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Histoires Des Invitées

La Carotte Nantaise 27

Claude D'Eon

 

CHAPITRE 27: LES ENCHERES SONT OUVERTES. (extraits)

Le soleil déclinait à l'horizon lorsque Firmin et moi avions fini de préparer la grande salle, mettre la table pour une vingtaine de convives et installer le " mobilier. " Un grand lit sans montants, couvert de satin rouge, deux grands paravents en bois décoré, divers accessoires ainsi que le chevalet de torture motorisé dernier cri -on ne peut pas mieux dire- que nous avions déplacé sans trop de peine : l'astucieux tonton bricoleur l'avait muni de roulettes -escamotables, pas question de se soustraire aux sévices en roulant... La salle, certainement une ancienne salle de bal, était cernée dans la longueur de deux rangs de bancs de bois. Dame Aurore, aidée de Carole et de Diane, s'affairait aux cuisines : le plus gros du repas avait été livré un peu plus tôt par un traiteur.

J'étais plutôt nerveuse, obnubilée par ma castration à venir, plus que par toute autre chose. Je craignais qu'elle n'ait lieu dans ce genre de soirée, ou alors -explication plus plausible- ce n'était qu'une forme de torture morale… sans compter le marquage au fer rouge, mais ça, ça me faisait moins peur, bien que certainement très douloureux.

Les premiers invités arrivèrent bientôt, accueillis par Firmin dans le salon où mes maîtresses avaient pris le thé à mon arrivée. Je devais rester dans la grande salle, seule, et je les voyais, le nez à la fenêtre, pénétrer dans le château en grimpant le grand perron. Ils semblaient pour la plupart être issus de la haute bourgeoisie, pour le moins d'un milieu social élevé. En tout cas, des gens soignés… Je pouvais les entendre -la salle dans laquelle je me trouvais n'était qu'à une vingtaine de mètres du salon- et la porte était grande ouverte pour accueillir les nouveaux arrivants.

Un homme élégant, d'une cinquantaine d'année, mais plutôt moins, s'aventura jusqu'à moi. Je baissai les yeux et joignis les mains sur mes cuisses comme j'avais vite appris à le faire. Il tourna autour de moi, se colla contre mon dos en me soufflant dans le cou et en pelotant mon soutien-gorge rembourré. La voix forte et claire de Dame Aurore se fit entendre de la porte du salon:
- " Eh Bien, Maître Jacques, vous semblez bien impatient d'essayer notre nouvelle servante ?! "

Elle avait dit ça sur un ton moqueur, et des rires lui répondirent du salon. Maître Jacques -Puisque c'était de lui qu'il s'agissait- se recula en me flattant la croupe :
- " Toi, ma jolie, tu ne perds rien pour attendre… Tu m'as l'air bien joufflue, comme j'aime… " À son hôtesse: " Pardonnez-moi, ma chère, mais je n'y tenais plus… Vous nous avez tant vanté cette merveille que je voulais me rendre compte par moi-même. Je la trouve très à mon goût, vous voyez! "

Comme il se dirigeait vers elle, elle l'arrêta :
- " Non, restez où vous êtes, nous sommes quasiment au complet, nous vous rejoignons. "

Les invités entrèrent un à un ou en couple, devisant et s'attardant près de ma personne, palpant mes formes rebondies. Les yeux baissés, je vis également -du coin de l'œil- deux esclaves mâles, masqués et enchaînés. Les femmes étaient les plus prolixes mais me trouvaient un peu trop enveloppée, contrairement aux hommes qui semblaient totalement conquis malgré mon âge. Ils finirent par me laisser et s'installer à table, invités par Dame Aurore:
- " Mes chers amis, nous sommes bientôt au complet. Notre invité de marque vient d'appeler, il sera là dans quelques instants, avec deux amis Canadiens. Je vous rassure, ils sont également… comme nous. "

En effet, l'invité en question apparut peu de temps après. Il était très grand, mince mais visiblement musclé, vêtu entièrement de cuir d'une tenue évoquant le dix neuvième siècle, en bottes et masqué d'un loup lui dévorant une grande partie du visage. Ce n'était pas vraiment un vêtement de saison et il devait avoir assez chaud. Heureusement pour lui, la température avait un peu baissé, et les grandes pièces de cette demeure étaient plutôt fraîches. Son allure, d'une grande aisance, dénotait un personnage important. D'ailleurs, le silence se fit à son entrée et tout le monde se leva -à l'exception des quelques esclaves mâles enchaînés au pied de leur maîtresse.

Il était suivi par un couple d'une quarantaine d'années, visiblement moins à l'aise. Lui, avec ses petites lunettes et sa petite barbe sans favoris -en " cul d'oursin " comme j'appelle cette coupe- m'évoqua immédiatement mon héros de jeu vidéo préféré, Gordon Freeman*, mais s'étant gavé de donuts assis derrière son bureau après avoir libéré le monde des créatures diaboliques. Enfin, il était un peu grassouillet… Mais son œil me lança un regard qui me transperça : il devait être moins rigolo que ce qu'il semblait être… Elle, également bien joufflue, blonde, me rappelait une serveuse accorte rencontrée autrefois dans une fête de la bière. Elle ne devait pas être une bien cruelle maîtresse -mais Diane était assez semblable, après tout, et encore bien plus ronde... Ils restèrent figés à l'entrée de la pièce, le temps que Dame Aurore accueille son hôte de marque.

Celui-ci lui parla longuement à l'oreille, et elle expliqua pourquoi:
- " Mesdames, messieurs, permettez-moi de vous présenter Lord Lyndon. Il est issu de la plus haute noblesse anglaise, et il est très friand de jeunes vierges. Il parcourt l'Europe -voire le monde pour pouvoir assouvir son vice, et je ne vous cache pas qu'il est prêt à tout pour emporter les enchères. "

L'assistance émit un brouhaha désapprobateur. Elle continua :
- " Mais il est beau joueur, et fair-play. Vous avez toutes vos chances… Il s'est fixé un montant qu'il ne dépassera pas, bien qu'il en ait largement les moyens. My Lord, prenez place, je vous prie. "

Elle lui désigna la place d'honneur, en bout de table, à l'opposé de la sienne, et daigna enfin s'occuper du pauvre couple négligé jusqu'à présent :
- " Bonsoir, chers amis ! Approchez ! Bienvenus chez moi. Je me nomme Dame Aurore, et je suis la maîtresse des lieux et de ses occupants. Mesdames, Messieurs, Je vous présente Maîtresse Catharine et Maître Pierre**, membres actifs et reconnus de notre confrérie dans le beau pays du Québec. "

Elle échangea quelques mots avec eux à voix basse, leur demandant certainement s'ils voulaient se rafraîchir ou se changer -Leurs vêtements étaient tout ce qu'il y a de commun, pantalon, chemisette et veston pour Monsieur et petite robe d'été à fleurs pour Madame. Apparemment, ils n'avaient pas prévu du tout de débarquer dans une telle soirée… Ils s'installèrent au bout de la table, de part et d'autre de Lord Lyndon. Je les entendais parler tous trois en anglais à voix basse : Ma Canadienne deux places semblait plutôt courroucée de ne pas avoir été prévenue que c'était une soirée costumée. Moi, j'aurais bien apprécié de la voir en cuir bien moulant…

Dame Aurore brisa les conversations en frappant sur son verre:
- " Mes chers amis, vous savez tous pourquoi nous sommes ici. Avant de vous rappeler le déroulement de la soirée, je me permets de vous présenter à nos hôtes de marque, ce qui ne veut pas dire que vous n'en soyez pas vous-même ! " Elle s'était bien rattrapée…
- " Voici Maître Jacques, Monsieur Pierre, Dame Dolorès et son époux, à ses pieds, Maîtresse Morgane et son… sa chose, Maître Pierre -encore un, Maître fer, seigneur Laurent, Heu… Dame Claudine et son toutou, Maître Christian et son épouse, Ombre, Maître Karl, le maître de cette jeune beauté, Seigneur Luc… " Non, ce n'était pas moi…

Mes maîtresses apparurent à l'entrée de la salle, encadrant ma petite Salomé tenue enchaînée par les poignets dans le dos par Firmin. Elle était délicieusement nue, luisante, ses seins fiers mis en évidence par ses bras tenus en arrière, les yeux bandés, bâillonnée. Elle portait bien sûr sa chaîne autour de la taille, mais également un robuste collier de cuir clouté, relié par des chaînettes dorées à des pinces appliquées à ses tétons. D'où j'étais, je vis d'autres chaînettes autour de ses cuisses.

Dame Aurore finit sa litanie:
- " …Et voici celle pour laquelle vous vous êtes déplacés: Salomé, qui va vous être proposée aux enchères dans quelques instants. À sa gauche, Maîtresse Diane, et à droite, Dame Carole, mes invitées. "

J'étais fascinée par la beauté et la prestance de mon épouse. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je trouvais qu'elle rayonnait, qu'une force surnaturelle émanait d'elle. Peut-être ses cheveux roux embrasés par les derniers rayons du soleil... Comme j'étais fier et heureux de lui appartenir ! Par contre, aucune trace de Denis. Je crois qu'il n'aime pas trop ce genre de festivité : il est un peu " ours, " ce garçon…

Firmin attacha la chaîne de l'agneau à sacrifier à un anneau scellé dans le mur, tandis que mes maîtresses s'installèrent à la grande table de part et d'autre de Dame Aurore. Les invités se levèrent un par un ou en couple- à l'exception du couple de Canadiens pas très à l'aise, et visiblement peu concernés par l'affaire, et de Lord Lyndon, plus intéressé par les bouteilles des vins servis que la chair fraîche qu'il était pourtant venu spécialement consommer.

[...]

