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** RAPPEL : Cette série
possède des thèmes parfois sombres pouvant ne pas convenir
à tous. **
Un club très sélect.
Latmosphère ici était feutrée, distinguée,
le décor dun très bon goût. Les manières
des gens étaient sophistiquées. Vaya mavait mené
ici. Ce lieu était réservé aux gens ayant une certaine
affluence, et une grande influence. Son but était sombre, mais
même sur Kivat, des moyens darriver au même but existaient
de manière beaucoup plus restreinte- tout à fait légalement.
Ici, même les prédateurs
devaient avoir un certain standing. Dans mon cas, linvitation de
Vaya avant été la clef de mon accès. Une sorte de
club lupin gonflé aux stéroïdes, mais visant principalement
les proies influentes, qui désiraient rencontrer des prédateurs
dotés dun même degré de standing queux.
Très snob.
Ici, un prédateur pouvait prendre
proie en ayant la conscience tranquille, en sachant que cela nétait
pas seulement accepté et désiré, mais voulu. Des
proies sur-endoctrinées, ou encore en fin de vie et voulant lachever
avec tout le potentiel de leur endoctrination les frappant de plein fouet.
Tout était fait pour quils puissent pleinement savourer leur
Endoctrination. Il y avait une électricité dans lair
On avait remarqué mon arrivée.
Un loup mâle, cétait rare. Et puis, il y avait ces
rumeurs à mon sujet, cette intense spéculation dans certains
milieux
jétais au bras de Vaya, qui était très
élégamment vêtue. Ici, des règles strictes
sappliquaient, pour les prédateurs comme pour les proies.
En surface, la dignité et le décorum devaient être
respectés. En privé
tout était permis. Même
en public, en autant quil était possible de lignorer,
beaucoup était permis.
Tout était distingué,
en surface. Mais si on grattait
il y avait une bibliothèque
bien garnie, des livres à la couverture de cuir dont le titre et
lauteur étaient inscrits en lettre dorées sur la tranche.
Mais en passant à côté, il métait possible
de voir certains titres très suggestifs comme « Lart
de la chasse » et « Gastronomie féline ».
Un cerf était assit dans un siège de cuir ancien, un verre
de porto dans une main, tenant un livre ouvert et dont chaque page avait
une photo ou un dessin érotique très artistique, dans son
cas montrant une tigresse avec un cerf.
Et puis il y avait cette odeur délectable
qui flottait. Quelque-part, un lièvre rôtissait, certainement
un membre du club qui avait rencontré son prédateur. Ici,
il était trop facile pour le prédateur sommeillant en moi
de prendre le contrôle. Heureusement, Vaya ne cherchait pas à
me convaincre dassumer ce rôle que la nature voulait de moi;
elle voulait simplement me présenter à une personne influente,
une partie de mon paiement pour le cadeau quelle mavait fait
avec Valérie
et les fonds requis. Valérie était
peut-être une esclave, mais sa famille avait dépensé
argent et faveurs pour lenvoyer à lAcadémie,
et un Maître qui se respectait sassurait que cette famille
voyait un retour sur son investissement. Même avec mon salaire actuel,
jaurais difficilement été capable de rencontrer mes
obligations.
Vaya mavait assuré que
ce nétait pas une violation des lois de Kazin sur le monnayage
du temps libre dun loup. En ce moment, elle regardait en direction
dune petite renarde des sables qui portait le bracelet de la Caste
des Maîtres de Shavayan. La curiosité était marquée
sur le visage de Vaya, à la vue dune de ses compatriotes.
Il y avait un fumoir, ou les gens pouvaient
savourer des cigares raffinés tout en sirotant un porto ou un whiskey.
Cest la ou nous attendait cette personne, une biche dun certain
âge, la Baronne de Montrignac. Elle me regardait avec intérêt.
Une poignée de main ferme. Elle avait une voix plaisante, mais
une attitude hautaine, même envers Vaya. Depuis Aurore, javais
passé plusieurs nuits avec des louves faisant partie de la Noblesse,
et je navais pas aimé ces expériences. La Noblesse,
avec un grand N et qui ne laissait personne loublier.
Elle avait le rire facile, mais je sentais sa nervosité.
Le personnel nous amena des cigares
et à boire. Le petit rituel de préparation du cigare était
intéressant, mais fumer cétait la première
fois pour moi- était loin dêtre lexpérience
plaisante que je métais imaginé, tirant quelques sourires
de mes compagnes de table. Jarrêtai vite, malgré leurs
conseils. Ce nétait pas pour moi.
