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CHAPITRE 26 : BIENVENUE EN ENFER.
Le grand jour était enfin arrivé : je crois que je me souviendrai
toujours de ce jeudi de la semaine suivant notre randonnée, et
surtout du week-end
Diane avait appelé Carole dès
le lundi pour lui dire que je devais de me préparer à mon
départ, que je liquide mes affaires en cours et que je prenne mes
dispositions. Depuis quelques temps, je surprenais souvent Carole -quand
elle ne s'absentait pas longuement- à m'épier à mon
insu d'un air sinon inquiet, du moins préoccupé. Elle prit
beaucoup de temps pour peaufiner ma garde-robe et apporta des soins attentifs
à ma petite santé et mes petits boutons, poils et autres
imperfections : elle tenait à ce que je fasse la meilleure impression
possible à tata Gisèle. Elle aussi était du voyage,
cela me rassurait et m'inquiétait en même temps : J'avais
besoin de sa présence aimante, mais je ne voulais ni la choquer
ni la décevoir. Après tout, c'était pour moi un grand
saut dans l'inconnu, et, je peux bien l'avouer, j'avais très peur.
Côté positif, je devais être une fille, et c'est avec
grand plaisir que je me glissai pleinement dans la peau d'Alicia.
J'avais demandé à Denis
s'il continuait à enregistrer ce qui se passait chez lui, mais
il m'a répondu non sans humour que ça faisait trop et qu'il
préférait le théâtre au cinéma. Il a
tout de même immortalisé leur premier week-end à trois
lors de mon séjour chez Germain, et qu'il brûlait de m'en
montrer la vidéo. Carole n'étant toujours pas chaude pour
m'en faire profiter, il attendait patiemment qu'elle change d'avis...
Et moi aussi !
Carole conduisait l'Audi, devisant
joyeusement avec Diane, assise à côté d'elle. Denis,
en plein chantier à son travail, devait nous rejoindre pour la
fin de mon " stage. " Moi, je restais silencieuse sur l'ordre
de mes maitresses, dans mon uniforme de collégienne anglaise. Mon
éducation avait déjà commencé
Il faisait
lourd et j'avais chaud, malgré la climatisation. Mes deux maîtresses
étaient superbes, très élégantes, sanglées
dans de jolis tailleurs assez stricts. A mon avis, elles ont dû
acheter leurs tenues ensemble, ainsi que leurs robes de cocktail -une
rouge et une noire- qu'elles m'avaient fièrement exhibées,
ainsi que des bijoux et de longs gants assortis qui leur recouvraient
les avant-bras
Elles aussi devaient avoir chaud, mais elles semblaient
très à l'aise, et plutôt excitées.
La route me sembla très longue,
juste interrompue par une pause sandwich sur le bord de l'autoroute bondée.
Nous devions paraître vraiment excentriques, à côté
des vacanciers en short qui descendaient à la mer
Carole se faisait guider sur les petites
départementales de la Drôme et râlait d'abondance,
disant qu'elle n'avait jamais vu de routes si pourries. Mais à
mon avis, c'est elle qui conduisait mal, et surtout trop vite.
Nous avons fini par arriver dans le
nid de Tonton et Tata : c'était un superbe domaine verdoyant, beaucoup
de prairies plantées d'arbres. Nous remontions l'allée qui
séparait les dépendances, et Diane nous décrivait
chaque bâtiment et les bêtises qu'ils y avaient faites, elle
et ses oncle et tante. Leur maison ressemblait plutôt à un
château bordelais : j'ai appris plus tard par Diane que c'en était
effectivement un, construit par un nobliau local qui avait trouvé
ça joli, et s'était même mis à faire du vin,
sans grand succès. Par ici, ce serait plutôt les vergers
Carole se gara devant le perron, juste
en bas des marches. Un larbin obséquieux descendit nous accueillir,
et vint m'aider à porter les lourdes valises. J'ai su par la suite
que c'était oncle Serge. Tante Gisèle, dans une robe grise
-chic mais austère- apparut sur le perron, et Diane et Carole s'empressèrent
de la saluer en effectuant une petite révérence et en lui
effleurant la main : elles avaient bien préparé leur mise
en scène
Je restai digne et féminine
en tirant péniblement ma valise -et celle de Carole- en haut des
marches. Diane me fit sèchement:
- " Allons, Présente-toi ! " Je posai mes valises, fit
une révérence maladroite et dis d'une voix timide, tétanisée
par la peur :
- " Je me nomme Alicia, Maîtresse Gisèle, et je suis
la propriété de Maîtresse Carole et de Maîtresse
Diane. " Je pus la voir de près: elle n'était plus
jeune -la cinquantaine finissante- mais encore très désirable,
mince et racée, et de plus, elle transpirait le vice
Elle rit :
- " Pas maîtresse Gisèle ! On m'appelle Dame Aurore,
mais pour toi, ce sera " Maîtresse " tout court. Monte
tes valises. Et ne dit plus un mot. " Elle entraîna mes maîtresses
au salon, tandis que je montais les valises avec Serge. Il était
assez méchant avec moi :
- " Pose la valise de ta maîtresse ici. C'est leur chambre.
" La chambre, au premier, était superbe, avec un grand lit
à baldaquin, aménagée comme celle d'une cocotte de
la fin du dix-neuvième. Comme je restai à admirer la pièce,
il me tira brutalement en arrière et claqua la porte :
- " Avance! Ta chambre, c'est plus haut. " La mienne était
au troisième étage, sous les combles, au bout d'un long
couloir sombre et sentant le moisi. Serge ouvrit la porte grinçante
et disjointe sur une toute petite pièce, équipée
d'une une vieille paillasse crasseuse et de sa couverture militaire, une
armoire sans porte et une petite table avec un broc dans une jatte, une
chaise bancale et un bout de miroir cassé. Je notai aussi un pot
de chambre dessous. Serge me fit poser ma valise brutalement :
- " Voilà, c'est là qu'on te mettra quand on aura pas
besoin de toi. Dame Aurore m'a donné la permission de te baiser
dans cette pièce. Je ne vais pas me gêner, tu as l'air bonne
Je me suis déjà branlé en regardant tes photos, ça
l'a fait rire. Elle m'a quand même bien puni pour ça... "
Il me pelota sauvagement les seins, puis me tira par la main :
- " Viens, il ne faut pas faire attendre nos maîtresses. "
[
]
J'en étais à ces réflexions
lorsque la porte du bureau s'ouvrit sur Dame Aurore. Ça pète
plus que Tata Gisèle, c'est vrai
Je me levai aussitôt,
les mains jointes, les yeux baissés. Elle s'approcha de moi et
me caressa pour apprécier mes formes :
- " Oui, tu es vraiment une belle fille, dans ton genre
Je
vois que tu admirais ta photo ? Je suis fière de ma nièce.
Elle t'a bien éduquée
Mais maintenant, il faut passer
au dressage, ma petite ! " Elle s'assit derrière son bureau,
et m'invita à en faire de même d'un geste autoritaire.
Elle prit un ton grave :
- " Mais avant, je dois m'assurer que tu es ici en pleine connaissance
de cause, et de ton plein gré. Tu peux partir dès que tu
le désires, mais si tu quittes cet endroit, c'est pour toujours,
sans espoir de pouvoir y revenir un jour. Et je ne te cache pas que tu
peux y perdre ta -ou tes- maîtres et maîtresses. Es-tu prête
à endurer mes tourments par amour pour eux, sans espoir de grâce
? "
- " Oui, Maîtresse. " Elle étendit ses belles mains
un peu ridées sur le sous-main :
- " Tes maîtresses sont très cruelles, bien plus que
je ne l'aurais cru, et ont insisté pour que tu sois
Elles
m'ont demandé une chose qui ne m'a jamais encore été
demandée
Je dois d'abord te dire que tu seras mutilée,
marquée au fer des lettres de tes maîtres, sur le pubis.
J'ai leur accord pour ajouter ma note personnelle. " Mutilée
Et Carole aurait donné son accord ? J'avais du mal à le
croire
- " J'accepte avec joie, si mon épouse y consent. C'est elle
qui a droit de regard sur moi. " Elle sourit :
- " Je comprends... Mais c'est elle qui a proposé ça.
Mais surtout le reste: le châtiment suprême. L'émasculation.
"
Un frisson irrépressible parcourut
mon dos et ma vue se brouilla.