Je ne pouvais m'empêcher d'écouter les conversations, surtout celles du couple de Canadiens. Madame, surtout, semblait très volubile, et discutait en anglais avec sa voisine, la dame au " chien. " J'ai eu du mal à tout saisir à cause de son accent -bien moins prononcé que celui d'Henri et de sa famille, tout de même- mais j'ai cru comprendre, en gros, qu'ils étaient en voyage touristique en France et qu'ils avaient été invités à cette soirée par Lord Lyndon qu'ils avaient déjà rencontré au Canada. Il ne leur avait rien dit sur le caractère spécial de la soirée, juste qu'il voulait leur présenter des amis à lui et qu'en fin de compte, ils étaient contents d'assister à cette cérémonie étrange. Ils me faisaient tous deux de grands sourires, et comme presque tous à cette table, avaient les mains plutôt baladeuses. Seul Lord Lyndon semblait déconnecté du monde, répondant à peine à quelques questions, qu'on finit par ne plus lui poser d'ailleurs.

En m'approchant de Dame Claudine pour la servir, son toutou -un homme d'une bonne quarantaine d'année, vêtu de cuir et muselé- frotta sa tête contre ma jambe. Je me laissai à lui caresser les cheveux, ce qu'il apprécia grandement, mais sa maîtresse tira un coup sec sur la laisse qu'elle ne quittait pas:
- " On dirait qu'il t'aime bien... Ça tombe bien, j'ai l'intention de te faire saillir par mon Sultan, après ces enchères. Je ne crois pas avoir beaucoup de chance de les emporter, ça me fera une consolation... Apporte-lui sa gamelle, il en a une attitrée, avec son nom dessus. Il doit avoir soif. "

Je terminai de servir les entrées. Je jetai un œil curieux aux deux autres créatures asservies, un homme entièrement nu, un peu obèse, cagoulé de cuir et enchaîné à un pied de table, et " la chose ", une personne au physique plutôt jeune et frêle, entièrement vêtu de vinyle noir et cagoulé. Tous deux me jetaient des regards craintifs et pleins de respect. Je crois qu'ils auraient aimé que je m'occupe d'eux...

Je rapportai l'écuelle d'eau à Sultan qui la but d'une traite. Le tricheur avait utilisé ses mains: je n'y avais pas eu droit pour le couscous de Diane, mais il est vrai qu'elle, elle m'avait offert ses pieds***...

Dame Claudine insista pour que j'attende qu'il ait fini:
- " Maintenant, sors-le pour le faire pisser. Il a besoin qu'on s'occupe de lui, fais bien attention qu'il ne se salisse pas. " Comme je cherchais de l'aide du regard, Firmin s'approcha de moi, l'air sévère :
- " Obéis toujours à un maître. Laisse tomber ce que tu fais, sa requête est toujours la plus importante. " Il avait l'air jaloux que je lui vole la vedette et les distractions amusantes.

Dame Claudine tira violemment sur la laisse quand Sultan enfourna sa tête sous ma robe:
- " Il ne pense qu'à ça! Ne te laisse pas impressionner, tire sa chaîne un coup sec s'il est trop excité. "

Firmin me désigna une porte qui donnait sur une partie du parc plus discrète que la grande pelouse de la façade.
Je guidai mon toutou qui marchait péniblement sur ses quatre pattes sur un carré de gazon frais -tondu de la nuit- aux pieds de hauts murs. J'ouvris entièrement la fermeture éclair qui parcourait son short d'un bout à l'autre, du bouton de cuivre de la ceinture jusqu'en haut des fesses et dégageai son membre. Je ne résistai pas à l'envie de le caresser, mais je m'arrêtai bien vite:
- " On va faire son petit pipi, hein, mon toutou ? " Je tenais son sexe du bout des doigts pour éviter de trop l'exciter. Déjà que ce ne doit pas être facile de se lâcher dans de telles conditions… Je commençais à me demander s'il avait vraiment envie quand il se mit à uriner par petits jets timides. Je l'égouttai et me mis à le masturber un peu en le serrant assez fort dans ma main, par curiosité : je m'intéresse à tout ce qui finit par me concerner, surtout intimement... Je caressai un peu ses fesses, et pour la première fois -après Denis- j'avais vraiment envie d'un homme. Il m'était soumis, et je voyais bien, à la façon dont il tendait sa croupe, qu'il en avait envie lui aussi. Seulement, j'étais une femme, et la réalité se rappela à moi: des sévices terribles m'attendaient.

Je refermai délicatement le short en prenant bien garde de ne rien coincer dans la fermeture éclair : une cousine plus âgée me l'avait fait, quand j'étais petit, je m'en souviens encore…J'ai eu un peu de mal à recaser son sexe encore bien volumineux dans sa petite culotte de cuir bien moulante.

Ne trouvant pas de bâton à lui lancer -je ne crois pas qu'il aurait de toute façon goûté à mon humour- Je le reconduisis aux pieds de Dame Claudine qui me demanda :
- " Il a bien fait ses besoins ? "
- " Oui maîtresse. "
- " Il ne s'est pas sali ? "
- " Non, maîtresse. J'ai bien fait attention " J'avais envie de lui demander si son Sultan avait l'habitude de se lécher le sexe après s'en être servi, mais je m'en suis bien sûr abstenu. Malheureusement, cette pensée a fait naître à mon insu un sourire moqueur sur mes lèvres, ce qui fit exploser Dame Claudine et plonger l'assistance dans un silence glacial:
- " Je vais t'apprendre à rire, garce! " Et elle me frappa violemment de la longue chaîne qui retenait son molosse. Je criai et sursautai, autant de douleur -la chaîne s'enfonça cruellement en s'enroulant autour de mon ventre- que de surprise. Je me retirai au fond de la salle en ravalant mes larmes, dans l'indifférence générale et le bruit des conversations qui avaient rapidement repris.

Firmin s'approcha de moi et me fit à l'oreille d'une voix sourde:
- " C'est bien fait pour ta gueule, petite conne ! Tu ne méritais pas cet honneur. Tu es encore trop fière, tu la ramèneras moins quand on t'aura coupée et marquée comme un veau de l'année. " Oui, je ne risquais pas de l'oublier…Il m'entraîna pour que je l'aide à faire le service, jusqu'au dessert.

Là, Dame Aurore se dressa et lança:
- " Mes chers amis, l'heure est venue de vous offrir cette jeune vierge. Les bénéfices -moins un certain pourcentage pour nos frais- iront à son maître et époux, Maître Karl… Maître Karl? " Le mari en question ne semblait pas trop concerné par ce qu'allait subir son épouse. Il se servait du vin, ignorant la maîtresse de cérémonie qui le nommait. Etrange… Il s'immobilisa, gêné, et réalisa subitement que tout le monde le regardait. Il ne ressemblait pas trop au maître sévère et aimant dont m'avait parlé Salomé… Il semblait assez timide, et pour tout dire, plutôt falot.

Dame Aurore reprit:
- " Ses trois virginités -j'en garantis l'intégrité sur l'honneur- seront mises aux enchères l'une après l'autre, et seront consommées ici même, à la vue de tous, ou derrière ces paravents, comme il vous plaira. Lord Lyndon, Je vous saurais gré de tenir vos engagements… "

Il hocha lentement la tête en signe d'agrément. Elle reprit:
- " Au fait, vos amis Canadiens sont bien sûr conviés à participer aux enchères… "

Monsieur sourit poliment en secouant l'index en signe de désapprobation.
- " Comment, Maître Pierre, Vous n'êtes pas tenté par une jeune vierge, si belle ? "

Il rit :
- " Si, Madame, mais à ma manière. Je veux qu'elle vienne à moi librement, et gratuitement ! "

Tous rirent, et sa compagne s'écria, visiblement en forçant son accent Québécois:
- " Câlice ! Tu vas nous faire prendre pour des gratte-cennes****, là ! "
Les rires reprirent de plus belle. Dame Aurore ramena un peu de calme et de solennité:
- " Bien… Quelqu'un a une question à me poser, avant que nous commencions? "

Lord Lyndon leva la main et prononça, avec un fort accent de Cambridge:
- " Je parle en pounds. "

Dame Aurore grimaça:
- " Les enchères se font en Euros… Accepteriez-vous qu'Alicia convertisse votre enchère ? Elle est assez habile avec les chiffres… "

Il hocha de nouveau la tête lentement, un petit sourire satisfait aux lèvres. J'ai cru voir, comme je le servais, que je ne lui étais pas indifférent, bien que je sois une proie de moindre choix… Je me postai à son côté, légèrement inclinée pour recueillir ses offres, les mains sur les genoux.

Dame Aurore lança les enchères:
- " Mesdames et Messieurs, la première virginité mise en vente se soir est celle de ses charmantes lèvres. Regardez comme elles sont bien pleines, et si bien dessinées… " Firmin s'était approché de Salomé et avait arraché son bâillon sans ménagement.
- " Alicia lui a fait répéter longtemps la pratique de la fellation pour qu'elle soit digne de vous recevoir. Mais comme ce sera sa première fois, je vous prie d'être indulgent et de penser que ce sera également la première fois qu'un sexe passera ses jolies lèvres. Imaginez sa surprise quand vous prendrez votre plaisir en elle! La mise à prix est de deux cents Euros, et cela les vaut bien. Et même bien plus ! "

Les mains se levèrent timidement, et Lord Lyndon renchérit. C'est vrai que je calculais rapidement, mais je faisais tout de même une grossière approximation. Il fallait en outre que je traduise de l'anglais…

Seulement, pour utiliser ma meilleure oreille, j'avais eu la mauvaise idée de me poster à côté de Maître Pierre, le joyeux Canadien. Il me caressait avec insistance, ce qui me déconcentrait passablement; d'autant plus que la salle avait les yeux fixés sur moi à chaque enchère que je lançais -ainsi que sur la pauvre Salomé, bien seule au bout de sa chaîne…

Les renchérissements se firent de plus en plus rares, et Lord Lyndon remporta l'enchère:
- " Une fois… Deux fois… Adjugé à Lord Lyndon pour neuf cent soixante Euros! Félicitations! Vous désirez prendre possession de votre lot tout de suite ? " Il secoua la tête lentement. Le montant étrange de l'enchère était dû au fait que je devais convertir les Livres Sterling en Euros, ce qui déstabilisait un peu les autres participants. D'ailleurs, certains regardaient Lord Lyndon d'un sale œil, se disant que sans lui, les enchères ne seraient certainement pas montées si haut… Mais Maître Karl semblait satisfait: Il pouvait offrir de beaux cadeaux à sa maîtresse. Quel cynisme… J'avoue que j'en avais un peu la nausée.

