|
|
Arkann, debout sur ses étriers,
donnant de lépée à droite et à gauche,
alors que sous lui Aramis mordait, ruait, piétinait
Milène
à sa droite, hurlant joyeusement son cri de guerre, maniant sabre
et bouclier de main de maître, guidant son cheval avec ses genoux.
Circé à la gauche dArkann, maniant son fléau
avec une redoutable efficacité. Et toutes les autres du harem sur
leurs chevaux, formant un coin dévastateur.
Le chaos dun champ de bataille,
le cri des blessés, le hennissement des chevaux. Le son des armes,
des armures et boucliers frappés. La clameur de soldats sentant
le cours de la bataille changeant en leur faveur. Et puis il y avait les
odeurs, terribles
La pauvre piétaille mourait
sous les sabots, sous les armes de son escadron. Leur charge les avait
mené profondément au travers des lignes ennemies, sans complètement
les traverser. Une situation dangereuse pour nimporte quelle unité
de cavalerie normale, mais rien dinquiétant pour une unité
composée uniquement des femmes de son harem.
Un choc lorsquun carreau darbalète
dévia le long de son plastron sans même rayer le métal.
Un mouvement brusque lorsquAramis piétina un mercenaire qui
tentait de léventrer. Un coup de pied suivi dun coup
dépée à un
autre qui tentait denfoncer une lance dans les flancs du cheval
de Circé. Arkann se battait avec tout le talent et lénergie
dont il disposait, ne faisant quun avec Aramis. Aramis
qui
était libre dexprimer son caractère
vicieux, de mordre, de ruer, de piétiner
Le fracas du Maréchal Ney, arrivant
enfin en renfort, ses unités senfonçant à revers
dans les lignes ennemies, causant un terrible carnage. Le vent tournait,
les soldats leur faisant face le savaient, et les défenseurs, ceux
qui nétaient pas encore commis au combat, chargèrent
avec un cri vengeur.
Lennemi était composé
principalement de mercenaires. Des mercenaires payés pour se battre
pas pour mourir. Des unités de qualité variées. Les
arbalétriers Tennois, sans défense contre la cavalerie,
cassèrent les premiers, leur résistance sévaporant
dès le premier choc. Les guisarmiers Landais, théoriquement
efficaces contre la cavalerie, avaient été pris à
revers, et leur résistance sacheva en une déroute
terrible. Les hallebardiers Murinois, quant à eux, se retiraient
en ordre de bataille,
sans être inquiété car personne de sain desprit
ne voulait sen prendre à eux, surtout pas la cavalerie.
Arkann et son harem se frayèrent
un chemin jusquaux unités Marsales. Un cri de guerre carnassier,
empli dune joie féroce, provint des défenseurs. Les
forces Marsales avaient combattu contre un ennemi numériquement
supérieur pendant de longues heures, avaient tenu malgré
le puissant avantage numérique de lennemi. Nombreux étaient
ceux qui avaient crû leur défaite certaine. Et maintenant
maintenant les rôles étaient renversés,
leurs ennemis tentaient désespérément de se dégager.
Un coup dil rapide confirma
aux yeux experts dArkann que la bataille était gagnée,
que seul létendue du massacre restait à déterminer.
Ses yeux confirmèrent aussi que les femmes de son harem, sans grande
surprise,
avaient passé au travers de la bataille sans blessure significative.
Certains chevaux, malheureusement, portaient des blessures malgré
leur lourd carapaçon, et deux des femmes du harem navaient
plus de cheval. Sienna était déjà à luvre,
faisant le tour des chevaux. Aucun ennemi ne faisait mine dapprocher,
et aucun archer ou arbalétrier nétait assez proche
pour les attaquer. Tout était sous contrôle. Les soldats
de Marsalis, quant à eux, pourchassaient lennemi.
Juste derrière Arkann se trouvait
Aurore, portant son étendard bien haut : le cheval de sable sur
champ dargent. Du sang tachait les couleurs argentées, et
létendard était déchiré en deux endroits.
Il ne pouvait voir sa face, complètement cachée par son
lourd heaume, mais il sentait son exultation, sa satisfaction féroce.