- " Vous
Vous êtes sûre, maîtresse ? "
Elle soupira :
- " Hélas oui
J'ai eu la même réaction
que toi. Pourtant je ne suis par réputée pour être
tendre, loin s'en faut. " La tête me tournait :
- " Je pourrais en parler avec mon épouse ? "
- " Ta maîtresse, tu veux dire... Je suis en principe contre,
les choses ayant déjà été dites, mais vu l'importance
de ton sacrifice, j'y consens toutefois
Mais je veux que tu sois
fixée tout de suite... " Elle appuya sur un bouton, sur son
bureau, et une sonnerie faible et lointaine se fit entendre.
[
]
Je patientai seule dans le hall, assise
sur ce banc de bois, le regard embrassant l'allée qui mène
au château et la grande pelouse. Du salon voisin émanaient
les rires de mes maîtresses et de Dame Aurore. J'entendais des bruits
de porcelaine fine, elles devaient prendre le thé et des petits
gâteaux. Emasculée, castrée
Mon dieu
C'était
donc si drôle ? Je tournais et retournais sans arrêt les mots
de Carole dans ma tête, en imaginant mon intimité couverte
de sang
Une grosse moto noire, assez sportive,
s'engagea prudemment sur les graviers de l'allée. Elle s'arrêta
devant le perron, et le bruit attira tout le monde. Mes maîtresses
restèrent à côté de moi, attendant les visiteurs
: deux motards vêtus d'une combinaison de cuir noir et d'un casque
intégral également entièrement noir, y compris la
visière.
La passagère -une jolie silhouette
féminine me faisant irrésistiblement penser à Emma
Peel dans la série " Chapeau melon et bottes de cuir, "
équipée d'un petit sac à dos noir également,
monta la première les marches. Elle enleva son casque et secoua
sensuellement la tête pour remettre sa coiffure en ordre. C'était
une très jolie jeune femme, d'une vingtaine d'année, très
brune -espagnole, ou italienne, je ne pouvais pas me décider- très
belle, avec beaucoup de noblesse dans les gestes, le port altier.
Elle se défit de sa combinaison,
toujours sans un mot, et se retrouva entièrement nue en un clin
d'il, portant uniquement son maquillage discret mais très
séduisant et une grosse chaînette dorée qui enserrait
sa taille et qui semblait être rivée sur elle. Son sexe était
presque entièrement épilé, comme celui de Corinne.
Elle replia soigneusement sa combinaison et la tendit avec son casque
à son compagnon qui s'avérait être son maître
et époux. Il lui tendit en échange une délicieuse
petite tunique prise dans le sac, et elle l'enfila. Elle lui arrivait
à mi-cuisse, ample et resserrée à la taille par un
ruban et m'évoquait l'antiquité. Une tenue d'esclave
Dame Aurore fut la première
à parler depuis leur arrivée :
- " Alicia, accompagne Mademoiselle -pardon, Madame- à mon
bureau, fais-la asseoir et attendez-moi. Faites connaissance, vous n'aurez
plus trop l'occasion de parler par la suite
" Elle invita ses
pairs à passer au salon, et je fis donc connaissance avec la petite
nouvelle. Je l'aurais trouvée fort appétissante, en d'autres
circonstances...
Elle avait un petit sourire triste,
boudeur et résigné.
- " Bonjour, je m'appelle Alicia. Moi aussi, je viens d'arriver,
et je dois m'occuper de votre personne. J'espère me montrer digne
de vous. "
- " Bonjour. Moi, c'est Salomé. Je m'appelle comme ça,
maintenant. "
- " C'est votre maître, le grand motard ? "
Elle me fit un sourire lumineux :
- " Oui ! Et mon mari aimant aussi. Tu te rends compte, on se connaît
depuis mes dix-sept ans, et il ne m'a pas encore touchée. J'en
ai vingt deux
Il voulait attendre qu'on soit mariés, et que
l'on m'ait " dressée ", comme il dit. Et que c'est seulement
après ça que je perdrais enfin ma virginité. "
Elle fixait avec moi la grande photo au mur :
- " Quelle belle mariée
Elle a eu plus de chance que
moi: Pour ma nuit de noces, maître Karl -c'est comme ça que
je dois l'appeler en privé- m'a menottée au pied du lit,
dans ma robe de mariée, et il a passé la nuit à faire
l'amour à sa maîtresse, ma meilleure amie, ma demoiselle
d'honneur. Il y prenait beaucoup de plaisir, et me regardait souvent en
m'insultant. La petite salope s'amusait aussi beaucoup. J'ai dit que j'avais
besoin d'aller aux toilettes, mais il m'a frappée et bâillonnée.
J'ai dû me soulager dans ma belle robe. "
Elle fixait toujours la photo :
- " Elle, on voit qu'elle est heureuse de souffrir pour son maître.
Elle est vraiment
troublante. " Je fis, avec un sourire entendu
:
- " Et vous avez vu les coups de cravache sur ses joues ? "
Elle me regarda, puis fixa plus attentivement le cadre :
- " Ah Oui
On dirait
Tu crois ? " Je bombai le torse
:
- " Bien sûr ! C'était moi. Mais ce n'était pas
mon mariage, c'était mon baptême d'esclave. Je suis restée
attachée une bonne partie de la soirée sur cette table,
à me faire torturer et violer... "
- " Ah bon ? Je n'ai pas eu droit à ça, moi
Tu
as de la chance. Tu es mariée ? "
- " Oui, avec la belle rousse que vous avez pu voir en arrivant.
" Elle fronça les sourcils :
- " Tu es mariée avec une femme ? Un mariage lesbien ? "
Je souris :
- " Mais non
Je suis un homme. Un travesti. " Elle fronçait
toujours:
- " Hein ? Quoi ? " Pour faire court, je lui montrai mes attributs
masculins qu'elle regarda timidement :
- " Ah oui
Dis donc
Tu es bien
Heu
travesti.
Qu'est ce que tu vas me faire? C'est toi qui vas me dresser ? "
- " Ça, je ne crois pas. Je ne sais pas ce que je vais vous
faire, mais en tout cas, je suis là pour m'occuper de vous. J'espère
quand même que
"
La porte s'ouvrit et je me tus aussitôt,
rentrant dans ma réserve. Gisèle s'assit à son bureau,
examinant quelques feuillets :
- " Ma chère Salomé, Nous nous sommes déjà
vues plusieurs fois. Tu sais pourquoi et sur la volonté de qui
tu es là. Ton maître tient absolument à ce que je
te dissimule ce qu'on va te faire ici pendant ces quelques jours qui vont
te paraître bien longs, à mon avis
Il m'a juste autorisé
à te divulguer quelques points : " Elle prit le feuillet et
raya quelques lignes :
- " D'abord, comme tu le sais déjà, Nous allons briser
le peu de volonté qui te reste, te battre, t'humilier, t'insulter,
te ligoter dans des positions inconfortables, te faire faire des choses
qui vont heurter ta sensibilité. Ce ne sera pas pour notre plaisir
-bien que cela y contribue- mais pour celui de ton maître. Tu seras
aveuglée pour que tu ne saches pas à quel moment il participera
à ton dressage, s'il daigne se déranger, bien sûr...
Alicia s'occupera de toi, elle te préparera à ton dépucelage
-Pardon, tes dépucelages- te soignera et prendra soin de ta santé.
Elle sera aussi chargée de te battre, quand nous en aurons assez
nous-mêmes. Es-tu toujours d'accord ? N'oublie pas que derrière
ces mots, il y a la dure réalité. "
Salomé inspira longuement et
lâcha :
- " Oui, je m'y prépare depuis déjà longtemps.
J'espère être à la hauteur des espoirs que mon Maître
place en moi. J'ai toujours essayé de ne pas le décevoir.
Je suis même prête à mourir pour lui, si cela était
sa volonté. Vraiment."
Elle avait énoncé ces
derniers mots avec résolution, ce qui fit rire Dame Aurore:
- " Nous n'en sommes pas encore là !... Il y a autre chose
: il est prévu que tes trois virginités -puisque tu me certifies
que tu n'as jamais été touchée par un homme- soient
mises aux enchères. Les gains réalisés, après
une petite ponction pour nos frais, reviendront intégralement à
ta meilleure amie, la maîtresse de ton époux et maître.
" Elle s'excusa presque : " C'est sa volonté
"
Salomé était livide,
les yeux humides et les lèvres tremblantes. Elle se tordait les
mains et bredouilla :
- " Si c'est la volonté de mon mar
De mon maître
Je n'ai rien à dire. " Elle essuya ses larmes d'un revers
de main rapide mais tremblant.