[...]

Dame Aurore me glissa à l'oreille, comme je déposai devant elle sa tasse de bon café -je reconnaissais là la patte de mon épouse:
- " Offre une fellation à Maître Karl. Je lui dois bien ça... " Je tirai une chaise vide à côté de lui pour pouvoir me glisser sous la table, et j'eus la surprise d'y retrouver Ombre, l'épouse de Maître Christian et l'occupante de la chaise en question. Elle était agenouillée entre ses jambes et lui caressait le sexe et les cuisses à travers son pantalon avec dévotion. Elle m'accueillit avec un sourire timide, un peu honteuse d'être surprise en action.

Ombre n'était pas très jolie, brune, la trentaine, petite et mince, les traits tirés et les yeux cernés, petit bustier et jupe serrée noirs, mais elle avait une telle tête de victime qu'on avait envie d'abuser d'elle de façon éhontée. Je lui rendis son sourire en engloutissant le sexe de Maître Karl qui semblait très gêné, à la façon dont je le sentis se raidir sous mes assauts.

Carole rajouta à son embarras en lui lançant à voix haute pour que toute la tablée en profite:
- " C'est une bonne suceuse, hein ? C'est moi qui lui ai tout appris! "

Quelle vanité… D'accord, je l'ai longtemps observée, mais de là à s'en attribuer tout le mérite…

Ombre me fixait avec intensité, la tête couchée sur le genou de son maître qui lui caressait distraitement la joue. J'avais l'impression qu'elle voulait me dire quelque chose, en tout cas, le spectacle que je lui offrais semblait la troubler au plus haut point.

J'avais terminé mon service et j'allais me relever quand elle m'attira contre elle et me vola un baiser. Elle se blottit aussitôt contre le genou de son maître, l'air apeuré. La pauvre fille semblait assez perturbée…

Dame Aurore m'accueillit triomphalement comme je m'extrayais de dessous la table. Moi qui voulais être discrète…
- " Mais revoilà notre petite perle aux multiples talents! Tu sais ce qu'on fait aux belles perles comme toi ? On les enfile ! "

Je ris poliment à sa boutade, que j'avais déjà faite à mon épouse, d'ailleurs. Par contre, le reste de l'assemblée -à qui était en fait destiné ce trait d'esprit- rit franchement. Elle me poussa brutalement par l'épaule pour me faire regagner ma place:
- " Les enchères vont reprendre… Lord Lyndon va avoir de nouveau besoin de tes services ! "

Dame Aurore reprit son étrange rôle de commissaire priseur:
- " Mesdames et Messieurs, la seconde virginité mise en vente sera celle de ses fesses. " Firmin fit plier Salomé à l'équerre, la tête contre le mur, les cuisses grandes ouvertes. Une vue splendide…

Je compris alors comment étaient disposées les chaînettes autour de ses cuisses : elles portaient des pinces qui écartaient ses grandes lèvres et l'ouvrait en grand. Et apparemment, il y en avait encore d'autres, devant…

- " Voyez comme elles sont bien rondes, bien pommées et délicieusement fendues ! Elle est entièrement épilée, préparée avec grand soin à recevoir le meilleur enchérisseur d'entre vous. Bien sûr, si une maîtresse désire participer aux enchères, pour en jouir elle-même ou par le truchement d'un de ses esclaves, elle est la bienvenue. C'était également valable pour l'enchère précédente, je suis désolée de ne pas vous l'avoir précisé plus tôt, j'espère n'avoir lésé aucune d'entre vous… "

Devant l'assistance féminine qui secouait la tête en souriant, rassurée, elle poursuivit :
- " La mise à prix est de quatre cents Euros: Qui dit mieux ? "

Personne ne leva la main. Tous les yeux étaient braqués sur Lord Lyndon qui se servait tranquillement un verre de grand cru -ainsi qu'à son amie Canadienne à qui il faisait du charme. Il la faisait trop boire, ce qui la rendait très gaie. Elle riait d'ailleurs beaucoup, ce qui m'exaspérait un peu: l'heure était grave pour Salomé et moi… Son compagnon, lui, gardait les yeux fixés sur la croupe offerte de ma petite maîtresse et semblait avoir une foule de projets pour elle… Il leva brusquement la main :
- " Cinq cents ! "

Sa compagne, visiblement éméchée, perdit toute contenance et lui lança, en anglais :
- " Garde ton argent pour me faire faire les boutiques ! Des petits culs, tu en a plein à la maison !... " Ou quelque chose comme ça…

Dame Aurore la gronda :
- " S'il vous plaît… Un peu de tenue, je vous prie ! Ne troublez pas la marche des enchères ! "
Ombre -qui avait regagné sa place- leva timidement la main, à la grande surprise de l'assistance et de la maîtresse des lieux :
- " Eh bien, Ombre ? Qu'y a-t-il ? Tu veux placer une enchère ? "

Elle hocha rapidement la tête et baissa les yeux. Maître Christian nous confia :
- " Elle tient à m'offrir quelque chose de précieux pour mon anniversaire… J'espère que ses pauvres économies y suffiront... "

Ils eurent un bref échange de signes, tous les deux: Ombre était sourde et muette…

Dame Aurore se moqua ouvertement d'elle :
- " Comme c'est touchant! Une esclave qui offre les maigres gains de sa prostitution à son maître qui mène grand train! Je saurais m'en souvenir, la prochaine fois que je te louerai: je ferai venir plus de monde! "

Ombre la remercia en inclinant la tête: elle devait lire sur les lèvres… Par contre, j'ignorais que Dame Aurore se livrait à un tel trafic: Heureusement que Diane m'avait affirmé qu'elle avait considérablement ralenti son activité…

Les enchères avaient repris, plusieurs mains s'étaient levées -sauf celle de Lord Lyndon - quand Carole claironna:
- " Mille Euros ! " Le cri de mon épouse l'avait tiré de sa torpeur et il me chuchota aussitôt son enchère à l'oreille, directement en Euros cette fois:
- " Deux mille Euros. "

Un brouhaha accueillit son offre : Il frappait fort… Ombre recroquevilla sa petite silhouette sur sa chaise : son espoir d'offrir un tel présent à son maître s'était envolé à tire-d'aile…

Dame Aurore tenta de remettre un peu d'ambiance :
- " Eh bien, ne me dites pas que ce joli petit lot est au dessus de vos moyens ! Je vous connais bien, et surtout vos goûts ! Pensez-y bien : vous serez le premier à franchir sa porte dérobée ! "

Carole, qui avait de nouveau bu plus que de raison, se leva et lança, le feu aux joues :
- " Trois mille ! " Elle y tenait vraiment, à prendre le joli petit cul de Salomé…Quitte à dilapider l'argent de notre ménage. Diane en riait presque. Ma pauvre petite maîtresse, elle, sanglotait au bout de sa chaîne: être vendue comme une esclave n'est pas une épreuve agréable, surtout au bénéfice d'une rivale…

Pendant tout ce temps, Maître Pierre -le Canadien- avait poursuivi l'exploration mes dessous. Il s'était aventuré un peu trop loin à mon goût: non pas que je n'aime pas ça, bien au contraire, mais il retira vivement sa main quand il atteignit mon intimité, après m'avoir tapoté par trois fois une de mes fesses rebondies comme pour me dire " Tu m'as bien eu, coquine… "

Lord Lyndon reposa son verre de Bordeaux et me chuchota :
- " Cinq mille Livres. "

Les jeux étaient faits… Dame Aurore adjugea la seconde vente, sans aucune réaction de l'assistance qui m'a parue tout de même un peu dégoûtée. Lord Lyndon déclina de nouveau l'offre de la maîtresse des lieux de consommer immédiatement son lot. Maître Karl, le vin aidant, semblait très joyeux de la tournure que prenaient les choses...

[...]

Firmin m'interrompit d'un geste :
- " Demain, si tu veux bien. Au fait, ça commence à jaser, à table: il paraît que tu n'es pas une fille… Même Dame Carole a semblé choquée quand on le lui a appris! Je la comprends… Apprendre ça, après tant d'années de mariage!... Petite cachottière, va ! " La chose semblait l'amuser, il tenait sa revanche. Il sortit de la cuisine avec les cafés, me laissant le soin d'apporter les pâtisseries.