Cétait son premier combat, un combat pour lequel elle nétait
pas bien entraînée, mais deux des femmes du harem avaient
eu pour tâche de veiller discrètement à sa sécurité.
Cette bannière flottant haut
attirait lil
entre autres ceux dune certaine reine,
qui sapprochait maintenant, entourée de sa garde personnelle.
Cette reine qui avait délibérément accepté
un combat contre des forces trois fois plus nombreuses que les siennes,
sachant quil était
proche, quil arriverait à temps, que ses ennemis se retrouveraient
coincés entre le marteau et lenclume.
Elle avait manifestement pris part
aux combats, couverte de sang comme létait Arkann. Sa monture
était un bon cheval, mais nétait clairement pas un
destrier convenable pour une reine, ce qui semblait indiquer que le
cheval avec lequel elle avait commencé la bataille avait été
tué ou blessé. Son armure portait les marques du combat.
Elle souriait à pleines dents,
elle, la reine de glace, qui gardait toujours son expression impassible,
dans les pires moments comme dans les meilleurs. Il pouvait voir que sa
garde personnelle qui avait combattu durement, il était clair-
était surprise par cela.
« Votre grâce, vous arrivez
à un bien bon moment, » elle dit, dun ton narquois.
Elle était amusée, enchantée. Jamais Arkann ne laisserait
sa récompense séchapper après être venu
daussi loin pour la réclamer. Il sentait la désapprobation
du harem autour de lui, lhostilité impuissante des femmes
envers Astarté. Il brûlait de désir.
« Vous men voyez ravi,
O ma Reine, » il répondit, en donnant une courbette aussi
gracieuse que possible, en armure et au sommet dun cheval qui voulait
encore se battre, puis retira son casque, révélant sa face
ou la sueur avait fait des coulisses au travers de la poussière
qui sétait posée sur sa peau.
Elle sapprocha, son cheval moins
imposant quAramis. Il brûlait de désir, mais Astarté,
elle
était tout simplement consommé par cette anticipation
qui avait tant duré, cette culmination de ses plans menés
à bien des siècles
durant. Un jour, elle ferait partie de son harem. Tant de soins et defforts
méritaient juste récompense.
Elle se mit debout sur ses étriers,
il se pencha, la tira brusquement contre lui. Une embrassade vorace, torride.
Il la voulait, maintenant, ici, se foutant de ceux qui regarderaient la
Pucelle de Marsalis se faire déflorer la, sur un champ de bataille
ou rageait encore la violence. Cette audience ne faisait que le fouetter.
Il voulait que tous sachent que celle qui lavait forcé à
retraiter il y avait de cela longtemps était maintenant conquise.
Des jours durant il y avait pensé, comment il la débarrasserait
de son armure, comment il la plaquerait contre Aramis, lutiliserait,
encore et encore, et il allait mettre ses plans à exécution
lorsquelle lui caressa lesprit, lui montra ce quelle
avait en tête. Astarté, qui avait pensé à ce
jour où elle perdrait son innocence depuis bien plus
longtemps que lui.
Il la repoussa rudement, presque fâché
contre elle, car ce quelle lui offrait était encore mieux
et ne se passerait pas avant plusieurs semaines. Des semaines à
devoir se contenir, à se refuser, à attendre, à endurer
son pénis, dur comme le marbre, rigide, comprimé par larmure
quil portait. Son besoin, intense.
Le harem eut un mouvement collectif
de recul, un instinct les avisant du danger. Dans le monde des ombres,
Arkann brûlait de tous ses feux. Seule celle qui était en
toute sécurité ria, un rire espiègle emplit de satisfaction
et de plaisir. En toute sécurité? Cest ce quelle
croyait,
jusquà ce que son rire attire lattention dArkann,
qui regarda Astarté de travers, grinçant des dents. Une
rude caresse à lesprit de cette Reine arrogante qui croyait
pouvoir le manipuler en toute quiétude. Il lui montra
ce qui pouvait se produire si elle ne prenait pas meilleur soin. Des images
delle, à genoux devant lui, pénis profondément
enfoncé dans sa bouche. La Reine de Marsalis se faisant éjaculer
sur la face. Ou encore, se faisant brutalement sodomiser devant ses hommes.