Gisèle semblait troublée
par son chagrin légitime mais tentait de garder son ton froid :
- " Ton maître a déjà eu droit à quelque
faveur de ta part ? Quel agrément lui apportes-tu, à part
ta soumission totale ? " Salomé se mordait les lèvres
:
- " Je ne comprends pas: vous voulez savoir ce que je fais pour lui
donner du plaisir? "
- " Oui, c'est exactement ça. "
- " Eh bien, il adore que je danse nue devant lui, ou juste vêtue
d'un voile transparent, pendant qu'il mange. C'est pour ça qu'il
m'a appelée Salomé, d'ailleurs. Je mange après lui,
alors
Il aime aussi que je me
touche devant lui jusqu'à
ce que je prenne du plaisir. Il m'oblige parfois à recommencer
une ou deux fois. Il m'a déjà fait faire ça devant
sa maîtresse. Elle m'insultait, et je crois que
j'ai bien
aimé. Mais j'ai eu honte, après
Il aime aussi que
je le caresse. Il remplit ma main qu'il me fait lécher après.
Je n'aime pas ça, ça me soulève le cur. J'en
ai honte, c'est plus fort que moi, et je m'en veux d'être aussi
faible. Mais je le fais toujours. "
Gisèle semblait satisfaite :
- " Bien, ma fille, Firmin va te conduire à ta chambre. Les
volets y sont fermés et complètement étanche. Tu
n'auras aucun moyen de savoir l'heure, et ne te fie pas aux indices, nous
ferons tout pour brouiller les cartes. Tu seras seule, sauf quand Alicia
viendra s'occuper de toi, et ce, n'importe quand. Tu feras tes besoins
-quand tu pourras- dans un seau. Alicia s'en chargera. Tu auras de l'eau
à volonté -également quand tu pourras boire, et tes
repas te seront apportés à des heures irrégulières.
Mais ne compte pas trop dessus, tu vas certainement avoir faim. Pour le
reste, tu verras au fur et à mesure. Bien sûr, tu ne diras
pas un mot, sauf si on te questionne. Ne demande rien : on ne te répondra
pas. Tu ne pourras parler qu'avec Alicia, et encore, si c'est absolument
nécessaire. Tu risques d'être écoutée et tu
seras punie si tu abuses. Tu te laisseras faire par tous ceux auront envie
de toi, ou de te corriger. Tu n'es rien, ici. Firmin s'occupera aussi
de toi, tu es sous sa responsabilité. Quant à toi, Alicia,
tu feras simplement ce qu'on te dit de faire. "
Elle consulta ses notes et nous regarda
toutes les deux :
- " Bien, je crois n'avoir rien oublié, je vous laisse. "
Elle se leva et sortit sans une attention pour nous. Nous nous regardions,
un peu effarées et plutôt inquiètes.
[
]
Firmin fit déshabiller Salomé
et la lia bras et jambes écartées sur le grand H, puis la
caressa de façon obscène:
- " Tu es une bien belle petite pute. Je te baiserais bien, si tu
ne devais pas rester intacte
" Il lui caressa le menton de
manière appuyée, à lui faire mal. La pauvre pleurait
doucement, et il la délaissa pour se rabattre sur moi:
- " Toi, viens avec moi. " Firmin me raccompagna dans ma chambre,
ferma derrière nous et laissa tomber :
- " À poil. " J'ôtai tous mes vêtements,
ne conservant que mon maquillage et ma perruque. Firmin me détailla
avec intérêt et souffla :
- " Comme tu es belle
Qu'est-ce j'aurais aimé avoir
un corps comme le tien
J'adorais me travestir, mais avec mes jambes
noueuses et mon visage taillé à la serpe et toujours bleu
de barbe, j'étais vraiment pitoyable. Mais ma maîtresse a
toujours fait l'effort de me trouver séduisante. Mais toi
J'ai vraiment envie de toi ! " Il se laissa tomber à genoux
et me fit une fellation gourmande jusqu'à ce que je m'abandonne
dans sa bouche. Il grognait d'aise :
- " Mmm
Comme tu es bonne et abondante
Je recommencerai.
Maintenant, prépare-toi : J'ai toujours envie de toi ! "
Je ne l'aimais pas beaucoup. Pas ses
manières brutales et grossières, je sentais bien que c'était
un rôle qu'il jouait pour l'occasion. Non, c'est qu'il ne me plaisait
pas, tout simplement, je n'éprouvais pas de plaisir à lui
appartenir. Peut-être la peur diffuse que je ressentais depuis mon
arrivée et la terrible menace qui pesait sur mes bourses
Mais mon plaisir n'avait pas sa place ici : je devais faire tout ce qu'on
me disait de faire, pour satisfaire les désirs de mes maîtres,
quels qu'ils soient. Je me préparai donc consciencieusement et
me fis allonger sur la paillasse par Firmin, pour qu'il me prenne selon
sa fantaisie. Il se contenta de se coucher sur moi, et à ma grande
surprise, fut très doux et attentif à mon plaisir. Il n'alla
tout de même pas jusqu'à me faire jouir, mais il m'arracha
quelques soupirs avant de se déchaîner dans un orgasme violent.
Une fois apaisé, je sentis sa main caresser mon corps de haut en
bas :
- " Ouais
Tu es vraiment bonne
Tu as un de ces culs bien
ronds comme je les aime. Tu es douce et chaude, j'ai l'impression d'être
dans une brioche au beurre tout juste sortie du four. J'en ai déjà
baisé, des salopes à dresser, mais des comme toi, aussi
docile et soumise, rarement. Je sens que je vais profiter de toi souvent,
ma cochonne ! "
[
]
Firmin me fit entrer dans la grande
pièce presque vide, où trônait Salomé, les
yeux bandés, toujours liée à son H, sanglotant doucement,
reniflant par spasmes. Son corps, rougi de la poitrine aux pieds, portait
de nombreuses marques boursouflées. Je comprenais qu'il ait mal
au bras
Il m'entraîna dans un coin reculé de la salle
pour m'exposer la suite du programme :
- " Tu vas la détacher, mais tu lui lieras les mains en bas
du H aux menottes que tu vois, là. Elle ne doit jamais rester libre.
Jamais, et sous aucun prétexte. Tu lui frotteras le corps avec
la lotion que voilà
" Il avait ouvert un placard :
- "
Puis tu commenceras son éducation. Tu débuteras
par la fellation, et si tu as le temps, par la sodomie. Mais attention,
pas question que tu y mettes autre chose que tes doigts ou ta langue !
Tu apprécieras mieux ses progrès, comme ça. "
Il s'approcha de mon oreille et baissa encore d'un ton :
- " Nous, nous sommes les méchants, toi la gentille. N'hésite
pas à la consoler et la réconforter. Elle s'ouvrira mieux
au plaisir, ainsi. Tu peux parler quand même, tu sais
Mais
avec modération. Pas question de papoter. Et ne te formalise pas
si on vous surprend à parler et qu'on vous punisse, c'est le jeu.
Tu t'es engagée à le jouer, tu te souviens ? " Je hochai
lentement la tête. " Voilà. Je te laisse. Continue jusqu'à
ce qu'on vienne te chercher. "
Dès qu'il eut quitté
la pièce en claquant bruyamment la porte -faisant sursauter la
pauvre Salomé au passage, je m'empressai d'explorer les placards
: ils renfermaient toute sorte de choses, des produits divers, des entraves,
des chaînes, des instruments de torture et de plaisir -parfois les
deux à la fois, certains étaient plutôt impressionnants-
du linge, des baillons, des masques et une foule de choses inclassables
pour la novice que j'étais- et que je suis encore...
[
]
Il devait être aux alentour de
minuit quand Firmin ouvrit bruyamment la porte, nous surprenant en pleine
activité, mes doigts enfoncés en elle. Il semblait satisfait
:
- " C'est bien, Alicia. Tu es une bonne fille besogneuse. Rattache-là
debout comme elle était, mais retourne-là. Moi aussi, je
vais m'occuper de son petit cul ! " Salomé gémit quand
son ventre encore douloureux toucha le métal froid. " C'est
bien, prends le seau avec toi -je vois que Madame a eu une petite envie-
et suis-moi. J'ai quelque chose pour toi, en cuisine. "
La faim commençait à
me travailler. Je pensais à ma petite maîtresse que j'abandonnai
dans une position inconfortable en me disant que moi, j'allais sûrement
me régaler avec les restes du délicieux plat de Carole quand
Firmin m'arrêta devant les toilettes:
- " Pose ton seau ici. Tu ne vas pas le trimballer jusqu'en bas!