C'est vrai que je ressentais une certaine hostilité à mon égard, à présent. Oh! Rien de flagrant, mais juste une impression que les regards se détournaient, que quelque chose se passait derrière mon dos…

Lorsque je tendis le dessert à Ombre -dont les yeux s'arrondirent de gourmandise- Maître Christian me prit l'assiette et la posa à ses pieds. Son épouse, qui avait mangé à table jusqu'à présent, se jeta dessus avec avidité. Il me remercia d'un ton plein de sous-entendus:
- " Merci, Alicia… "

D'une façon de me faire comprendre que j'usurpais mon prénom…

Dame Aurore fit sonner son verre de cristal:
- " Mesdames, Messieurs, la dernière virginité mise en vente se soir est la plus précieuse, celle qu'une jeune fille digne de ce nom porte fièrement dans sa corbeille nuptiale... "

Je surpris mon épouse à acquiescer avec conviction: elle ne devait pas se souvenir à quel moment ni de quelle façon elle avait perdu sa fleur... " Vu l'importance de la chose, et comme vous savez certainement qu'un hymen déchiré peut se reconstruire par la chirurgie, je demande à maître Luc, chirurgien de son état, de nous confirmer ce que j'avance sur l'honneur. "

Firmin détacha Salomé qui traîna tristement les pieds jusqu'au chevalet sur lequel il l'allongea, sur le dos, les cuisses grandes ouvertes. Bien sûr, elle avait toujours les mains menottées derrière elle et les fers lui meurtrissaient les reins. Maître Luc, la soixantaine bedonnante mais alerte, chaussa ses lunettes pour aller scruter l'intimité de ma petite Maîtresse offerte. Après quelques instants, il regagna sa place en acquiesçant:
- " Je confirme que cette jeune fille est bien vierge et n'a subi aucune intervention chirurgicale d'aucune sorte. Je n'ai noté que quelques traumatismes récents dus à son éducation ici... "

Éducation... Quel euphémisme...

Une fois Salomé reconduite à son anneau, Dame Aurore lança de nouveau les enchères:
- " La mise à prix est de huit cents Euros. Huit cent Euros pour faire couler son jeune sang et vous en repaître! "

Elle aussi avait dû abuser de la boisson... Elle se croyait au bal des vampires?

L'ambiance devenait de plus en plus tendue, entre les maîtres qui me jetaient un regard noir -à cause de mon sexe et de ma complicité forcée avec Lord Lyndon- et les femmes, un peu ivres -pour la plupart- qui riaient à tout propos... Je commençais à me sentir de plus en plus mal, avec une envie de disparaître sous terre; jusqu'à Sultan qui m'avait mordu la main, à la plus grande joie de sa maîtresse. Seules, Ombre et les " choses " me vouaient encore une certaine adoration...

Pour la dernière fois de la soirée, je pris mon poste à côté de Lord Lyndon. C'est avec grand plaisir que je sentis de nouveau la main légère de Maître Pierre courir sur ma cuisse pour jouer avec mes jarretelles. Il avait dû avoir pitié de mon air malheureux...

Cette fois, plus personne ne prit le risque d'enchérir, à part mon épouse, assez éméchée mais fidèle à elle-même, et qui devait se croire au marché aux bestiaux de son pays. Elle cria, en tapant du poing sur la table:
- " Mille! Et c'est mon dernier mot! "

Lord Lyndon me glissa à l'oreille, calmement:
- " Deux mille. "
Quelques soupirs parmi l'assistance et le silence se fit, agrémenté de quelques murmures et raclements de gorge.

Dame Aurore semblait consternée:
- " Eh bien? Pas d'autres offres? Allons! Le plus beau lot de la soirée! Montrez-vous sportifs! Une fois… Deux fois… Adjugé à Lord Lyndon pour deux mille Euros. Mais c'est bien dommage... Mes félicitations, My Lord. Je vous rappelle que vous devez prendre possession de vos lots dans la soirée, avant minuit, ou ils seront perdus. " Il hocha la tête pour lui confirmer qu'il avait bien les règles des enchères en tête puis il se tourna vers moi, la main sur une de mes hanches:
- " Je prendrais bien un Brandy, à présent, ma chérie… Tu bois avec moi, nous fêtons notre collaboration si fructueuse! "

Alors là, avec plaisir! J'avais bien besoin d'un remontant. Et quel honneur…

Comme je servais deux Brandys plutôt généreux le sourire aux lèvres -ce n'était pas moi qui régalais- Firmin me rejoignit en cuisine, l'air mauvais:
- " Alors, on trinque avec les Maîtres ? Profite-en bien, ma jolie, tu riras moins quand… Couic ! "
Il ne réussit pas, cette fois, à me briser le moral. Je pensais plutôt à Salomé, et je me disais qu'en étant agréable à Lord Lyndon, il serait peut-être plus doux avec elle…

Il me laissa à peine poser le plateau sur la table devant lui qu'il me prit sur ses genoux, m'arrachant un glapissement ridicule. Cela fit rire la tablée qui, l'alcool aidant, avait retrouvé un peu de bonne humeur.

Il me chuchota à l'oreille:
- " Tu sais que tu es une bien jolie demoiselle? "

Je tins à l'avertir de ma condition réelle, au cas où il n'aurait pas compris ce qui se disait tout autour de la table :
- " Je me permets de vous signaler, My Lord, que je ne suis pas une fille comme les autres. Je suis même plutôt spéciale… "

Il me sourit avec malice:
- " Je sais cela : je t'ai vue nue. Ne dis plus rien, et trinquons!"

Il leva son verre en ma direction, et je lui tendis le mien. Je lui rendis son sourire cordial, heureuse qu'il m'aime pour ce que j'étais vraiment: une fille amoureuse, et désirant ardemment être aimée et désirée…

Nos verres vidés, juste avant qu'il me repose à terre en soupirant -je fais mon petit poids- je l'implorai :
- " Soyez gentils avec ma petite maîtresse, My Lord. Elle est terrorisée! "

Il me répondit sur un ton glacial qui me fit aussitôt regretter mon audace:
- " Premièrement, ce n'est pas ton affaire. Deuxièmement, tout dépendra de la qualité de ta préparation, passée et à venir. Viens avec moi. "

Lord Lyndon s'arrêta devant Dame Aurore qui lui tendit un feuillet plié en deux dans une soucoupe. En retour, il lui tendit un chèque rempli à la va-vite et m'entraîna aux côtés de Salomé: La pauvre était sur le point de s'évanouir, depuis le temps qu'elle patientait debout, enchaînée par les poignets… Lord Lyndon lui caressa brutalement un de ses seins arrogants et posa ma main sur l'autre. Je le caressai du bout des doigts, sensuellement, si sensuellement qu'il s'arrêta pour mieux jouir du spectacle.

[...]

Inconsciemment, je croisai le regard de Carole qui me souriait avec nostalgie. Je savais qu'elle se revoyait superviser l'accouplement de deux rongeurs quelconques, dans sa ferme natale... Je lui rendis discrètement son sourire et baissai les yeux sur mon ouvrage.

Salomé se crispait et s'était refermée. Le moment venu, la peur d'avoir mal, ou l'humiliation de se donner ainsi à un inconnu et en public la tétanisait. Je pris le parti d'aller lui parler, à genoux devant elle:
- " Sois forte, ma chérie, pense à ton Maître! Prend du plaisir, ouvre-toi! " À court d'arguments, je l'embrassai passionnément en lui caressant un sein. Elle poussa un gémissement étouffé par ma langue, puis de longs soupirs. Il était entré en elle, profondément, et la maintenait par sa chaîne dorée.

Salomé renversa sa tête en arrière, dans un état second : elle éprouvait un plaisir nouveau et intense... Je la sentis vibrer dans mes bras, jusqu'à ce que Lord Lyndon grognât de plaisir et s'immobilisât. Salomé se retourna et lui sourit, heureuse que ce se soit si bien passé. Je crois qu'elle l'aurait bien remercié...

[...]

Minuit approchait, et Dame Aurore rappela ses obligations à Lord Lyndon :
- My Lord, je tiens à vous rappeler que vous devez consommer votre lot restant avant le douzième coup de minuit. Après, ce sera trop tard! "

Il regarda la pendule et haussa un sourcil : plus que dix minutes ! Il m'attira à lui pour me donner ses consignes que je partageai avec Firmin : Sa participation me semblait indispensable si je voulais qu'elle soit prête à temps : Il fallait en effet sangler Salomé sur le chevalet, dans la position qu'elle avait dû adopter pour son examen. Par contre, variante amusante, il voulait qu'elle ait les mains attachées aux chevilles...

La pauvre fut rondement saucissonnée et littéralement pliée en deux comme un gibier fraîchement abattu. Je pus alors contempler la totalité des bijoux qui ornaient son intimité, les pinces visiblement assez lourdes qui lui maintenaient les lèvres grandes ouvertes, tirées par des chaînette enserrant ses cuisses. Carole aime bien que je lui offre un bijou de temps en temps, j'apprécierai beaucoup qu'elle en porte du même genre… Et moi aussi, j'aimerai bien en porter !

Je m'affairai à la préparer le plus rapidement possible de ma langue frétillante, mais ce n'est pas le genre de chose qui s'expédie aussi rapidement... Elle était assez bien épanouie suite au traitement qu'elle avait subi un peu plus tôt, mais son vagin me semblait trop contracté. Je n'eus pas le loisir de pousser mes préliminaires plus avant: le premier coup venait de retentir et je sentis une main ferme -celle de Firmin- me tirer en arrière par l'épaule pour laisser la place à Lord Lyndon qui la pénétra doucement, s'enfonçant un peu plus à chaque coup égrené par l'horloge. Salomé sanglotait, geignait et grimaçait, plus par frustration de voir expédiée sa défloration par un inconnu que de douleur, à mon avis.

Au douzième coup, il la pénétra violemment et à fond, lui arrachant un ultime cri qui se termina dans des pleurs. Là, j'avoue que la douleur avait dû prendre le pas sur les autres ressentiments...

Il acheva de prendre son plaisir en elle, plus doucement, et se retira sans un mot. Il la regarda sangloter quelques instants, me fit retirer son bandeau et lui demander :
- " Salomé, pourquoi pleures-tu ? "

Elle le fixa, les yeux pleins de larmes et de désespoir :
- " Parce que j'avais promis ma virginité à mon Maître et époux que j'adore! "
- " C'est ce que tu as fait, tu la lui as offerte : c'était son bien, et il en a disposé à sa guise... "

Cela me faisait un drôle d'effet de servir d'interprète dans une situation pareille...
- " Mais... Je ne prends pas de contraceptif... Je ne veux être enceinte que de mon époux, pas de vous! "

[...]

