait presque ! " Elles étaient assez gênées. Diane sortit la cravache restée sous la table basse :
- " Et si elle fait une bêtise, elle sait ce qui l'attend… " Elle fouetta l'air avec comme pour tester sa souplesse, puis l'abattit bruyamment sur ma cuisse, ce qui fit sursauter tout le monde :
- " Idiote ! Tu as oublié les glaçons ! " J'étouffai un cri :
- " Mhhh… Pardon, maîtresse. J'y vais. " J'eus le temps de voir le visage un peu impressionné de nos invitées. Elles étaient plus ou moins au courant de nos agissements et semblaient mal à l'aise. Comme je me tenais debout contre le mur, les mains jointes, Chloé était triste de ne pas pouvoir profiter de moi. Diane s'en rendit compte :
- " Vous pouvez la toucher, si vous voulez. Vous pouvez même en faire ce que bon vous semble, elle est là pour ça… Alicia, viens te mettre à la disposition de nos invitées. "
Je me mis entre Chloé et Juliette pour qu'elles puissent mieux me voir. Chloé m'attira sur ses genoux et m'embrassa passionnément en me caressant les cuisses et la poitrine. Elle fixait Diane avec un air de défi dans les yeux qui disait " il-elle est à moi. " Quant à Juliette, elle se demandait ce qu'elle faisait dans ce lieu de perdition, tout en me détaillant attentivement.

Nous sommes passés à table. Diane présenta son concombre :
- " Je ne vous oblige pas à en manger. Il a un peu tourné, Carole et moi l'avons malmené cette nuit. Il y a d'autres crudités, si vous préférez… " Nos invités ont préféré s'abstenir. Diane nous en servit tous les trois, avec Denis.

J'étais assise en face d'elle, à côté de Chloé. Ma maîtresse s'intéressa à sa nouvelle recrue potentielle :
- " Luc m'a dit qu'il t'a corrigée ? " Chloé répondit timidement :
- " Oui… À coup de règle. Sur la tranche. Il m'a fait mal. "
- " Tu t'es laissée faire ? "
- " Je voulais qu'il me punisse d'avoir été injuste avec lui. Je m'attendais à autre chose, qu'il prenne du plaisir avec moi. Il ne m'a même pas touchée. J'ai cru mourir tellement j'étais malheureuse… " Juliette n'en croyait pas ses oreilles :
- " Luc ! Tu n'as pas fait ça ! " Je ne savais pas si je devais répondre. Diane vint à mon secours :
- " Elle, c'est Alicia. Luc a très bien agi, je suis fière de lui. Tu sais, Chloé, si tu dois devenir une esclave, tu dois tout accepter de ton maître -ou de ta maîtresse-, surtout si ça te semble injuste. Contrairement à ce que tu pourrais croire, c'est une grande preuve d'amour. Il aurait pu se contenter de te sauter selon sa fantaisie pour y prendre son plaisir, mais il y a renoncé. Il t'a amené à moi pour que je te teste, pour voir si tu es vraiment faite pour cet engagement. Tu me montres tes coups ? " Chloé était plutôt gênée :
- " Ben… C'est sur les cuisses et les fesses… " Diane rit :
- " Allons… Ne soit pas timide ! Regarde-moi… Je suis presque nue !… " Chloé se leva en silence et écarta timidement ses vêtements.
- " Je ne vois rien… Déshabille-toi entièrement !... Allons, obéis ! " Diane prit l'ascendant sur elle de sa voix très autoritaire, et elle se dévêtit complètement. Ma maîtresse semblait dubitative :
- " Mouais… On voit quelques traces rouges… On dirait que tu vas avoir quelques bleus. Pas contre, Si tu entres à mon service, je veux que tu t'épiles : tu as vraiment trop de poils… Je vais te montrer ce qu'est une vraie correction. C'est l'épouse de Luc qui me l'a donnée. " Elle se leva, ôta sa robe de chambre et sa culotte -pour lui montrer au passage l'épilation complète de son sexe- et planta son postérieur toujours zébré de bleu sous les yeux de Chloé. Elles se rhabillèrent et Diane lui fit :
- " Tu me donneras ta réponse avant de partir d'ici, si tu te sens prête à te donner corps et âme. Mais rassure-toi, tout ceci n'est qu'un jeu, malgré les apparences parfois cruelles. Chacun de nous est libre. " Elle questionna Juliette :
- " Et vous, ma pauvre Juliette ? Vous semblez bien malheureuse… On dirait que vous ne vous sentez pas à votre place… " Elle soupira :
- " Pfff… En effet, vous me perturbez un peu... Luc m'a invité chez vous pour que j'apprenne des choses, mais là, je fais un blocage. "
- " Ah oui… Rassurez-vous, je vous montrerai tout à l'heure, sur Alicia. En attendant, mangeons. "

Le repas se passa normalement. Je fis le service, mangeai à table et Diane m'avait relevé de mon obligation de me taire. Je n'abusais pas de cette liberté, préférant répondre aux questions sans fin de Chloé sur ma condition de petit personnel sous-payé. Au café, Denis réclama son " accompagnement ". Je me glissai sous la table et lui fit sa petite fellation dans le plus grand silence -gêné, agrémenté par les grognements et les encouragements de Denis et les commentaires de Diane :
- " Mesdames, si ça vous dit, Alicia est prête à vous donner du plaisir. Moi, j'ai eu largement ma dose. Juliette ? " Elle sursauta :
- " Ah non merci… Je dois vous avouer que Luc me l'a déjà fait ce matin, et c'était très bien … " Elle vit le regard abattu que lui jeta Chloé.
- " Oh ! Pardon Mademoiselle… Mais sans vouloir vous vexer, je crois que vous n'êtes pas la seule que Luc fréquente… " Chloé poussa un gros soupir et fit d'un ton désabusé :
- " Ouais, je crois que le grand amour, ce n'est pas encore pour cette fois-ci. Pourtant, je l'aime, cette traînée ! " Elle me caressa les fesses d'un air songeur comme je regagnai ma place avec humilité.