" Il me guida ensuite jusqu'à la cuisine qui baignait dans
une délicieuse odeur de plat mitonné par Carole -je reconnaissais
sa patte- et me coucha brutalement, le ventre sur la table. Il releva
ma robe et baissa ma culotte:
- " Bouge pas. " Il coupa un morceau de beurre qui traînait
parmi les couverts et m'en lubrifia sommairement: il ne dissimulait pas
son excitation et me prit ainsi brutalement, sans un mot. Une petite minute
lui suffit pour prendre son plaisir, et il se recula, dans un état
second, haletant :
- " Voilà, tu as eu ce que tu méritais. Va dormir.
" Et il sortit en se rajustant, me laissant seule dans la cuisine.
Je me serais bien servi quelque chose à manger, mais je n'en avais
pas reçu l'autorisation. Je remontai donc le ventre creux m'occuper
du seau de ma maîtresse que je lui rapportai.
J'entrai sans me méfier, la
croyant seule
Seulement, elle ne l'était pas : Dame Aurore
et ses deux invitées admiraient ma petite maîtresse en la
tourmentant : Elle la frappait à coup espacés d'un genre
de grand martinet aux lanières longues et épaisses tandis
que Diane et Carole caressaient et embrassaient les épaules de
Salomé. J'essayai de me faire discrète, mais j'avais déclenché
la colère de la maîtresse des lieux:
- " Ici, petite conne ! À genoux devant moi ! " Je m'exécutai,
tremblante. Elle me fouetta le dos :
- " Tu ne sais pas qu'il faut frapper, avant d'entrer ? Tu aurais
pu très mal tomber !" je l'implorai :
- " Pardon, maîtresse ! Je viens juste de quitter madame Salomé,
je la croyais seule
"
- " Tu n'as rien à croire. Enlève ta robe. " J'ôtai
doucement ma tenue de soubrette que je posai soigneusement à côté
de moi, comme si j'allais me coucher. Elle me releva énergiquement
par le bras -elle avait une poigne de fer malgré sa silhouette
assez menue- et me traîna jusqu'au H auquel elle m'enchaîna,
face à Salomé à qui elle ôta son bandeau:
- " Je te rends la vue, ma jolie. Tu pourras constater comme ça
ce que ça fait, de me contrarier
"
Ma petite maîtresse avait les
yeux rouges, boursouflés par l'accumulation de ses larmes sous
l'étoffe. Elle me fit un petit sourire malheureux, comme pour m'encourager
à affronter ma punition qui se préparait derrière
mon dos :
- " À vous l'honneur, Dame Carole. " Mon épouse
lui répondit sur un ton enjoué :
- " Avec plaisir, chère amie ! " Une première
et longue série de coups drus s'abattirent sur mon dos et mes cuisses,
m'arrachant autant de cris. Ma moitié avait la main plutôt
lourde
Elle s'arrêta net. Je suppose
que Dame Aurore avait retenu son bras un peu trop prompt à s'abattre
sur moi :
- " Je crois que ça suffit
Elle n'en est qu'au début
de son supplice, ne la faisons pas tourner de l'il dès maintenant,
elle ne pourrait pas apprécier la suite ! Venez plutôt admirer
ma collection de jouets : j'ai cru comprendre que cela vous intéressait
" Elles se dirigèrent vers un grand placard, à l'autre
bout de la pièce, derrière moi.
Comme je sanglotais doucement, Salomé
frotta tendrement sa joue sur la mienne pour essuyer mes larmes et déposa
un chaste baiser sur mes lèvres. Le contact de ses petits seins,
doux et chauds sur les miens me rassurait. La pauvre, malgré le
traitement qu'elle subissait depuis plusieurs heures, avait encore le
cur à consoler son humble servante
Nos tortionnaires avaient une discussion
animée devant leurs étagères. Pour un peu, on se
serait cru au rayon bricolage de " La Samaritaine. " Dame Aurore
vantait ses articles :
- " C'est tout du fait main
Serge a fait la partie mécanique,
moi la couture, et un peu nous deux les moulages
Dans une quête
commune du plaisir, nous avons passé de longues années à
mettre ces modèles au point. Vous voyez, ça s'enfile très
facilement. Celui-là est réglé pour moi, vous vous
adapterez les autres, c'est très simple. Alors, je le lubrifie
un peu -mais ça dépend de votre état d'excitation,
ce n'est pas toujours indispensable- je commence par m'enfoncer le petit
godemiché bien à fond, ensuite
ça force toujours
un peu
la petite boule qui se cale naturellement au fond de vos
fesses. Et là, ça tient déjà tout seul. Il
ne reste plus qu'à serrer un peu la ceinture pour pouvoir affronter
les pénétrations les plus sauvages!... "
J'entendis mes maîtresses glousser
de plaisir. Dame Aurore reprit:
- " J'ai également cette ceinture à deux emplacements,
pour les doubles pénétrations. Je l'ai essayée -pour
une fois par l'autre bout- et j'ai ressenti un délicieux sentiment
de plénitude. Et c'est bien plus pratique qu'à trois
" Elle poursuivit ses explications : " Oui, donc, une fois solidement
harnachée, il ne vous reste plus qu'à choisir le -ou les-
mandrin le plus adapté à l'usage que vous voulez en faire,
du plus petit et lisse pour les jeunes filles timorées comme nous
avons ici, au plus gros et tortueux pour les vieilles salopes qui ne veulent
pas faire leur âge, comme nous avons également ici un exemplaire.
D'ailleurs, elle mériterait bien qu'on lui apprenne les bonnes
manières, cette petite conne... "
Carole s'excita:
- " Oh oui, mettez lui celui là! On dirait celui de notre
âne! "
- " C'est ce que j'allais faire... Plus ça résiste,
plus j'y prends du plaisir... Donc, pour revenir à notre appareil,
vous vissez le mandrin que vous avez choisi sur la rotule articulée
que voici et vous la bloquez dans la position de votre choix. Vous pouvez
même la laisser libre si vous adoptez des positions changeantes,
ou pour une double pénétration... Voilà. Maintenant,
la démonstration! " Elles revinrent vers moi et je sentis
des frissons parcourir mon corps impuissant : J'avais vu ce qu'elle projetait
de m'introduire quand j'ai fourragé dans les placards, un peu plus
tôt, et ce n'était décidément pas humain. Je
n'avais d'ailleurs qu'à lire dans les yeux plus qu' inquiets de
Salomé pour être fixée
Dame Aurore me détacha un pied
pour faire glisser ma culotte et me caressa la raie pour éprouver
ma réceptivité. Elle ôta promptement ses doigts:
- " Mais... Tu sens le beurre! C'est Firmin qui t'a fait ça?!
" Je n'avais pas intérêt à lui mentir:
- " Oui, maîtresse. À l'instant, dans la cuisine. "
Elle cracha:
- " Le pourceau! Je lui avais bien dit de ne profiter de toi que
dans ta chambre! Et d'abord, que faisais-tu dans la cuisine? Je n'ai pas
encore donné l'autorisation de manger à mes esclaves! "
- " Il m'a dit de le suivre à la cuisine, qu'il allait me
donner quelque chose. Je ne savais pas que c'était ça. "
- " Tu croyais que tu avais gagné ta pitance? Petite conne!
Tu as gagné une rallonge de ton jeûne, oui ! Et ta maîtresse
aussi, par ta faute. " Je me rebellai:
- " Par pitié, pas ma maîtresse! Elle n'a rien fait,
et elle est si jeune! " Dame Aurore se fit étrangement conciliante,
bien que ce soit elle qui décidait de tout, en fin de compte :
- " Eh bien soit... Salomé, tu as de la chance d'avoir une
servante si dévouée : Toi, tu mangeras bien, très
bien, même
Quant à toi, Alicia, tu resteras liée
à la potence jusqu'au repas de ta petite maîtresse, que tu
lui serviras d'ailleurs. J'adore voir les petites servantes se sacrifier
pour le bien-être de leur maître... C'en est presque pathétique,
parfois... Allez, l'incident est clos. "
[
]
- " Il va valoir me nettoyer tout
ça, ma cochonne
Avec la langue, bien sûr. " Diane
s'avança à petits pas, toujours les cuisses serrées,
brûlante :
- " Ma Carole va s'en charger. Elle lèche comme une chienne.