Salomé arborait un sourire béat malgré les larmes qui brillaient sur son visage rougi quand Firmin la raccompagna dans sa chambre. J'admirai sa jolie croupe ronde et dorée quand elle franchit la porte de la salle, et je notai un filet de sang dans un repli de ses fesses.

[...]

La maîtresse de maison -à double titre- me coula un regard mielleux et me fit signe d'approcher :
- " Viens près de moi, ma bonne Alicia… "

Une fois à côté d'elle, elle me saisit le poignet d'une main de fer et ne me lâcha plus, à me faire mal :

- " Mesdames, Messieurs, à titre de consolation, comme vous n'avez pas pu -pour l'instant- profiter de la belle Salomé, je vous offre cette fille. Elle est bien moins attrayante, mais bon… Je vous propose une mise à prix de cent Euros. Celui ou celle qui remportera l'enchère pourra en user toute la nuit, à sa discrétion… Allons-y ! J'attends votre meilleure offre ! "

Derrière nous, Firmin fermait les paravents et remuait son matériel : je pressentais que ce devait être pour moi…

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne se bousculait pas au portillon… Je ne pouvais pas croire qu'une maîtresse aussi matoise et aiguisée qu'elle n'ait pas entendu les rumeurs qui circulaient autour de la table : Je ne pouvais voir -à quelques exceptions près- que des mines hostiles. Dame Aurore semblait très déçue :
- " Hé bien ? Vous la trouviez si appétissante, tout à l'heure… Maître Jacques ? "

Pas de réponse.

Elle baissa ses prétentions :
- " Cinquante Euros ! "

Ombre leva aussitôt la main bien haut, s'aidant de son autre bras à la manière d'une jeune écolière. Maître Christian entra dans une colère noire et leva la main au dessus d'elle en une terrible menace. Elle rentra la tête dans les épaules et se protégea le visage :
- " Tu m'insultes, putain! Comment peux-tu m'offrir un tel cadeau! Un travesti! À moi, ton maître! "

Maître Luc exprima ce que tout le monde pensait tout bas :
- " Il est vrai que nous avons tous l'impression d'avoir été quelque peu grugés par la qualité de cette… Demoiselle. Sauf peut-être vous… "

Il s'était adressé à mon épouse qui s'était vanté de bien me connaître. Elle baissa les yeux en ravalant sa salive. Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vue aussi abattue, compatissant à mon désarroi. Comme la fois où nous avions appris ensemble notre stérilité irrémédiable…

Ombre avait repris un peu d'ascendant sur son maître et semblait lui crier dessus en langage des signes. Il finit par lever les mains en riant:

- " Ah bon, dans ce cas, c'est d'accord! " à Dame Aurore: " Ombre veut se la payer pour la nuit, si c'est dans vos prix. Pour une fois qu'elle se paye une pute… Ça va la changer d'être la cliente, pour une fois ! Déjà qu'elle épuise vos malheureux invités… "

Elle me dévorait des yeux en me souriant : elle avait gagné!

Dame Aurore semblait ennuyée par la tournure des évènements : À part une esclave perturbée, personne ne voulait de moi. Elle reprit les enchères, à l'envers:
- " Quarante ?... Trente ?... Vingt ?... Dix ?... Un ? Un Euro ?... Non ?... "

Maître Luc, qui se dévoua pour être le porte parole de la tablée, se leva :
- " Madame, Malgré tout le respect que nous vous devons, même pour un Euro, personne n'en voudra… "

J'avais déjà les yeux humides, mais là, c'était trop. Je fondis en larmes, toujours tenue d'une main ferme.

Carole vint à mon secours, touchée par ma détresse :
- " Moi, j'en veux bien! Venez, Maîtresse Diane! "

Elle m'entraînèrent toutes les deux derrière les paravents où attendait Firmin, triomphant :
- " Mesdames, vous trouverez tout ici pour satisfaire vos désirs. Pensez seulement à lui mettre le bandeau quand vous aurez fini et à nettoyer ce que vous aurez utilisé, par courtoisie envers les maîtres suivants… S'il y en a ! "

Il m'énervait un peu à faire son petit chef, le petit coq de basse-cour…

Une fois seules, Diane et Carole s'agenouillèrent à mes côtés -elles m'avaient fait mettre à genoux- et m'embrassèrent avec passion. Carole me murmura, des trémolos dans la voix:
- " Comme je t'aime, mon amour, mon chéri! Si tu savais tout le plaisir que tu me donnes, sans même que tu t'en rendes compte… "

Diane me pinça la joue et affecta de ne pas laisser transparaître ses émotions:
- " Pleure pas, gamine, on ne t'as pas encore touchée… Allonge-toi sur le lit ! "

Je m'exécutai avec bonheur : cela faisait un petit moment que je n'avais pas goûté à un bon lit moelleux. Mais elles ne me chouchoutèrent pas de la façon que j'avais espérée : Carole avait relevé ma robe bien haut et me maintenait fermement en position, ma tête entre ses genoux: nos jeux de lutte innocents pratiqués depuis l'enfance avaient trouvé une raison d'être : toutes ces années à me terrasser pour le plaisir n'étaient que de l'entraînement en vue de ce jour…

[...]

Je reconnus la douce voix de Maître Luc qui s'abaissa à me sucer un peu avant de me prendre ainsi que le couple de Canadiens qui chuchotait en me faisant répéter le Kama-Sutra sur la machine infernale de tonton Serge : Je crois qu'ils étaient bien plus intéressés par elle que par moi… À part quelques attouchements et une bise sur la joue et les fesses, je n'eus pas droit à grand-chose de plus de leur part avant qu'ils ne m'abandonnent dans une position assez humiliante, liée sur le ventre, les cuisses bien ouvertes. D'ailleurs, le visiteur suivant alla droit au but, sans aucun préliminaire : j'ai adoré la position… Un autre encore préféra ma bouche… pour commencer.

Vint Dame Claudine et son sultan. Elle ne s'embarrassa pas de précautions et m'ôta mon bandeau avant de me détacher :
- " Ça fait un moment que j'attend ça… À quatre pattes, par terre! " J'étais presque nue, je n'avais gardé que mes bas et mon soutien-gorge que je rajustai, un de mes tout petits seins s'étant échappé suite à un pelotage brutal. Ma culotte et ma robe gisaient à terre depuis bien longtemps déjà…

Dans la position demandée par Dame Claudine, je la voyais, accroupie, flatter son fidèle " toutou. " Elle lui caressa la tête et ouvrit son short en grand en m'adressant un sourire carnassier :
- " Tu as déjà vu le sexe de mon sultan… Il est beau, non ? "

Sans crier au chef d'œuvre, oui, il était pas mal, en effet… Mais j'en ai vu des plus beaux, dans ma jeune carrière de travesti soumis…
- " Oui Maîtresse, très beau. J'espère qu'il prendra beaucoup de plaisir en moi. Je ferai tout mon possible pour que ce soit le cas… "

Elle me décocha un sourire méprisant :
- " Tu n'as rien à faire. Tends ton cul, ça suffira ! "

Elle encouragea son Sultan quelques instants en le masturbant sensuellement et lui caressant les fesses et ses gros testicules qui pendaient hors de son short. Je compris quelques instants après qu'elle venait de lui installer un anneau à la base de ses bourses, ce qui le faisait ressembler un peu plus à un chien:
- " Tu vois, cette chienne ? Elle est toute à toi, mon chéri. Bouffe-lui le cul! "

Il avait dû prendre cette injonction au premier degré car il me mordit vraiment les fesses, puis il me sentit la croupe plutôt bruyamment. J'ai même failli éclater de rire quand il éternua deux fois comme un chien qui abuse de son flair.

J'avais une vue directe sous la jupe de Dame Claudine accroupie à côté de moi, et sur ses dessous, un boxer -elle aimait décidément les chiens- de dentelle transparente blanche qui jurait avec son tailleur austère. J'eus un sursaut de peur quand elle braqua brusquement ses yeux dans les miens, mais elle sembla ravie que je m'intéresse à son intimité : D'une de ses mains élégantes, elle releva un peu sa jupe pour mieux l'écarter tout en me fixant, un petit sourire complice aux lèvres. Je ne voyais pas très bien, mais cela m'excitait d'autant plus, sans compter les effluves de sa chaude intimité diffusant à travers la fine dentelle et qui me parvenaient par bouffées…

Je fus tirée de ma contemplation par les mains de Sultan posées sur mes épaules, suivies immédiatement par son sexe qui cherchait maladroitement son chemin. Il se frottait un peu partout, et Dame Claudine lui vint en aide, très maternellement:
- " Attends, mon Sultan, je vais te la mettre… Attends, calme-toi! " Il ne se laissait pas vraiment faire, et lui grognait même dessus… Je ne sais pas si j'aurais apprécié beaucoup s'il s'était agi d'un vrai chien… J'aurais trop peur, et je trouve ça plutôt malsain. Cela dit, si c'est le souhait d'un maître, je crois que je l'accepterai volontiers, en fin de compte. Et puis, Mélanie l'a bien fait, après tout, pourquoi pas moi…

[...]

Je m'étais rhabillée et je commençais à me croire définitivement seule -et affamée- quand le bruit du goulot d'une bouteille sur un verre me détrompa. Je pris le parti de risquer un œil sur le côté d'un paravent et je vis Maître Karl -qui me vit également- lever son verre dans ma direction. Il était en compagnie d'Ombre, assise à cinq chaises de distance, inquiète et contrariée que son lot soit déprécié de la sorte.