Après une longue discussion sur les tenants et aboutissants du sado-masochisme et diverses perversions, Diane lança :
- " Dites, mesdames, Denis vient de réparer la piscine -il y avait un problème de filtration. Ça vous dirait de lézarder et de piquer une tête ? Et ne craignez rien pour les risques d'hydrocution, l'eau est chauffée. " Chloé s'emballa : elle n'avait pas ça dans son immeuble :
- " Oh oui ! Avec plaisir ! Seulement, je n'ai pas de maillot… " Diane rit :
- " Avec ta culotte en astrakan, tu n'en as pas besoin ! Moi non plus, je n'en ai pas. Ce n'est pas gênant, la piscine est cachée derrière une grande haie. Il y a aussi des grands parasols pour les coups de soleil… Et vous, Juliette ? "
- " Heu…C'est gênant de vous imposer la vue de mon vieux corps… Surtout devant votre mari… Et moi non plus je n'en ai pas… Même à la maison." Denis s'interposa :
- " Ne vous inquiétez pas pour moi, je vais faire la sieste et travailler un peu au montage de films. D'ailleurs, j'ai terminé le montage de la vidéo avec Carole. Au fait, Juliette, si vous n'avez jamais vu de furie, c'est l'occasion rêvée… Alicia, tu viendras me retrouver quand ces dames n'auront plus besoin de toi. " Je baissai les yeux :
- " Bien, Maître. " Diane se leva :
- " Alicia, débarrasse la table. Je vais chercher des serviettes et de l'ambre solaire. "

Nous nous sommes retrouvés toutes les quatre au bord de la piscine. C'était un bassin de cinq mètres sur trois, assez profond, réchauffé par un capteur solaire qui servait également d'écran. Une terrasse en bois y était accolée d'un seul côté, équipée de cinq bains de soleil et presque entièrement couverte de grands parasols. La piscine était toute neuve, Carole et moi n'y avons pas encore gouté. Un démarrage laborieux et une météo capricieuse en avaient privé Diane et Denis jusqu'à maintenant...

La rangée de thuyas qui masquait la vue avait été plantée bien avant : il y avait là auparavant une simple terrasse en bois sur laquelle nous avons passé quelques soirées à diner à la belle étoile tous les quatre, mais il y avait encore la place pour ça. Il s'agissait juste de ne pas trop boire pour ne pas tomber à l'eau. Je surveillerai bien Carole à la prochaine occasion…

J'aidai les filles à se dévêtir et rangeai soigneusement leurs vêtements sur les bains de soleil libres. J'assistai tout particulièrement Juliette qui était très gênée. C'était sans doute la première fois qu'elle se dévêtait en public… Je lui glissai à l'oreille :
- " Madame, vous avez encore mouillé votre culotte… " Elle m'attira contre son oreille :
- " Tu es très jolie, en fille. Et ta …fellation -c'est comme ça qu'on dit, je crois- sous la table y est pour quelque chose. Si j'avais été moins timide, je me serais bien laissée tenter moi aussi. J'ai bien aimé le… cunuculus, comme tu dis. " Je me relevai et lui fis à haute voix :
- " Il est encore temps, madame. Je termine de vous apprêter toutes et je suis à vous. " Elle était gênée, elle m'avait dit ça sur le ton de la confidence.

Je l'enduisis consciencieusement de crème solaire, en insistant bien dans les endroits cachés, entre les fesses et sous ses beaux seins tombants. Elle sursauta souvent, se braqua quelquefois mais je réussis à l'oindre intégralement. Curieusement, j'eus plus de mal avec mes deux autres clientes qui ne pensaient qu 'à me tripoter. De plus, j'étais entre elles deux. Côté positif, elles semblaient complices et se taquinaient par mon intermédiaire en s'attrapant les mains sous ma robe.

J'avais enfin terminé, et je commençais à avoir chaud. Je voulais m'occuper de Juliette, mais j'aurais aimé qu'elle m'appelle. Chloé, qui avait compris, me fit :
- " Vas-y, tu vois bien qu'elle en meurt d'envie ! " Je la croyais un peu plus jalouse et possessive que ça…Elle rit, se leva et plongea dans la piscine. C'était bien la peine de se faire tartiner le derme... Enfin, j'adore m'occuper des femmes… Diane la suivit en criant et en tombant dans l'eau comme une masse, nous éclaboussant généreusement. Pendant qu'elles nous rejouaient la bataille de l'Atlantique, je m'agenouillai très respectueusement devant Juliette et lui ouvrit doucement les cuisses. Je lui caressai voluptueusement les seins enduits d'huile solaire. C'était une très agréable sensation, pour elle comme pour moi. Je la fis glisser au bout du bain de soleil et posai ses jambes sur deux chaises de jardin. Les deux naïades s'étaient un peu calmées et s'essayaient à la planche.
Cette fois, Juliette était entièrement ouverte et offerte. Je la léchai passionnément, et, au plus fort de son excitation, explorai son petit trou avec ma langue. Elle sursauta, mais ne me résista pas longtemps, et jouit comme je lui mordillai ses lèvres pulpeuses. Elle retint encore ses cris, mais je ne lui en tins pas rigueur : il y avait du monde, et nous étions dehors.

Je la replaçai dans une position confortable et lui caressai la joue en souriant. Juliette me fit à voix basse :
- " Petit démon… Tu m'as encore eu ! J'ai vraiment raté beaucoup de choses... Tu es vraiment un petit cochon, à me lécher entre les fesses. Ça a aussi un nom, ce que tu m'as fait ? "
- " Oui madame. Ça s'appelle un anuslingus, ou plus poétiquement, " la pétale de rose sur l'œil de bronze**. " Mais je pourrais vous y glisser plus consistant que ma langue… " Elle détourna la tête, gênée :
- " Je vois ce que tu veux dire... Je ne me sens pas prête. Ce matin encore, j'étais totalement innocente, après tout... Et puis je préfère me réserver à Roland. " Je lui fis la bise :
- " Vous avez raison. Je suis très fière de vous. " Je me relevai et me retournai : Diane et Chloé s'embrassaient à pleine bouche et semblaient se caresser sous l'eau. Pas impressionnée, je dis à Diane :
- " Maitresse, si vous n'avez plus besoin de moi, je monte voir Maître Denis. " Elle ne détourna même pas la tête et me fit signe de m'en aller. Et dire que ce matin, Chloé pleurait à chaudes larmes après moi…