Allez, détache-la. " Carole défit les chaînes
de Salomé, sanglotante, et lui lia les menottes dans le dos. Elle
s'agenouilla à ses pieds et fit soigneusement sa toilette, s'autorisant
à glisser sa langue entre ses lèvres :
- " Tu es trempée... Tu as l'air d'aimer ton traitement, je
me trompe? " Elle répondit timidement, honteuse:
- " Oui maîtresse. Grâce à vous, j'apprends à
être une bonne esclave, tournée entièrement vers le
plaisir de son maître, et ça fait le mien. " Je ne sais
pas si c'était sincère, ou si c'était une phrase
toute faite qu'elle avait préparée...
Mon épouse caressa ses fesses
rondes et musclées, marquées de rouge:
- " Tu as un petit cul sublime, ma jolie... Je peux te dire que j'ai
bien profité de la vue: J'adore tes fesses fendues comme un abricot
bien mûr
Et j'aimerais bien participer aux enchères,
si c'était possible: J'adorerais être la première
à te prendre comme ça, avec un beau jouet de Dame Aurore...
Oui, j'adorerais ça... " La maîtresse des lieux avait
acquiescé en souriant.
Diane s'impatientait:
- " Carole, finis ton travail, je te prie. Il en reste par terre
et sur cette petite truie d'Alicia. " Mon épouse lui adressa
un sourire de défiance et lapa les gouttes au sol, sur le beau
parquet à l'anglaise puis s'occupa de ma petite personne.
Je ne m'étais pas trop sali, et mon épouse ne mit pas beaucoup
de temps pour me toiletter -me faisant au passage une douce et rapide
fellation. Elle se releva, les yeux brillants de larmes, m'embrassa et
me souffla à l'oreille:
- " Je t'aime très fort, mon amour... "
Diane était de plus en plus
nerveuse:
- " Allez, Carole, viens maintenant! " à sa tante: "
Dis... Dites, Dame Aurore, nous pouvons vous emprunter vos ceintures ?
" Sa tante, amusée devant tant d'excitation, se mit à
rire:
- " Mais bien sûr! Figurez-vous que j'y avais déjà
songé, lorsque vous m'aviez dit que vous viendriez avec une amie!
J'avais très bien compris, j'ai l'habitude de recevoir... Tu trouveras
tout ce dont tu rêves dans la grande armoire du boudoir. "
Diane fit presque timidement:
- " Même... La ceinture à double... fixations? "
- " Oui... Ainsi qu'un grand choix de godemichés à
y placer, et tout ce qu'il faut pour prendre du plaisir à deux,
ou plus! " Tata Gisèle était décidément
une hôte délicieuse... Ma maîtresse lui fit un grand
sourire reconnaissant:
- " Merci, Dame Aurore! Viens, Carole, je n'y tiens plus! "
La maîtresse des lieux se fit
soudain plus sévère et leva la main:
- " Un instant, mesdames!... Les maîtres ont des droits sur
leurs esclaves, mais aussi des obligations. Maîtresse Carole, veuillez
rattacher Salomé sur sa potence. Maîtresse Diane, il vous
reste à corriger votre esclave. Vous ne vous en occupez guère,
à ce que je vois, et ce n'est pas très sain. Un esclave
doit toujours sentir le souffle de son maître sur sa nuque. Ou celui
de son fouet
"
Personnellement, je trouvais que l'on
s'occupait suffisamment de ma petite personne: j'aurais bien aimé
un peu de répit, et quelque chose à manger et à boire...
Je sentis Diane se mettre en position
derrière moi. La voix de Dame Aurore résonna:
- " Et appliquez vous, je vous prie!... " Elle s'appliqua, en
effet... Les coups tombèrent, drus, en tout sens. Elle était
hors d'elle, torturée par le désir, totalement hystérique.
Elle hurlait des obscénités, ce qu'en temps ordinaire elle
ne faisait quasiment jamais:
- " Putain! Depuis la première fois que je t'ai baisée
comme une truie dans mon salon, tu m'as foutu le feu au cul! J'ai envie
de me faire baiser, et de baiser ta salope de femme!... Ouais! Je vais
la baiser comme la chienne qu'elle est, et tout de suite! Je finis de
te déchirer le cul et j'y vais! " Après quelques minutes
interminables pendant lesquelles elle se déchaîna sur mon
corps et surtout sur mes fesses, elle lâcha brusquement le fouet
qui tomba au sol, attrapa mon épouse au passage par un bras -visiblement
amusée et excitée par la scène de son amante- et
s'enfuit avec elle en claquant la porte.
Dame Aurore se baissa pour ramasser
le fouet et fit, flegmatique et un tantinet goguenarde:
- " Eh bien eh bien... on dirait que tu déclenche des passions
Tu es un joli brin de fille, un peu ronde, mais bon... Je te trouve également
à mon goût. Mais trêve de plaisanterie: je vous laisse
réfléchir à tout ça
On viendra vous
détacher et vous nourrir... Plus tard, peut être. Ou pas
Exceptionnellement, Je ne saurais trop te conseiller, Salomé, de
parler avec Alicia de toutes les choses qui te préoccupent, échanger
vos expériences... Le grand jour approche, et je ne voudrais pas
que tu fasses honte à ton maître, et à mon établissement
par la même occasion... " Elle nous banda les yeux et nous
laissa seules, face à face.
[
]
Nous avions attendu quelques instants
que le silence s'installe définitivement et que le claquement sec
des talons de Dame Aurore s'évanouisse au fond du couloir pour
oser parler. Salomé reniflait nerveusement par instant, et je m'enquis
de sa santé, en chuchotant:
- " Ça va, ma petite maîtresse ? " Elle prit le
temps pour répondre d'une voix plaintive:
- " J'ai mal
J'ai l'impression de n'être qu'une plaie.
J'ai faim et soif, j'ai encore envie de pisser, je me suis écorché
les poignets et les chevilles en me débattant... Mais je souffre
pour mon Maître. Je serais si heureuse s'il me voyait ainsi
Si heureuse
Mais et toi, comment vas-tu ? Dame Aurore t'a fait des
choses terribles, sans parler de Dame Diane
J'ai vu avec quoi elle
t'a prise
C'était monstrueux. "
- " Je vais bien de ce côté, merci de vous en inquiéter...
En fait, elle n'est pas rentrée, elle s'est arrêtée
juste à temps. C'est une grande professionnelle
Mais je suis
désolée de vous avoir souillée. C'est indigne de
moi, de plus j'avoue que j'ai pris du plaisir à vous voir torturée.
"
Elle souriait, je pouvais l'entendre:
- " Ne t'inquiète pas pour ça! J'étais surprise
de voir qu'un homme pouvait jouir comme ça, mais j'ai apprécié.
Beaucoup. De plus, ça me rassure, comme je dois y passer dans pas
longtemps
Ça fait mal ? "
- " Sans préparation ni lubrifiant, assez. Mais j'espère
que le jour venu, je pourrai m'occuper de toi
"
- " Moi aussi
"
Elle changea de ton et de sujet :
- "
J'ai faim !... Tu sens ? On dirait que ça sent la
cuisine
Et de la bonne, en plus ! " D'où on était,
j'en doutais fort
La pauvre devait délirer :
- " Non
Mais moi aussi, j'ai faim. Je n'ai presque rien mangé,
à midi. "
- " Moi, je n'ai rien mangé du tout. C'était la volonté
de mon Maître
Alors comme ça, c'est ta femme, Dame
Carole ? Elle est très jolie
J'ai bien aimé quand
elle m'a léchée, et toi aussi
C'est aussi l'esclave
de Dame Diane ? "
- " Je crois
Elles échangent leurs rôles, par
moment. Et je ne sais si je te l'ai dit, mais Dame Diane est la niè
"
Un coup violent claqua sur mon dos,
m'arrêtant net, et la frayeur provoquée manqua presque de
me faire tomber dans les pommes. La voix de Firmin tonna:
- " La ferme ! Tu parles trop ! Et tu as tutoyé ta maîtresse,
souillon ! " Mon cur battait à tout rompre dans ma poitrine
et une nuée de papillons blancs tournoyaient devant mes yeux grands
ouverts sous le bandeau. Ce serpent a dû entrer quand son épouse
est sortie
Je pense que leurs longues années de pratique
ont dû favoriser le rodage de leurs petits numéros
Et je ne devais sans doute pas révéler les liens de parenté
qui unissent Diane et Gisèle.