Comme je restais figée derrière mon paravent, il m'invita cordialement:
- " Approche, Alicia ! Viens me tenir compagnie! "

Il tira même une chaise pour que je m'asseye à côté de lui. Je ne me fis pas prier, j'avoue que sa prestance me fascinait et m'attirait. Ombre, en me voyant lui sourire béatement et m'installer pour un petit moment, s'effondra sur la table, la tête dans les bras en poussant un profond soupir.

Maître Karl rit:
- " La pauvre commence à se désespérer ! Si tu avais vu sa tête à chaque nouvelle personne qui se levait pour aller te voir ! "

Je lui glissai un regard charmeur :
- " Et vous, maître, êtes-vous venu me voir ? "
- " Pas ce soir, mais oui, je t'ai déjà vu nue, et je t'ai prise, aussi... Je t'avouerai que je ne suis pas attiré par les filles comme toi, d'habitude, mais tu dégages une telle sensualité, une telle féminité… "

J'étais profondément flattée. J'ai dû rougir… Il me confia :
- " Tu sais, tout était joué d'avance… Tout le monde savait qui j'étais et que j'allais remporter ces enchères bidon ! Enfin, tout le monde sauf Salomé, toi, les soumis et mes pauvres amis Canadiens que j'ai attirés dans ce traquenard…Je m'étais changé en arrivant ici en les faisant patienter dans un des bâtiments, à l'entrée du domaine : Je leur avais fait croire que c'était une réunion d'œnologues; ils adorent notre vin, Pierre dit que ça lui fait mieux sentir le sang français qui coule dans ses veines… Comme ils trouvaient ma tenue excentrique -pour le moins dire- je leur ai affirmé que c'était l'uniforme de notre confrérie: ils ne m'ont pas cru, bien sûr, et ils m'en voulaient un peu de les faire débarquer ainsi dans une telle soirée… Ah, J'oubliais tes deux maîtresses dans la liste des exclus du secret… La magnifique rousse, je crois que c'est ta femme ? "

Je me gonflai d'orgueil:
- " Oui, et j'en suis très fière, bien qu'elle n'ait pas toujours de bonnes manières… "
- " En tout cas, elle voulait absolument ma petite Salomé… Tu as vu comme elle s'accrochait ? "

Je souris à cette pensée, la revoyant taper du poing sur la table…

Il continua :
- " Pour revenir à cette soirée… Tout le monde -ou presque- savait déjà que tu étais un travesti, bien que ton épouse nous ait expliqué que tu te sentais une vraie fille. "

Cette fois, j'étais un peu surprise… C'est vrai que j'avais trouvé un peu gros que personne ne s'en rende compte plus tôt, et surtout que Dame Aurore ne semblait pas s'être aperçue de la révolte qui grondait…

Il continua : " Tout a été prémédité, sauf ça, peut-être… "

Il me désigna Ombre du menton qui me souriait timidement. Il plaça sa main devant sa bouche pour ne pas qu'elle puisse lire sur ses lèvres :
- " Méfie-toi d'elle : Elle est dangereuse, et assez folle, imprévisible. Un vrai chat sauvage. "

Mon estomac se manifesta trivialement, et je m'en excusai :
- " Pardonnez-moi, Maître, mais je n'ai pas mangé depuis cet après midi, et il est tard… " Il se leva :
- " Tu as raison… Je vais te laisser te restaurer. Je vais retrouver mes amis au salon, puis j'irai me coucher. J'irai rendre visite à Salomé, cette nuit. Au fait, merci pour tout ce que tu as fait pour elle. Tu t'es vraiment surpassée ! "

Je repensai à cette soirée, et à tous ces détails qui ne collaient pas… Je me suis tout de même bien fait avoir !

Je lui répondis sur un ton certainement trop irrévérencieux, mise en confiance par cette complicité et tous ces mensonges révélés :
- " Mes leçons ne lui ont pas servies à grand-chose, à voir la façon dont vous l'avez déflorée… "

Il cria aussitôt, pris d'un accès de colère :
- " Sale putain ! Je te fais l'honneur de ma compagnie, et toi, tu me critiques, moi, un Maître ?! Excuse-toi immédiatement ! "

Voilà ce qui arrive quand un Maître est trop gentil… Il était très sympathique, mais il savait se faire respecter le moment venu.

Je me jetai à ses genoux, implorante :
- " Maître ! Je vous demande humblement de me pardonner ! Non, je ne le mérite même pas… Punissez moi selon votre fantaisie ! Je me remets entre vos mains… "

Il était grand temps que l'on s'occupe sérieusement de mon éducation, elle laissait vraiment à désirer…

J'avais le désir secret qu'il me prenne sur la table, devant Ombre, mais il m'envoya chercher à côté du chevalet de soumission l'ustensile de mon choix pour me punir.

Je m'agenouillai devant lui et le lui tendit, la tête baissée :
- " Voici, Maître, L'objet de votre plaisir qui m'a causé le plus de tourment. J'espère pouvoir ainsi racheter ma faute… "

L'objet en question, long et cylindrique, ressemblait vaguement à une des brosses à cheveux de Carole, mais bien plus lourd et généreusement garni de pointes aux bouts arrondis. Je n'ai pu le sentir qu'une fois sur ma peau, mais je n'ai pas trop apprécié…

Maître Karl semblait satisfait :
- " Je vois que tu es sincère, petite servante, tu n'as pas choisi le plus facile… Comme tu sembles être redevenue raisonnable, je te laisse également choisir l'endroit le plus douloureux. Sache que j'ai déjà décidé de la façon dont je vais te corriger, je ne retiendrai pas mes coups, quoi que tu choisisses !
- " Merci de me laisser le choix, Maître… "

Il me laissa embrasser ses bottes et me releva du pied. J'en avais profité pour réfléchir un peu :
- " Maître, avec votre respect, j'ai choisi mes fesses comme réceptacle de votre juste châtiment. "

Il rit :
- " Excellent choix ! Ta Maîtresse Diane m'a confié que tu adorais ça… Prépare-toi et couche-toi sur la table ! "

J'ôtai donc ma culotte humide de tant d'assauts, relevai ma robe sur mes reins et me frayai une place sur la table pour m'y appuyer, la croupe offerte, prête à recevoir ma punition.

Mes fesses s'ouvrirent brutalement sous des mains fermes. Maître Karl lâcha, sur un ton badin :
- " Les autres Maîtres t'ont bien déshonorée, ont dirait… Il est vrai qu'il est très dur de te résister…Vraiment très dur ! Tiens tes fesses toi-même. "

Il m'empala d'un coup et je poussai un râle de plaisir. Je croyais que l'abus de pénétrations serait pénible, mais c'était tout l'inverse : il m'en fallait encore plus, encore plus gros, toujours plus profond… Je me surpris même à espérer le phallus monstrueux de Dame Aurore.

Le Maître se retirait longuement puis m'embrochait brutalement à nouveau, jouissant de la vue de mon orifice béant et affamé. J'adorais être à lui, et je me pris à rêver à d'autres Maîtres bien plus cruels…

Soudain, au lieu de la douceur de son membre que j'accueillais avec bonheur, je ressentis une terrible douleur qui me contracta sur le battoir qu'il venait de m'introduire. Je hurlai, plus de terreur que de douleur.

Maître Karl me cracha :
- " Alors, ma petite pute, on confond récompense et juste punition ? Je vais te laisser méditer sur les conséquences de ta tentative maladroite d'échapper à ton dû… "

Il me tordit le bras comme j'essayais de me défaire de mon horrible pal :
- " Non ! considère-toi comme entravée. "

Je battais l'air de mes bras en de maladroits moulinets qui renversèrent quelques verres. À travers mes larmes, je vis Ombre, les bras croisés sur la table. Elle attendait, comme on attend le bus.

Maître Karl tira une chaise à côté de moi et finit lentement son verre en m'observant avec un certain plaisir.
- " Tu apprécies ton traitement, j'espère… "

J'avais envie de lui hurler de m'enlever cette horreur, mais je savais que c'était bien la dernière chose à faire. La voix pleine de sanglots, je m'entendis lui répondre :
- " Oh oui, Maître ! J'espère que… vous aussi… Vous aimez… "

Il laissa tomber, désabusé, une moue de dégoût au coin des lèvres :
- " Même pas… Mais viens plutôt achever ce que tu as commencé, avec ta bouche. Tu ne diras plus de propos déplacé, ainsi ! "

Je fus assez longue à m'installer entre ses cuisses : chaque mouvement était une vraie torture et je geignait continuellement. Cela retentissait aussi sur la qualité de mon travail, et j'en eu des plaintes de Maître Karl :
- " Allons, applique-toi un peu ! Dame Carole nous avait vanté tes mérites, mais je crois qu'elle a exagéré l'étendue de tes talents ! "

Je pris sur moi d'évacuer l'horrible supplice qu'il m'infligeait, me concentrant uniquement sur la fellation gourmande et amoureuse qu'il était en droit d'attendre. J'en éprouvais du plaisir également et je sentis m'ouvrir un peu, libérant la pression des épines sur ma peau si tendre à cet endroit…

Des talons aiguilles claquant sur se parquet se rapprochèrent :
- " Maître Karl ? Vous êtes encore ici ? "
C'était la voix de Dame Aurore, embarrassée. Le Maître émit un grognement, et les talons se rapprochèrent :
- " Ah oui, vous êtes là… J'étais venue vous dire que la suite est provisoirement compromise. Des problèmes techniques… "

Maître Karl semblait contrarié. Moi qui étais sur le point de le satisfaire…
- " Cela sera fait demain matin ? "
- " Demain, oui, certainement, comptez sur moi. Vous voudrez y assister, je présume ? "
- " Non. Que ce soit fait. Et bien fait, selon mes exigences. Vous n'avez pas le droit à l'erreur. "
- " J'en suis pleinement consciente. Vous nous retrouverez au salon, quand vous en aurez terminé avec elle ? "
Elle parlait bien sûr de moi…
- " Attendez-moi, j'aurai peut-être besoin de vos services. "

Dame aurore s'accroupit -j'entendis craquer ses articulation- pour effleurer douloureusement le manche de mon battoir qui dépassait sous ma robe :

- " Mmm… Elle doit souffrir terriblement ! Elle a dû vous manquer de respect pour vous pousser à lui infliger ça… "

Maître Karl se vida enfin dans ma bouche avec satisfaction et reprit ses esprits :
- " Oui… Elle n'a pas apprécié la façon dont j'ai honoré mon épouse et a cru bon de me le faire savoir… Vous pourrez lui enlever ? Je crains d'être maladroit… "
- " Vous ne semblez pas familier de ce genre d'outil… Quand on sait s'y prendre, c'est très aisé !... Mais… Comment donc l'avez-vous mis ? "
- " Comme ça… Elle était ouverte en grand, attendant son plaisir, cette petite truie inconsciente… "

Dame Aurore poussa un cri horrifié :
- " Mon Dieu ! Mais ce n'est pas comme ça qu'on l'installe ! Je vous expliquerai une autre fois. "

Il se rhabilla :
- " Je suis encore un jeune Maître, vous savez… J'ai soif d'apprendre. Alicia, relève toi ! "

Je me relevai tant bien que mal, la contraction de mes fesses amplifiant terriblement la douleur.