Je me débarbouillai et entrai dans la chambre conjugale. Denis dormait nu, couché sur le côté, en chien de fusil. Il n'a pas eu la patience de m'attendre. Je regardai longuement ses fesses : lui aussi avait une croupe bien rebondie... Je m'allongeai doucement pour les embrasser : il grogna en se réveillant, mais se laissa faire de bonne grâce. Il se coucha même sur le ventre pour mieux s'offrir à mes caresses. J'arrêtai là et me mis à genoux sur le lit :
- " Pardonnez-moi mon audace, Maître. " Denis ronchonna d'une voix encore ensommeillée, étouffée dans son bras :
- " Mais non… Continue, idiote, j'ai envie d'essayer. Profite-en. Je te laisse faire, mais ne me fais pas mal. " J'allai chercher le lubrifiant dans ma chambre et repris mes assiduités. Je me montrai plus offensif en lui écartant les fesses et en le caressant de ma langue. Il se remit à grogner. Lorsque je le sentis prêt à m'accueillir, je le lubrifiai en le caressant délicatement, ôtai ma culotte, relevai ma robe et m'allongeai sur lui. Je le pénétrai tout doucement, à l'écoute de ses plaintes et de ses réticences, en me retirant à plusieurs reprises : je ne voulais pas le forcer, mais je finis par le prendre entièrement.

Il soupirait, mais me semblait pas très réceptif. Il lâcha nonchalamment :
- " Ouais, c'est pas désagréable, mais ça me fait pas grand-chose. Allez, dépêche-toi de terminer. Moi aussi, j'ai envie de te ramoner ! " Ses paroles ne m'ont pas spécialement motivée. Au moins, quand je sodomise mon épouse, elle y met du cœur et participe un peu. Là, j'avais l'impression de me masturber, et en moins gai en plus.

Je décidai d'arrêter là et me retirai. Denis se retourna :
- " Ça y est, tu as fini ? À moi, maintenant. " Il tapota le lit pour me signifier de m'allonger à côté de lui. Mais avant, je pris la liberté de me lubrifier un peu, car lui ne s'en préoccupe pas du tout. Il me caressa longuement les cuisses et glissa une main dans mon décolleté pour me pétrir un sein. Pour une fois, il ne me sautait pas dessus : il avait plutôt envie de parler :
- " Je ne sais pas ce qui m'a pris, dans ta boîte de gouines. Je parle des fleurs... J'espère que tu m'as pas trouvé trop cul-cul. J'ai réfléchi après, ça cassait le mythe du macho que j'étais censé représenter… " Je lui pris la main :
- " Oh non, maître ! C'était merveilleux. J'en ai pleuré devant mes amies. Je leur ai dit : " C'est aussi pour ça que je l'aime… " J'étais vraiment touchée. "
- " Il faut que je t'avoue… Je crois que je suis réellement amoureux de toi. J'ai une sexualité assez brutale et je n'aime pas m'embarrasser de fioritures, mais je peux te dire que je t'ai dans la peau. Tu prends du plaisir avec moi ? " Je le regardais dans les yeux en souriant :
- " Oh oui, maître, beaucoup. " Il prit un ton sérieux :
- " Réponds-moi sincèrement. Ne te sens pas obligée de devoir toujours aller dans mon sens parce que tu es une esclave. Tu peux dire ce que tu penses. Diane te fouettera si je n'aime pas ce que j'entends, c'est tout. " Je continuais à lui sourire :
- " J'étais sincère, maître. Ma vocation est de vous servir, de m'abandonner entre vos mains pour votre plus grande satisfaction. Si je peux me permettre, je voudrais pouvoir vous flatter tous les deux, mais je suis tenue au silence. Je crois que c'est la chose qui me pèse le plus, après l'angoisse de ne pas vous combler pleinement. " Il me sourit en secouant la tête :
- " S'il n'y a que ça pour te faire plaisir… Au fait, je sais pas si tu es au courant, mais Diane et moi avons fait un marché : Je te saute comme je veux -et elle aussi, d'ailleurs-, et je la laisse vivre librement ses aventures. Ça doit te paraître peu équitable, mais j'ai encore beaucoup à me faire pardonner. Je t'en parlerai peut-être un jour… Depuis, c'est vraiment le grand amour. Et ce matin, après sa nuit avec Carole, elle est devenue carrément une folle du cul. "

Son attention fut captée par un éclat de rire venant de la piscine :
- " J'ai juste fait trempette ce matin. J'aurais bien aimé venir avec elles, mais je sentais que j'étais de trop. Allez, en piste. Je sais que tu veux me flatter, mais essaie de faire une morte convaincante. " Je fermai les yeux et laissai mon esprit divaguer, bercé par les soupirs de Denis qui me besognait et par les rires féminins. Elles s'étaient bien consolées, toutes les deux…

Denis avait changé. D'habitude, il me sautait assez mécaniquement, mais là, il était devenu plus sensuel, plus doux. Il agrémentait ses coups de reins par des ondulations du bassin et des variations dans le rythme de ses pénétrations, allant même à sortir entièrement à plusieurs reprises. Je n'ai pas pu m'empêcher de pousser un profond soupir. Il s'en rendit compte et m'embrassa la nuque en me mordant la peau, tout en me pétrissant les seins. Il jouit en silence en gémissant :
- " Et merde ! J'étais sur le point de te faire jouir, je suis sûr ! "
Je poussai à nouveau un long et profond soupir de satisfaction :
- " Oh ! Maître, comme vous êtes bon ! C'a été un réel bonheur. Je n'ai jamais pris de plaisir comme ça, mais les sensations que vous m'offrez sont tout simplement somptueuses. Vous me faites un très grand honneur en me confiant votre sexe impressionnant. " Il continua à me caresser le corps quelques instants, et mes flatteries lui procurèrent rapidement une nouvelle érection :
- " Maintenant, ma petite salope, je vais vraiment te défoncer. Mets-toi à quatre pattes ! " Je me mis à genoux sur la descente de lit comme avait fait Diane ce matin. Denis remarqua :
- " C'est exactement comme ça que je voudrais prendre ma Diane, mais elle a trop peur que je l'encule. Elle n'a pas tort, une fois… " Il s'arrêta net et changea de sujet :
- " Bien. Accroche-toi, et ne crie pas. " Il me pénétra brutalement et bien plus profondément cette fois. Il me faisait un peu mal, et j'étouffai mes plaintes en mordant mon avant bras. Cela dura assez longtemps -à mon goût-, puis il jouit en grognant.