[
]
Ils ne s'étaient pas moqué
d'elle : Elle disposait d'un repas copieux, complet et très fin,
digne d'un grand restaurant. Je ne crois pas que ce fût l'uvre
de mon épouse...
Firmin souligna :
- " Il faut qu'elle mange et boive tout. Je dois la battre si elle
faiblit. " Je me doutais bien qu'il y avait un revers à cette
jolie médaille
L'entrée ne lui causa aucun problème
-une cassolette de coquille Saint Jacques et sa timbale de riz basmati-
mais elle eut du mal à finir son plat de queues d'écrevisses
au cognac -garni également de riz et de légumes rissolés
très bourratifs. Je faisais descendre avec la petite bouteille
de vin blanc qu'elle devait également finir. Elle avait l'estomac
au bord des lèvres, moi, dans les talons
Firmin maniait ostensiblement aux oreilles
de Salomé la fine baguette de bambou avec laquelle il m'avait cinglé
le dos. La pauvre grimaçait en avalant son roquefort sur son épaisse
tranche de pain de campagne. Je l'abreuvai le plus possible, ce qui avait
l'inconvénient de lui faire gonfler l'estomac. Elle était
livide, arrivée au dessert : Une crème caramel au chocolat
noir croquant, qui descendit heureusement assez bien. Firmin la fit se
relever:
- " Vous avez un beau ventre bien rond, à présent,
Madame! La chaîne vous rentre délicieusement dans la peau.
Si je puis me permettre, je vous trouve très belle ainsi. Alicia,
passe-lui de l'huile sur le ventre pour qu'elle soit encore plus jolie
! " Je lui caressai le ventre bien tendu et bien dur avec la lotion
apaisante. C'est vrai qu'elle était très désirable
ainsi, encore plus si elle n'avait pas été malade
[
]
La faim m'empêchait de m'endormir.
En laissant vagabonder mon esprit -autour de ma castration et de Salomé-
je fus intriguée par un bruit lointain et régulier. À
force de tendre l'oreille, j'identifiai des coups et des cris d'homme.
Il devait y avoir une autre victime, quelque part dans ce château
Quelques dizaines de minutes plus tard,
à mon avis -je m'étais assoupie d'un mauvais sommeil- je
fus réveillée par un autre bruit, incongru et tonitruant
: Quelqu'un passait la tondeuse à gazon au beau milieu de la nuit
à la lumière des phares, d'après ce que je pus en
juger par les lueurs vacillantes illuminant ma lucarne
Mon naturel
curieux me poussa à examiner les raisons d'un tel agissement, et
je ne voyais que deux explications : la première, ils avaient oublié
de tondre leur pelouse pour la visite d'un hôte important, mais
je n'y croyais pas beaucoup, et la seconde, plus plausible dans cet asile
d'aliénés -je dis ça car il y avait de quoi y perdre
les pédales- c'était uniquement pour désorienter
Salomé
Je fus de nouveau réveillée
-en sursaut- par ma porte qui s'ouvrit bruyamment. Firmin, sa trique de
bambou à la main, cria :
- " Petite pute ! Tu as cafeté ! Ma maîtresse m'a fouetté
pour lui avoir désobéi ! Tu as quelque chose à répondre
à ça ?! " J'étais abrutie de fatigue, affamée
et endolorie: je n'avais pas de temps à perdre avec des broutilles.
Il n'était qu'un humble valet, après tout :
- " Vous avez désobéi à votre maîtresse
? Vous n'avez eu que ce que vous méritez, et vous n'avez à
vous en prendre qu'à vous-même. " Sidéré
par mon aplomb, il fit d'une drôle de voix, entre le rire et la
colère :
- " Quoi ?! C'est
C'est tout ce que tu trouves à dire
?! "
- " Oui. Faites ce que vous voulez de moi, je m'en fous. Je dors
debout, de toute façon
Je ne sais même pas si je rêve
ou si je suis réveillé, vous pourriez tout aussi bien être
la reine d'Angleterre ou Winnie l'ourson, alors
Repassez demain
si vous voulez avoir une conversation édifiante avec moi. Voilà
tout ce que j'ai à dire, ab imo pectore.* " Quand je me mets
à parler latin, ce n'est pas bon signe
Il se radoucit subitement. Les choses
ne devaient pas se passer comme il l'aurait cru
Il se laissa choir
sur mon lit, à côté de moi, abattu: il sentait l'herbe
coupée et un peu les gaz d'échappement. Je commençais
à me réveiller et je me surpris à me coller contre
lui, à enlacer son épaule et à lui susurrer :
- " Pardon, monsieur, je ne voulais pas vous attirer des ennuis,
mais Dame Aurore a tout deviné en découvrant du beurre dans
mes fesses. Elle est terriblement intelligente, et elle a immédiatement
compris que j'ai eu un rapport avec vous, dans la cuisine. Dans ma chambre,
j'aurai utilisé mon lubrifiant
Nos maîtresses nous
sont bien supérieures, il est vain et illusoire de vouloir les
berner. " Après un long silence, il soupira :
- " Tu as mille fois raison. Je suis venu dans l'intention de te
battre aussi cruellement que je l'ai été moi-même,
mais j'y renonce: je n'ai rien à te reprocher. Je vais chercher
ton repas. "
Il revint rapidement -il avait déposé
mon plateau dans le couloir- et me le tendit :
- " C'est loin d'être aussi raffiné que le repas que
j'ai servi à ta petite maîtresse
" En effet
Une demi assiette de pâtes au beurre -plutôt à l'huile,
en fait
Je lui adressai un sourire reconnaissant :
- " Le repas d'une esclave
Je ne me plains nullement. Merci
bien, monsieur, de penser ainsi à moi. " Il secoua la tête
:
- " Bon sang
Tu ne me facilites pas la tâche! "
Il grimaça en se rasseyant à côté de moi. Je
posai mon assiette à peine entamée et lui soufflai de ma
voix de velours :
- " Désirez-vous que j'apaise vos douleurs ? J'ai ce qu'il
faut avec moi
" Il me sourit :
- " C'est gentil
Finis ton assiette, on verra. " Il me
regarda manger en silence, et me sourit de nouveau : il semblait ému
de trouver un peu d'humanité dans son programme de goulag stalinien
Je lui rendis son sourire et posai mon assiette vide dans le plateau.
Il me prit dans ses bras et j'étouffai
une plainte :
- " Mmm
J'ai un peu mal, moi aussi
Dites, vous avez de
drôles d'heures pour tondre la pelouse, non ?
" Il sourit
:
- " Oui, hein ? Mais je ne te dirai pas pourquoi ! En tout cas, ici,
attendez-vous à tout, surtout à l'inattendu ! "
Il m'allongea sur ma paillasse, me
déshabilla gentiment, éteignit la lumière et vint
me rejoindre en maillot de corps:
- " Bonne fin de nuit, Alicia. "
- " Merci, monsieur. À vous aussi. Il faut que j'aille voir
Madame Salomé ? "
- " Ne t'inquiète pas pour elle
On doit bien s'en occuper,
à l'heure qu'il est... " Je frissonnai à l'idée
qu'on puisse encore la tourmenter à cette heure ci
Je fixai pensivement la lucarne qui
diffusait une lueur blafarde quand il me dit timidement :
- " Dame Carole est vraiment sublime
Elle devrait poser pour
des magazines, ou faire du cinéma. " Je souris :
- " Oh ! Mais elle en a fait ! C'est elle qui tenait le rôle
de l'épouse affriolante du personnage principal du film "
Qui veut la peau de Roger Rabbit ? " Visiblement, il ne connaissait
pas ce petit bijou d'animation :
- " Ah bon ? Je ne l'ai jamais vu, ce film
J'en ai vaguement
entendu parler
Je le regarderai à la première occasion
! " Grand bien lui fasse
[
]
Il me fit entrer la première
dans la pièce qui lui était réservée, et je
fus horrifiée de trouver ma petite maîtresse liée
sur le chevalet de torture réglable, sur le dos, les cuisses grandes
ouvertes, les bras sous la table. Firmin, blasé, ne lui accorda
à peine un regard et me fit, d'un ton détaché :
- " Tu peux la libérer, elle a assez roupillé
" J'essayai de deviner les sévices qu'elle avait pu endurer,
outre le gavage et la privation de sommeil : elle avait été
de nouveau copieusement fouettée, brûlée à
la cire fondue -elle en avait les seins couverts- gelée -les derniers
glaçons achevaient de fondre à côté d'elle,
dans un seau à glace, et certainement bien d'autre choses que j'ignorais.