Il la regardait droit dans les yeux,
et toute velléité damusement la quitta. Elle avait
longtemps été reine, cependant. « Ce que tu veux,
cest une reddition, » elle lui dit avec calme, « pas
un viol. »
Elle avait raison. En ce qui la concernait,
elle. Aramis tourna sur lui-même, lentement, obéissant à
la pression des genoux dArkann. Certaines des femmes du harem tentaient
de se faire discrètes, alors que dautres se
regroupaient, des alliées prêtes à faire front commun
contre lui
laissant plusieurs dentre elles sans aucune protection.
Milène, qui était toujours
sans alliée, rencontrait son regard avec calme. Il la passa du
regard, confirmant quelle avait trop de levier. Il sentait comment
Aramis était tendu, piaffait sous lui. Aramis, qui trahissait la
tension de son cavalier, frémissant de puissance retenue.
Aurore, visiblement craintive, portant
létendard comme une lance, comme si elle était prête
à labaisser contre lui
mais elle avait la fourbe Aurélie
pour la défendre. Et puis son regard tomba sur Maya. Maya qui avait
tant
manuvré, tant pétitionné pour partager son
lit. Oui
il était temps.
Elle leva une main pour le retenir,
avant même quil ne bouge, la pucelle comprenant rapidement
quelle ne le serait plus guère longtemps. Délibérément,
assise sur son cheval, elle enleva son heaume, deux femmes venant à
son aide à la suite dun signe discret. Il pouvait maintenant
voir sa face; son expression trahissait sa crainte, malgré cette
expression aguichante quelle tentait de fixer sur son visage. Elle
savait quArkann
allait être sans ménagement, sans retenue, bouillant, brûlant.
Il la savourait déjà,
tentant de décider comment il la prendrait, combien de fois
mais elle avait dautres plans : ses comparses laidaient à
enlever cette armure qui jouerait contre lui, lempêcherait
de la prendre. Cette
armure qui lalourdissait, qui ralentirait son cheval.
« Arkann. Je vais te donner ce
que tu recherches le plus en ce moment, » Maya lui dit, dune
voix tendue, mais calme. « Je te ferai travailler. Le prix à
payer, jassumerai. Mais sache que je mattendrai à beaucoup
de ta part dans les semaines à venir. »
Un instant ou tout était calme.
Puis, sans avertissement, le chaos. Le harem, aidant Maya de manière
mesurée, chevaux et cavalières se pressant contre Aramis,
le bloquant, le faisant réagir. Arkann, qui navait pas prévu
le coup, ne comprit larnaque que lorsque Maya saisit lune
de ses consoeurs par un bras, la tira brusquement, et la fit tomber hors
de sa selle. Dun mouvement agile, elle se pencha, saisit la bride
de lautre cheval. En un moment, elle était partie comme une
flèche.
Arkann était furieux. Presquautant
quil était heureux de ce défi ouvertement lancé,
cette gifle provocante, cette confirmation quil avait fait un bon
choix en prenant Maya dans son harem. Elle avait du caractère,
et un courage certain. Il lui ferait payer chèrement cet affront.
Ce frayer un chemin au travers de lobstruction
offerte par le harem était un exercice de coups et de menaces,
mais il parvint à se sortir de la mêlée. Plus parce
que le harem y était maintenant disposé que pour toute autre
raison.
Maya était visible au loin,
poussant ses chevaux tout en les ménageant. Arkann se tourna un
moment, mais les femmes et leurs chevaux se tenaient maintenant à
lécart. Clairement, elles voulaient laisser à Maya
lavantage davoir deux chevaux. Soit. Aramis était le
meilleur cheval, et Arkann le meilleur cavalier. Une longue poursuite
en perspective. Le butin nen serait que plus fermement savouré.
Il ne sélança pas
tout de suite. Il savait déjà que la poursuite prendrait
des heures. Il mit pied à terre, puis enleva rapidement les morceaux
les plus encombrant et lourd de son armure
et de celle de son cheval.
Le
carapaçonnage dAramis était lourd
comme était
celui des chevaux de Maya
Aucune des femmes nétait
la pour laider. Cétait un travail difficile, mais il
y parvint assez rapidement, et lança son cheval au grand galop,
abandonnant les pièces darmure. Le harem se chargerait de
récupérer le tout. Il pouvait sentir les auxiliaires, se
déplaçant au travers du royaume des ombres, prêtes
à intervenir si elles percevaient un danger.