Il se retira et s'allongea sur le lit, les mains sous la tête pour savourer son plaisir, me laissant en position, la robe relevée :
- " Va-y, flatte-moi. " Je le fixai amoureusement :
- " Maître, sachez que ce ne sont pas des mots creux, mais ce que je ressens réellement. " Il semblait impatient :
- " Bla-bla-bla… Je m'en fous. "
- " J'adore me faire posséder comme une chienne par vous, me faire torturer par votre bel épieu. Vous avez une telle vitalité…Mais je suis prête à accueillir tous vos assauts, et je m'efforcerai d'assouvir tous vos fantasmes et vos vices les plus inavouables. C'est un grand honneur et une grande joie d'appartenir à un maître monté et fougueux comme un étalon. " Il tapota à nouveau sur le lit :
- " C'est bon, tu m'as convaincu : je suis le meilleur... Maintenant, viens me sucer. À toi de bosser un peu, feignante. "

Il m'écrasa le visage sur son sexe comme on met le nez d'un chiot dans son pipi. Je le caressai avec dévotion et délicatesse, comme s'il s'agissait de porcelaine précieuse, puis l'engloutit d'un coup. Je me mis à le sucer avec avidité, mais son sexe devait être trop sensible après tout le travail qu'il avait fourni dans la journée :
- " Va doucement, conasse, tu me fais mal ! C'est pas comme ton gros cul, c'est fragile ! " Je calmai aussitôt mes ardeurs et me fis plus câline en le caressant de mes doigts. Je m'interrompis brusquement :
- " Maître, avec votre autorisation, j'ai envie d'essayer quelque chose. "
- " Ah ? Tu as des idées, maintenant ? Vas-y, surprends moi !... Ça a intérêt à me plaire, sinon, ça va chier. " Encouragée par les paroles de mon maître, je m'accroupis au-dessus de son sexe et m'empalai dessus. Je ne pouvais pas l'enfoncer beaucoup, me contentant de son gland, mais cela nous faisait de l'effet. Denis commenta :
- " Ouais, c'est pas mal… Mais je voudrais que tu descendes plus bas. " Comme je ne pouvais pas plier plus mes genoux, je glissai un oreiller sous ses reins pour le relever un peu et je repris ma besogne. C'était nettement mieux. C'était la première fois que j'avais un rôle actif dans ma pénétration, et c'était plutôt agréable, bien qu'une telle position soit assez instable, surtout sur un lit.

Denis semblait aussi conquis et se laissait faire en caressant ma poitrine sous ma robe. Il finit même par être très excité :
- " Tu baises comme une petite pute : tu aimerais que je te mettes sur le trottoir ? "
- " Si ça vous plait, maître, avec joie. Tout ce qui peut m'abaisser à vos yeux et vous donner du plaisir. "
- " Oui… J'ai envie de te louer. Je vois déjà à qui : un collègue de Diane, celui qui lui a appris le métier, son… " Il jouit en silence, en poussant quelques petits grognements, excité par l'idée qui venait de germer dans son esprit puis reprit :
- " C'était son patron, et le pauvre est un veuf inconsolable depuis quelques années. J'ai bien envie de te balancer dans ses pattes pour le dérider un peu. J'espère que Diane sera d'accord. " J'étais toujours à cheval sur son sexe :
- " Comptez sur moi pour tout faire pour la convaincre, maître. Vous savez que je suis une chienne lubrique assoiffée de sexe. " Je me doutais qu'il adorait quand je lui parlais comme ça. Et ce n'était pas vraiment un mensonge… Son membre eut un dernier spasme comme je prononçai ces mots, et il me repoussa :
- " Maintenant, dégage. Je voudrais dormir un peu. " J'empoignai une dernière fois son sexe :
- " Mais avant, maître, je dois faire votre toilette intime. " Il se laissa faire, et s'endormit dès que j'eus fini.

Je fis un brin de toilette dans ma chambre et retouchai ma tenue et mon maquillage. Il souffrait assez de la chaleur. Moi aussi, d'ailleurs. Je rejoignis ces dames au bord de la piscine : Diane et Chloé étaient allongées à plat ventre sur la terrasse, étendues côte à côte sur des serviettes de bain, à glousser en lisant une revue féminine assez… chaude. Juliette les regardait en souriant, en faisant des mots croisés : elle avait un grand chapeau de paille et des lunettes de soleil. Diane prenait soin de ses invitées… Celle-ci me lança, narquoise :
- " Alors, tu t'es bien fait récurer l'os à moelle ? " Elles rirent. Je gardai ma réserve de servante :
- " Oui maîtresse. Maitre Denis dort à présent. Il n'a plus besoin de mes services. "
- " Ça tombe bien, il faudrait que tu nous repasses de la crème solaire. On s'est bien baigné, toutes les deux. Et il faudra que tu t'occupes de Chloé : Luc l'a bien laissée tomber, elle a besoin de réconfort. " Je passai de la lotion solaire sur mes trois beautés. Comme je caressais les seins de Juliette, elle me souffla :
- " Il ne faudrait pas que je reste trop longtemps ici. Je commence à être troublée par toutes ces filles, toi y compris… "