Son sexe était partagé par la chaînette supplémentaire
dont elle m'avait parlé. Je me demandais qui avait bien pu lui
faire ça
Son maître ?
Je la détachai et la serrai
dans mes bras, mais elle était amorphe. Je dégageai rapidement
sa jeune poitrine de sa gangue de cire et elle se laissa traîner,
titubante, jusqu'à la table où l'attendait son déjeuner.
Je m'enquis :
- " Vous voulez peut-être aller aux toilettes, Maîtresse
? " Une petite voix harassée me répondit :
- " J'ai déjà fait
Il est quelle heure ? "
J'éludai la question:
- " Tenez, un bon jus d'orange tout frais
Ça va vous
faire du bien ! " Exceptionnellement, je pus lui laisser l'usage
de ses mains que je lui menottai par devant, et Firmin m'autorisa à
enlever son bandeau. La pauvre était livide, sur le point de tomber
dans les pommes :
- " J'ai mal au cur
Je parie que je dois encore manger
tout ça
" Elle ne posa pas la question, assurée
de ne pas avoir de réponse de la part de Firmin qui fit tout de
même un effort en lui faisant siffler sa trique aux oreilles.
Mon estomac hurla à la mort
pendant que je lui beurrais ses toasts: j'avais une envie folle de me
jeter dessus, avaler son café fumant et son uf à la
coque. Elle me jeta un regard malheureux, se sentant coupable de s'empiffrer
pourtant contre sa volonté alors que j'avais le ventre vide :
- " Tu n'as toujours rien mangé, depuis hier ? " Je lui
souris pour la rassurer :
- " Oh ! Si! Monsieur Firmin m'a gentiment apporté à
manger dans ma chambre... Comme une vraie princesse, servie au lit! "
Firmin pouffa, mais elle n'était pas dupe :
- " Je sais bien que tu as faim. Tiens, croque dans mon toast. "
Firmin frappa violemment la main amie qui avait eu pitié de moi,
faisant voler en éclat la tartine grillée. Salomé
fut à peine surprise et ne poussa même pas un cri, malgré
le coup reçu sur le dessus de sa main. Notre gardien dit froidement,
sans émotion apparente :
- " Alicia, ramasse tous les morceaux. Elle doit tout manger. Elle
seule. " Je me doutais bien que ce n'était pas une bonne idée
Elle avala tout son déjeuner,
lentement, marquant de courtes pauses interrompues par la trique de Firmin.
Il emporta le plateau et me dit :
- " Occupe-toi bien de ta maitresse. Fais sa toilette, remets lui
son bandeau et ensuite, continue son dressage. Fais bien attention, vous
êtes surveillées
Et soyez présentables, des
personnes de haut rang viendront vous inspecter. Ne nous faites pas honte.
"
Ma tenue commençait à
être sérieusement défraichie, et même tachée
par les assiduités de Firmin, à l'instar d'une stagiaire
de la maison blanche... La pauvre Salomé semblait détachée
de ce qu'il lui arrivait: elle se leva et me demanda ses toilettes. Je
lui dégrafai sa chainette, la laissai faire ses besoins puis la
nettoyai. Elle demanda ensuite à s'allonger un moment, et le contact
de la paillasse sur son dos meurtri lui provoqua enfin un faible sourire.
Docilement, elle se laissa lier les mains au bas de la potence et lui
passai la lotion apaisante sur tout le corps.
[
]
- " Si vous êtes prête,
je vais continuer à vous préparer pour le grand jour. D'après
ce que Firmin m'a laissé entendre, je serai à vos côtés
le moment venu pour vous préparer le mieux possible. Ce n'est d'ailleurs
pas la tâche d'un maître, à moins qu'il y prenne du
plaisir... Je vais vous lécher pour vous y préparer, que
vous ne soyez pas trop surprise le jour venu
Vous vous êtes
déjà fait lécher? " Elle baissa la tête,
un peu honteuse :
- " Oui... À part par Dame Carole tout à l'heure, Une
fois, par le chien de mon maître. Il m'avait attachée, nue,
les cuisses écartées pour mieux m'humilier -il adore ça,
d'autant plus qu'il attendait ma meilleure amie- et son chien est venu
me sentir et il m'a donné quelques coups de langue. C'était
très doux, et j'aurais adoré si ce n'avait pas été
son stupide clébard baveux. " Je la grondai:
- " C'est le chien de votre maître. Vous ne devez pas en dire
du mal. Ni en penser, du reste. "
- " Oui... Je te demande pardon te t'avoir déçue. Mais
vas-y, montre-moi ce que ça fait. " Elle écarta les
cuisses en geignant un peu: elle ne se plaignait pas, mais son corps meurtri
la faisait souffrir.
[
]
Je somnolais depuis assez longtemps
-une heure ? deux ?- quand la porte se referma bruyamment. Quelques instants
plus tard, mon bandeau sauta et la lumière du lustre m'éblouit
: Firmin me libéra de mes entraves diverses et attendit que je
me sois relevée et débouché les oreilles:
- " Libère ta maitresse
et descends avec elle à la cuisine. Je vous y attends. Tu lui enlèveras
aussi son bandeau, mais garde ses mains liées dans le dos. "
Il regarda la ceinture munie d'un imposant godemiché laissé
à terre : " Avant, nettoie et range moi tout ça. Petite
coquine, tu t'es bien amusé, on dirait ! " Je rajustai mon
soutien gorge et fixai d'un air triste mes bas mis à mal, percés
et filés par les ongles rageurs de Diane. Il avait compris ce qui
me préoccupait :
- " Tu resteras comme ça, à moitié à
poil, qu'on voie quelle petite pute tu es. Et moi, j'aime bien les bas
filés: ça montre que tu t'es bien faite baisée. Allez,
ne traînez pas. " Il sortit, sans même un regard sur
Salomé.
Je détachai ma petite maitresse,
de plus en plus pitoyable : Elle avait toujours sa tunique, mais elle
était relevée sur son ventre encore bien rond. Son visage
était boursouflé par les pleurs, et elle était harcelée
de multiples poids pendus par des pinces, comme ceux que j'avais eu aux
seins: à ses tétons, bien sûr, mais aussi à
ses oreilles, son nombril et ses grandes lèvres, ce qui lui faisait
entrer entièrement sa chainette dans son sexe. Je la libérai,
et elle me tomba dans les bras avant que je puisse la menotter :
- " Alicia
Aide-moi, par pitié! " Je ne répondis
rien, assez embarrassée, me contentant de lui caresser le visage
et de l'allonger sur sa paillasse, menottée à la potence.
Je pris quelques minutes pour la caresser et l'embrasser puis, lorsqu'elle
se fut relativement apaisée, je me mis à nettoyer et ranger
le matériel dans les placards.
J'eus une pensée émue
en rangeant la ceinture qui avait servi à ma chère Diane,
et je ne résistai pas à la tentation d'embrasser les parties
encore bien humides qui avaient eues l'honneur d'entrer en contact avec
les orifices de ma maitresse adorée. Salomé me surprit et
sourit, puis elle referma les yeux. Je nettoyai soigneusement le divin
objet à la lotion alcoolisé en admirant l'énorme
phallus de silicone, plutôt réaliste, qui l'ornait : aussi
épais que le sexe de mon cher Germain, mais bien plus long. Etonnamment,
je n'ai plus eu de problème : je devais être rodée,
à présent
[
]
Je lui tirai une chaise et l'installai
aussi confortablement que je pus. Comme je prenais ses petits pieds dans
mes mains pour les masser, Dame Aurore me fit, entre deux soupirs:
- " Ils sont sales ! lèche-les ! " Ce que je fis avec
entrain. Seule la poussière crissant entre mes dents gâchait
mon plaisir, mais bon, ce n'était pas pour moi que je faisais ça.
Firmin s'était relevé
et m'avait déposé mon assiette par terre, à côté
de moi: ce devait être les restes de leur repas
Tous les restes,
d'ailleurs : de l'entrée au dessert, tout était mélangé,
y compris quelques morceaux de pain dont on pouvait encore voir les traces
des dents des convives. Mais une chose était sûre, ma petite
maitresse n'avait pas participé à l'élaboration de
ce repas, et pour cause
Mais la faim était trop forte, et
l'odeur de ce mets si proche m'attira : Je n'hésitai que quelques
secondes avant de me mettre le nez dedans.