Maya avait deux chevaux, et sa meilleure
option était de suivre la route, dy aller le plus vite possible,
changeant fréquemment de cheval, sans même ralentir. Une
route qui serpentait dans cette zone de collines couvertes de
forêts, bordé par une rivière tumultueuse à
louest. Ce territoire était celui de Marsalis, et Arkann
le connaissait très bien, sy étant battu. Il connaissait
la route, le terrain environnant
Au moment opportun, il dirigea Aramis
hors de la route, lui faisant sauter le fossé
et sengouffrer
dans la forêt. Une course effrénée au travers des
buissons, manoeuvrant autour des obstacles, grimpant la colline, la redescendant.
Aramis, le meilleur de tous les étalons que ce monde pouvait offrir,
une monture sans égale, agile, rapide, puissante.
La route, de nouveau, suivie pour un
temps
puis encore une fois la forêt, Arkann fouetté
par les buissons, incliné vers lavant afin de rendre son
poids plus facile à porter. Les sabots dAramis, dévorant
les lieues, la distance séparant Arkann de Maya. Une heure de course
folle, puis une autre, et les flancs dAramis se couvrirent de sueur.
Un cheval normal aurait été tué par leffort
demandé. Pas Aramis.
Puis vint le moment ou Arkann était
certain quil avait passé Maya, et il fit redescendre Aramis
au trot, jusquà ce quil soit proche de la route. Il
arrêta, en embuscade, souriant, laissant Aramis souffler. Et attendit.
Attendit de longues minutes.
Trop longtemps.
De longues secondes à considérer
le terrain environnant, à tenter de penser comme Maya pouvait lavoir
fait. Il comprit alors : elle avait probablement traversé la rivière
au gué de Passiat, et ce malgré la hauteur des eaux et
le risque important que cela comportait. Un choix dangereux, étrange,
et ultimement futile, car la route de Passiat était probablement
bloquée par une des avalanches tardives communes pour cette route.
Il se pouvait quelle ne le sache pas.
Il engagea Aramis sur la route, sens
aux aguets, utilisant sa magie pour sassurer quelle nétait
pas dans les bois ou collines. Sans doute utilisait-elle sa propre magie
pour se dissimuler, mais celle dArkann percerait ses sortilèges
si elle se trouvait suffisamment proche.
Il y allait lentement, pour sassurer
quelle ne se cachait pas, dans lespoir de le laisser passer
pour ensuite senfuir à nouveau, et atteindre le gué
lui prit presquune heure.
Au bord de la rivière rugissante,
il trouva des traces de sabots portant les fers distinctifs des chevaux
du Harem.
Le gué était
impraticable.
La rivière déchaînée et couverte décume
promettait la mort à quiconque avait la témérité
de sy aventurer. Maya était intelligente. Espérait-elle
quil croirait vraiment quelle avait tenté la traversée?
Un doute. Un regard vers larrière.
Elle était hors de vue, mais maintenant quil la cherchait
à nouveau, il sentit combien elle était proche, pas même
cent mètres. Elle sapprochait furtivement sous le couvert
de ses meilleurs sortilèges, à pied. Pensait-elle vraiment
pouvoir le
surprendre? Arriver à le maîtriser? Probablement pas : dès
le début de sa fuite, elle avait su quelle perdrait, quil
ne serait que plus excité et rude
ce qui ne lempêchait
pas de tenter le coup. Elle était déterminée, lui
ferait des enfants forts
Une pression des genoux, et Aramis
tourna, sélança. Il y avait une piste étroite
laissée par les animaux, menant directement à sa proie,
et Arkann lemprunta, son érection rageuse revenant au galop.
Satisfaction. Telle était la
brève sensation qui lenvahit, lorsquil tomba dans le
piège. Satisfaction, car Maya avait les attributs quil cherchait
chez ses femmes, car il y avait longtemps quon lavait surpris
ainsi : Maya lui avait donné ce quil cherchait, un leurre
qui retiendrait son attention, le garderait de chercher plus. Un leurre
qui mettait Maya entre lui et ce leurre. La mettait sur le chemin direct,
cette piste quelle avait espéré
raisonnablement- trouver à ce point de passage obligé
pour les cerfs voulant traverser la rivière, et quArkann
avait nécessairement emprunté.