Éventuellement, « jai
demandé à Vaya dêtre discrète sur mes
intentions, vous concernant. Ma famille et la sienne nous connaissons
bien, depuis des siècles alors, vous comprendrez, lorsque Vaya
est entrée dans notre système planétaire, jai
tout de suite pensé à elle, et je lui ai demandé
une faveur, quelle a eu lamabilité de maccorder.
Je comprends que cette faveur est conditionnelle à la vôtre,
et ne vous engage en rien. »
Elle savoura une bouffée tirée
de son long cigare mince, puis, « je crois que vous comprenez
fort bien la signification de ma présence ici, » elle
me dit, et je hochai de la tête. « Beaucoup est possible,
ici, mais ce que je recherche est
plutôt difficile à
obtenir. Il y a laspect de discrétion elle mest
profondément importante, car je serais embarrassée de voir
les détails paraître dans lun de ces torchons qui nous
affligent-, il y a laspect que jai toujours désiré
voir mes
idées réalisées par un loup
et
ce même loup doit être bon chasseur. Sur notre planète,
cette combinaison existe certainement, mais elle est si rare que je ne
lai pas trouvée. Sans compter que cela demandera beaucoup
de
mon partenaire. »
Elle fit une petite pause, ce qui laissa
le temps à Vaya de glisser quelques mots, « si tu acceptes,
tu ne me devras plus rien, Arkel. Mais sens toi très libre. »
Je hochai de la tête, très
curieux.
La biche continua, son regard ne lâchant
pas le mien. « Ma famille possède une part dans un territoire
de chasse. Il y a bien des Duchesses, qui nont pas un tel privilège.
Je crois que vous aimerez. Je désire être chassée
par une meute de loups. Je souhaite que le mâle dominant de cette
meute fasse usage de moi comme bon lui semble. Je lui résisterai. »
Elle se pencha proche de moi. Visiblement embarrassée, ses oreilles
frémissant. En un soupir elle me dit, « je désire
être
prise
très
fermement. »
Je pouvais la sentir et, malgré la fumée, aisément
humer ce besoin qui la faisait brûler.
Elle se recula un peu. « Je
ferai ce quil faut pour me montrer utile à cette meute, afin
quils mépargnent. Jusquau jour où je ne
serai plus capable de convaincre le mâle dominant, qui
prendra
soin de moi, où laissera ce plaisir à sa louve dominante. »
Presque malgré moi, jétais
excité par ce scénario. Le prédateur sommeillant
en moi était aguiché, en surface, et minfluençait.
« Une meute de deux loups, ce nest pas très grosse
meute. »
« Ce sera assez, »
elle me dit. « De toute manière, seuls le loup et la
louve dominante auront un rôle à jouer et, excepté
pour le début, et peut-être la fin, ce sera vous qui aurez
le rôle principal. » Encore un moment dembarras,
et elle se pencha vers moi. À voix basse, « le temps
que jaurai avec vous est précieux. Jamais je naurai
existé uniquement pour mon plaisir personnel. Mon appétit
sera grand. Jaimerais vous voir jouer le rôle dun loup
qui, sans être cruel, voit sa proie comme existant uniquement pour
assouvir ses besoins. Une proie, rien de plus, à qui lon
ne doit absolument rien. »
Son langage corporel dominant, sa diction,
sa manière de me regarder
tout cela mhorripilait. « Vous
ne serez plus Baronne, à mes yeux. »
Un amusement profond dans ses yeux,
et je compris alors quelle faisait par exprès avec ses manières.
« Je ne serai plus rien. Rien quune proie, »
elle confirma.
Pouvais-je tenir ce rôle? Oui.
Aisément. Une relation assez différente de celle que javais
avec Valérie.
« Je serais disposé
à participer, mais seulement si le but nest pas la prise
de votre vie, mais sa préservation, aussi longtemps que possible. »
Elle y pensa quelques moments, puis,
« je suis daccord, en principe, mais il viendra un jour
ou jaurai besoin de plus que ce que vous pourrez moffrir tout
en poursuivant ce but. »
Je lui tendis la main. Le marché
était conclu.
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Laire de chasse privée
était une vaste caverne au plafond bas cinq étages,
mais avec les dimensions de cette aire
- qui avait été
aménagée. Il y avait un petit lac, des ruisseaux, des étangs,
des arbres et de la végétation partout. Tout avait été
emménagé : les murs, le plafond
il pouvait y
faire jour, ou nuit. Il pouvait pleuvoir. La température pouvait
être changée. Lun des murs ressemblait à une
falaise, et il y avait même une chute qui tombait dans le lac. Les
piliers ressemblaient à des troncs darbre majestueux.