J'étais un peu trop recroquevillée à son goût et il me cria en me secouant par un bras :
- " Allons, tiens-toi droite ! J'aime qu'une femme se tienne droite devant moi. D'ailleurs, Dame Aurore, grâce à vous, je vais pouvoir à présent inculquer cette règle à mon épouse, et dès cette nuit ! "

Maître Karl se rassit devant moi, amusé, et me fit d'une voix câline :
- " Tiens, puisque tu m'as bien donné du plaisir, je t'ordonne d'en prendre aussi. En tout cas, Dame Carole avait raison, tu suces comme une vieille pute édentée ! "
Du plaisir ? Mais je voulais surtout ne plus souffrir !

Comme je ne répondais rien, Dame Aurore me décocha une bourrade à l'épaule :
- " Répond à ton Maître ! "
Je pleurais, je voulais tant être dans les bras réconfortants de Carole…
- " Bien, Maître… "

Je ne pus dire que cela et me masturbai laborieusement en serrant les dents. Mon sexe était inutilisable, et je devais montrer un spectacle bien pitoyable.

Dame Aurore, qui pressentait que cela risquait de durer longtemps, attira son pair derrière moi :
- " Venez, Maître Karl, je vous montre… Vous dévissez l'embout muni d'un anneau -oui, ça peut servir à contraindre les soumis rebelles, comme cette folle, là bas- ensuite vous tirez, l'âme du manche sort et les picots se rétractent. Bon, c'est toujours un peu douloureux à retirer, mais au moins, vous ne forcerez pas. Je vous attends, mais prenez tout votre temps… "

Les talons s'éloignèrent et Maître Karl se rassit, se servant un nouveau verre de brandy :
- " Tu n'es pas très obéissante… Tu refuses de prendre le plaisir que je t'ordonne de prendre ?! "

Je pleurais et sursautais souvent en sentant les picots bien ancrés en moi : Comment allait-on me soulager de cette abomination ? je ne voyais qu'une douleur encore bien plus atroce… Ou la mort.
- " Je suis désolé, Maître, mais je souffre trop… Je n'en peux plus. Pitié… "
Il me frappa la cuisse :
- " La pitié s'implore à genoux ! Et reste bien droite ! Tous le temps ! N'oublie jamais ça quand tu seras sous mon toit ! "

Je m'agenouillai donc en tremblant de douleur, m'appuyant au rebord de sa chaise pour ne pas tomber. Le manche de mon battoir ou de je ne sais quoi toucha le sol et m'arracha un cri.

Je renouvelai ma supplique, en larmes :
- " Pitié, Maître ! libérez-moi ! "

Il me tapota la joue et goûta lentement mes larmes du bout du doigt :
- " Tu sais pourquoi je te fais ça ? "
- " Pour me punir… "
Il me reprit en me giflant :
- " Maître ! "
- " Pour me punir, Maître… "
- " Et de quoi, petite truie ? "
- " …D'avoir été insolente, de vous avoir critiqué… "
- " Non, Alicia… "

Même en ces circonstances, je ne pus m'empêcher de penser que le ton lent et doucereux qu'il employait avec moi m'évoquait celui de l'ordinateur de " 2001 l'odyssée de l'espace " HAL 9000 -pardon pour la référence cinématographique…

Cela m'exaspérait d'autant plus que je manquais de tourner de l'œil.
- " Je ne vois pas pourquoi, Maître… "
- " Allons, je te l'ai dit, quand je t'ai offert le jouet que tu as choisi toi-même… "

Je n'avais plus les idées très claires, et pris quelques instants pour répondre :
- " C'est parce que je vous ai menti, Maître. Mes fesses, c'est l'endroit que je préfère. "

Il soupira profondément et continua sur le même ton lancinant :
- " Voilà qui est mieux… Tu es donc consciente que tu méritais d'être punie aussi pour ça ? "

Je compris aussi que ses questions sans fin procédaient également de la torture :
- " Oui, Maître, j'en suis consciente. "
- " Tu estimes avoir été assez punie pour ça ? "
- Oui, Maître, sauf votre respect… "

Il reprit sa voix ordinaire que j'aimais tant :
- " Bien ! Voilà pour cette faute-là. À présent, revenons sur l'incident qui m'a fait te punir : comme je sais par tes Maîtresses que c'est là ton jouet préféré, tu vas aller me chercher la cravache, là-bas, et tu me demanderas de te frapper où tu estimes que cela te fera le plus mal. Mais demande-le moi comme si c'était une faveur spéciale, mets-y tout ton charme… Tu as compris ? Il faut que tu me donnes envie de te corriger. "
- " Oui, Maître. J'espère ne plus vous décevoir… "

Je me relevai, droite comme ces apprenties mannequins qui marchent avec une pile de livre sur la tête, et allai quérir à petits pas la cravache, là-bas, si loin…

Une éternité à pleurer et à serrer les dents.

À mon passage, Ombre, toujours les bras croisés, me jeta un petit sourire interrogateur qui semblait me demander si j'en avais encore pour longtemps…

Maître Karl m'attendait, les bras croisés également, jouissant visiblement du spectacle que je lui offrais. Je ravalai mes pleurs et m'efforçai de paraître très langoureuse :
- " Maître Karl, je suis désolée de vous importuner, mais j'aurais quelque chose à vous demander… "

Comme moi, il jouait la comédie :
- " Ah oui ? Et quoi donc, ma petite ? "
- " Vous me feriez un très grand honneur si vous vouliez m'honorer de vos coups… Vous êtes un Maître très séduisant, et j'aimerai beaucoup que vous leviez la main sur moi… Pardonnez mon audace, Maître... "
- " Bien, j'y consens… Dis m'en plus sur tes désir secrets, ma jolie. "

Je sanglotai de plus belle, mais tentai de garder le même ton enjôleur :
- " J'aimerais beaucoup que vous me frappiez très fort sur le sexe… Aussi longtemps que vous voudrez… Mais enlevez moi ça, par pitié !!! "

Il se leva, satisfait, et fit mine d'ignorer ma détresse :
- " Eh bien c'est d'accord ! Mais je ne t'enlèverai pas ton " hérisson " tout de suite, ton plaisir n'attend pas !

Maître Karl me fit relever ma robe bien haut et écarter les cuisses pour me frapper à de nombreuses reprises de bas en haut, effleurant douloureusement au passage l'objet monstrueux qui me ravageait les entrailles.

Il s'arrêta pour me demander :
- " Tu aimes ton traitement, je te frappe assez fort ? "
J'articulai avec peine :
- " Oui, Maître, mais libérez-moi, je vous en supplie !... "
- " Bien sûr… Mais comme tu as été très gentille et que tu m'as bien fait plaisir, agenouille-toi devant la chaise et pose-y bien tout ce qu'une jolie fille comme toi ne devrait pas avoir… "

Je m'appliquai à lui obéir en tout point : lui seul pouvait mettre fin à mes souffrances, même au prix d'autres aussi terribles…

Je fis donc reposer mon sexe et mes testicules sur le rebord de la chaise, me tenant aussi droite que je le pouvais. Maître Karl posa sa botte sur l'assise et me dit froidement :
- " Ne bouge pas : je recommencerai autant de fois qu'il le faudra. "
Et il m'écrasa lentement de la pointe de sa botte en tournant, comme on écrase un mégot de cigarette.

Curieusement, malgré cet océan de douleur dans lequel je surnageais, j'en ressentis un profond plaisir quelque part dans mon ventre. Je devais manquer d'entraînement, mes Maîtresses avaient été jusqu'alors plutôt douces avec moi…

Voyant qu'il m'avait enfin domptée, il reprit la cravache et m'en assena de nombreux coups sur mon petit membre bien humide à présent.

Il cessa et me fit mettre de nouveau à plat ventre sur la table. Je grimaçai en le sentant agiter et manipuler ce que j'avais pris naïvement pour un vulgaire battoir - j'avais appris à mes dépens que c'en était également un- mais je ressentis soudain un grand soulagement : les pointes avaient cessé de me torturer… Enfin presque : Elles ne rentraient pas à fond.