Le choc du corps de Maya frappant le
sien par le coté le fit tomber de cheval. Une dure chute à
pleine vitesse, dans des bois. Une chute sécuritaire, car elle
avait activé une magie qui amortirait leur choc. Doublement sécuritaire,
car Arkann avait fait de même, instinctivement. Elle avait sauté
dun arbre, sa trajectoire parfaitement calculée. Roulant
au sol, les deux tentant de regagner pied, de trouver lautre afin
de le maîtriser.
Malheureusement pour Arkann, Maya avait
activé dautres magies en même temps quelle avait
frappé, brûlant la somme dune année de travail
en amulettes, dun seul coup. Il avait bien ses défenses,
mais beaucoup de celles-ci étaient connues des femmes du harem,
et Maya avait trouvé plusieurs failles apparentes, les avait exploitées,
et lune delles était une faille réelle.
Pendant quelques instants, tout ce
quArkann pouvait faire, cétait de retraiter. Il était
désorienté, étourdi, et Maya ne lui donnait pas un
moment de répit. La surprise était du bord de Maya, lexpérience
de celle dArkann. Une botte dArkann la frappa durement au
ventre, le coup à peine amorti par la main quelle avait réussi
à interposer. Pas quun simple coup pouvait la ralentir. Il
arriva presque à sesquiver, mais il ne pouvait la voir, ébloui
par les sorts, et elle chargeait, épaule baissée, connecta
durement, et le fit tournoyer sur lui-même, tomber lourdement au
sol.
Elle fondit sur lui tel une panthère
sur sa proie mais Arkann, aussi désorienté fût-il,
interposa une jambe qui lempêcha de le maîtriser. Le
temps était compté pour Maya, elle le savait, redoublait
defforts. Elle avait eu des avertissements de la part du harem,
lorsquelle avait été
acceptée, les avait pris à cur, et elle était
aussi prête quune nouvelle pouvait lêtre. Elle
navait aucune intention de se faire prendre, pratiquement violée.
Elle avait décidé de le faire travailler
ou de le
maîtriser, de lutiliser.
Arkann avaient des menottes spéciales,
qui pouvaient être utilisées contre les mâles de leur
propre espèce. Elle en avait trouvé une paire dans la forge,
lavait empruntée. Déployant toutes ses énergies,
elle arriva à attraper un poignet dArkann. Le faire pour
lautre
lui prit quelques
instants.
Elle avait réussi! Elle dansait
presque de joie. Elle avait inspecté les menottes magiques, savait
à quel point celles-ci coupaient leur victime de la magie. Maintenant
quelle seule pouvait lutiliser, Arkann était à
sa mercie. Elle attendit quArkann reprenne ses sens avant de lui
dire ce quelle avait en tête.
Elle allait perdre sa virginité,
mais Arkann allait être doux comme un agneau, sinon
et puis
il allait lui donner _beaucoup_ de plaisir avant quelle lui laisse
en avoir un peu. Sil ne coopérait pas
« Tu vas me promettre beaucoup
de choses, » elle lui promit, se demandant jusquoù
elle pourrait aller. Elle lui enlevait ses vêtements, révéla
la puissante érection à son regard, le caressa.
« On dirait que tu aimes, Arkann.
»
Arkann était calme, la regardait
avec une expression neutre. Il ne faisait nul doute à lesprit
de Maya quArkann se saisirait de la première opportunité
disponible pour se libérer. Elle savait quil devait fulminer,
quil trouverait moyen de la punir par après. Raison de plus
pour en profiter au maximum.
Elle se dévêtit lentement,
langoureusement, savourant ce moment extrêmement rare. Lun
des trop rares males, en son pouvoir exclusif! Elle se ferait déflorer
selon ses propres termes
Nue, ignorant linconfort de marcher
sur des brindilles et petites roches sans ses bottes, elle retourna à
Arkann. Avoir un lit aurait été le summum de la perfection,
mais on ne pouvait tout avoir. De toute manière, cétait
Arkann qui allait être sous elle, le plus inconfortable, et il y
avait toute une satisfaction à le savoir.