Cette aire faisait quatre kilomètres
carrés. La part de la Baronne lui permettait lusage exclusif
de ce lieu plusieurs fois lan.
Lair ici était spécial,
avait une saveur étrange qui faisait écho dans le plus profond
de mon être. La végétation, les animaux qui y vivaient,
tout provenait de la Terre. Comme dans lune des vastes forêts
qui couvraient lEurope. La biche nous avait montré lendroit
ou sa mère lavait mise au monde. Sa mère aussi avait
été sur-Endoctrinée.
La Baronne était perdue, quelque
part dans cette vaste aire. La chasse était en principe commencée,
mais
jétais trop excité. Cétait
la forêt, une forêt comme sur la Terre. Les odeurs. Les sons.
La lumière. Cétait la situation.
Moi et Vaya étions presque nus,
vêtus uniquement dune ceinture pour supporter un couteau et
un sac en cuir contenant certains items, suivant les désirs de
notre proie. Et je prenais Vaya, la sur le sol, comme une bête en
rut. Vaya nétait pas mieux, laissait libre cours à
sa voix, tout comme je le faisais. Il ne faisait aucun doute que notre
proie savait ce que nous faisions.
Je mordillais le cou de Vaya, mes mains
sur ses hanches. Un grognement. « Je te la donnerai, lorsque
tu seras en chaleurs et que tu voudras un enfant. Tu lui diras, que je
te mettrai enceinte, lorsque tu en auras terminé. »
Elle cria, plus fort, puis me soupira
en retour. « Elle voudra nous voir copuler, nous voir engendrer
la vie
avant de prendre la sienne
» Elle vibrait,
ma Vaya, comme moi. Elle ne voulait pas être enceinte, pas tout
de suite, pas avant davoir réglé notre contentieux,
mais je savais, quau moment présent, si elle avait été
en chaleurs, si la biche avait été présente pour
voir, elle aurait accepté de se faire engrosser, sans plus de discussion.
Elle se serait ravisée, mais au moment présent
Un plaisir sans sophistication, sauvage,
comme des bêtes. Elle donna voix à son plaisir avant moi,
un hurlement vibrant de vie et de désir, et jajoutai bientôt
ma voix à la sienne, mon orgasme encensé par la connaissance
que notre proie devait certainement entendre, se masturbait sûrement,
au moment même.
Une demi-heure plus tard, nous chassions.
Javais joué la proie pour
les Chasseresses de mon monde, et je navais donc jamais chassé,
mais les aptitudes étaient les mêmes. Quant à Vaya,
elle avait souvent chassé. Suffisamment pour se mériter
des honneurs sur Kivat.
Nous nous déplacions silencieusement,
nez et oreilles aux aguets. Notre proie connaissait ces lieux comme le
dos de sa main. Elle voulait une chasse, une vraie, ou elle avait une
chance de nous échapper, au moins cette fois ci.
Vaya et moi
nous navions
jamais chassé ainsi, mais cest comme si nous lavions
toujours fait, tout venant aisément, naturellement, de vieux instincts
à luvre, complétant cette complicité
que nous partagions.
Ici, dans cette forêt, avec ces
odeurs qui
caressaient lanimal sommeillant en moi
des
instincts, des désirs, des presque souvenirs. Cétait
la première fois que je sentais certains dentre eux. Des
sensations exaltantes. Jamais je navais été aussi
proche de lanimal à partir duquel les humains nous avaient
créé.
Une heure passa, puis une autre, notre
chasse méthodique, chaque senteur poursuivie. La biche faisait
tout pour nous confondre, nous perdre, mais ses techniques, je les connaissais
intimement. Des fois cétait Vaya, des fois cétait
moi, mais nous éventions rapidement chacune de ses ruses, retrouvions
la piste.
Nous étions proche
et
javais cette érection puissante, quil me fallait protéger
des branches. Je ny pouvais rien, trop profondément affecté,
et il en allait de même pour Vaya. La nuit tombait.
Vaya marrêta dune
main, me regarda. Un sourire carnassier, une lumière sauvage dans
ses yeux. Je savais que mon sourire était tout aussi féroce,
mes yeux tout aussi inquiétants. Elle leva son museau, et je fis
de même. Un hurlement conjoint, résonnant de désir,
vibrant de besoin. Le plaisir de la chasse, si intense. Un hurlement presque
langoureux. Une promesse.