Je l'embrassai tendrement sur la bouche et passai à Diane. Elle affecta de ne pas faire attention à moi, comme si j'étais vraiment insignifiante, et continuait de discuter de frivolités avec Chloé. Elles se moquaient des hommes et de leur sexe. Chloé était beaucoup plus réceptive et ondulait sous mes caresses lascives. Sans qu'elle me le demande, lorsqu'elle se retourna sur le dos, j'écartai ses cuisses et entrepris de la lécher, à plat ventre. Elle posa ses pieds sur mon dos pour s'ouvrir en grand. Diane s'agenouilla, à cheval sur son nombril et lui caressa les seins quelques instants, en frottant son pubis sur son ventre. Elle se redressa et caressa son sexe lisse sous les yeux de Chloé, puis se releva et vint s'agenouiller entre mes cuisses qu'elle m'écarta : je sentis ses mains s'insinuer dans ma culotte et bientôt dans mes fesses. Elle m'enfonça quelques doigts pour me faire crier, et dit à Juliette :

- " Vous voyez, les hommes adorent se faire violenter. Ils sont bien plus amusants que les femmes, ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas jouer avec une fille, bien au contraire … Tiens, Chloé, c'est pour le mal que Luc t'a fait. Sens sa douleur se changer en plaisir dans ta chatte. "

Mes cris étouffés semblaient décupler l'effet que je faisais à Chloé. Elle jouit en criant assez fort : ici, elle ne craint rien, personne ne la connaît. Aucun voisin ne lui en fera la remarque d'un air salace... Diane m'abandonna pour rejoindre sa nouvelle amie et l'embrasser passionnément. Comme je me relevai en me rajustant, elle me fit :
- " Va donc nous chercher des rafraîchissements. On crève de soif. Et n'oublie rien, cette fois ! "

Je revins avec un plateau lourdement chargé de boissons diverses : j'avais pillé le frigo et les placards. Si elles ne trouvent pas leur bonheur…
- " Maitresse, j'ai apporté des glaces. Si vous en désirez… " Diane semblait très heureuse :
- " Mais oui, quelle délicieuse idée ! Pour une fois, tu es moins écervelée que d'habitude. " Elles en voulaient toutes. J'avais justement apporté trois cônes glacés à la vanille.

Diane avait une bonne idée :
- " Pose ton plateau, godiche, et allonge-toi en travers, devant nous. " Diane et Chloé avaient repris leur lecture, étendues à plat ventre. Je m'allongeai sur le dos, la poitrine vers Diane, et elle me fit ôter ma robe. Elle laissait fondre sa glace sur mon ventre brûlant et le léchait ensuite de manière fort suggestive. Chloé hésitait :
- " Tu crois que je peux lui mettre ailleurs ? J'ai envie d'essayer… " Diane rit :
- " Mais bien sûr, allons ! Elle est là pour notre amusement, alors, amuse-toi ! " Chloé baissa timidement ma culotte, se ravisa et me l'enleva, puis fit fondre sa glace en la frottant sur mon sexe qui rentra dans sa coquille à toutes jambes. Elles rirent. Chloé se justifia :
- " On vient de lire un article sur le sexe masculin : il disait qu'il pouvait réduire de taille jusqu'à quatre fois à cause du froid. Et là, on voit plus rien ! " Elles rirent de nouveau. Je fis, flegmatique :
- " Je suis une fille, je ne me sens pas concernée. " Chloé me dit, sur un air de défi:
- " Ah ouais ? C'est ce qu'on va voir ! Je vais te bouffer le clito, tu m'en diras des nouvelles... " Elle me barbouillait de glace tout le pubis et le léchait au fur et à mesure. Diane continuait de son côté, et Juliette s 'était relevée pour mieux assister à la scène.

Une fois la glace terminée, Chloé me ranima de la chaleur de sa bouche. Elle avait un peu oublié mes recommandations quant à la pratique de la fellation, mais là, je ne pouvais plus rien dire. Elle fut quand même alertée par mes sursauts et se souvint de mes goûts en la matière. J'avais enfin repris toute ma vigueur et je resplendissais dans toute ma gloire, au creux de sa main.

Juliette lui fit sur le ton docte d'une petite fille qui apprend à sa mère que la terre est ronde :
- " Ce que tu viens de faire, ça s'appelle une fellation. Et quand c'est un garçon qui fait ça à une fille, c'est… un… " Elle croyait le savoir, mais elle avait oublié. Diane compléta, en riant :
- " Un broute-minou ! " Elles rirent. Diane reprit :
- " Rhabille-toi et sers-nous, on a soif. " Je me rajustai et leur servis leurs rafraichissements. Diane me regarda, l'air grave :
- " J'ai appelé ma tante ce matin. Elle m'a dit qu'elle assurait le " dressage " d'une jeune mariée dans une quinzaine de jours, et ta présence serait la bienvenue pour la soigner. Rassure-toi, tu ne serais pas oubliée... Je lui ai envoyé les photos de ton baptême et quelques-unes de Carole, elle les a adorées. J'en parlerai avec ta délicieuse petite femme à son retour. "

Juliette se leva et se rhabillait :
- " Si vous le permettez, je vais rentrer maintenant, si vous n'avez plus rien à me montrer " Diane sursauta :
- " Ah mais si ! Alicia, va me chercher les chocolats. Je les ai mis au frigo. " Ça, ça devait être pour moi. Je rapportai la boîte et la tendis à Diane. Elle l'ouvrit et dit :
- " Oh ! Il n'en reste plus beaucoup… Tiens Chloé, à toi l'honneur… Non, c'est pas pour manger… " Chloé ne savait pas ce qu'elle avait en tête et avait failli en avaler un. Diane se mit à quatre pattes et lui expliqua :
- " Non, c'est pour Alicia. Mets-les-moi dans le cul. " Chloé s'agenouilla avec réticence derrière elle et s'exécuta. Elle finit par y prendre goût et toute la boite -six ou sept bouchées- y passa. Juliette se souvenait de ce passage de la vidéo. Ce n'était pas celui qu'elle avait apprécié le plus, mais c'est celui qui l'avait le plus troublée. Elle se rhabillèrent, Diane toujours en lingerie et peignoir transparent. C'était plutôt un temps à se promener nue…

Elle nous entraîna dans ma chambre, ramassant la cravache au passage. Ils avaient trouvé le temps de remonter mon chevalet de torture, et ma maîtresse me fit mettre entièrement nue. Elles me caressaient du regard comme si j'étais un gros gâteau à la crème. Même Juliette.