Étendue sur le coté,
elle caressa Arkann, laissant ses mains découvrir son corps, explorer,
le caresser. Elle avait beaucoup à essayer, navait aucune
expérience, mais on ne faisait pas partie dun harem sans
apprendre certains éléments en cours de route
elle
connaissait certains des points faibles dArkann, ces choses qui
le rendaient particulièrement excité. Il allait y goûter
Elle caressait son esprit, lui fournissait
des images, lui donnait un avant-goût. Arkann la satisfaisant de
sa bouche. Arkann sous elle. Arkann qui implorant de le laisser atteindre
son sommet. Arkann la surprit : il
semblait savourer chaque image. Un sourire imperceptible au début,
qui semblait grandir, plus Maya osait, allait loin dans ses fantasmes.
Au début, cela lencourageait
mais lorsquArkann commença à lui suggérer des
choses quelle pouvait faire, elle comprit que quelque-chose nallait
pas.
Elle ouvrit la bouche pour parler,
mais Arkann secoua la tête, lui donnant un sourire cruel. Il sassit,
leva les mains pour quelle puisse bien voir. Voir les menottes se
défaire delles-mêmes, glisser, tomber
« Tu ne pensais tout de même
pas que jallais laisser traîner un arme puissante comme ça,
si elle navait pas une faille? »
Elle bougea rapidement, mais jamais
aussi vite que lui. Il agrippa un poignet, tira brusquement, la fit tomber
sur lui. Un vif coup de reins, et il roulait avec elle. Elle tenta de
lui donner un coup dans les parties, mais il était trop proche.
Et il avait maintenant le contrôle des deux
mains de Maya, lécrasait sous son poids. Elle sentit comment
ses pieds, ses genoux, travaillaient pour lempêcher de croiser
les jambes, les forcer ouvertes.
Elle le sentit glisser entre ses jambes,
son corps formant un coin quil utilisa pour élargir le passage,
ouvrir le chemin.
« Arkann, non! Je- »
Un cri rauque, une douleur intense.
Arkann, dun coup, lavait pénétré, profondément.
Avait déchiré cet hymen délicat qui noffrait
quune barrière insubstantielle.
Un autre cri, à ce deuxième
coup qui lui permit de senfoncer en elle bien plus profondément.
Arkann, aussi excité quil pouvait lêtre, son
pénis conquérant possédant ses pleines dimensions.
Une cadence et une énergie
rageuse, vengeresse, punitive.
Arkann la regardait dans les yeux,
savourait la douleur de celle qui avait eu tant de plans pour lhumilier,
le posséder. Ses défenses étaient affaiblies, et
il neut aucun problème à lui caresser lesprit,
altérer ses perceptions de manière subtile mais très
prononcée : il nen fallait pas
beaucoup pour que la douleur soit perçue par le cerveau comme du
plaisir. Plus intense était la douleur
Il sen donnait à cur
joie, la ravageait de toute sa puissance, prenait son plaisir, se nourrissait
de ce mélange douleur-plaisir qui pourfendait la femme, lun
impossible à distinguer de lautre, savourait le chant de
ses cris et de ses gémissements. Elle en pleurait.
Terminer ne lui prit guère de
temps. Une vierge, brutalement déflorée, ses perceptions
complètement faussées. Il ferait de celle qui avait tant
révélé sur ses plans le concernant une masochiste
déterminée.
Il en fit usage à plusieurs
reprises. Reput, il labandonna sur le sol de la forêt, fixant
dans sa mémoire limage de cette femme pleine de ressources,
sale davoir roulé sur le sol, les jambes ouvertes, le poil
pubien lui collant à la peau, épuisée, incapable
de se défendre, offerte à ses yeux. Les journées
qui viendraient allaient lui être douloureuses. Mais il lavait
senti, combien puissante sa douleur, à quel points ses orgasmes
avaient été intenses. Elle le détesterait un temps,
chercherait à prendre sa revanche. Mais elle viendrait à
lui, ne demanderait rien
dautre.
Un sourire. Il était heureux.
Le
Harem 6
|