Et puis je mélançai,
bondissant au-dessus des obstacles, Vaya à mes côtés.
Vaya, que je navais jamais tant aimée quà linstant
présent. Partenaires de chasse. Et notre proie, qui était
proche, qui avait été profondément affectée
par notre hurlement, sélançant hors de sa cachette,
en une fuite éperdue, sonore. Elle était plus rapide que
nous, pour le moment, mais elle ne nous échapperait pas, pas dans
une course de longue haleine.
Et bientôt
les ombres sallongeaient
dans la forêt
la vision de sa petite queue blanche et touffue,
levée haut, la première chose delle que je vis. Un
regain de vigueur de sa part, mais ça ne durerait pas. Et, comme
de fait, peu de temps après, elle était de nouveau en vue
et nous gagnions rapidement du terrain.
Ce sprint final, un instinct me disant
dy aller maintenant. Et puis le bond prodigieux. Une collision violente
qui nous envoya rouler le long de la berge boueuse dun ruisseau.
Je tentai de la saisir, mais le choc nous sépara
Vaya était
la, fondit sur notre proie. Une proie qui la surprit dune passe
de judo parfaitement exécutée, qui utilisait linertie
de la louve. Peine perdue pour la biche. Elle se débarrassa momentanément
de la louve, mais javais regagné mes pieds, et était
sur elle avant quelle puisse me faire face. Un autre choc violent,
qui la sonna, me permit de lécraser sous mon poids
et la prendre à la gorge.
Je pouvais sentir le battement effréné
de son cur. Dans mes oreilles, son halètement rapide. Jétais
à peine essoufflé. Jaurais pu la poursuivre pendant
des heures. Je nétais plus moi-même, était ce
prédateur quelle désirait tant. Elle était
figée, sentant mes dents autour de sa gorge. Son odeur terrifiée,
étouffée par la senteur exaltante de ce désir la
consommant. Mes genoux entre les siens, forçant louverture
de ses jambes. Brutalement, je la pénétrai, la fit gémir.
Elle était si mouillée, si totalement prête
je ne lui avais pas donné trois coups de reins que déjà
elle jouissait, intensément, son plaisir quintuplé par la
puissance de son Endoctrination.
Vaya était accroupie au dessus
de la face de notre proie, son museau entre ses mains, et ce frottait
contre son doux duvet, épandait son odeur sur elle, la marquait
comme étant sa proie. Nous allions la marquer selon les règles,
plus tard, copieusement. Pour le moment, tout ce qui comptait, cétait
de la faire nôtre, den faire usage, sans égard à
ses désirs. Si puissant
si intense
je me perdais dans
les sensations. Et elle, qui jouissait, sans arrêter, de manière
presque douloureuse. Jaurais voulu durer plus longtemps, mais cétait
impossible, intense comme il ne mavait été que rarement
possible davoir. Elle allait être endolorie, la biche, car
je navais pas été tendre.
Que de satisfaction, en me retirant
delle, de regarder entre ses jambes, pour contempler son sexe qui
« clignait », déchargeait la visqueuse évidence
de sa prise, incapable de complètement se refermer. Son corps,
à moitié enfoncé dans la boue dun gris-brun
bordant le ruisseau. Et ma fourrure, qui était toute sale. Maintenant
que je nétais plus sur la biche, Vaya pouvait se tourner,
mieux saccroupir. Et puis, sans demander, sans avertir, elle marqua
le museau et le visage de sa proie avec son odeur, un sourire carnassier
sur son visage. Et notre proie, cette Baronne qui avait tout fait pour
paraître hautaine
réduite à se faire marquer
ainsi, comme la plus commune et bassement née des proies. Elle
en jouissait, incapable de se retenir.
Et Vaya, qui lui murmurait que la biche
nétait plus que venaison
et moi, qui lui enjoignit
dattendre, de voir si cette maigre proie pouvait être engraissée
un peu. Je la pinçai, comme pour sentir sa chair, ce qui la fit
gémir lourdement. Une fois terminé son marquage, Vaya guida
le museau de la proie vers son sexe. « Lèche moi, petite
proie. Laisse moi voir si tu vaux la peine quon te laisse en vie,
le temps quon mette un peu de viande sur tes os
»
Mon érection revenait à
grands pas. Vaya. Un grognement profond. Jallais la baiser, la,
au dessus de la biche, qui verrait tout, de très près
mais je devais attendre, relégué au rang de simple spectateur,
que cette fière baronne plaise ma compagne avec sa langue
Le
Loup 13
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