Diane me fit m'installer sur le ventre sur la table, les jambes écartées. Elle me les lia grâce à d'astucieuses sangles à serrage rapide sur les pieds d'un grand H vertical. Je supposai que les deux branches supérieures servaient à lier les jambes écartées en l'air -couchée sur le dos, ou l'ensemble, à attacher la victime bras et jambes écartées, debout. Cela me faisait penser à l'établi pliant multi usages que Carole voulait absolument m'offrir pour mon anniversaire. Je ne vois pas ce que j'en aurais fait, je ne suis pas bricoleur. Je préfère plutôt me faire bricoler… Elle me bloqua les bras aux sangles placées le long du corps, tourna autour de moi et joua un peu avec les manivelles. Elle se tourna vers ses deux camarades et leur dit, joyeuse :
- " Alors, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir lui faire ? " Bien sûr, pas de réponse. Elle prit la cravache et la tendit à Juliette :
- " Faites-moi plaisir, montrez-moi comment vous l'avez corrigée " Évidemment, elle se fit tirer l'oreille mais finit pas me frapper plutôt mollement. Diane la reprit :
- " Hé ! C'est pas une tapette à mouche, c'est une cravache ! Allez-y, je dois l'entendre crier. " Elle frappa de plus en plus fort, et finit par trouver la bonne dose. Elle commençait à y prendre goût...

Diane avait saisi mon plug que je n'avais utilisé qu'une fois pour l'instant, et avec assez peu de bonheur. Elle fit l'article à ses amies et me le mit en place :
- " Chloé, vas-y, gonfle-le. N'ai pas peur de lui faire mal. Pense au chagrin qu'il t'a causé. Et aussi à la façon dont il a utilisé tes traumatismes d'enfance pour te blesser encore plus…" Elles ont dû beaucoup parler, toutes les deux…

Diane s'amusait beaucoup. Juliette continuait à frapper mon dos -mes fesses étaient " occupées " par Chloé qui confondait mon plug avec une chambre à air de vélo. Je criai très fort, tant la douleur était insupportable. Diane le dégonfla un peu :
- " Va-y doucement, c'est fragile, cet endroit. Ne la blesse pas. "

La porte s'ouvrit en grand sur Denis, entièrement nu, pas gêné le moins du monde. C'est vrai qu'il n'a pas à pâlir. Il a vraiment un beau sexe. Les filles, elles, étaient assez gênées, et Juliette s'arrêta de me frapper. Denis caressa mes traces rouges :
- " Elle m'a réveillé, la salope. Elle gueule comme une truie… N'abimez pas ma poupée gonflable, les filles ! " Ce disant, il ajusta la table pour mettre son sexe à hauteur de ma bouche. Celui-ci se dressa en quelques spasmes et passa rapidement mes lèvres. Il allait et venait dans ma bouche :
- " Qu'est-ce que vous dites de ça ? Il est pas chouette, ce truc ? Hé, soyez pas timides, regardez… Surtout vous, Juliette, c'est pas au cimetière que vous verrez des trucs comme ça… Quoique ça m'est déjà arrivé d'y faire des trucs cochons… " La pauvre était plutôt révulsée. Il sortit de ma bouche et fit le tour de ma personne, et Diane le caressait amoureusement. Je voyais ce qui se passait derrière moi dans la grande glace de mon armoire : Tonton serge aurait pu monter des rétroviseurs sur son établi… Denis ôta maladroitement mon plug -il n'était pas encore bien familiarisé avec son maniement- et régla la hauteur de mon côté pile, le gland dans ma raie comme repère. Il me pénétra d'un coup, et j'étouffais un cri. Comme il me ramonait depuis quelques instants, Diane lui dit :
- " Mon chéri, j'ai envie que tu essaies par devant, les jambes en l'air… " Il se retira :
- " Oh oui, bonne idée ! Faisons ça ! " Ils me détachèrent, excités comme des gosses qui essaient un nouveau jouet -c'était un peu le cas-, et je pris la position souhaitée. C'était vraiment très pratique, je n'avais même pas à faire l'effort de garder les jambes en l'air, sanglée comme je l'étais. Denis refit un petit réglage et m'enfila d'un coup :
- " Ah oui, c'est génial ! Au fait, cette petite salope a profité que je sois endormi pour m'enculer. Quelle audace…" Diane siffla entre ses dents :
- " Eh bien… Enfin, tu vois, je t'avais dit que tu allais y passer… Tu n'as plus qu'a la sucer, maintenant… " Il se dégagea et prit mon sexe dans sa bouche et me téta comme un veau tête sa mère quelques secondes :
- " Ca y est. Maintenant, on n'en parle plus. " Denis reprit ma pénétration et jouit assez rapidement, caressé amoureusement par Diane. Ils me détachèrent et me lièrent de face, debout, bras et jambes écartées sur le grand H. Diane me banda les yeux et dit :
- " Tiens, Chloé, frappe-la ou tu veux. Tu lui feras plaisir. " Elle ne semblait pas convaincue :
- " Tu crois ? On l'a bien martyrisée, déjà… " Diane se montra plus pressante :
- " Allez ! Ne sois pas timide ! " La cravache me mordit les cuisses, la poitrine, et le sexe. J'avais retenu mes cris, mais là, je hurlais. Chloé dit :
- " Bon, j'arrête. Ça m'amuse plus, et ça me donnerait presque envie de gerber. " Diane m'enleva mon bandeau et me détacha :
- " Elle est pas marrante, ta copine. On s'amusera plus tard, toutes les deux… Hein, ma chérie, Il est bien, le meuble de tonton serge ? "
- " Oui, maitresse. Il est très pratique et très bien pensé. " Elle m'appuya sur les épaules pour me forcer à m'allonger :
- " Couche-toi par terre. Je sens que ta fondue est prête : elle commence à se rebeller... " Elle ôta son peignoir et s'accroupit sur ma bouche. De nouveau, elle soulagea son ventre douloureux en moi. Elle se retint un peu :
- " Quelqu'un veut goûter, ou je lui donne tout ? " Pas de réponse. Chloé et Juliette affichaient une moue dégoutée. Seul Denis semblait apprécier. Diane ne lui a pas proposé, peut-être aurait-il été intéressé…