La baguette de bambou s'abattit sur
mes fesses presque nues: Firmin ne s'en séparait plus, à
présent:
- " Qui t'a donné la permission, traînée ?! "
Je réalisai que j'avais vite perdu les bonnes manières inculquées
par Maîtresse Diane
Firmin s'adressa à ma maitresse
avec déférence. Et dire qu'il l'avait traitée de
petite pute, la veille
- " Madame Salomé, votre servante attend vos ordres. "
Elle prit quelques secondes pour évaluer la situation, entrouvrit
un il et me dit :
- " Va-y, Alicia, je te laisse ma part
" Elle n'avait
pas dû tout comprendre- elle luttait visiblement contre la nausée
et l'endormissement- et je pris sa réponse pour un ordre. Je supposai
que je devais manger à quatre pattes, mais je tentai de m'asseoir
aux pieds de ma maitresse. Un coup sur la cuisse me ramena à la
raison: trêve d'initiatives
- " Non ! À quatre pattes ! " J'aurai essayé
Tout ceci me rappela furieusement ma première prise en main par
Diane, et je ne serais pas surpris qu'elle lui aura tout raconté
en détail
Dame Aurore rappela son époux à ses
pieds :
- " Viens me finir, Firmin. " En principe, ils se vouvoyaient,
mais les moments d'excitation leur faisaient perdre parfois leurs moyens.
[
]
Dame Aurore se releva et envoya Firmin
m'ausculter de plus près :
- " À toi, mon chéri, montre-moi comment tu fais avec
elle. Et toi, dépêche-toi de finir ton assiette: je te la
retirerai quand Firmin aura eu ce qu'il mérite: Sa récompense.
" J'avais intérêt à faire durer
Je n'avais
encore quasiment rien avalé, et la faim me tenaillait.
Il fut assez long, ce qui me laissa
un peu de répit pour manger. Seulement, il me secouait beaucoup
et souvent, mes dents se refermaient sur le vide une fois sur deux
Firmin se vida en moi en poussant quelques grognements de bête.
Aussitôt, comme promis, Dame Aurore me subtilisa mon repas si chèrement
gagné. Elle sourit en me voyant suivre des yeux avec mélancolie
mon assiette que Firmin vida dans la poubelle:
- " Tu ne crois pas que tu es assez grosse comme ça ? Allez,
je t'emmène faire un peu d'exercice. Salomé, venez également.
Salomé ! Réveil ! " Ma pauvre petite maîtresse
s'était endormie sur sa chaise, le menton sur la poitrine. Je la
relevai avec délicatesse et elle me jeta un regard de noyée,
flageolant sur ses deux jambes.
Nous avons suivi notre hôte jusqu'à
un petit pavillon attenant à l'aile ouest. Je me demandais ce qu'elle
nous réservait encore -je me remémorai le récit d'enfance
de Diane, et de sa salle de torture médiévale- et j'étais
positivement inquiète.
À mon grand soulagement, ce
n'était pas du tout ce que je croyais: Il y faisait plutôt
chaud, et cela ressemblait à un salon de soins esthétiques.
Dame Aurore nous fit un grand sourire, presque maternel:
- " Voilà, je vous laisse vous reposer jusqu'à ce soir.
Profitez bien des lieux, il y a tout pour se détendre: massage,
spa, sauna... Personne ne vous embêtera, ici. Faites ce que vous
voulez. Alicia, Firmin va te rapporter un repas digne de ce nom, ainsi
que vos affaires. Allez, je vous laisse. J'ai pas mal de choses à
préparer pour ce soir... "
[
]
Je découvris enfin mon plateau:
une salade de carottes râpées -enfin, en fines rondelles,
signature imparable et clin d'il de mon épouse, du civet
de lapin aux pruneaux et au vin rouge -spécialité de sa
maman- et du clafoutis aux pêches, également une spécialité
de mon épouse. Je dépliai le petit mot plié en quatre
glissé sous mon verre:
- " Mon hippocampe des montagnes,
je te souhaite un bon appétit (oui, il doit être bon, à
ce que j'ai compris!!!). J'espère que tu t'amuses autant que moi...
Ici, dans ma colonie de vacances, je me suis fait plein de camarades,
et nous jouons beaucoup ensemble. Allez, je te laisse apprécier
mes bons petits plats. Je sais que tu lis ce mot avant même d'y
toucher. Je me demande si c'est un compliment (pour moi) ou une insulte
(à ma cuisine). Bisous partout, et à ce soir !!!
Ta petite Carole qui veille sur toi
et qui t'aime (quand même.)
P.S. J'espère que le petit spectacle
qui t'attends (et auquel tu vas participer, bien sûr!!!) te plaira.
Moi, il me tarde d'y être. Et surtout la suite... (Pschiii...Snip!
Snip!) "
Pschiii... Snip Snip ? Ces onomatopées
me trottèrent dans la tête quelques secondes, m'évoquant
les bandes dessinées de ma souris impérialiste préférée
que nous partagions tous les deux, enfants, dans notre cabane. Leur sens
me sauta à l'esprit presque aussitôt: le bruit du fer rouge
sur ma peau délicate et les ciseaux me séparant à
jamais de mes attributs masculins... Mon appétit décrut
subitement et fit place à la nausée... Très temporairement,
car je fis vite honneur à ses délicieux plats.
[
]
Salomé, allongée sur
le dos, la tête sur ma cuisse, se frotta le front avec son soda:
- " Poufff! Là, il fait trop chaud. Je ne sais pas si je pourrais
continuer à dormir... "
- " Ce n'est pas grave. Reposez-vous, au moins. " Elle soupira,
à moitié soulagée:
- " Je crois que le plus gros est passé. C'était vraiment
horrible ! Apparemment, ça ne fait qu'un jour plein que je suis
là, mais je t'assure que dans ces conditions, on dirait qu'on y
passe une éternité. Plus que ce soir à me faire dépuceler
et à me faire marquer, ou peut-être demain matin et je vais
enfin pouvoir prendre possession de mon homme! " Je corrigeai:
- " C'est plutôt lui qui prendra pleine possession de vous!
"
- " Oui... Et toi, tu finis demain, aussi? " Je m'assombris:
- " Oui, je crois... Je me fais marquer également, et on doit
en plus me castrer. " Elle bondit et me fixa:
- " Quoi? Tu es sûre? Ça m'étonnerait beaucoup!
C'est pas trop le genre de la maison, à ce que j'ai compris! Ils
ne font jamais de choses de ce genre: Ils te posent des anneaux, il te
marquent, ils te percent par-ci par-là, mais rien de plus: c'est
bien trop dangereux! C'est de la chirurgie, ça ! En plus, c'est
un crime
" Je soupirai:
- " Je crois bien que si... Et cela sera sûrement mon épouse,
Dame Carole, qui s'en chargera. Elle a l'habitude de pratiquer ça
sur des animaux, même des gros, et je peux vous assurer que cela
ne la gêne pas plus que si elle leur faisait sauter des points noirs.
Alors si, c'est fort possible. " Elle se réinstalla doucement,
pensive:
- " Tu en penses quoi, ça te fait quoi? "
- " J'ai l'impression que je vais perdre une partie de moi-même.
Si insignifiante jusqu'à aujourd'hui, et pourtant, j'ai l'impression
que je vais perdre... mon identité, mon âme... " Nous
sommes restées à suer en silence une bonne heure, parsemée
de questions sur notre condition, puis, après une douche froide
qui nous a totalement réveillées, nous sommes sorties en
peignoir et en sandales faire quelques pas dans le parc, profiter du beau
temps. J'avais l'impression d'avoir été enfermée
au moins une semaine...
[
]
Elle sourit tristement en pensant
à ce qui l'attendait et ne répondit rien. Je lui déposai
une bise sur le front et allai accomplir bravement la tâche qui
m'attendait dans la grande maison. Je m'efforçai de ne pas lui
communiquer la peur qui me grignotait les nerfs: j'avais beau me convaincre
que ce n'était pas possible, mais à chaque fois, la même
réponse -la mienne- me revenait à l'esprit:
- " Carole a l'habitude de pratiquer ça sur des animaux, même
des gros, et je peux vous assurer que cela ne la gêne pas plus que
si elle leur faisait sauter des points noirs. Alors si, c'est fort possible
"
À suivre dans " La carotte Nantaise 27: Les enchères
sont ouvertes. "
* Du plus profond du cur.
Retrouvez l'intégralité du livre tiré de cette édifiante
histoire sur le blog de l'auteur,
http://fr.netlog.com/Claude_Deon/blog
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