Maître Karl finit de me libérer assez douloureusement, comme promis par Dame Aurore, et je m'effondrai à ses pieds que je baisai, en larmes :
- " Oh merci, Maître, merci de m'éduquer si bien ! "

Il rit :
- " Que penses-tu de la… des déflorations de mon épouse, à présent ? "
La douleur insoutenable disparue, ne restait qu'un immense plaisir, une ivresse que ne connaissent que ceux qui savent de quoi je parle :
- " Vous avez été parfait ! Vous lui avez apposé votre sévère empreinte de Maître au plus profond d'elle-même, par toutes ses bouches qui vous réclameront sans trêve ! Ne prenez pas cela comme un affront, mais je l'envie terriblement, ma petite Maîtresse, d'avoir un Maître tel que vous… "

Sans un mot, le sourire aux lèvres, il me remit gentiment ma culotte et me pris sur ses genoux comme il l'avait fait plus tôt :
- " Tu vois, j'ai fait ça pour que tu comprennes que je suis un bon Maître, et que je voue ma vie à mon épouse, ma princesse, ma chienne, ma reine, mon esclave soumise… Qui elle, voue sa vie à son Maître. Et c'est également pour te dire à quel point tu es appréciée par ceux qui te rencontrent, et à quel point je t'attends chez moi. "

Il m'embrassa et me serra si fort dans ses bras que j'en fus transportée de bonheur.

Il rajouta :
- " Ne parle surtout pas de ce que je viens de te faire à Salomé. Cela ne la concerne pas, pour l'instant du moins. Au fait, pour répondre à la remarque qui t'a coûté quelques désagréments, je ne suis pas de ton avis : ma Salomé m'a très bien accueilli, grâce à toi, et tes leçons nous seront profitables de longues années. Tu viendras terminer son éducation sexuelle chez nous, et, cette fois, tu pourras jouir intégralement d'elle, sans réserve. "

L'idée d'abuser de ma petite Salomé sans modération me transporta de joie :

- " Oh merci, Maître, c'est un immense honneur. Mais… Pardonnez mon audace, mais il me semble que ce serait à vous de profiter d'elle, à présent qu'elle vous est toute ouverte… "

Il me sourit :
- " En effet… mais je veux qu'elle soit parfaite le jour où je déciderai qu'elle sera digne de me donner du plaisir, et ce n'est pas mon rôle de lui enseigner ces choses. Je jouis autrement plus de la tourmenter, et ses orifices sensibles sont un terrain béni pour moi… Bien, je te laisse, je suis attendu. "

Une fois son fardeau reposé au sol, il sortit de sa noble démarche, sans un regard pour nous deux.

Je restai un moment immobile, toujours surveillée par Ombre qui avait plutôt l'air d'une gentille fille, un peu simplette comme la petite servante qui est allée passer un week-end chez un antiquaire aigri…

Je me baissai -toujours bien droite- pour ramasser l'objet de mes tourments afin de l'examiner de plus près : son mécanisme, quoique très simple était très ingénieux, et les picots étaient bien moins agressifs que je ne l'avais cru lorsque qu'il était en moi.

Une vague de désir sur mes reins me fit frémir à cette pensée : Je ne savais vraiment pas ce que je voulais !

Je le nettoyai soigneusement et le remis en place, chantonnant gaiement l'air de " Dominique " Puis allai m'asseoir sagement, bien droite sur ma chaise à côté d'Ombre, toujours à attendre.

o§O§O§O§o

Après plusieurs minutes, trouvant le temps bien long, je me relevai. J'ignorais si j'avais le droit de manger, mais je finis par aller fouiner en cuisine et Ombre se retrouva derrière moi, sans un bruit. Elle porte bien son nom…

Il restait du gâteau, aussi je lui en coupai une part, plus pour m'en débarrasser que pour lui être agréable : elle me rendait nerveuse, à me coller de si près…

Elle battit des mains de plaisir à ma délicate attention, mais elle refusa d'aller m'attendre à table. Pour ma part, me sentant coupable d'une telle initiative, je me contentai de quelques reliefs de repas des Maîtres pris dans leurs assiettes empilées sur la desserte : des os de côtelettes à ronger, des morceaux de pain souillés et quelques légumes…

Ombre semblait vouloir me parler, et je commençais à regretter de ne pas avoir appris le langage des signes. Et Dieu sait si j'ai appris une foule de choses aussi insolites qu'inutiles…

À vrai dire, j'avais commencé pendant quelques semaines dans un bouquin, -inspiré par un épisode de " La petite maison dans la prairie ", mais sans interlocuteur, je me suis vite arrêté... J'ai quand même quelques restes.

Au fur et à mesure que le temps passait, Ombre se montrait de plus en plus pressante et ne me quittait pas des yeux. Elle avait posé sa main sur la mienne et ne me lâchait pas.

Elle finit rapidement son gâteau et fouilla dans son petit sac à main qu'elle finit par retourner sur la table : des bonbons, du maquillage, des préservatifs, des mouchoirs, un petit tube de lubrifiant, un tampon, de la monnaie et quelques billets de banque. Elle rassembla soigneusement son argent puis compta et recompta laborieusement sa petite fortune.

Elle finit par le pousser vers moi d'un air malheureux et plein d'espoir. Je compris qu'elle n'avait pas assez : un peu plus de trente euros, à vue de nez… Loin des cinquante euros de l'enchère.

Je fis glisser l'argent dans la poche de mon tablier en lui souriant, et elle m'en rendit un immense, lumineux : elle savait qu'elle avait beaucoup de chance que j'accepte son obole…

Elle me parla beaucoup en me faisant moult signes, ce que je compris comme étant des compliments et des propositions indécentes. J'étais un peu malheureuse de ne pas comprendre le quart de ce qu'elle me disait… Elle, par contre, me comprenait fort bien en lisant sur mes lèvres, pour peu que je ne mastiquais pas en parlant. J'ai ainsi appris qu'elle n'entendait que du bruit, mais ne comprenait pas. Comme je lui demandai des nouvelles de son maître, elle émit pour toute réponse un son trivial avec sa bouche, accompagné d'un haussement d'épaules: cela ne devait pas la préoccuper beaucoup… Elle rit en me désignant la place où trônait Dame Aurore et me fit un geste obscène en faisant coulisser un index dans l'autre, refermé en un cercle. Je ne croyais pas que ce soit le cas. Quoique…

Mon repas à peine expédié, elle me tira par la main en me demandant ma chambre -elle avait fait signe de vouloir dormir en appliquant ses deux mains à plat sur sa joue inclinée. Enfin, s'allonger, plutôt. En passant dans le hall, j'entendis plusieurs personnes discuter au salon : je suppose que tous les invités devaient s'y trouver…

Je la guidai à travers les longs couloirs et les escaliers, la tenant par la main. Arrivées à quelques mètres de ma mansarde, elle me lâcha et me précéda pour se laisser tomber sur ma miteuse paillasse comme s'il s'agissait d'un bon lit mœlleux. Elle me sourit, amusée:
- " C'est mon lit ! "

J'ôtai ma robe et m'allongeai à ses côtés sur l'étroit matelas. Ombre se jeta sur moi et m'embrassa furieusement en me mordant les lèvres et le cou. Je me rendis vite compte que plus j'évitais ses coups de dents, plus elle mordait fort. Je pris donc mon parti de subir stoïquement ses morsures, dans la mesure du supportable.

Elle se défit rapidement de ses vêtements, ne gardant que sa petite culotte de coton : elle était plutôt maigre, je pouvais voir ses côtes jouer sous sa peau claire qui ne devait pas voir souvent le soleil. Elle ne portait pas de soutien gorge, ses petits seins en forme de citrons étaient libres.

Ombre revint à l'attaque en m'arrachant mon soutien gorge ; elle fut un peu surprise de découvrir qu'il était passablement rembourré mais s'empressa de l'essayer sur elle. Il était trop grand: Ombre était assez fluette, du genre Olive, la fiancée de Popeye, mais plus petite -surtout les pieds… Elle s'admirait dans la glace -plutôt le morceau de miroir- caressant sa poitrine subitement devenue plus conséquente sous tous les angles. Elle me dit quelque chose en souriant. Je lui souris en retour, mais je n'avais pas compris. Je crois qu'elle s'aimait bien comme ça...

Ma cliente se coucha sur moi et entreprit de m'embrasser les seins, et, bien sûr, de me mordre les tétons. Je gémissais de plus en plus fort, mais je la laissais faire. Jusqu'à ce que cela devint insoutenable. Là, je la serrai fort contre moi et l'attirai contre ma bouche pour l'embrasser tendrement dans le cou : je ne voulais ni la brusquer ni me rebeller, je sentais confusément qu'elle risquait de devenir déchaînée si je la contrariais.

Ombre ôta ma culotte et fit la moue : elle me tendit sa main, le pouce et l'index assez rapprochés pour me signifier qu'elle s'attendait à plus conséquent. Je lui répondis avec une mine de chien battu :
- " Eh oui, je suis désolée… Je suis comme ma maman m'a faite. Je suis obligée de faire avec, mais je te promets de te donner tout le plaisir que je peux. Tu as payé, tu es en droit de le réclamer. "

Elle hocha la tête en m'adressant un sourire carnassier et se jeta sur mon sexe. Elle me mordilla du bout des dents et me lécha abondamment. C'était la première fois que je subissais un tel traitement, somme toute assez agréable, bien que cela ressemblait assez aux débuts de Chloé avec moi. Je restais toutefois assez crispée, elle avait la morsure facile… Elle avait d'ailleurs commencé à prendre mes testicules dans sa bouche et à tirer dessus. Je sais bien qu'il était prévu qu'on m'en soulage, mais pas de cette façon !...

[...]


À suivre dans " La carotte Nantaise 28: Vivisection... Halte! "

* Héros du jeu vidéo " Half-life. " Pour ceux qui connaissent…

** Toute ressemblance avec des personnages existants est bien sûr totalement fortuite et involontaire ... Le hasard est facétieux, non ?


*** voir le chapitre 18 : mais qui garde les enfants ?

Retrouvez l'intégralité du livre tiré de cette édifiante histoire sur le blog de l'auteur,
http://fr.netlog.com/Claude_Deon/blog

 

 

 

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