Elle resta quelques instants sur moi, le temps que je fasse sa toilette. Elle se releva et dit :
- " Voilà, Mesdames, le spectacle est terminé. "

Nous sommes descendus dans le hall, et Juliette nous fit la bise :
- " Merci de votre accueil. C'a été… bizarre, mais j'ai passé du bon temps. Et j'ai adoré la piscine… Ainsi que le service. " Elle me caressa d'un regard sensuel. Diane lui répondit :
- " Revenez quand vous voulez… Entrez sans frapper, faites ce que vous voulez, vous êtes ici chez vous. Vraiment chez vous. N'hésitez pas à revenir vous baigner. Même nue. " Juliette la remercia en baissant les yeux et s'enfuit rapidement. Elle était très touchée, et je crois qu'elle allait pleurer. Diane enlaça son époux et nous fit :
- " Bon, les tourtereaux, nous avons du boulot. Chloé m'a dit qu'elle voulait voir tes bêtes. Vous avez grandement le temps avant de manger -si vous voulez encore manger avec nous. Nous, nous avons pas mal de choses à faire. " Comme je souriais, elle précisa :
- " Non, je dois préparer mon boulot pour demain, et Denis m'aide toujours un peu. Par contre, le souper, ce sera à la bonne franquette. "
Je me changeai, repris mon apparence masculine et entrainait Chloé dans mon domaine, après avoir étreint chaleureusement mes maîtres.

Elle me caressait les épaules d'un air inquiet :
- " Ca va, mon chéri ? Tu n'as pas trop mal ? T'es pas malade, avec ce que tu viens d'avaler ? " Je lui souris en la serrant contre moi :
- " Mais non, rassure-toi. Allez viens, je vais te montrer les bêtes. Tu voudras t'en occuper ? Moi, ça me gonfle… " Elle fit un bond :
- " Tu rigoles ! C'est mon rêve de gosse ! "

Elle me tira par la main, je ne marchais pas assez vite à son gout. Nous passions par la cuisine pour boire un verre -moi, je n'avais rien bu, et j'en profitai pour me rincer la bouche- et nourrir W. Chloé le caressa à genoux tout le temps qu'il mangea ses infâmes croquettes. J'espère qu'il ne viendrait jamais à l'idée de Diane de m'en faire bouffer : ces maitresses ont tellement d'idées tordues…

Je présentai notre grand et beau jardin à Chloé. Elle lorgnait sur la grande terrasse et le mobilier de jardin où nous recevions nos amis, ainsi que sur les gros massifs de fleurs entrecoupés de bosquets. Arrivée au portillon, Elle se fit littéralement agresser par les fauves. Moi, prudent, j'étais resté quelques pas en arrière. Carlos voulut goûter la nouvelle arrivante et je la mis en garde :
- " Attention, il va te… Trop tard… " Chloé cria, en riant :
- " Ahhh ! Putain ! Il est con ! Il me bouffe les nichons, ton bourricot ! " J'ai déjà vu Carole donner ses seins nus à Carlos, par jeu. Il est assez délicat, il attrape ses tétons du bout des lèvres. Cela dit, elle est gonflée, il a de belles dents, le bestiau…

Chloé me fit étrangement penser à mon épouse, à évoluer au milieu de sa cour des miracles. Je lui fis les présentations, y compris les oies qui soufflaient après nous :
- " Tu es sûre que tu n'en veux pas une pour mettre dans ton salon ? C'est de bon cœur… Tiens, apparemment, les chèvres ont besoin d'être traites. Tu veux le faire ? " Elle me fit un grand sourire de gosse :
- " Vrai ? Je peux ? Comment on fait ? " Je sortis le seau de la remise et lui donnais :
- " Alors là, tu te débrouilles. Moi, j'y connais rien, et ça m'emmerde. Tu l'attache à la barrière, et tu te mets derrière. Après, tu tires doucement les mamelles, comme tu le sens… Je peux te laisser ? J'ai des choses à faire… N'oublie pas de refermer la barrière, sinon, ça va être une corrida sans nom : ça m'est arrivé une fois, je te raconte pas ce que Carole m'a passé… Ils ont bouffé ses fleurs et son potager, ça a été horrible. Surtout pour mon cul, c'était " règlement de compte à OK corral. " Alors, gaffe… " Elle me fit un large sourire en faisant gicler bruyamment le lait dans le seau :
- " Va-y, je me sens comme un poisson dans l'eau. Ne soit pas inquiet si tu ne me vois pas arriver, c'est que je m'amuse trop… " Ou alors elle se sera fait bouffer…

Je me laissai tomber dans un fauteuil du jardin. J'avais besoin de me sentir seul pour remettre un peu d'ordre dans mon esprit perturbé et privé de sommeil. Ouissecasse se coucha sur mon ventre : il ne s'aventurait jamais au delà du portillon, à cause de la horde sauvage.

Je fus réveillé -car je m'étais endormi- en sursaut par un baiser sur le front :
- " C'est ça, les choses que tu devais faire ? T'es pas qu'un peu gonflé, quand même… " J'étais un peu hagard :
- " Hein ? Ah ? Je crois que je me suis assoupi… Ouah ! tu les as bien essorées, les sœurs barbichues ! Il y en a presque deux litres… " Elle me regardait d'un air coquin :
- " Tu en fais quoi ? " Je me grattai le menton :
- " Bonne question… Carole en a mis dans de l'omelette, mais à part ça, je ne sais pas quoi en faire… Ça te dit ? " Elle me fit de grands yeux :
- " Oh oui ! J'adore ça… J'en ai déjà bu pas mal… Dis, je travaille pas demain… Je peux rester ici, avec toi, dans ce paradis ? " Je soupirai :
- " Bof… Je commence à en avoir marre de t'avoir dans les pattes… " Elle me donna un coup de poing sur l'épaule en riant :
- " Triste con… " J'étendis la main en signe d'apaisement :
- " Bon, bon, d'accord… Tu pourras rester avec le gentil tonton Luc. " Elle avait l'air en colère :
- " J'avais déjà un oncle pervers. Merci de m'avoir fait revivre cette expérience. J'avais failli oublier, après toutes ces années… " Je lui pris la main :
- " Je suis désolé. Je voulais te faire très mal pour te punir. Et je te répète que ça m'a rendu malade. "
- " Ouais, mon œil… Tu crois que je t'ai pas vu bander comme un âne ? " Qu'elle compare mon sexe à celui d'un âne était plutôt flatteur… Je soupirai et marquai une pause :
- " Tu as tout à fait raison. Ca m'a terriblement excité de te battre. Pourtant, je t'assure que ma place est de l'autre côté du fouet…. Je voudrais en terminer avec ça : Si tu veux encore me battre, défoule-toi sur moi, mais ne m'en veux plus. " Elle me sourit et m'embrassa :
- " On règlera ça d'homme à homme, sur ton lit… "

Elle versa une goutte de lait dans le creux de sa main et le donna à W qui dressait son museau en direction du seau. Je me levai en reposant mon matou par terre et guidai Chloé à la cuisine pour qu'elle fasse bouillir le lait et qu'elle le mette au frais.

Pendant ce temps, je faisais la chambre. Les draps sentaient bon de toutes les odeurs de mes maîtresses, et je les enlevai à contrecœur. Les draps propres et parfumés m'attiraient également : il me tardait de les salir avec Chloé, en espérant que cela se passe mieux que la nuit précédente…

Nous avions presque une heure devant nous et j'en profitai pour lui faire un petit câlin. Elle en aurait bien voulu plus, mais je préférai remettre ça à ce soir, à tête reposée. Je l'entraînai à mon poste de travail et lui montrai comment je fonctionnais. Elle était admirative devant tous ces chiffres, et amusée par la rangée d'icônes colorées en bas de l'écran. A part moi, il n'y avait qu'Hiroshi en ligne. Encore lui… Je tentai de lui expliquer en long et en large la façon dont elle pourrait gagner un peu plus, mais elle resta totalement hermétique à mon laïus. Mais elle, au moins, ne baillait pas ostensiblement comme qui-vous-savez. Elle finit par s'incliner :
- " Bon, d'accord... Va pour cinq ans. Tu peux me faire une reconnaissance de dette ? Je tiens à mon capital. "
- " Mais bien sûr… Par contre, je ne garantis pas les intérêts, et je prends un pour cent de commission par an. "
- " Le capital plus trois pour cent minimum garantis. " Je soupirai :
- " Putain, t'es une requine… Tu tapais moins dur avec la cravache… Mais allez, c'est d'accord. De toute façon, je ne crains pas grand-chose. Tope-là, et cochon qui s'en dédit. " Elle rit, et je lui imprimais une convention, ainsi que quelques simulations selon l'évolution des marchés pour qu'elle puisse juger elle-même de l'évolution de ses placements.

Pendant que j'imprimais ses formulaires, elle jouait avec le palonnier de mon simulateur de vol :
- " Ouah ! T'as un jeu de courses de voitures ? " Je lui caressai les épaules :
- " Non, ma pauvre chérie, c'est un simulateur de vol, un truc chiant de garçon. Un peu comme le foot, sauf que ça bouge beaucoup moins. " Je me demandai si elle m'avait entendu:
- " Ah, c'est chouette… Tu me montres ? " Je m'exécutai, un peu à contrecœur : je sentais confusément que c'était une perte de temps.

Chloé considéra d'un air soucieux le formulaire que je venais de lui imprimer et me fit, quelque peu embarrassée :
- " Je… je crois que je vais réfléchir encore un peu. Tu m'en veux pas ? " Je lui souris, tout à mes préparatifs aéro-informatiques :
- " mais non… Garde tout, tu me diras quand tu seras décidée. On en reparlera pendant la randonnée, si tu viens… "

Je lançai le mode rapide, et me trouvai confronté à deux appareils ennemis. Chloé lança, enthousiaste :
- " Dis-donc, c'est super-chouette ! Le son, l'animation, les textures… c'est top ! " J'étais surpris :
- " Tu t'y connais, on dirait… Tu aimes ça ? "
- " Oh ! Pas spécialement…. J'avais un mec qui en était fana, un peu comme toi. Mais, lui, il était complètement pété, il s'était identifié à un pilote de chasse d'une série télé, je me souviens plus laquelle… " Je me gardai bien d'évoquer ma ressemblance -à priori illusoire- avec un héros des " têtes brûlées. " Je devais être comme son copain, complètement taré… Si je devais ressembler à quelqu'un, ce serait plutôt à quelqu'une, à présent. Je tentai un sondage sauvage :
- " Et moi, tu ne trouves pas que je ressemble aussi à un héros de série télé ? " Elle hocha la tête, perplexe :
- " Non, je suis désolée, mais pour moi, tu ressembles à rien : tu es très mignon, on hésiterait entre un vieil adolescent et une lesbienne. Par contre, en fille avec tes cheveux mi-longs, tu me fais vaguement penser -mais vaguement, hein !- à France Gall, en brune. " Mon rêve de héros aérien s'envolait définitivement… Hélène Boucher***, peut-être ? La mort dans l'âme, je me consolai avec une pointe d'humour :
- " France-Galles ? Oh ! Tu sais, moi, le rugby… " Elle rit :
- " Mais non, pauvre cloche ! La chanteuse ! " Je lui décochai un sourire méprisant :
- " C'était de l'humour… Je ne suis pas aussi con que j'en ai l'air. " Elle pouffa :
- " Heureusement pour toi ! " Je mourus bravement sous les quolibets de ma copilote dans une gerbe de flammes.

J'éteignis ma machine : ce n'est pas encore aujourd'hui que je brillerai devant une fervente admiratrice…Il était temps de retrouver nos chers voisins.


À suivre dans "La carotte Nantaise 17: Une petite fille au paradis."


* D'habitude, j'utilise un jargon plus coloré, mais Juliette m'a toujours grondé quand je jurais.

** Ou moins poétiquement, d'après Carole : un " broute-fion… "

*** Pionnière française de l'aviation.

 

ŠLE CERCLE BDSM 2009